À l'âge de 65 ans, Monsieur Paul Hubert, historien des Îles et auteur du livre Les Îles-de-la-Madeleine et les Madelinots, décède le 27 décembre 1958.
Paul Hubert est le fils de
Jean Hubert et de Léocadie Lafrance, une famille de 12 enfants, dont plusieurs
sont bien connus aux Îles : Clothilde, Arthémise, Estelle, Alvénia, Béatrice, Anthime,
Ovide, Marc, Adé, Ephrem et Ermond. Paul est né le 26 octobre 1893 à
Havre-aux-Maisons, plus précisément à la Pointe-Basse où il fit ses études
primaires. Ses études secondaires se sont déroulées à l’école Saint-Joseph.
Ambitieux et aidé du soutien
financier du Père Samuel Turbide, il est admis en 1912 à l’École Normale de
Québec pour y suivre son cours d’instituteur. En 1914, il décroche son diplôme
supérieur avec très grande distinction de l’École normale Laval pour ensuite
enseigner à divers endroits dans la région de Montréal et du Lac-Saint-Jean.
De 1916 à 1918, il est à l’école des garçons de Laurierville. En 1919, il
devient inspecteur local d’école pour la région de Rivière-du-Loup jusqu’à
Rimouski. En 1930, il est nommé inspecteur régional et dessert Rimouski,
Rivière-du-Loup jusqu’à Gaspé et plus tard, les Îles de la Madeleine qui
agrandissent son territoire. À partir de son lieu de résidence à Rimouski, il
supervise le travail des huit inspecteurs locaux des Îles.
C’est donc plus de 40
ans de sa vie qu’a pu consacrer Paul Hubert à l’éducation.
En 1920, il épouse Anne-Marie
Turcot, fille du député de Mégantic. Gravement malade, elle décède quatre mois
après leur mariage. Deux ans plus tard, il se remarie à Isabelle Turbide, fille
de Samuel Turbide de Baie-St-Anne, N. B. Elle aura trois enfants : Jean,
Rodrigue et Odile, avant de décéder à son tour en 1942. Il épouse au bout d’un
an, Cécile Leclerc, une infirmière de Cabano avec qui il adopte un fils :
Jean-Paul Lafrance.
Outre son métier d’inspecteur,
Paul Hubert s’implique en 1939 dans la fondation d’une coopérative
d’alimentation à Rimouski : « La Ménagère ». Il en
est président jusqu’en 1947. Fondateur des Cercles d’études, il s’occupe
activement des œuvres de l’Association catholique de la jeunesse
canadienne-française à Rimouski durant 10 ans et en devient le président du
comité régional. Membre de l’Association canadienne-française pour l’avancement
des sciences (ACFAS), il enseigne le français aux éducateurs de Nouvelle-Écosse
et du Nouveau-Brunswick, puis en 1946, devient président de l’Association des
Inspecteurs catholiques du Québec. Il est également, président des Artisans
canadiens-français de Rimouski et président de l’Association forestière du
Bas-St-Laurent.
En 1946, il fut décoré de
l’Ordre du Mérite scolaire 3e degré. En 1949, il reçoit la médaille Bene
Merenti de la Société Saint-Jean-Baptiste. En 1954, il obtient la décoration de
membre au quatrième degré (bouton d’or et le certificat du Mérite) de l’Ordre
du Mérite coopératif et mutualiste québécois. Cette distinction est accordée à
une personne qui a rendu des services exceptionnels au niveau provincial et
dont l’action a contribué à l’orientation et à la promotion générale du
mouvement coopératif et mutualiste québécois. En 1964, une polyvalente reçoit
son nom à Rimouski et, en 1984, l’organisme à but non lucratif La Fondation
Paul Hubert fut créée en son nom.
En 1926, il écrit un volume
historique important sur la vie des Madelinots et leurs Îles. Ce livre, Les
îles de la Madeleine et les Madelinots qui est le point de départ de plusieurs
œuvres historiques par la suite.
Paul Hubert décède le 27
décembre 1958, à l’âge de 65 ans. Mentionnée dans le journal La Boussole, comme
une femme dévouée et charitable, son épouse Cécile Leclerc décède quatorze mois
plus tard, le 14 février 1960. Leurs corps reposent à Rimouski.