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jeudi 30 juin 2016

Maladies et misères des premiers colons, au temps de Champlain


Maladies et misères des premiers colons

L'histoire de l’ile de Sainte-Croix et le Scorbut (le chirurgien-barbier)

L’Île Sainte-Croix est située aujourd’hui en territoire américain entre le Nouveau-Brunswick et le Maine. En 1604, les explorateurs Pierre Dugua de Mons et Samuel de Champlain ont fondé à cet endroit le premier établissement français en Amérique du Nord. On y trouvait 79 hommes. La colonie sera ensuite implantée en 1605 à Port Royal (Nouvelle-Écosse)après avoir vu 45% de ses hivernants décimés par le scorbut.

En 2003 une équipe d’anthropologues judiciaires découvre un crâne sur l’emplacement du cimetière de la petite colonie. L’anthropologue Robert Larocque, chargé de cours au Département d’histoire de l’Université Laval et spécialiste de l’étude de squelettes trouvés dans un contexte archéologique, faisait partie de l’équipe américano-canadienne qui a découvert le crâne. En fait, il s’agissait d’un suivi de recherche sur de premières fouilles qui avaient été effectuées en 1969. La découverte du crâne dont la calotte avait été sciée, montrait la première intervention d’une autopsie dans le nouveau-monde.


Source: Patrimoine militaire canadien - Habitation de Port Royal 1605 détruite en 1613 par des colons anglais de Virginie

L’analyse a révélé que le colon est bel et bien mort du scorbut, une déficience nutritive en vitamine C qui affaiblit les tissus et qui cause l’anémie. Le 10 novembre, la télévision américaine a traité de cette autopsie crânienne pratiquée à l’hiver 1604-1605 à l’Île Sainte-Croix lors de l’émission Skeleton Stories au canal spécialisé Discovery Health.

Notons que l’'hivernement sur l'île Sainte-Croix en 1604  fut très rude : la neige apparaît en octobre et dure jusqu’en avril. Le scorbut était une maladie que l'on ne comprenait guère à l'époque, mais qui faisait de nombreux ravages chez les explorateurs et les marins. 

Il est facile de présumer comment la colonisation aux Îles-de-la-Madeleine fut autant une entreprise hasardeuse. Les hivers de disette semblaient le lot de tous ses habitants jusqu'à l'époque des communications. Un missionnaire de passage mentionne à un moment des repas de soupe à la vache-marine défraîchie...
 

Références:

Séguin, Maurice K. Samuel de Champlain, L'entrepreneur et le rêveur Éditions Septentrion, 2008, 384 p. (Extrait)