Aucun message portant le libellé 1888. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé 1888. Afficher tous les messages

lundi 9 mai 2016

Éphéméride... 9 mai - Décès de l'Abbé Henri Thériault, 4e prêtre des Îles


09 mai 1888 :


Décès de l'abbé Henri Thériault, curé de Bassin, à l'âge de 28 ans. Il fut inhumé à Havre-aux-Maisons, sa paroisse natale, tout d'abord dans les voûtes de l'ancienne église de la paroisse Sainte-Madeleine. Son corps fut exhumé le 2 octobre 1914 pour reposer dans le premier cimetière de la paroisse. 

Il avait été ordonné prêtre le 31 mai 1885, devenant le 4e prêtre originaire des Îles. (Archives C.N.D.)

Registre de la paroisse Ste-Madeleine 1879-1910, Source: Collection Institut Drouin 1949

dimanche 14 juin 2015

Éphéméride... 14 juin - Décès de l'Abbé Charles-Nazaire Boudreau en 1888

14 juin 1888 : Décès à l’âge de 66 ans, de l’abbé Charles-Nazaire Boudreau, premier prêtre madelinot, curé de Havre-Aubert.

Nous reproduisons avec autorisation une description biographique de l’historienne Pauline Carbonneau, auteure de « Découverte et peuplement des Îles de la Madeleine », la photo utilisée provient d’ailleurs du fonds qu’elle a confié au Centre d’archives régional des Îles en 2012:

" L’abbé Charles-Nazaire Boudreau est né à Havre-Aubert en 1822, de l’union de Benoit Boudreau et de Geneviève Boudreau, tous deux descendants de la famille de François « Manne » Boudrot et de Jeanne Landry, dont les fils Joseph, François et Charles ont assuré la descendance de cette lignée de Boudreau aux Îles. L’alliance entre les familles Boudrot de son père et de celle de sa mère fait que sa lignée maternelle est aussi importante dans la généalogie de l’abbé Charles-Nazaire Boudreau que sa lignée paternelle. Benoit était le fils de Joseph Boudrot et d’Élisabeth Boudrot. Son grand-père Joseph Boudrot marié à Louise s’installa aux Îles vers 1766. Quant à Geneviève, elle était la fille de Louis Boudrot fils de Charles et de Marie-Madeleine Chiasson. Louis était l’époux de Louise Dugas, la première sage-femme des Îles de la Madeleine. Tous ces ancêtres de l’abbé Charles-Nazaire Boudreau étaient parmi les premières familles à s’établir aux Îles, avant l’arrivée des Miquelonnais.


Après ses études classiques au Séminaire de Sainte-Thérèse et par la suite en théologie au Grand Séminaire de Montréal, Charles-Nazaire Boudreau est ordonné prêtre en 1848 et un an après, est nommé à la tête de la paroisse Notre-Dame-de-la-Visitation en remplacement de l’abbé Alexis Bélanger qui était parti s’établir à Terre-Neuve avec un groupe de Madelinots. Pendant les 39 ans (1849 à 1888) que dure son ministère,  il fait construire le premier sanctuaire à Bassin ainsi qu’une magnifique église en bois à Havre-Aubert et qui est démolie en 1960, pour faire place à un temple plus moderne.

Fonds AP11, P55   Abbé Charles-Nazaire Boudreau, couvent à Havre-Aubert avant 1888

Charles-Nazaire Boudreau est le maître d’oeuvre d’un couvent à Havre-Aubert, dans le but de former des institutrices, mais les religieuses de la Congrégation Notre-Dame iront s’établir à Havre-aux-Maisons. L’abbé Onézime Hubert, un sulpicien, réussit a les faire s’établir dans sa paroisse à Havre-aux-Maisons, même s’il n’y avait aucun couvent pour les loger. Quant à celui qu’avait fait construire l’abbé Boudreau, il servira de presbytère jusqu’à sa démolition en 1983.


 L’abbé Boudreau ouvre aussi une école à L’Étang-du-Nord et une autre à Lavernière. Il paie les études de plusieurs jeunes garçons, entre autres, des abbés Stanislas et Nazaire Boudreau et d’Édouard Noël qui fit des études classiques pour revenir  enseigner aux Îles vers 1870. Même si un siècle nous sépare, ce dévoué pasteur comprend l’importance de l’instruction pour les filles. Il n’hésite pas à payer les études de sa nièce, Appoline Gaudet, mon arrière-grand-mère, qui étudiera deux ans à Charlottetown, pour ensuite enseigner à L’Étang-du-Nord avant d’épouser Samuel Boudreau. Ne voulant pas laisser la population dans l’ignorance, l’abbé Charles-Nazaire Boudreau pousse le dévouement jusqu’à donner des cours du soir, aux jeunes adultes.

Voulant améliorer la vie de ses paroissiens, l’abbé Boudreau les soutient dans leurs revendications pour être propriétaires de leurs terres mais en les exhortant à la patience. Ce fut sans succès et il doit se résoudre à voir ses ouailles tenter leur chance ailleurs. Avec l’aide de ses paroissiens les plus riches, il fait construire un moulin à farine près du Grand-Ruisseau du Bassin, en 1856. Les gens savent reconnaître son dévouement en désignant ce moulin « le moulin du Père Boudreau ».

Son patriotisme le pousse à être le représentant officiel des Îles de la Madeleine à la Convention nationale des milieux francophones qui a lieu à Québec le 24 juin 1880 et ensuite aux Conventions acadiennes de 1881 et de 1884.

Il exerce son ministère jusqu’à la fin de sa vie qui se veut de plus en plus chancelante. Son dernier baptême est celui de Léda Bourgeois née le 4 juin 1888 et mariée par la suite à Charles Boudreau qui devint maire de Havre-Aubert. Rose-Délima Gaudet relate dans ses écrits que l’abbé Charles-Nazaire Boudreau ne peut plus tenir la plume et que c’est son neveu l’abbé Nazaire-Antoine Boudreau qui consigne cet acte au registre. L’abbé Charles-Nazaire Boudreau meurt à Havre-Aubert, le 14 juin 1888, à l’âge de 68 ans. Ses restes furent enterrés dans l’église qu’il a fait construire à Havre-Aubert et à la démolition de celle-ci, furent transportés au cimetière de la paroisse. Une plaque commémorant l’œuvre de cet Acadien est à l’entrée de l’église Notre-Dame de la Visitation de Havre-Aubert. »
 

Pour d'autres articles sur le blogue concernant l'abbé Charles-Nazaire Boudreau: 1867, 1875