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lundi 18 février 2019

Mesurer le temps aux Îles, de 1901 à 1966

Permalien : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/3476183

Que pouvait-on faire en 1901 au Rocher-aux-Oiseaux, sinon mesurer le temps qui passe.

La publication Aperçu climatique des Îles-de-la-Madeleine, publiée en 1967, présente les trois stations météorologiques des Îles à cette époque, par ordre d’ancienneté, soient, celle du Rocher-aux-Oiseaux, celle de Cap-aux-Meules et celle de Havre-aux-Maisons. Le document résume les données climatiques des Îles de 1901 à 1966 et se veut une mine de renseignements.

« Aux Îles-de-la-Madeleine, il tombe annuellement de 14,4 à 217,4 pouces de neige, soit une hauteur moyenne de 95*8 pouces. Le maximum mensuel des chutes de neige se produit généralement en janvier avec une hauteur moyenne pour ce mois de 25,1 pouces. C’est d’ailleurs durant janvier (1942) qu’on a relevé la hauteur maximum absolue, soit 60,2 pouces (Tableau V). Seuls les mois de juin, juillet, août et septembre sont exempts de chutes de neige. Alors que c’est par exception qu’on mesure des chutes de neige en mai à Québec ou à Montréal, il semble qu’aux Îles-de-la-Madeleine on doive inclure ce mois dans les mois à chutes de neige. Par contre, en 24 saisons d’automne sur un total de 33 saisons étudiées, les chutes de neige n’ont débuté qu’en novembre ou en décembre. Quant au manteau nival, il dure généralement du 15 décembre au 20 avril (5). À cause des vents, il n’est jamais très épais et demeure une valeur imprécise même pour l’observateur météorologique.»


Source:

VILLENEUVE, G.-Oscar. Aperçu climatique des Îles-de-la-Madeleine. Ministère des Ressources naturelles. Service de météorologie, 1967,69 p.

vendredi 31 mars 2017

Éphéméride ... 31 mars - Le vapeur Hope fait naufrage à l'Ile Brion.

31 mars 1901:

Le vapeur SS Hope, immatriculé à Terre-Neuve, faisait la chasse aux phoques près de l'Île Brion lorsqu'il fait côte à Brion Cove. 19 membres de l'équipage sont secourus par le vapeur Greenland et transportés à Terre-Neuve. La tempête a fait sombrer le bateau et causé des avaries sur le pont du Greenland, mais la cargaison de 5000 phoques fut préservée. Ne pouvant accoster à l'Ile Brion, le vapeur a du recueillir les naufragés par bateaux (probablement les doris du vapeur).

Source: The San Fransisco Call, 17 avril 1901.

lundi 3 octobre 2016

Recensements 1871, 1891, 1901 et 1911


Extrait du recensement de l'Ile Allright 1871, Archives Canada
Aux amateurs d'histoire et de généalogie des Îles, voici une page qui était destinée à vous faciliter la vie au cours de vos recherches de recensements spécifiques aux Îles-de-la-Madeleine.  Malheureusement, les documents en pdf continus ont été archivés sur le web et les hyperliens précédents ne sont plus valides.  Un chercheur aguerri pourra s'y retrouver mais voici la meilleure option pour les autres.

Vous devrez aller sur le moteur de recherche des
recensements Canadien 1871 et garder à l'esprit que le numéro de district à inscrire est 173. Vous trouverez souvent chacun des noms recensés en n'inscrivant que ce numéro; les noms de famille  sont souvent mal inscrits lors de l'indexation.

Les recensements sont divisés en quatre secteurs:
Groupe Nord
Allright Island
Grindstone Island
Groupe Sud

Lien vers recensement canadien 1891 : Le numéro de district à inscrire est 153
Îles-de-la-Madeleine
Sous district L :   Havre-Aubert
sous district A:    Bassin
Sous-district F :   Étang-du-Nord
Sous-district M :  Havre-aux-Maisons
Îles-de-la-Madeleine, entièrement retranscrit par plusieurs généalogistes. Certaines parties corrigées par Dennis Boudreau, auteur du Dictionnaire généalogique des familles des Îles.
Ce recensement comprend les localités suivantes :
Alright Island (u1),  Havre-aux-Maisons (z),  Havre-Aubert & Entry Island (y1-2),  Bassin (v),  Etang-du-Nord (Cap-aux-Meules,  Fatima,  LaVernière) (w1-3),Grande-Entrée (x),  Wolfe, Brion, Grosse-Ile & Bird Rocks (a1)

Lien vers recensement Canadien 1911
Depuis le 23 février 2013 Archives Canada offre un lien vers une nouvelle version de sa base de données pour le recensement de 1911. Il y a donc une amélioration de recherche qui peut dorénavant se faire par critères nominatifs et non seulement géographiques. Par contre, nous vous suggérons de cliquer sur les options de recherches avancées et d'indiquer la province et le numéro de sous-district 159 correspondant au recensement des Îles-de-la-Madeleine (englobé dans Gaspé) pour éviter d'avoir trop de résultats!  

Notez que les recensements canadiens disponibles à Archives Canada n’ont pas tous été bien retranscrits; ainsi, nous pouvons retrouver des noms retranscrits comme Amireault, au lieu d’Arseneault. Il faut donc aller sur les fichiers en PDF ou JPG de chacun des noms pour retrouver le document original. Pour ce qui est des patronymes ou localités utilisés pour cette page, ils sont ceux indiqués sur les pages d’hébergement des documents originaux. Ainsi, au Groupe Nord du recensement de 1871, vous constaterez que le lien vous amène vers les pages des résidents de la partie Nord Est des Îles. Aussi, les recensements indiquant Ile Brion ou Rocher-aux-Oiseaux incluent également Grosse-Île ou Grande-Entrée; il faut se référer au sous-district indiqué sur la page numérisée dans le coin supérieur droit.


samedi 30 avril 2016

Éphéméride... 30 avril - Première livraison du courrier de l'année 1901

Le SS Lunenberg. Archives du Gouvernement de Nouvelle-Écosse
30 avril 1901

Le premier bateau de livraison du courrier fait son entrée à Cap-aux-Meules, les glaces ayant bloqué le passage jusqu’au dimanche 28 avril précédent. C’est le SS Lunenberg, propriété de Leslie, Hart & sons,  qui fait la liaison à cette époque.
Notons que ce navire fera naufrage le 5 décembre 1905, au large de l’Ile d’Entrée, emportant avec lui plusieurs membres de son équipage, dont le plus connu est Robert Jamieson Leslie, élu député exactement un an plus tôt et également un des propriétaires du bateau.


Source : Letterbook Auguste Lebourdais 1900-1909, p.29

mercredi 27 avril 2016

Des conditions de glace périlleuses dans la Baie de Plaisance en avril 1901


La glace épaisse, toujours dans la Baie de Plaisance, force le vapeur SS Amelia a débarquer ses passagers et le courrier postal du côté nord des Îles. Il s'agissait de la première livraison depuis 4 mois.

Source: The Charlottetown Guardian, 27 avril 1901, p.9.

vendredi 3 juillet 2015

ÉLECTIONS DIFFÉRÉES AUX ÎLES-DE-LA-MADELEINE par Jacques Carl Morin

ÉLECTIONS DIFFÉRÉES AUX ÎLES-DE-LA-MADELEINE

par Jacques Carl Morin

De nos jours, la date du scrutin, lors d’élections générales, est la même pour toutes les circonscriptions. Il en était autrement à une autre époque, particulièrement dans certaines circonscriptions excentriques dites « éloignées ». Nous évoquerons dans le présent article trois de ces élections.

Élections générales de 1897

Aux élections générales du 11 mai 1897, le libéral Félix-Gabriel Marchand met un terme au règne conservateur et prête serment comme 12e premier ministre du Québec le 24 mai 1897. Mais il reste à pourvoir le siège des Îles-de-la-Madeleine constituées en district électoral distinct de celui de Gaspé en 1895[1]. La loi prévoit que la présentation des candidatures et le vote doivent avoir lieu entre le 20 mai et le 20 novembre et que l’officier-rapporteur en fixe la date[2]. Le scrutin a finalement lieu le 3 juillet. Le libéral Patrick Delaney, médecin, maire de Havre-aux-Maisons en 1891-1892, l’emporte par 469 voix contre 409 soit une majorité de 60 sur Charles Albert Marcil[3]. Delaney l’emporte partout sauf à Grindstone (Cap-aux-Meules), South Beach et House Harbor qui votent en faveur de Marcil, futur député de Bonaventure. En fait, l’élection s’est jouée à l’Étang du Nord où Delaney a obtenu 126 voix et Marcil 44[4].
 
Élections générales de 1900

Le premier automne de la première année du vingtième siècle est fertile en événements sur la scène politique au Québec. Le premier ministre Félix-Gabriel Marchand, décédé le 25 septembre 1900, est remplacé par Simon-Napoléon Parent, maire de Québec. Suivent des élections générales le 7 décembre au cours desquelles le Parti libéral est reporté au pouvoir. Dans les circonscriptions de Gaspé et des Îles-de-la-Madeleine, le scrutin est différé à une date ultérieure. Dans Gaspé, le libéral Xavier Kennedy l’emporte le 5 janvier 1901 sur Horatio LeBoutillier[5].

Aux-Îles-de-la-Madeleine, le scrutin a finalement lieu de 22 juillet 1901, plus de sept mois après la réélection des libéraux à Québec. Le député libéral sortant, Docteur Patrick Peter Delaney, part avec une longueur d’avance. Les Madelinots se présentent massivement aux bureaux de vote; le taux de participation à cette élection tardive atteint 82.2 % comparativement à 66 % pour l’ensemble des 38 districts électoraux où il y a eu scrutin[6]. Delaney l’emporte « par une majorité écrasante » selon La Patrie[7], majorité qui, en fait, n’est que de 48 voix sur Louis-Albin Thériault, également un libéral[8]. Delaney obtient une majorité à Bassin, l’Étang du Nord, Barachois et Grosse Île alors que Thériault le devance à Amherst, Dune du Sud, Grindstone et Havre-aux-Maisons.

La première session de la 10e Législature est ouverte le 14 février 1901, puis prorogée le 28 mars 1901. Delaney n’a pu y être présent, son élection n’ayant lieu qu’en juillet. Il prête finalement serment le 11 février 1902 en même temps qu’Arthur Godbout, élu à l’élection partielle du 31 janvier 1902 dans Beauce, et que Jean Cléophas Blouin, élu sans opposition à l’élection partielle du 24 octobre 1901 dans Lévis[9].

Delaney fait une première intervention à l’Assemblée législative le 17 février 1902 alors qu’il propose « secondé par M. Taschereau, qu’il soit mis dans cette Chambre copie de toute correspondance échangée entre le gouvernement, ou ses membres, et certaines personnes des Îles-de-la-Madeleine et d’ailleurs, au sujet de la nomination d’un percepteur du revenu, pour le district des Îles-de-la-Madeleine »[10]. Le lendemain, Delaney est nommé membre du comité permanent des bills privés, du comité des comptes publics et du comité de l’agriculture et de l’immigration[11].

Élections générales de 1912

Joseph Édouard Caron, celui que ses camarades du collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière appelaient « le petit habitant en souliers de bœuf »[12] en raison de ses origines rurales, est député de L’Islet depuis une décennie lorsque les élections générales du 15 mai 1912 sont annoncées. Caron sollicite de nouveau les suffrages des électeurs de cette circonscription. Malgré son statut de ministre de l’Agriculture et un bilan respectable comme responsable de son ministère, il est le seul membre du gouvernement Gouin à subir l’échec le soir du 15 mai. Mais Caron n’a pas dit son dernier mot.

Dans les jours qui suivent, les rumeurs se succèdent. On rapporte que le premier ministre Gouin, élu à la fois dans Portneuf et Saint-Jean, pourrait céder l’un ou l’autre siège à Caron pour lui pour permettre de prendre place de nouveau au Parlement[13]. Mais une ouverture se présente; le député libéral sortant des Îles-de-la-Madeleine, Louis-Albin Thériault, a décidé de quitter la vie politique[14]. Caron sera candidat aux Îles-de-la-Madeleine où l’élection n’a pas encore eu lieu car suivant la nouvelle Loi électorale de Québec le scrutin doit se tenir entre le 20 mai et le 15 décembre[15]. La date de déclaration des candidatures est fixée au 2 juillet et celle du scrutin au 15 juillet[16]. Malgré un scrutin tardif, la participation électorale est forte; 86 % des Madelinots inscrits sur les listes électorales se déplacent pour élire leur député comparativement à 61 % pour l’ensemble des circonscriptions où il y a eu scrutin[17]. Caron est élu avec une majorité de 191 voix sur le conservateur Azade Arseneaut[18]. Caron l’emporte à Havre-Aubert, Étang-du-Nord et Havre-aux-Maisons; seul le bureau de vote installé à Grosse-Île favorise Arseneaut.

Cette élection fait dire à l’historien Robert Rumilly : « Les pêcheurs repêchèrent Caron. »[19]. Et Le Soleil, organe libéral, d’écrire au lendemain de la victoire de Caron : « Il faut féliciter les électeurs des Îles-de-la-Madeleine qui ont réparé l’erreur de ceux de L’Islet en mai dernier; la province de Québec devrait leur en être reconnaissante de lui avoir assuré les bons services et si progressif ministre de l’Agriculture. ».

Voilà comment Caron, malgré sa défaite dans L’Islet fut parachuté aux Îles-de-la-Madeleine et réussit à conserver un siège à l’Assemblée législative de même que ses fonctions ministérielles dans le gouvernement de Lomer Gouin.

En 1945, pour donner suite à une promesse faite aux électeurs de la circonscription de Charlevoix et Saguenay lors de des élections générales de 1944[20], le premier ministre Maurice Duplessis fit modifier la loi électorale de sorte qu’à compter des élections 1948 la date des élections générales est la même dans tous les districts électoraux[21].



[1] Loi constituant en district électoral les Îles-de-la-Madeleine, Statuts du Québec, 1895, chapitre 6.
[2] Ibid., art. 4.
[3] Rapport sur la neuvième élection générale et les élections partielles des députés à l’Assemblée législative de la province de Québec, Québec, 1897, p. 109.
[4] Ibid.
[5] Rapport sur la dixième élection générale 1900 et les élections partielles des députés à l’Assemblée législative de la province de Québec, Québec, 1901, p. 42.
[6] Ibid., p. vi.
[7] La Patrie, 23 juillet 1901, p. 8.
[8] Rapport sur la dixième élection générale, précité, p. 54.
[9] Registre d’assermentation des députés de 1884 à 1979.
[10] Journaux de l’Assemblée législative, volume XXXVI, 1902, p. 25.
[11] Ibid., p. 27-28.
[12] Histoire de la province de Québec, volume X, p. 160.
[13] L’Action sociale, 18 et 21 mai et 7 juin 1912. Un candidat pouvait alors être élu dans plus d’une circonscription. Selon les règles et usages de l’Assemblée législative, un député élu pour deux circonscriptions ou plus devait opter pour celle des circonscriptions qu’il souhaitait représenter.
[14] Quelques mois plus tard, Thériault sera nommé inspecteur d’écoles pour les Îles-de-la-Madeleine ; Gazette officielle du Québec, 21 septembre 1912, p. 1873.
[15] Loi électorale de Québec, Statuts du Québec, 1903, chapitre 9, article 97, 2e alinéa.
[16] Rapport sur la Treizième Élection générale (1912) et les élections particulières tenues pendant la législature précédente (1908-1912), Imprimeur du Roi, Québec, 1912, p. v.
[17] Ibid., p. vi et 31.
[18] Ibid., p. 31.
[19] Histoire de la province de Québec, vol. XVII, p. 119.
[20] Le Devoir, 21 août 1944, p. 6.
[21] Loi électorale de Québec, Statuts du Québec, 1945, chapitre 15, article 210.

mercredi 16 octobre 2013

Ephéméride... 16 octobre - Du maquereau contre de la farine, en 1901.

Barils de maquereaux à Dune-du-Sud. Source photo: Jean-Guy Poirier
16 octobre 1901: 

Quatre pêcheurs des Îles, Henry Bourque, Théophile Bourque, Charles Miousse et Arthur Bourgeois tentent d'obtenir de la farine en échange de barils de maquereaux qu'ils ont expédié à un marchand de Souris. Auguste LeBourdais sert d'intermédiaire pour les communications. Ces derniers n'ont pu embarquer sur le navire du marchand, de passage aux Îles, pour réclamer leur farine et denrées, puisqu'ils n'avaient pas de reçu en main pour montrer au capitaine, hors de la présence du propriétaire.

Référence: Registre "Letterbook" LeBourdais, Centre d'archives régional des Iles, p. 84