Aucun message portant le libellé Terre-Neuve. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé Terre-Neuve. Afficher tous les messages

dimanche 31 mars 2024

Éphéméride... 30 mars - Tragédies chez les Terre-Neuviens en 1914

Le 30 mars 1914, deux tragédies simultanées entraînent dans la mort 251 chasseurs de Terre-Neuve. 

Le premier groupe ayant quitté le SS Newfoundland pour chasser les phoques sur la banquise fut pris dans une tempête soudaine. 77 d'entre eux ont péri tandis que 55 ont survécu après 53 heures sur les glaces dans une tempête de pluie verglaçante et de neige. Plusieurs ont eu des membres gelés qui durent être amputés.  Durant cette même tempête, le SS Southern Cross a coulé alors qu’il revenait du golfe du Saint-Laurent en route vers Terre-Neuve. Les 173 hommes sont morts. Cette tragédie aurait possiblement pu être évitée si ce n’est de l’absence de la télégraphie sans fil dans un des bateaux. Les deux capitaines pensaient leur équipage à l’abri dans un troisième navire, le Stephano, qui avait signalé sa présence plus tôt avec ses drapeaux.

Un court-métrage de l’Office du film du Canada permet de se remémorer le funeste événement tandis qu’une statue, The Sealers Memorial, fut érigée en juin 2014 dans la ville d’Elliston. 

Vers 1914, flotte de chasseurs rassemblée près des côtes de Terre-Neuve / Sealing fleet assembled for consultation off the coast of Newfoundland.




Autres références :

HIGGINS, Jenny. Perished: The 1914 Newfoundland Seal Hunt Disaster, Portugal Cove-St. Phillips: Boulder Publications, 2013, 72 p.

BROWN, Cassy. Death on the Brown, Doubleday Canada, Toronto,1972.

Ryan, S. The ice hunters. A history of Newfoundland sealing to 1914. St. John’s: Breakwater Books Ltd, 1994.

Le fonds AC1-S28 Louis-T. Blais conservé au CARDI contient trois albums spicilèges de coupures de journaux traitant de la chasse aux phoques, particulièrement durant la Deuxième Guerre. Les difficiles conditions de cette chasse dans le golfe et autour de Terre-Neuve y sont abordées sous l'angle industriel des flottes affectées à cette fin.

dimanche 28 janvier 2024

Éphéméride... 28 janvier - Naufrage du GC Grosse-Isle en 1974

Le G.C. Grosse-Isle était la propriété des compagnies Gordon Canada et Canapro Ltée

Photographies du fonds P07 – Les Industries Davie Inc.

Source : Secteur des archives privées – Ville de Lévis



28 janvier 1974:


Le GC Grosse-Isle, un chalutier de 437 tonneaux, sombre près de Harbour Grace à Terre-Neuve, avec à son bord 425 000 livres de sébaste. L’équipage madelinien est alors déjà éprouvé par le décès accidentel d'un de leur collègue, le 12 janvier précédent à North Sydney*. C'est grâce à une alerte rapide et le sang-froid du capitaine du navire, que l’équipage a le temps de se réfugier dans un radeau de sauvetage. Le capitaine Philippe Cummings est le dernier a débarquer du bateau. À 9 h 30, il avait donné son appel de détresse en donnant la position exacte et à 11 h 15, l’ordre d’évacuer le navire. Le groupe a dû attendre à 14 h 20 avant d’être secourus.


Équipage lors du naufrage :


Phillippe (Phil) Cummings

Fred Chevarie

Télesphore (Télex) Cormier

Henri Leblanc

Yvon Renaud

Léonard Chevarie

Jean-Pierre Cyr

Réné Chevarie


Pol Chantraine a rapporté le récit du capitaine dans le jeune journal qu’était encore Le Radar, fondé deux ans plus tôt. Nous reproduisons ici cet article faisant part des détails de cette pénible journée d’hiver 1974, avec les mots de ceux qui l’ont vécu. 



Les secours d'un bateau usine :

C'est le chalutier portugais Aida Peixoto qui vient secourir l’équipage. Le navire portugais de 1296 tonneaux, autrefois appelé Padua, fut construit en 1947 et était à l’époque un des plus gros chalutiers jamais existants. Il comportait une usine d’extraction d’huile de foie de morue et des réservoirs pouvant contenir 24 tonnes de cette huile. 


Le Aida Peixoto avant d'être acheté par Tavares Mascarenhas,
Neves & Vaz Ltda., Portugal.

Dimensions exactes du Aida Peixoto: 226 5/12 pieds de long x 36' large  x  24 5/6 de profond.







* Le décès de Gilbert à Anthony Boudreau est rapporté dans le journal Le Madelinot.

Références:

LANDRY, Frédéric. Dernière Course, Éditions La Boussole, p.206.
Liste condensée des naufrages du centre d'archives régional des îles, 2011
Topo web, consulté le 23 janvier 2012: http://www.aberdeenships.com 

CHANTRAINE Pol. Le Radar 31 janvier 1974, p.3

lundi 18 novembre 2019

Éphéméride - 18 novembre - Un tremblement de Terre en 1929

Archives provinciales du gouvernement de Terre-Neuve et du Labrador
18 novembre 1929:

Un séisme d'une magnitude de 7,2 à l'échelle de Richter a lieu aux Grands Bancs, au sud de Terre-Neuve. Il est  ressenti jusqu'à New-York, provoquant un Tsunami dont les vagues se rendent jusqu'aux côtes portugaises. Celui-ci  «dévasta une partie de la côte sud de Terre-Neuve par 3 vagues hautes de plus de 15 mètres chacune qui frappèrent la côte à une vitesse de 105 à 129 km/h environ 3 heures après le tremblement de terre.» Vingt-neuf décès furent rapporté officiellement par le gouvernement de Terre-Neuve, alors Dominion britannique.


Journal Québec Événement,
19 novembre 1929
Pris par surprise, les habitants de la péninsule de Burin n'ont pas eu le temps de réagir. L'éditorial du 22 novembre 1929 du Daily News de St. John's décrit la tragédie :

Tout à coup, sans avertissement, ils entendent un grondement d'eau. Plus fort que celui des vagues ordinaires, le bruit est assourdissant et, soudain, avec une violence incroyable, un mur d'eau de quinze pieds envahit leur petite maison, entrant par les portes et les fenêtres, puis se retire, emportant la maison, la mère et les enfants ! [traduction libre d'Archives Canada]

Étonnamment, rien ne semble indiquer dans les archives existantes, l'impact du tremblement de terre aux Îles-de-la-Madeleine. Mais on peut se douter que la rupture d'une douzaine de câble télégraphiques dans l'Atlantique et de fortes vagues ont pu les affecter. 

Épicentre du tremblement de Terre. Source: NASA


L'article le plus complet sur cette catastrophe naturelle est hébergé sur la page du Newfoundland Studies Archives par les auteurs Ruffman et Hann:

 Ruffman, A., & Hann, V. (2001). The Newfoundland Tsunami of November 18, 1929: An Examination of the Twenty-eight Deaths of the "South Coast Disaster". Newfoundland and Labrador Studies, 21(1). Retrieved from https://journals.lib.unb.ca/index.php/NFLDS/article/view/5887


Références: Wikipédia

jeudi 18 octobre 2018

Éphéméride... 18 octobre - Naufrage de la Gaspésienne VII en 1985

"Chalutiers". Source: Fonds Achille Hubert AP1-P1853c
L'ancien bateau de pêche enregistré à Cap-aux-Meules en 1956 et converti en navire de plaisance de 45 pieds (15 tonneaux), La Gaspésienne VII, est renversé le 18 octobre 1985 par de fortes vagues à 325 milles de Cap Race, Terre-Neuve. Le bateau était parti de Havre-Aubert et se dirigeait vers les mers du Sud. On déplore deux pertes de vie. Deux personnes survivront.

samedi 15 septembre 2018

Ephéméride... 15 septembre - Sauvetage en mer en 1880


15 septembre 1880:

Le capitaine A. Poirier de la goélette J.H.B, débarque le 15 septembre 1880, un naufragé à Port Hawkesbury, N.-É..

L'homme répondant au nom de Wm (William) McIsaac, dérivait sans rame depuis trois jours, muni d'une simple planche dans sa chaloupe à moitié remplie d'eau, et ce, depuis Cap George à Terre-Neuve (200 milles plus loin). C'est le capitaine Miller qu'il l'a recueilli dans un premier temps, le lundi 6 septembre à bord la goélette Apoline, à 40 milles à l'Est des Îles-de-la-Madeleine.

Source:  Evening Telegram (St. John's, N.L.), 1880-09-27

vendredi 2 juin 2017

Éphéméride... 2 juin - Naufrage de la goélette Radient venant de Terre-neuve

Le 2 juin 1837:

La goélette Radient conduite par le capitaine Gosby partie de St-John, Terre-Neuve, pour livrer du sel, du pain et autres denrées aux Îles-de-la-Madeleine, fait naufrage à Pleasant River le 2 juin. Une partie de la cargaison et du matériel fut sauvé. Ce naufrage n'est indiqué sur aucune carte ou répertoire des Îles puisqu'il n'a pas eu lieu dans ses environs mais, comme le bateau avait pour destination les Îles, nous rapportons cette information de nos archives numériques d'anciens journaux canadiens.

Source: AC10 Journal The Bee, Pictou, 21 juin vol 3, no 6, page 7


vendredi 31 mars 2017

Éphéméride ... 31 mars - Le vapeur Hope fait naufrage à l'Ile Brion.

31 mars 1901:

Le vapeur SS Hope, immatriculé à Terre-Neuve, faisait la chasse aux phoques près de l'Île Brion lorsqu'il fait côte à Brion Cove. 19 membres de l'équipage sont secourus par le vapeur Greenland et transportés à Terre-Neuve. La tempête a fait sombrer le bateau et causé des avaries sur le pont du Greenland, mais la cargaison de 5000 phoques fut préservée. Ne pouvant accoster à l'Ile Brion, le vapeur a du recueillir les naufragés par bateaux (probablement les doris du vapeur).

Source: The San Fransisco Call, 17 avril 1901.

lundi 13 mars 2017

Les Terres-Neuviens et la chasse aux phoques aux Îles

Collection Louis T. Blais
Plusieurs articles de presse de journaux Terre-Neuviens (1914 à 1948) témoignent de l'intérêt des chasseurs de cette province pour la zone des Îles, où les phoques se rapprochent souvent des côtes. Ils pouvaient ainsi s'assurer de venir y capturer une partie de leur quota. On imagine ces goélettes et bateaux à  vapeur, ensuite, parcourant des milliers de kilomètres pour s'assurer une partie de cette ressource importante.

Plusieurs albums de coupures de journaux français et anglais de l'époque de la Seconde Guerre Mondiale, de la collection du marchand et ancien représentant fédéral Louis T. Blais, de La Tabatière, se sont ajoutés aux fonds du Centre d'archives régional des Îles. Ces albums représentent un portait très complet des journaux du Québec et des maritimes en ce qui concerne toute l'industrie de la chasse aux phoque et de le pêche dans le Golfe et autour de Terre-Neuve. 

Source: Evening telegram St. John's,
Terre-Neuve, 1918-04-15 Page 37

Source`: Evening telegram St. John's,
Terre-Neuve, 1917-03-27
Source:  Evening telegram St. John's,
Terre-Neuve, 1914-04-11

jeudi 15 décembre 2016

Éphéméride 15 décembre - Naufrage du Margie B. en 1966

15 décembre 1966:

Le chalutier, Margie B., construit à Pasbébiac et immatriculé à Cap-aux-Meules en 1965, coule au port de Curling, le 15 décembre 1966, sous trente pieds d'eau. Il pêchait le hareng à Terre-Neuve. On aurait négligé de bien fermer des valves. 

Références: Liste condensée des naufrages du Centre d'archives régional des Îles, 2011 Landry, Frédéric. Dernière Course, La Boussole, 1989, page 213.

samedi 3 septembre 2016

Éphéméride... 3 septembre - Droits de pêche en 1783


  LITHOGRAPHIE CURRIER & IVES


03 septembre 1783 :

 
La Grande Bretagne reconnaît aux États-Unis le droit de pêche sur tous les rivages de Terre-Neuve et du golfe Saint-Laurent.

dimanche 7 septembre 2014

Éphéméride... 7 septembre - Décès du missionnaire Alexis Bélanger


Alexis Bélanger, prêtre missionnaire
Source: Fonds numérique du CARDI 
7 septembre 1868:

Décès de Alexis Bélanger (Voir biographie) à Baie Saint Georges (Terre-Neuve), à l'âge de 60 ans.

Il avait accompagné un groupe de Madelinots, soit les familles de Jean Cormier, Vital Chevarie, Fabien Lapierre et Isidore Vigneau) s'étant expatrié à cet endroit au printemps de 1850.

Arrivé aux Îles en 1839 et déterminé à y rester plus que son mandat de trois années obligatoires, il fut responsable de la construction de la première école des Îles, à Havre-Aubert, dès son arrivée. Il y avait 1380 habitants aux Îles à cette époque.

Source: Naud, Chantal, Îles de la Madeleine 1793-1993, Deux siècles d'histoire, Les Éditions Vignaud, 1993, Iles de la Madeleine, 240 p.

dimanche 30 juin 2013

De la juridiction de Terre-Neuve à celle de Québec, de Richard Gridley à Isaac Coffin...


1ière page du Traité.  Source: Archives du ministère français des Affaires étrangères
07 octobre 1763 : 

Le Traité de Paris met fin à la guerre de Sept Ans et réconcilie, après trois ans de négociations, la France et la Grande-Bretagne. Toutes les possessions françaises d'Amérique passent à l'Angleterre, sauf Saint-Pierre-et-Miquelon. Les Îles-de-la-Madeleine relève dorénavant de la juridiction de Terre-Neuve.

Richard Gridley avait déjà obtenu un permis temporaire en 1760 pour l'exploitation de la chasse à la vache-marine et la pêche et au moment de la signature du traité, on mentionne qu'une douzaine de familles y étaient installées.

Richard Gridley, colonel bostonnais et ancien compagnon de Wolfe, engage donc en 1761, 22 acadiens pour chasser et pêcher en ces Îles, annexées à Terre-Neuve jusqu'en 1774. Ces Acadiens n'acceptèrent de signer le serment d'allégeance permettant de le suivre qu'à condition de voir un prêtre les accompagner. La première démarche pour l'obtention d'un prêtre catholique aux Îles se fait donc par Gridley auprès de l'évêque de Québec. Comme on ne peut compter à l'époque que sur des prêtres européens, on doit attendre plusieurs années le passage d'un missionnaire occasionnel. De ce fait, les engagés maintiennent leur famille sur l'Île St-Jean jusqu'en 1774, année où les Îles sont annexées à Québec sous la nouvelle constitution de l'Acte de Québec. Les Pères spiritains offrent à partir de ce moment leur Ministère en faveur de l'Acadie. Le premier missionnaire régulier est donc le Père Thomas Leroux jusqu'en 1783. 

Sans église et sans demeure, c'est lui qui dans une lettre adressée au grand vicaire Gravé de la Rive, fut réduit, en plus de biens d'autres choses, à manger de la soupe à la vache-marine. (Gaudet, 1979, p. 101). De 1784 à 1793, c'est le Père William Phelan, un capucin, qui prendra sa mission. Les registres de baptêmes, mariages et sépultures de cette période furent presque tous détruits dans l'incendie de 1838 du presbytère d'Arichat, au Cap-Breton, dont il avait la cure depuis 1770.

Source: Découverte et peuplement des Îles-de-la-Madeleine, p.72
Tracée en 1960 par Pierre-Cornélius Carbonneau, la carte suivante est tirée du livre de sa fille Pauline Carbonneau (Découverte et peuplement...) cité en bas de page. Cette carte tente d'illustrer, d'après les lots de terrains des premiers habitants situés sur la Grave, l'emplacement des premiers colons engagés par Gridley.

L'auteure Pauline Carbonneau présente quatre pages de son livre spécifiquement sur les engagés de Gridley. Puisant entre autre sa source des écrits de son père et des textes généalogiques de Rose-Délima Gaudet, elle y présente les premiers habitants comme dix Arseneau, un Doucet (Ducette) et un Desroches (De Ruche), deux Poirier de Malpèque, quatre Boudreau (Budero) de l'Ile St-Jean et du Cap-Breton, trois Haché (Gallant) et un Chiasson de St-Pierre du Nord. Conservés par la tradition orale, un Snault (Arseneau) d'origine marseillaise, un Noël de l'Île Jersey et un Therriau sont ajoutés à la liste des écrits traditionnels par Rose-Délima Gaudet. On apprend que ces trois hommes se fixèrent à l'Échouerie de Pointe-Basse où Gridley avait des employés. celles-ci furent abandonnées à trois anglais d'Argyle (Baie Ste-Marie) qui se voudraient donc les premiers anglophones à se fixer aux Îles: James Clarke, Georges Goodwin et John Rankin.

Le régime Gridley, favorable aux souhaits des acadiens qui maintiennent leur foi, se veut plus humain que celui qui suivra en 1787 avec l'officier de la marine américaine Isaac Coffin. Pendant trois générations de ce régime de Coffin (l'oncle, le neveu et le petit-neveu), sans aucune organisation civile et scolaire pour les guider et avec un seul prêtre pour les défendre, l'exode de nombreux acadiens des Îles se poursuit avec quelques immigrations, heureusement.




Références: 

Stuart R. J. Sutherland. "Richard gridley" dans Dictionnaire biographique du Canada en ligne, 1771-1800 (Volume IV), consulté le 4 octobre 2012.

dimanche 10 juin 2012

Éphéméride... 10 juin - Décès d'un descendant du premier Rodgers aux Îles

10 juin 1945: 

Noyade à l'âge de 30 ans, de Georges Rodgers, premier époux de Flora Noël (fille d'Édouard et Amélia Cummings).

Il était le cinquième d'une famille de 6 enfants. Son père John Rodgers, né le 18 avril 1863 à Terre-Neuve était un jeune veuf de Grande-Entrée selon un recensement de 1901, qui s'est remarié à l'Étang-du-Nord le 12 juillet 1903, à Olive Poirier (fille d'Alexandre et Marguerite Daigle). L'ancêtre des Rodgers des Îles, John, est décédé un peu plus d'un an après son fils Georges, soit le 27 août 1946.