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jeudi 20 juillet 2023

Chronique à saveur toponymique - Old Harry


Mes Îles,
ses buttes, ses chemins, son histoire...
Chronique à saveur toponymique présentée par le Centre d'archives régional des Îles

Old Harry

Vue du port de Old Harry en 2010
Le vieil Harry a-t-il vraiment existé? Certains pensaient que oui, mais revenons tout d’abord sur l’ouvrage cité dans la chronique précédente, intitulée : Place-names on Magdalen Islands, Que., et republié en français en 1925 sous le nom Monographie des Îles de la Madeleine dans le Bulletin de la Société de Géographie de Québec, Vol. 19 - No. 4, octobre-novembre 1925.  L’auteur R. Douglas était le secrétaire de la Commission géographique du Canada, comité créé en 1897, chargé d’établir une liste toponymique des Îles-de-la-Madeleine. Selon la Commission de toponymie du Canada actuelle, il devenait urgent d’identifier les localités, même peu habitées, suite aux vagues d’immigrations successives au Canada. 

Dans un ouvrage publié en 1994, la Commission de toponymie du Québec parle du hameau d’Old-Harry, un petit poste madelinien situé sur la pointe de même nom, dans la municipalité de Grosse-Île, à la jonction de l’île de la Grande Entrée et de l’île de l’Est. Tandis que la Commission parle d’une première appellation sur les cartes de Joseph Frederick Wallet Des Barres, en 1769 et 1776, l’ouvrage de Douglas souligne que le nom parait dès 1765 sur une carte géographique et en 1778 sur une carte de Des Barres. Le 30 juin 1787, alors que le capitaine de la marine royale, sieur Isaac Coffin obtient la concession des Îles, il se doit en échange de réserver « la Pointe-Nord-Est et Old Harry pour le soutien et l’entretien d’un clergé protestant dans la province de Québec ».[i]
La carte de l’amiral Henry Wolsey Bayfield de 1837, mentionne Old Harry Head. Le nom demeure sur une autre carte de Ralph en 1852.  Toujours selon Douglas, le toponyme provient du prénom de Harry Clarke — qualifié par l’adjectif Old — un Écossais qui fut pendant longtemps le seul à occuper cette pointe. Head correspondait à un accident du relief, car ce mot a, en anglais, le sens de headland, cape. Dans les années du rapport, la majorité des habitants de cette petite agglomération portaient et portent toujours le nom de Clarke.  Lola Caron reprend cette idée en 2003, suite aux informations obtenues lors de ses recherches sur les bureaux de poste des Îles.

Ce nom est également utilisé dans plusieurs désignations situées dans la partie nord-est de l’Île Coffin : Baie Clarke (lagune située au nord de l’ile de l’Est apparaissant au plan cadastral de 1890); haut-fond Clarke (situé à 9 milles au sud-est de la pointe de Old Harry); baie de Old Harry (baie située dans la lagune du côté nord de l’île Coffin à côté de la pointe de Old Harry. Du côté sud de cette pointe, une carte de Holland en 1765 mentionne la baie Seacow [Grande Échouerie] tandis que la baie des Chenaux est indiquée sur le plan cadastral de 1890. Le nom de la Baie de Old Harry est officialisé depuis 1968 tandis que la plage de la Grande-Échouerie devient le toponyme officiel en 1973 en rappel de l’échouerie de morses [seacow].

La première famille de Old Harry qui a pu nourrir la légende
Dans sa démarche de confirmation toponymique, Douglas s’est fait aider par Paul Hubert qui était en train d’écrire son histoire des Îles. Probablement soutenu par celui-ci, Douglas confirme dans son livre que l’origine vient d’un écossais du nom de Harry Clarke, premier habitant de l’endroit et qui y est demeuré seul très longtemps. La majorité de gens qui y habitent sont encore des Clarke. En parcourant le Dictionnaire généalogique des familles des Îles-de-la-Madeleine de Dennis M Boudreault, on apprend que le premier Clarke né à Grosse-Île est un des fils de James Clarke et Mary Goodwin, né le 11 juin 1832. Il était précédé de son frère Henry né en Nouvelle-Écosse le 26 octobre 1827. Son père, originaire de Londres, accueillit les rescapés du naufrage du Miracle.

Un texte paru dans The First Informer du 20 mai 1988, p. 10, parle également d’une histoire tirée d’un ancien texte de L.R inton [sic]. On y parle d’un marin britannique qui aurait débarqué sur l’ile Coffin avec d’autres soldats au début des années 1800, sous les ordres du capitaine. Ce dernier avait le goût d’une tarte aux bleuets et savait que c’était la bonne saison. L’homme, un dénommé Clarke, fut tellement absorbé par sa cueillette, qu’il en oublia de retourner au bateau qui repartit sans lui. Celui-ci ne fut pas trop perturbé puisqu’il décida de prendre femme et s’établir sur la pointe de Old Harry, qui porte définitivement son nom.  Comme nous savons que plusieurs toponyme ou nom de lieu peuvent être associés à une légende, on pourrait penser cette histoire sortie tout droit de l’imagination d’un visiteur de passage ou de descendants très fiers des ressources retrouvées sur leur ile!

Nous savons que des falaises blanches appelées Old Harry Rocks existent au sud-est de l’Angleterre sur l’ile de Purbeck. Elles font d’ailleurs partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. On rapporte que ce nom leur fut attribué en raison d’une légende qui voudrait que le diable [communément appelé Old Harry] y ait dormi. D’autres légendes parlent d’un pirate espagnol célèbre du nom de Harry Paye qui se cachait derrière ces piliers avant d’attaquer les navires. Jusqu’où, le choix du nom de Old Harry ne proviendrait-il pas d’une de ces légendes, de l’analogie au diable ou de la ressemblance étrange avec les falaises de cette ile d’Angleterre? Difficile de trouver exactement la source, mais jusqu’ici, le diable revient dans chacune de nos chroniques toponymiques! Notre théorie de la légende rejoindrait donc celle du XVIII siècle, que l’auteur Byron Clark mentionne en page 60 de son livre Gleanings On The Magdalen Islands!  Le nom Old Harry a été officialisé à la Commission de toponymie le 1er décembre 1983. 



[i] Douglas. Monographie des Îles de la Madeleine, 1927, p. 11



Autres références :

Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.


CARON, Lola. La poste aux Îles-de-la-Madeleine, Opus III, dans les Cahiers de l’Académie. Académie québécoise d’études philatéliques, 1985, p.12, p. 35



Article du Centre d'archives régional des Îles publié dans le journal local Le Radar du 16 avril 2016, p.18.

samedi 7 mai 2022

Éphéméride... 7 mai - Expédition de chasse à la vache-marine (morse) aux Îles-de-la-Madeleine



7 au 31 mai 1591 :

Expédition de chasse à la vache-marine (morse) aux Îles-de-la-Madeleine par Messieurs de La Court Pré Ravillon et Grand Pré pour le compte des Bretons, en vue de faire de l’huile. 

Ainsi commence un premier rapport du long monopole basque des pêcheries du golfe du Saint-Laurent. C’est par la description du capitaine du Bonaventure, navire appareillé par de La Court Pré Ravillon, que l’on obtient une description des endroits privilégiés pour la pêche et la chasse sur l’archipel. Le Soudil et le Charles accompagnent le Bonaventure dans ce voyage au Canada. Dans son document « Les Îles-de-la-Madeleine sous le régime français », publié en 1950, Noël Falaise analyse les raisons qui font attribuer un nom différent au Rocher-aux-Oiseaux :

« Il semble que ce capitaine, qui ne nous a pas laissé son nom, n’ait pas lu personnellement le récit de Cartier. S’il l’avait fait, il aurait sans doute conservé le nom “Isles de Margaulx” aux Rochers-aux-Oiseaux, au lieu de leur attribuer une nouvelle désignation : “Iles Aponas”, que lui a suggérée le grand nombre d’apponatz » sur ces rochers. » 1

Noël Falaise fait erreur ici car le récit de Cartier décrit physiquement les oiseaux en question et ils ne ressemble en aucun point aux Fous de Bassan. Cartier fait vraiment référence aux grands pingouins aujourd'hui disparu de ce rocher : « Ces oiseaux sont grands comme des oies noires et blanches et ont le bec comme un corbeau et sont toujours dans la mer, sans jamais pouvoir voler en l’air, pour ce qu’ils ont des petites ailes, comme la moitié d’une, de quoi ils volent aussi fort dans la mer comme les autres oiseaux font en l’air. Ces oiseaux sont si gras que c’est une chose merveilleuse. Nous nommons ces oiseaux les apponatz.

Il n’y a pas que le nom du Rocher-aux-Oiseaux qui est transformé par les explorateurs; par exemple, on retrouve une description de l’Île d’Entrée sous l’appellation Duoron et l’île de Cap-aux-Meules sous Hupp.

 

Sources :

AP12 Falaise, Noël (1950). Les Îles-de-la-Madeleine sous le régime français. Revue d’histoire de l’Amérique française, 4 (1), 17–28. https://doi.org/10.7202/801614ar

Dictionnaire biographique du Canada : http://www.biographi.ca/fr/bio/la_court_de_pre_ravillon_et_de_granpre_1E.html


Référence de l’auteur Noël Falaise :

Hakluyt’s Voyages (8 vol., Mac Lehose & Sons, Glasgow, 1903) 8:150 et suiv.


P.S. Un fonds du nom de l'auteur Noël Falaise existe au Centre d'archives régional des Îles depuis une donation de manuscrit, photographies, diapositives et d'archives par son épouse.

jeudi 1 octobre 2015

Le Buttereau-du-Nègre aux Îles-de-la-Madeleine


Plusieurs livres mentionnent ou couvrent en partie le nom de cette appellation, tirée d'une légende que plusieurs disent vraies. C'est l'histoire d'un naufragé de couleur, enterré dans une dune des Îles à l'époque où la traite des esclaves en Amérique existait, ce qui rendait plausible un tel événement:

Par Alphonse Arseneau, publié en 1979
Une réédition de 1997 de ce volume, par son fils Pascal Arseneau, existe également

par Azade Harvey, publié en 1975
(de mémoire, cette légende apparait dans ce livre - je vérifierai)

Elle pourrait aussi avoir été relatée dans les nombreux ouvrages de contes et légendes du Père Anselme Chiasson, prêtre, ethnographe et folkloriste acadien bien au fait de l'histoire des Îles-de-la-Madeleine, publiés dès 1969.

Mais tout d'abord ces récits ne sont pas apparus du hasard, car l'appellation du Buttereau-du-Nègre apparaissait déjà en 1922 dans un ouvrage plus sérieux commandé des autorités gouvernementales: Place-names on Magdalen Islands, Que., republié en français en 1925 dans Bulletin de la Société de Géographie de Québec, Vol. 19 - No. 4, octobre-novembre 1925


La localisation du Buttereau-du-Nègre:

En partant des différentes cartes anciennes qui localisent ce nom, on peut seulement déterminer une certaine zone et non un lieu exact. Si on se réfère à la géographie actuelle de la route et à l'histoire qui parle d'un ensablement continu, on peut suspecter un endroit où un tel ensablement tend à se faire à cause des forts vents, mais vu l'évolution de la route et le fait que la circulation à l'époque de la légende, se faisait à cheval le long des dunes en hiver, ou en bateau les autres saisons, il est hasardeux de vouloir situer un endroit exact. Ce lieu-dit n'aurait sans doute pas survécu à l'écrit sur les cartes s'il n'avait pas été si fortement ancré dans l'histoire orale et repris par la tradition orale, les écrivains, chercheurs et ethnologues.

Carte  au "nom péjoratif" amplifié par l'IRDA.  http://www.irda.qc.c
Si on se réfère à l'histoire d'un naufragé, on peut au moins confirmer que le naufrage d'un navire ne peut s'être déroulé que du côté nord des dunes et non sur celles situées du côté de la lagune. L'emplacement devrait apparaître du côté nord de la route 199, non loin de Pointe-aux-Loups. En 2013, nous avions souligné à la Commission de toponymie, la typographie aux caractères disproportionnés qui avaient été utilisés sur une carte récente de l'IRDA, et reproduite si contre. Une police de caractères d'autant plus trop grande que la localisation était loin d'être précise. En regardant à nouveau cette carte aujourd'hui, nous retrouvons le nom de ce lieu-dit relevant de la légende, en caractère aussi grand que la localité de Pointe-aux-Loups elle-même!

L'usage du nom aujourd'hui?
Il ne se fait que par la population locale: cueilleurs, chasseurs, pêcheurs. Il s'agit d'un usage très modéré,  selon le type d'activité qui est pratiquée dans cette zone.

Un nom péjoratif?
En sachant que ce nom est associé à une légende très ancienne, les rares visiteurs qui posent la question de son origine n'émettent pas de commentaires négatifs, d'autant plus que la nature de la légende ne présente pas le naufragé comme un monstre mais ramène à une tradition d'association de "l'inconnu" à la religion non catholique. En sachant la nature de l'histoire, vous apprenez qu'encore une fois, comme les nombreuses légendes du Québec qui dépeignent les croyances et l'emprise du clergé sur les populations rurales, la légende du Buttereau-du-Nègre présente dès 1969, de par son interprétation par un ethnographe religieux, une situation "incontrôlable" ou "mystérieuse" qui se résorbe en bénissant le cadavre et l'enterrant sous les soins d'un prêtre catholique. Ainsi, les dunes cessent de "désensabler" le corps dès que le clergé intervient! 

Pourquoi le renommer ? 
Pourquoi changer le cours de l'histoire en renommant  le lieu "Buttereau-du-Nègre" par "Buttereau-du-Noir"  ou "Buttereau de l'homme inconnu" ? Nous viendrait-il à l'idée d'enlever le mot nègre de tout ce qui touche la Déclaration d'indépendance américaine? Devrait-on abolir le titre " Nègre des Lumières », une œuvre sur la vie en France du chevalier de Saint-Georges, un Guadeloupéen, symbole de l'émancipation des esclaves, devenu le premier grand musicien antillais au XVIIIe siècle? 

Faire disparaître la connotation du mot nègre, c'est aussi faire disparaître la traite des esclaves noirs victimes des déportations en mer, comme les Acadiens ont pu l'être. Ce qui a une connotation péjorative pour les uns ne l'a pas nécessairement pour les autres. La population régionale qui a toujours fait usage d'un nom de lieu et les anciens cartes et écrits qui en font référence devraient être la base de tout fondements conduisant à l'adoption d'un toponyme. Ce pouvoir ne devrait pas relever d'un groupe ou d'opinion externe à cette base régionale et historique.   


mardi 4 août 2015

Les noms des Îles en 1713

Isle St-Jean, isles de Miscou, isles de la Madelaine, coste d'Acadie, isle Royale.  La version complète de cette carte est disponible à la Bibliothèque Nationale de France
Il est intéressant de remarquer que déjà la Pointe au Loup (au singulier) existe dans sa version française et que l'île de Havre-aux-Maisons n'en mentionne qu'une seule (maison).

La carte suivante, non datée mais indiquée 16__ (XVIième siècle), fait partie de la Division 7 du portefeuille 125 du Service hydrographique de la marine consacrée aux Iles-de-la-Madeleine de la Bibliothèque nationale de France. Elle est donc encore plus ancienne que celle de 1713, mais à la forme un peu similaire; son auteur a relevé surtout les éléments qui sont pertinents aux activités de l'époque (la chasse aux morse et aux loup-marins, ainsi que la pêche). Elle comporte donc le nom plus précis de plusieurs lieux ainsi que les profondeurs d'eau pour s'y rendre. 


jeudi 26 juin 2014

Le nom des Îles de la Madeleine

Wikipedia
Après plusieurs appellations de nombreux explorateurs ou amérindiens, les Îles de la Madeleine sont nommées officiellement en l'honneur de Madeleine Fontaine, épouse de François Doublet, deuxième seigneur de la concession des Îles en 1663.

Il est toutefois utile de se rappeler que le nom de Madeleine (Isle de la Magdeleine) avait déjà été attribué par Samuel de Champlain sur une carte de 1629, pour désigner l'ile du Havre-Aubert.

Son fils Jean-François (dit Jean) , affirme dans son «Journal du corsaire», que le nom des Iles de la Madeleine tire son origine du nom de la femme de son père, Madeleine Fontaine. Il indique «...il fut permis à mon père de changer les noms des isles Brion en celui de la Madelaine comme se nomoit ma mère» mais selon le dictionnaire biographique du Canada, il est mentionné que «... le nom de ces îles provient du nom de « La Magdelene », donné par Champlain, sur sa carte de 1632, à l’île Amherst (Havre-Aubert). La biographie de François Doublet est aussi disponible sur le même site.

Parmi les autres noms cités pour les Îles, en voici quelques-uns au cours des siècles:

1536 - Cartier: Les araynes (sauf l'Ile Brion)
1544 - Sébastien, fils de François Cabot : îles Saint-Jean
1591, 1593, 1597 - Richard Hakluyt - Récit de l'armateur La Court de Pré-Ravillon et Grand Pré sur le Bonaventure : Ramea 
1593 - Récit de voyage du navire anglais le Marigold : Nom autochtones : Menquit  "île reposant sur les eaux"
1613, 1632, 1643 - Champlain et Boisseau:  Isle Ramées
1672 - Nicolas Denys: Isle Ramées
1713 - Isles de la Madelaine (carte sans nom de Isle St-Jean, isles de Miscou, isles de la Madelaine, coste d'Acadie, isle Royale)
1764 - Bellin : I. de la Madelaine  (I. aux Ramiées désigne alors l'ensemble du groupe)

Collections Canada cote e001384793


Références:

Bréard, Charles. Journal du Corsaire Jean Doublet de Honfleur, publié d'après Le manuscrit autographe, introduction et notes de Charles Bréard, Paris, Perrin et Cie, librairies et éditeurs, 1887, 192 p

Falaise, Noël. Les Îles-de-la-Madeleine sous le régime français, Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 4 no 1, 1950, pp.17-18



Naud, Chantal. Iles de la Madeleine 1793-1993 Deux siècles d'histoire. Chronologie des Îles-de-la-Madeleine. Les Éditions Vignaud, 1993. (Épuisé)


Une longue description de la toponymie des Îles de la Madeleine est disponible dans le Dictionnaire des régionalismes du français parlé des Îles-de-la-Madeleine de Chantal Naud, Éditions Vignaud, 1999, p. 162

D'autres indications sur ce sujet (noms de lieux) apparaissent dans le livre Découverte et peuplement des Îles de la Madeleine de Pauline Carbonneau, Humanitas, 2009, pp .40-42 et 46.