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lundi 13 avril 2020

C'est quoi des archives? Parlons de spicilèges...

On connaît le mot «Scrapbook" mais non son terme exact en français. Ces rassemblements d'articles de journaux, photos et autres archives éphémères sont des spicilèges. Et oui, ce sont des archives. Souvent de nature familiale, on y compile des éléments de la vie d'une personne ou de famille, parfois d'un village. On peut y retrouver des souvenirs de voyage ou d'un événement majeur qui a couvert l'actualité. 

AC1-S28 Louis-T Blais

Le Centre d’archives régional des Îles en détient un tout à fait inusité. Dans les années 1940, Louis-T Blais, propriétaire d’installations d’huile de morue et de loup-marin à La Tabatière, songeait à installer une telle usine aux Îles-de-la-Madeleine. Est-ce pour cette raison que ses albums, rassemblant de nombreuses coupures de journaux de l’époque sur le sujet, se sont retrouvés au grenier d’une maison des Îles? Ou peut-être parce que ses installations de la Tabatière ont été acquises dans les années 1980 par Madelipêche? Il est impossible pour nous de savoir avec certitude leur cheminement, mais ce type d’archives est très intéressant pour les recherches sur la transformation des produits marins durant la Deuxième Guerre mondiale et l’après-guerre.  Louis T-Blais possédait toute une flotte de bateaux chargés de l’approvisionner et tenait un compte rigoureux des activités dans le domaine des pêches et de la chasse aux phoques : le prix de l’huile ou du poisson sur les marchés, les difficultés d’approvisionnement ou de distribution, etc.

Avant de jeter des albums dont le contenu vous semble inutile, informez-vous auprès du Centre d'archives régional des Îles (archiviste@centredarchivesdesiles.org), il y a parfois toute une histoire qui se cache derrière ces trouvailles. Pour en connaître plus, vous pouvez aussi consulter notre série Des archives, c'est quoi?



samedi 30 mars 2019

Des archives c'est quoi? Parlons de registres...


Le Centre d’archives régional des Îles est parfois questionné sur les vieux registres d’organismes, d’institutions ou de marchands. Certains les appellent « les grands livres ». Il peut s’agir aussi de registres comptables ou administratifs dont le terme anglais était plus couramment utilisé : Ledger ou Order book. Nous n’avons pas tous les équipements nécessaires pour leur redonner leur beauté d’antan, mais nous pouvons offrir les conseils de manipulation et de protection. Et mieux encore, nous pouvons ouvrir un fonds permettant de les protéger indéfiniment tout en mettant leur contenu en valeur selon la convenance du donateur. 

À NE PAS FAIRE: conserver les registres en pile les uns sous les autres! Tout comme votre dos, une tranche ne résistera pas à ce poids durant des semaines, des mois et des années...

À NE PAS FAIRE: conserver un registre au fond d’une boîte posée à même le sol; il y a risque de dégât d’eau, même si vous pensez que c’est toujours sec et pratiquement impossible chez vous!

À NE PAS FAIRE: conserver un registre dans un sous-sol ou une remise non chauffée et humide ou près d’une fournaise ou importante source de chaleur (foyer, calorifère, grenier, etc.) 

À NE PAS FAIREfeuilleter les pages sans gants et exposer les registres sans protection de la lumière, de la poussière, des insectes et des rongeurs.

À NE PAS FAIREmanger ou boire sur une table ou un bureau où sont posées vos archives.

Le Centre protège ce type d’archives dont les plus anciennes sont retrouvées principalement dans les fonds suivants: AP5 Famille Auguste LeBourdais, AE2 Coopérative La Sociale, AP16 Isidore Boudreau, AO26 Chevaliers de Colomb, AC1-S51 Paroisse Saint-François-Xavier AC1 Municipalités scolaires des Îles, AM1 Municipalité des Îles, etc.


samedi 23 mars 2019

Des archives c'est quoi? Parlons de diapositives...



Le Centre d’archives régional des Îles s’est doté d’un appareil de qualité professionnelle permettant une numérisation optimale de ce type d’archives. Au fil des ans, ce type de support a pratiquement disparu et peu de personnes conservent encore ces appareils de lecture encombrants. Pourtant, les diapositives sont des négatifs et leur potentiel de reproduction est très grand. Il faut par contre les préserver de la chaleur, de la poussière, de la lumière et l’humidité excessives. Le centre d’archives possède les boîtes de conservation au format requis ainsi que les produits de nettoyage permettant d’éliminer une grande partie des traces laissées par le temps.

Parmi les principaux fonds où l’on retrouve un assez grand nombre de ce type d’archives traitées ou en voie de traitement, nous retrouvons le fonds AP5 Père Yvon Cormier, le fonds AP11-S1 Pauline Carbonneau, AP9 Rosaire Vigneault et AP18 Albert G. Farrah et Herméline Arseneau.

vendredi 20 octobre 2017

Rencontre avec le coordonnateur BANQ de notre région aux locaux du Centre d'archives régional des Îles et à CFIM


À CFIM, dans le cadre de l'émission l'Oreille hardie, une rencontre dynamique avec Guillaume Marsan, archiviste-coordonnateur à BANQ Rimouski et BANQ Gaspé, responsable des régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la Madeleine couvrant le Centre d'archives régional des Îles, nous en apprend un peu plus sur ce qu'est le BANQ et ce que font les centres d'archives régionaux agréés.  

Monsieur Marsan parle entre autre du fonds d'archives du notaire des Îles, Jean-Baptiste Félix Painchaud, dont ils ont complété la numérisation et qui couvre les années 1849 à 1889.  

Sur la photo, Pierre Aucoin, président du CARDI, est en compagnie de Guillaume Marsan, archiviste-coordonnateur, Marie Allard, chargée de projet et Lionel Boudreau, administrateur, lors de la visite de Monsieur Marsan, le 19 octobre 2017. Il s'agissait de la première visite de Monsieur Marsan aux Îles depuis son entrée en fonction à BANQ en 2016.

mercredi 10 février 2016

Capsule de conservation - Photographies

Cette capsule de conservation n'est pas conçue comme un manuel d'instruction pour le conservateur amateur, mais veut plutôt sensibiliser le public à la conservation du patrimoine et lui faire connaître le compétences techniques nécessaires pour effectuer des traitements de conservation sur différents supports. Une autre de ces capsules portera uniquement sur les négatifs.


Version numérique corrigée : Centre d’archives régional des Îles
Cette photo n’est soumise qu’à titre d’exemple d’une photographie à grande valeur patrimoniale dont l’original mérite d’être conservé malgré son état. Les appareils de numérisation actuels permettent d’agrandir un original dans de très grands formats, contrairement aux possibilités  qu’offrent un fichier numérisé dans une basse résolution. De plus, on sous-estime les informations que peuvent donner aux chercheurs la couleur, les inscriptions  au verso du papier ou simplement le format original de la photo (l’année du cliché, la source, les figurants, le lieu, etc.

Beaucoup d'archives d'origine privée ont une importance en matière d'histoire familiale, locale, régionale et patrimoniale.

Ce qu'il ne faut pas faire avec vos photographies originales:
À ÉVITER à tout prix: 
  • Coller ou agrafer des photographies originales 
  • Essayer de décoller des photos très anciennes fixées dans des albums
  • Écrire directement sur les photos originales pour les identifier.
  • Jeter une photographie originale de grande valeur historique (même sous-exposée et sombre ou avec des déchirures et taches), sous prétexte qu'on ne reconnait pas le sujet, qu'on l'a numérisée ou fait réparer par des logiciels connus.
  • Poser du ruban gommé, des étiquettes ou autre adhésif sur les photos.
  • Faire un "scrapbook" avec l'original des photos (découpage et collage)
  • Mettre une photographie originale dans un cadre exposé au soleil ou à une lumière excessive.
  • Manipuler les photos ou négatifs directement avec ses doigts sur la surface.
Il faut connaître les ENNEMIS des archives: le feu, le vandalisme, l'eau, les polluants, les insectes, les rongeurs, la lumière, les rayons UV, l'humidité, la température, les chocs, les vibrations, les "réparations maison" avec les mauvais adhésifs, les identifications aux crayons directement sur les archives et documents, etc.

Nous savons par contre qu'une photo a peu de valeur si on ne peut l'identifier ou la dater. Un propriétaire peut s'assurer de préserver ses trésors en les identifiant par une liste numérotée qui accompagne ses photos (en écrivant au verso de la photo ou sur l'enveloppe de rangement avec un crayon à mine HB (l'encre des stylos ou feutres peut pénétrer dans le papier et abîmer progressivement l'image).
Il existe des installations spécialisées conçues pour la préservation d'un large éventail de documents d'archives. Aucun laboratoire maison, même bien équipé, ne peut se substituer à ces types d'installations. Un article de blogue ne peut remplacer la formation et l'expertise technique d'un restaurateur professionnel  En cas d'hésitation sur les procédures à prendre avec un documents que vous jugez important, consultez votre centre d'archives agréé le plus proche. Pour les Madelinots, le Centre d'archives régional des Îles peut répondre à plusieurs de vos questions. Utilisez notre formulaire de contact sur le blogue! 

jeudi 4 février 2016

Capsule Conservation d'archives sur support papier


Les archives ont une importance en matière d'histoire, que ce soit celle d'un organisme, d'une entreprise ou de votre famille.

Ce qu'il ne faut pas faire avec vos documents d'archives de format papier:

LIEUX de conservation à ÉVITER à tout prix: 
  • Dans des boîtes directement au sol. 
  • Sous une pile d'archives ou de livres à plat. (On écrase ainsi la tranche fragilisée par le temps).
  • Sur une étagère située trop près d'une source de chaleur (calorifère, foyer, fenêtre ensoleillée, grenier, etc.) ou dans un cadre exposé directement au soleil 
Il faut connaître les ENNEMIS des archives: le feu, le vandalisme (déchirures, écritures, etc), l'eau, les polluants, les insectes, les rongeurs, la lumière, les rayons UV, l'humidité, la température, les chocs, les vibrations, les "réparations maison" avec les mauvais adhésifs, les identifications aux crayons directement sur les archives et documents, etc..

Il existe des installations spécialisées conçues pour la préservation d'un large éventail de documents d'archives. Aucun laboratoire maison, même bien équipé, ne peut se substituer à ces types d'installations. Un article de blogue ne peut remplacer la formation et l'expertise technique d'un restaurateur professionnel, en particulier lorsqu'il s'agit de substances potentiellement dangereuses comme la moisissure, des sécrétions animales ou d'effectuer un travail délicat nécessitant des instruments de précision.

De quelles sortes d'archives parle-t-on? Des documents, journaux, cartes et plans, photos, cartes mortuaires, dépliants, brochures, diplômes, etc.


En cas d'hésitation sur les procédures à prendre avec un document, consultez votre centre d'archives agréé le plus proche. Pour les Madelinots, le Centre d'archives régional des Îles peut répondre à plusieurs de vos questions au 418-986-5187 poste 6321 ou utilisez notre formulaire de contact sur le blogue.

Cette capsule de conservation n'est pas conçue comme un manuel d'instruction pour le conservateur amateur, mais sert plutôt à sensibiliser le public à la conservation du patrimoine et lui faire connaître le compétences techniques nécessaires pour effectuer des traitements de conservation sur différents supports.

mardi 10 juin 2014

La sauvegarde des archives à l'ère du numérique... une opération fort complexe

Source: Archives du Centre d'archives régionale des Îles
Un article de Nadia Seraiocco paru sur le blogue de Radio-Canada sur la valeur des archives en cette ère du numérique nous renvoie à la complexité de la sauvegarde d'archives selon le type de support et au danger de se fier uniquement à la numérisation pour la sauvegarde d'archives.

En effet, des oeuvres originales jamais imprimées où créées par des programmes spécifiques sur des disques durs ou supports externes comme des disquettes 3 1/2 po, disques mous (floppy disks), clés USB, etc. ne pourront être visibles qu'en conservant des équipement originaux comportant ces lecteurs intégrés. Ce n'est pas tous les centres d'archives qui peuvent être équipés comme la NASA ou comme les centres utilisés en matière d'enquêtes gouvernementales. 

Par exemple, nous apprenons dans son article, comment le processus de transfert de bandes vidéos  sur des formats compressés et adaptés pour Youtube ou d'autres instruments de diffusion, ne permettent pas de conserver le format original de l'oeuvre.  Mais comme il est assez coûteux de conserver les bandes originales de son et de film dans un environnement tempéré adéquatement, elle parle des coupures progressives qui ont un impact direct sur l'histoire artistique. Je dirais qu'elles ont aussi un impact direct sur l'histoire en général puisque la disparition de bandes originales, de textes, images ou de photographies originales sous prétexte de leur numérisation, nous renvoie à la réalité de l'ère du numérique qui nous oblige à suivre l'évolution rapide de ses supports et instruments de diffusion. Celui qui jettera l'ensemble de ses archives et documents et originaux sous prétexte qu'il les aura numérisé, devra se rappeler qu'il aura à acquérir, ainsi que ses descendants, la panoplie des supports servant à leur conservation, transfert et ainsi de suite. La qualité de ses archives se trouvera indéniablement altérée par ces manipulations excessives au fil du temps.

Ceci dit, il faut savoir que la numérisation devrait surtout être dédiée à des objectifs d'accessibilité et de diffusion et non de conservation.  Les archives originales, qu'elles soient audiovisuelles, photographiques, cartographiques, textuelles ou autre, devraient être confiées éventuellement à un centre d'archives agréé si l'on veut s'assurer de leur longévité.

Topo web: Blogue de Radio-Canada  http://blogues.radio-canada.ca/triplex/2014/04/30/la-valeur-des-archives-en-cette-ere-numerique/