Aucun message portant le libellé histoire. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé histoire. Afficher tous les messages

dimanche 2 janvier 2022

Les Îles connectées au continent... 165 ans de l'histoire postale et 110 ans du ponchon...

L'exposition Les Îles connectées au continent... du Centre d'archives régional des Îles devait avoir lieu quelques semaines après le début de la pandémie, en 2020. Compte tenu de la situation, celle-ci fut reportée et convertie sous la forme de capsules programmées pour un visionnement en ligne. Nous vous souhaitons un bon visionnement.

-------

The  "Les Îles connectées au Continent..." memorial exhibit at the Centre d'archives régional des Îles was to take place a few weeks after the start of the pandemic in 2020. In view of the situation,  it was postponed and converted into the form of capsules scheduled for online viewing.  We wish you a good viewing

-------


No 1:   Rompre l'isolement  - To break the isolation 1854-1880  (2 janvier 2022) 4 min.

  


No 2 : La poste et la télégraphie - Mail and telegraphy 1870-1910 (5 janvier 2022) 4 min 30 s

   





No 3 : Le ponchon - Une Veillée des rois
- The Epiphany 1910 (6 janvier 2022) 5 min 26 s

Note: Les archives originales des entrevues et du film « Autour du ponchon »  proviennent du tournage réalisé en 1970 aux Îles-de-la-Madeleine. Les images rappellent l'ingéniosité d'une population isolée du monde. Des bandes sonores originales d'entrevues, jamais présentées au public, ont été ajoutées aux scènes correspondantes du film.



No 4 : Du ponchon à la multiplication...des bureaux de poste - Increase of the Post offices 1910-1961 (12 janvier 2022)

    



Ce projet a été financé par le Gouvernement du Canada grâce au Programme pour les collectivités du patrimoine documentaire (PCPD) de Bibliothèque et Archives Canada.

------

This project was funded by the Government of Canada through the Documentary Heritage Communities Program (PCPD) of Library and Archives Canada.




jeudi 31 décembre 2020

Identification des écoles de cantons des Îles pour 2021

Une démarche est en cours sur Facebook pour identifier les écoles qui ont existé ou dont le bâtiment existe encore en 2021. Il y aura bientôt 175 ans, depuis la fondation des anciennes Municipalités scolaires des Îles, ancêtres des commissions scolaires et ensuite des centres de services scolaires.

En cliquant sur le F de Facebook, merci de nous aider à témoigner de ce pan important de l’histoire de l’éducation aux Îles-de-la-Madeleine. Nous nous attardons surtout sur les écoles de cantons.

Les photos utilisées sont celles des collections de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et ont été prises peu après leur construction, en 1951. Il peut s’être glissé des bâtiments qui n’étaient pas destinés à l’éducation. Il peut aussi y avoir des photos manquantes. Merci de nous faire part des vôtres.

lundi 22 juillet 2019

Byron Clark - 1933-2019

Les Îles-de-la-Madeleine viennent de perdre l’un de ses grands historiens. Après une longue vie bien remplie, Byron Clark s’est éteint à l’âge de 86 ans chez lui, paisiblement et entouré de sa famille, samedi le 20 juillet 2019. 

Byron est né à Old Harry, aux Îles-de-la-Madeleine, de la première famille installée à cet endroit. Très impliqué dans sa communauté, il fut organiste pendant plus de 50 ans à la Holy Trinity Church, maire de Grosse Ile (1989-1992) et directeur général fondateur de la Coopérative des pêcheurs de Cap Dauphin en 1993. Il fut également propriétaire et gestionnaire de l’unique cinéma de Grosse Ile, The Strand (1979-1987)Après sa carrière d’agent des pêches, de 1961 à 1987, Byron Clark se consacra à l'écriture et publia des albums commémoratifs ainsi que plusieurs livres dont certains furent traduits en français, au grand plaisir de la communauté francophone. Le fruit de ses recherches a permis de nourrir l’histoire locale de même que celle des Îles-de-la-Madeleine. En 2006, il reçoit le Prix Marion Phelps du Réseau du patrimoine anglophone du Québec après sa contribution  au comité consultatif de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), chargé de la rédaction du livre Histoire des Îles-de-la-Madeleine, une volumineuse synthèse d'histoire régionale.
Son dernier et huitième ouvrage, The Pictou-Magdalen Islands Run 1874-1960, relate l’époque des bateaux à vapeur. Ces dernières années, il partageait ses découvertes avec le Centre d’archives régional des Îles dont il était un fidèle membre. Byron Clark appuyait ses recherches sur les archives existantes, correspondant avec tous les grands musées et centres d'archives d'Angleterre ou des États-Unis pour accéder à de nouvelles informations. Avec sa santé plus vacillante, l’existence du CARDI, l’appui de sa famille et internet lui permettait de terminer ces projets sans avoir à aller si loin pour poursuivre ses écrits. Tout comme son cousin feu Leonard Clark, il appréciait plus que tout partager ses connaissances historiques. La communauté perd un allié précieux à la mémoire des Îles qui laisse derrière lui, un trésor d’archives et des récits qui continueront à captiver les générations à venir. 
Les membres du personnel et du conseil d’administration du CARDI offrent leurs sincères sympathies à sa fille Kim et toute sa famille.
___________________________________________________

The Magdalen Islands have just lost one of its great historians. After a long, busy life, Byron Clark past away peacefully and surrounded by family in his home, on Saturday, July 20, 2019.

Byron was born in Old Harry, Magdalen Islands, of the first family who settled there. Very involved in his community, he was an organist for over 50 years at Holy Trinity Church, mayor of Grosse Ile (1989-1992) and founding general manager of the Cap Dauphin Fishermen's Cooperative in 1993. He was also owner and manager of Grosse Ile's only cinema, The Strand (1979-1987). After his career as Fishery Officer, from 1961 to 1987, Byron Clark dedicated himself to writing and published commemorative albums and several books, some of which were translated into French, to the delight of the French-speaking community. The result of his research has helped to feed local history as well as that of the Magdalen Islands. In 2006, he won the Marion Phelps Prize and was named a Member of Honour on the committee that advised Quebec's prestigious Institut national de la recherche scientifique (INRS) in the preparation of a formal academic history of the Islands

His last and eighth book, The Pictou-Magdalen Islands Run 1874-1960, chronicles the era of steamboats. In recent years, he shared his discoveries with the Centre d’archives regional des Iles (CARDI), of which he was a proud member. Byron Clarke supported his research on existing archives, writing to England or the United States to access new information. In recent years, the existence of CARDI, the support of his family and internet allowed him to complete these projects without having to go so far. Like his late cousin Leonard Clark, he appreciated more than anything else sharing his historical knowledge. The community is losing a valuable ally to the memory of the Islands, leaving behind a treasure of records and stories that will continue to captivate future generations.


CARDI staff and board members wish to offer their sincere sympathies to his daughter Kim and his entire family.


Bibliographie / Bibliography:
  • 1990. Anglican Mission of Magdalen Islands 140th Anniversary : 1850-1990
  • 2000. Gleanings on the Magdalen Islands (second edition in 2007)
  • 2006. I Kept the Light Still burning.The Curse of the Bird Rocks
  • 2011. The Poirier Affair / L'Affaire Poirier
  • 2013. Empêcher à tout prix le phare de s'éteindre! La malédiction du Rocher-aux-Oiseaux.
  • 2015. To Find but a Grave:The Wreck of  Miracle
  • 2016. Old-Harry. The Years it Left behind
  • 2017. Grosse-Ile (A glimpse of the past)
  • 2018. The Pictou-Magdalen Islands Run 1874-1960 - The Days of the coals burners

Références / Source: 
Avis nécrologique (en anglais)
Photo de Byron Clark (2012) avec la permission de l'auteur de Legends of Magdalen Islands
Réseau du patrimoine anglophone du Québec/ Quebec Anglophone Heritage Network :
«Recognized as a pre-eminent local historian and expert on the English-speaking community, he has been consulted and cited in numerous books written about the Islands as well as appearing in the bibliographies of various historical publications. [...] His advice and information are widely slight from across Canada, the US, and as far away as Great Britain. 


samedi 13 juillet 2019

Éphéméride - 13 juillet - Inauguration du Musée de la Mer

Le Musée de la Mer est inauguré en présence du ministre des Affaire culturelles Denis Hardy.

Le Gouvernement du Québec par le ministère des Affaires culturelles et par son office de développement de l’Est du Québec s'est intéressé au Musée de la Mer dans le cadre de l'aménagement culturel et touristique de l'Est du Québec.  Grâce à une subvention à la construction de 200 000$, le gouvernement approuvait son intégration au réseau des musées de l'Est du Québec de l'époque: Musée de Gaspé, de Rimouski et de Rivière-du-Loup.

On y mentionne la vocation des arts plastiques, des traditions folkloriques et populaires ainsi qu'archéologique mais surtout, celle d'un Musée de l'Homme et de la Mer, un musée décrivant les interrelations entre le Madelinot et la mer.

Lors de cette annonce, on apprend que le nouveau Musée de la Mer sera le premier à voir se concrétiser l'annonce d'une contribution de fonctionnement de l'ordre de 9 000$, alors que le gouvernement souhaite améliorer le cadre de référence du réseau des musées privés du Québec, laissé à lui-même jusqu'ici.

Réf. : Notes d'allocution du Ministre Denis Hardy, 13 juillet 1974

vendredi 21 juin 2019

21 juin - Éphéméride - Arrivée de dignitaires pour l'inauguration de l'hôpital Notre-Dame-de-la-Garde en 1939



21 juin 1939 :



Le SS New Northland de la Clarke Steamship Co Ltd, commandé par le capitaine William Tremblay, ayant à son bord le lieutenant-gouverneur de la Province de Québec, l’honorable E.L. Patenaude, pour l’inauguration du nouvel hôpital Notre-Dame-de-la-Garde, en compagnie de son épouse, du colonel D.-B. Papineau, son aide de camp, de l’honorable Albini Paquette, ministre de la Santé et représentant, du gouvernement du Québec, Monsieur Bona Arseneault, Monsieur J.A. Bouchard, Monsieur le notaire J.C. Hébert, Monsieur et Madame Wibrod Langlais, Monsieur et Madame Hormidas Langlais, député provincial des îles de la Madeleine, la Révérende Mère Saint-Robert, Supérieur générale des Sœurs de la Charité, Sœur Saint-Cyrille, assistante de la Supérieure, Sœur Marie-de-l’Eucharistie et Sœur Saint-Eléonard qui, seule, restera aux Îles, attachée au personnel de l’hôpital.

Sont aussi présents les Révérends Pères André Arsenault, Amédée Rioux, Pierre Gallant, Nathan Amirault, Alfred Gailant, tous des îles, le Révérend Père Adé Hubert, eudiste, Monsieur l’Abbé Émile Turmel, des Caisses Populaires, Monsieur l’Abbé Cléophas Leclerc, aumônier du cimetière Saint-Charles, le révérend W.J. Bedfort et Mme Bedfort, le révérend Arthur Perkins et Mme Perkins, messieurs les maires et leur épouse : Maurice Chiasson, Édouard Painchaud, Allan Clarke et Charles Doyle.

«Un marconigramme nous annonce l’arrivée prochaine du «New Northland». Tous les cœurs sont à la joie en pensant au revoir de nos chères Mères de Québec avec notre future compagne Sr Ste Éléonore.

 À 1 ½ hrs., les visiteurs arrivaient à l’hôpital. [...] Mentionnons : l’hon. E-L. Patenaude et son épouse; son officier d’ordonnance, M. le colonel D.-B. Papineau, l’hon. Albini Paquette, secrétaire de la province et ministre de la santé et sa femme; M. le député et Mme H. Langlais; M. le Dr et Mme Marce Trudel, M. & Mme Wilbord Langlais; M. & Mme Bona Arsenault; M. J.A. Bouchard, du Crédit Agricole. 

Les maires des Îles offrent un banquet à l’hôpital N.-Dame-de-la-G.

Après avoir fait la visite de la maison, Son Excellence l’hon. E.-L. Patenaude eut de bonnes paroles pour notre communauté et l’œuvre entrepris ici. Plusieurs discours furent prononcés par Mgr. Blaquière, puis le Rev. W.-J. Bedford, ministre de l’église anglicane, qui était présent au banquet avec Mrs. Bedford, adressa la parole en anglais; puis vint le tour de M. le député Langlais, de l’hon. Paquette; en dernier lieu, Son Excellence le lieutenant-gouverneur.

Au nombre des convives, on remarquait, en plus des invités d’honneur : M. Ferdinand Paradis, m.p.p., le capitaine William Tremblay du «New Northland» M. les abbés Rioux, Pierre Gallant, J.-N. Amirault, Alfred Gallant, Rev. Arthur Perkins et Mme Perkins, tous les maires et leurs épouses, M. le Dr C.-A. Dupont, chirurgien en chef de l’hôpital M. le Dr Jean-F. Salomon et Mme Salomon, M. et Mme Eugène Gauthier des Entreprises de l’Est, M. Ovide Hubert, inspecteur d'école et Mme. M. l’abbé Emile Turmel des Caisses populaires et l’abbé Cléophas, etc.

Les distingués visiteurs ont fait ensuite une tournée des nouvelles routes construites dans la région, puis une rapide excursion sur les dunes qui relient les Îles; puis une escorte d’honneur les a accompagnés jusqu’au quai du Cap-aux-Meules, où ils se sont embarqués p. Québec.»

- Extraits de l'historique de fondation, par les Soeurs de la Charité de Québec
Collection AC1-S62








jeudi 16 août 2018

Notes historiques sur le Rocher-aux-Oiseaux 1870-1988



Notes historiques sur le Rocher-aux-Oiseaux 1870-2020 :

Cote CP-833 CON Collection BANQ 
Le Rocher-aux-Oiseaux est une petite île rocheuse habitée par des milliers d’oiseaux, à environ 30 km (18 mi) au nord-est de Grosse-Île.  

Le Rocher fut le théâtre de nombreuses tragédies qui l'ont fait entrer dans la légende comme un endroit mystérieux, pour ne pas dire « maudit ». Au cours de la succession de gardiens du Rocher-aux-Oiseaux, 9 adultes et au moins un enfant y laissèrent leur vie, en majorité durant les 10 premières années d’existence du phare. Un gardien et deux assistants y furent blessés très sérieusement, un autre y perdit totalement l’esprit, durant le dénuement total des premières années de garde. La série de dates qui suivent ne relèvent pas les tragédies mais plutôt l'histoire reliée à l'implantation de son phare jusqu'à son automatisation. Les chercheurs pourront parcourir les nombreuses publications reliées à ces éphémérides en utilisant le libellé de recherche «Rocher-aux-Oiseaux».

=============================================================================

La première photographie connue du Rocher (avant la construction d’un phare) est conservée à la Library of Congress Prints and Photographs Division  de Washington. Elle fut prise lors de l’expédition polaire de William Bradford en Articque, en 1864.

Plusieurs rapports recommandent dès 1830, la construction d’un phare sur le Rocher-aux-Oiseaux. Ce n’est pourtant que le 6 mai 1861 qu’une première étude de faisabilité de l’ingénieur John Page, établit à 70 000 $ son coût de construction. Jugé trop onéreux, le projet est mis sur les tablettes jusqu’en 1869.

Les nombreux naufrages autour des Îles, la pression de marchands, particulièrement ceux qui exercent un contrôle marqué du trafic maritime entre l’Europe et le Canada, ainsi que les rapports annuels du commandant Pierre-Étienne Fortin, devenu député de Gaspé et des Îles-de-la-Madeleine, établissant la nécessité d’améliorer la sécurité routière, conduisent à un débat à la Chambre des communes, le 29 mai 1869. Le 4 janvier suivant, le ministre de la Marine et des Pêcheries, l’honorable Peter Mitchell plaide auprès du Conseil privé des ministres, pour la construction de phares autour des Îles. Le 22 mai 1870, les crédits sont votés.

Construit en 1870, le phare original fut remplacé en 1887 par une tour hexagonale en bois. En 1908, elle fut soulevée pour être placée sur une base de béton. 

En 1881, le gardien de ce phare gagne théoriquement 1300 $ par an, mais l’approvisionnement assuré par le vapeur Napoléon III, ainsi que les frais pour l’embauche d’assistants sont compris dans ce salaire qui est moindre que celui offert à un dénommé Couette, dix ans plus tôt.

En 1888, une première photographie connue du phare trouvée aux Archives de Londres par le Centre d’archives régional des Îles (CARDI) en 2017 est utilisée pour le graphisme de la carte hydrologique du Lieutenant Collins. 

Le 29 mars 1919, le gouvernement fédéral décrète le Rocher comme sanctuaire protégé pour les oiseaux.

Le 11 juillet 1955, un feu cause d’importants dommages à la maison du gardien de phare et quelques dépendances pendant la présence d’une équipe de la Garde côtière  (SAUREL) affectée à la réfection du quai.

À partir de 1961, les familles ne demeurent plus sur le rocher et les gardiens s’y alternent en équipe de deux, héliportés à chaque mois.

En 1967, la partie en bois du phare fut remplacée complètement, alors que dans les années 1980-1990 on la remplace définitivement par la tour squelettique que nous voyons encore maintenant.  

En 1988, automatisation du phare.


Source : 
Le Centre d’archives régional est l’auteur de ce résumé qui tire ses références d’archives historiques provenant majoritairement de ses fonds et collections ainsi que de sources d’archives publiques gouvernementales. 

mardi 3 mai 2016

Leonard Clark - 1922-2016



Leonard Clark est né le 18 décembre 1922. Il est le fils de Henry Allen Clarke (à Henry à Henry à James) de Old Harry et Evelyn Taker (à Herbert et Ada « Annie » Clarke). Il est le huitième d’une famille de 13 enfants.  

Son arrière-grand-père, son arrière-grand-oncle William « dit Bill » et son arrière-arrière-grand-père James, arrivés aux Îles entre 1827 et 1832, apportèrent leur aide aux rescapés du naufrage de la barque irlandaise « Miracle » * en 1847 où au moins 150 immigrants trouvèrent la mort; plus de 250 furent toutefois sauvés grâce à leurs soins. Ces secours ont d’ailleurs coûté la vie à l’épouse de James, Mary Goodwin, quelques mois plus tard lorsqu’elle contracta la fièvre du typhus et du choléra contractée durant ces soins. Le récit de ce naufrage transmit par ses ancêtres, fut publié en 1992.[i]  Plusieurs Clark faisaient partie de ce naufrage. Paradoxalement,  l’arrière-grand-père maternel de Leonard était un naufragé du nom de Tager lors du naufrage de la barque « Good Intent » à Pointe-aux-Loups le 16 décembre 1856.  


Trouver plus d’informations sur ses propres ancêtres a sans doute motivé Leonard Clark à effectuer toutes ses recherches sur les naufrages autour des Îles. Le 1er juillet 1988, il dresse d’ailleurs une liste des naufrages qui ont eu lieu dans les alentours de l’Ile Brion à partir d’autres sources que les listes de navires marchands (Mercantile Navy List) qui ne commencent officiellement que vers 1849.


En 1969, en mémoire de ceux qui ont péri durant la tragédie du Miracle, Leonard Clark fait ériger une croix au bout de la Pointe de l’Est. On mentionnait encore trouver les traces de cette croix ensablée en 1988, dans une des éditions de  « The First Informer ». Un docufilm de 1980[ii] permet de voir des images de cette croix et une entrevue avec Monsieur Clark.



It is on the far end of the beach of Old Harry at East Point that a cross was erected in 1969 in memory of the "Miracle", one of our largest documented shipwrecks, and of ail the fishermen who have lost their lives in these waters. Over the years the cross has blown down, but remains of it can still be found if you are energetic enough to tramp the sand dunes and search.[iii]



La vie de Leonard Clark est trop longue pour en énumérer toutes les facettes avec justice, lui qui se disait vieux dès l’âge de 20 ans, après ses 3 ans de services actifs dans l’armée (1942-1945) et une vingtaine d’années dans les Forces armées Canadiennes. Voir des amis mourir sur la base auprès de lui l’a marqué à jamais.  Après avoir épousé Charlotte Clark, il tente une nouvelle vie pendant une dizaine d’années dans la pêche, jusqu’au décès accidentel de son fils Roy, en 1972, à l’âge de 15 ans. C’est cette tragédie qui lui fera abandonner ce métier risqué et exploiter durant plusieurs années, des champs de fleurs et de fraises à Old Harry.


Il est connu à travers les îles entières à la fois pour ses talents d’agriculteur et sa passion pour les naufrages et l’histoire. Au fil du temps, il dessine à la main une carte des naufrages repérés ou recensés autour des Îles, dont plusieurs chercheurs, même le Père Frédéric Landry, ont pu puiser abondamment pour leurs écrits. En 2008, il affirmait qu'au moins 1000 naufrages avait eu lieu dans les eaux autour des Îles-de-la-Madeleine.


En août 1986, Leonard Clark voit à nouveau sa famille touchée par un acte de courage qui coûte la vie à son fils de 25 ans, Aaron. Celui-ci est happé par une vague alors qu’il sauve, avec l’aide de sa sœur Elaine et une longue chaîne humaine, la vie de deux jeunes nageuses sur la plage d’Old Harry. Il obtiendra une médaille de bravoure à titre posthume pour ce geste. Un tel altruisme semble transmis directement des gênes de ses ancêtres. Une plaque commémorative en l’honneur de son fils est installée sur les portes de l’Église de Old Harry :  The doors are a memorial to Aaron Clark who drowned in the summer of 1986 while successfully saving the lives of two teenage girls caught in an undertow.”   


Le décès de cet autre fils, presque 15 ans après celui de Roy, semblait gravé dans le destin de cette famille éprouvée, mais dont la résilience demeure indéfectible. Pour conjurer le passé ou peut-être répondre à des questions existentielles, il consacre encore plus de temps à la recherche et l’histoire des Îles.  En 1988, Leonard Clark participe activement avec l’équipe de l’archéologiste Moïra McCaffrey , chargée de dresser l’inventaire du potentiel archéologique des Îles. Ayant lui-même identifié des sites à Old Harry, montrant les traces de la chasse active aux morses qui s’y déroulait, il accorde à l’archéologue plusieurs mois de bénévolat. Il participera d’ailleurs à de nombreuses entrevues et publications. Une de ses premières apparitions audiovisuelles s’avère être le docufilm L’Épave de la Dune de l’Est tourné en 1980, par Richard Lavoie. Dans ce récit, il se souvient du jour où il se rendit avec son père jusqu'à l'épave du film, une goélette de Nouvelle-Écosse échouée en 1927.  Sa dernière participation de nature plus biographique, fut celle du docufilm The Legends of Magdalen Islands il est le personnage-clef.  Legends of Magdalen explores the shipwrecks and treasures of Québec’s Magdalen Islands.  (This) 45 mins documentary is led by Leonard Clark, a local fisherman, farmer and self-taught archeologist, who has studied hundreds of sunken ships around the Islands."


Ce film, vu en première mondiale dans l’église de Old Harry le 3 août 2013, fut récipiendaire de nombreux prix. Il fut également présenté sur CBC’s Absolutely Quebec, The Documentary Channel (Canada) et fut diffusé pendant plusieurs mois sur les vols d’Air Canada. [iv] Le producteur et réalisateur Gregory Gallagher se dit honoré d’avoir pu rencontrer Monsieur Clarke et réaliser ce film inspiré de sa vie :  “I am honoured to have had the opportunity to meet Leonard and help create a film legacy of his life called "Legends of Magdalen".”


Le 28 avril 2016, Leonard Clark décède à l’âge de 93 ans. Il était l’époux de feu Charlotte Clarke et le père d’Elaine, Sandra, Pauline, Douglas, Angela, Roma, feu Roy et feu Aaron. Il avait 12 petits-enfants : Melanie, Saul, Lana, Lorelie, Lars, Kristy, Katelyn, Sarah, Jessica, Jenna, Corey, Neil et deux arrière-petits-enfants Maelle et Elliot. Une de ses sœurs, Rhoda Davies, lui survit toujours, ainsi que le leg historique que représente le fruit de ses longues recherches sur l’histoire des Îles.


Le personnel et les membres du Conseil d’administration du Centre d’archives régional des Îles offrent leurs plus sincères condoléances aux familles éprouvées.




Note :  La « Miracle », une barque de trois mâts à hunier, sombre peu après être enlisée dans le sable de la Pointe de l’Est, le 19 mai 1847 avec 408 émigrants irlandais à son bord. Au moins 150 personnes auraient péri durant le trajet, le naufrage, la nage et le voyage du retour vers la Nouvelle-Écosse. (éphéméride à paraître le 17 mai). Un autre article en fait mention dans le blogue du Centre d’archives.

Many thanks to Linda Hart, Gregory Gallagher's wife, who allows us the use of her painting for this biography and to Saul Clark-Gagnon who gived us more detail on his grandfather life.



[i] Info Géo Graphes, Québec, Numéro1, avril 1992, p.107

[iii] The First Informer 1988, July 1th, supplement The Magdelen Islands p. 11
[iii] L’épave de la Dune de l’Ouest. Coproduction Richard Lavoie et Télé-Québec, 1980, 28 : 40 min.


[iv] The Legends of Magdalen Islands. Parafilms. Produit et réalisé avec Gregory Gallagher film documentaire de 45 min. sur l’histoire maritime et les épaves qui entourent les Îles, 2013, 45 min.



Boudreau, Dennis M. Dictionnaire généalogique des familles des Îles-de-la-Madeleine 1760-1948, 2003


vendredi 12 février 2016

Capsule archéologie - Découvertes sans permis et procédures à suivre

Scellé de plomb recto-verso 1719-1749 trouvé aux Îles

Nous tenons d'abord à mentionner que le Centre d'archives ne valorise aucun pillage de sites archéologiques. Toute découverte archéologique devrait être immédiatement mentionnée au ministère de la Culture et des Communications à l'aide du formulaire suivant

Il importe de comprendre que si nous voulons un jour arriver à rendre compte de l'importance de nos richesses archéologiques et sensibiliser l'État à fournir les ressources pour les protéger et valoriser, l'envoi systématique de ces formulaires prouvera l'urgence d'agir. Cette situation est d'autant plus importante que certains sites sont soumis à une grande érosion ainsi qu'une fréquentation humaine ou motorisée accrue. D'autres sont menacées par l'étalement urbain. On risque de perdre ainsi une grande partie de l'histoire de ces lieux.  D'autres informations à caractère légal sont disponibles sur le site suivant du Ministère de la Culture:


Déclarer une découverte archéologique au Québec


Pour en revenir à la découverte illustrée, mentionnons qu'au moins cinq scellés de plombs de ce genre ont été trouvés par des particuliers aux Îles-de-la-Madeleine au cours des dernières années.Il s'agit de témoins importants du passage des compagnies françaises au 17e siècle bien qu'ils soient en usage depuis l’Antiquité. Si vous trouvez un tel objet, même s'il à la forme arrondie d'un jeton, merci de nous en faire part. Nous constituons une banque photographique des artefacts qui sont disséminés sur le territoire.


Doté de l'inscription "FLOREBO QUO FERAR" et "ORIENT" sur la tranche, la signification de cette maxime est "Je fleurirai partout où je serai porté"."COMPAGNIE DES INDES"

De petits plombs à tunnel (17mm en moyenne de côté) de ce genre sont dans certaines régions françaises, assez courant. Ils étaient produits entre 1719 à 1749. Il semble que ces plombs rappellent les plombs de tabac et cette compagnie avait repris la ferme du tabac en 1723. Cela expliquerait l'uniformité des plombs utilisés.  Les plombs triangulaires seraient plus anciens que les circulaires selon les spécialistes (ex: Antoine Sabetier). Les plombs circulaires dateraient de 1749 à 1769. 

Scellant les ballots de marchandises, le plomb certifiait que le contenu n’avait pas été modifié au cours du transport. Les inscriptions et les divers motifs nous fournissent une multitude d’informations : la nature du bien (textile, tabac, etc.), l’identité du marchand et son lieu d’origine, la quantité des marchandises envoyées et leur qualité.

Ces plombs, une fois sortis de terre, se conservent très mal. Les plombs sont juste passés sous l'eau avec un petit coup de brosse en nylon. Rien d'autre. Parfois, un nettoyage à l'aiguille sous binoculaire, permet d'aller chercher une lettre ou un chiffre cachés. 


Références: 
Banque photographique d'artefacts des Îles-de-la-Madeleine du Centre d'archives régional des Îles
Musée Marguerite Bourgeois
Forum Echange-passion

Les curieux pourront en apprendre un peu plus en parcourant le Dictionnaire Universel De Commerce: Contenant tout ce qui concerne le commerce  qui se fait dans les quatre parties du monde, par terre, par mer, de proche en proche, & par des voyages de long cours: [Divisé en III Volumes et en IV Parties]. D - O, Volume 2, par Jacques Savary des Bruslons Philémon-Louis Savary. 1742, 4 p.


Tout usage ou publication sur le web de cet article doit inclure la source du Centre d'archives régional des Îles ainsi qu'un hyperlien vers celui-ci. Toute autre source doit également être nommée en conformité aux droits d'auteurs cités plus bas. Le Centre (CARDI) permet l'utilisation et la reproduction d'images et de textes diffusés sur son site internet à des fins privées, éducatives et non commerciales seulement.