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samedi 24 décembre 2016

50e anniversaire de construction de l'église de Pointe-aux-Loups

Source: Comité du 40e et 50e. Diapositive du Père Yvon Cormier. 1966.
24 décembre 1966: 

Première messe célébrée dans la nouvelle église de Pointe-aux-Loups sous la gouverne du Père Yvon Cormier. Notons qu'une première chapelle avait été érigée en 1921 et la dernière chapelle existante, localisée dans l'école, ne pouvait suffire à la population croissante de l'époque.



Un père engagé et généreux...
Persuadé qu'on peut trouver les ouvriers nécessaires dans un petit patelin qui vient de lancer un bateau de 40 pieds, le Père Cormier sait convaincre et contribue généreusement aux activités de collectes de fonds, allant même offrir sa voiture, une Renaud Gorgini, en tirage. Plus de 7000 billets furent vendus à cette occasion. 

Pour le 50e anniversaire de sa construction, une célébration spéciale a lieu le 24 décembre 2016 avec le Père Réjean Coulombe. 

De vaillants paroissiens et ouvriers...
La construction de l'église a débuté le 1er août.  Raymond Leblanc est le contremaître des travaux. Charles-Guy Langford en dessine les devis. Formé en menuiserie, Monsieur Leblanc a mené une longue carrière comme enseignant à l’école régionale des Îles, et fut un pilier important à la gestion de ce vaste chantier. Aristide Leblanc, Joseph Chevarie et Raymond Déraspe, furent nommés pour le seconder comme menuisiers affectés aux quarts de travail. 89 travailleurs de la localité participent à la construction. Certaines personnes âgées ou malades envoient leur fils pour les remplacer. Les paroissiens s’offrent pour couper les dépenses de salaires et ceux en état de travailler (homme de 16 ans et plus) décident de donner chacun une semaine gratuite avant d’être payé pour les autres.  Le salaire horaire se situait dans ce temps entre 1,00 $ et 1,60 $. Les travaux commençaient au petit jour et finissaient à la nuit. Le coût des travaux s’élève finalement à 48 310,29 $.
Un feuillet historique est remis aux familles présentes lors du 50e.

samedi 18 août 2012

L'Église de Lavernière - Patrimoine architectural des Îles



Érigée en 1876, l’église Saint-Pierre est construite en bois comme l’étaient de nombreuses églises dans les années 1900.  Ces constructions de bois se sont raréfiées avec le temps suite à des incendies.. Aux Îles-de-la-Madeleine, notons celle de Bassin détruite en 1936, celle de Havre-Aubert en 1962 et celle de Havre-aux-Maisons, en 1973. La foudre ayant frappé plusieurs fois l'église de Lavernière, celle-ci a heureusement été épargnée. Reconnue comme bien culturel religieux depuis le 28 novembre 1992, elle fait l'objet de nombreuses visites pratiquantes et touristiques.

L’église St-Pierre de Lavernière ressemble beaucoup aux édifices religieux que l’on retrouve dans les provinces Maritimes. Selon Luc Noppen, spécialiste en architecture religieuse, les composantes extérieures de l’église St-Pierre ressemblent beaucoup à celles de l’église catholique de Tignish sur l’Île-du-Prince-Édouard. Le clocher, les contreforts et les fenêtres en ogives sont  similaires. Notons que les plans de l’église Tignish seraient l’oeuvre de William Harris, originaire des Maritimes.
 

L’intérieur de l’église Saint-Pierre se compare à l’église St-Patrick’s de Fort-Augustus sur l’Île-du-Prince-Édouard. Toujours attribué à l’architecte Harris, cet édifice comprend trois vaisseaux et est couvert d’une fausse voûte gothique soulignée par de nombreuses nervures. Les piliers, les capitaux, le chœur, les chapelles latérales et les maîtres autels s’apparentent à ceux de l’église St-Pierre de Lavernière.

Nous ne pouvons affirmer que William Harris est l’architecte des plans de l’agrandissement de 1900 de l’église St-Pierre. Mais il semble évident que les constructeurs se sont largement inspirés de son œuvre. L’architecture de l’église Saint-Pierre, s’inspire des caractéristiques esthétiques de l’architecte des Maritimes, qui prenait lui-même sont inspiration des édifices religieux du Québec. L’église Saint-Pierre de Lavernière peut-être considéré comme un monument acadien représentatif des années où le diocèse de Québec a largement influencé celui de Charlottetown.



Les travaux d’agrandissement, réalisés au début du 20e siècle, font de l’église Saint-Pierre de Lavernière la deuxième plus grande église construite en bois en Amérique du Nord. L’église Ste-Marie de Baie-Ste-Marie est en fait la plus grande église en bois. Elle fait partie du campus de l’Université Sainte-Anne de Pointe de l’Église en Nouvelle-Écosse. Sa construction date de 1905. Son clocher mesure 185 pieds de haut comparativement à celui de Saint-Pierre de Lavernière qui en mesure 137 pieds.

Source: Centre d'archives régional des Îles, 2007. Photos 2012: Gabrielle Leblanc.


lundi 12 septembre 2011

Réflexion sur un réflecteur...

Ce réflecteur en crystal et laiton, maintenant exposé au Basin Head Fisheries
Museum à Souris, provient du démantèlement d'un des anciens phares
des Îles-de-la-Madeleine. Ce qui a conduit à cette réflexion...
Hier avait lieu, à l'occasion de la Fête de la mer et des marins sur le site historique de La Grave, un point de presse au Vent du Large. Une pétition est lancée officiellement en faveur de la sauvegarde des phares des Îles. Une collaboration entre le Comité du site historique et la Municipalité. Cette pétition restera toute la semaine au Vent du Large et sera rapatriée ensuite à la mairie et dans les points de service. Elle circulera tout l’automne.

Le moment est en effet venu de montrer notre attachement à ces monuments de notre histoire maritime. Le Gouvernement, avec sa Loi sur la protection des phares patrimoniaux, attend en effet qu'on lui dise ce que l'on attend de lui pour sauver ce qui nous apparaît comme des éléments inconditionnels du patrimoine bâti aux Îles-de-la-Madeleine. Car derrière chaque phare, il y a une histoire, une trame de vie sociale et économique propre à notre milieu insulaire. Pour mieux comprendre la démarche gouvernementale et ce qu'elle implique, il y a lieu de parcourir les pages d'Héritage Canada, qui cernent bien les lacunes de cette nouvelle loi.
Juste avant ce point de presse nous présentions conjointement, le Réseau muséal (site internet bientôt en ligne) et le Centre d'archives des Îles, un diaporama sur l'histoire des phares des Îles depuis leur apparition et leur disparition (car plusieurs n'existent plus et toute une génération ne les a jamais vus). Préparé en quelques jours, avec une trame sonore obtenue grâce à la collaboration de Frédéric Landry, auquel un hommage fut rendu par la même occasion, ce diaporama a permis de tracer rapidement les grandes lignes de l'établissement des phares aux Îles-de-la-Madeleine et aussi de se rendre compte combien il y a encore beaucoup à apprendre et à dire sur le sujet. Comme plusieurs familles ont vécu autour de ces phares, non seulement cette recherche devient un inventaire de biens patrimoniaux collectifs, mais elle s'oriente inévitablement sur un inventaire des vies humaines et des conditions sociales de plusieurs époques. La "course des phares" initiée durant le boum économique des années 1860 a laissé des traces dans le Golfe et nous souhaitons que les derniers témoins de cette époque ne disparaissent pas.

Une banque de photos fut gracieusement mise à la disposition de ce projet par le fonds d'archives numériques de Frédéric Landry, du Centre d'archives régional des Îles, du BANQ, Collections Canada, de la famille Lauréat Leblanc, d'Hélène Chevarie, Pierre Dufort et Diane Hébert, du Groupe Vous souvenez-vous, pour ne nommer que ces derniers. Les principales sources des textes fûrentt citées et nos remerciements vont à tout ceux qui ont apporté leur connaissance sur le sujet et continuent à le faire.