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vendredi 31 août 2018

Les premiers missionnaires aux Îles-de-la-Madeleine 1714-1720


Le père Félix Pain

Membre de l'ordre des Récollets, il fut le premier à se rendre jusqu'aux Îles pour satisfaire les besoins spirituels des pêcheurs qui s'y trouvaient entre 1714 et 1720. Ces brefs passages d'un « homme de Dieu », contribuaient à maintenir aux Îles, une main-d'œuvre plus encline à y demeurer pour de longs séjours.

C'est à Félix Pain, alors curé de Beaubassin, que nous devons le précieux recensement des établissements acadiens de 1714. Celui-ci fut le premier effectué après la conquête anglaise et le dernier des recensements acadiens nominaux. Une source mentionne que le père Isidore Colet est venu aux Îles dans cette même période mais il ne semble être passé à la mission de Beaubassin que le temps d'un court passage en 1724, chassé ensuite par les acadiens qui n'approuvaient pas son attitude.

Le Père Pain fut amené de France en 1701, par le gouverneur de Brouillan, en qualité d'aumônier des troupes à Port-Royal, poste qu'il garda jusqu'au mois d'octobre 1710, lors de la reddition du fort à Nicholson. Il se rendit alors à Beaubassin, qu'il desservit de 1710 à 1717 tout en étant curé des Mines (Grand-pré) depuis 1715. Il quitta la paroisse des Mines au mois d'août 1724 et se rendit à l'Île Royale, d'où il alla donner plusieurs missions à l'Île St-Jean. Même s'il est décédé bien avant le drame de 1755, Longfellow en a fait, sous le nom de Père Félicien, un des personnages du poème Évangéline

CEA, Fonds Comité de l'église-souvenir de Grand-Pré - L'église telle qu'elle devait être en 1755. Illustration de Karl Weatherbe parue dans le Halifax Herald, édition du samedi 9 mai 1896



L'église de Saint-Charles de la Grand-Pré, dans laquelle les ancêtres acadiens tombèrent pour leur expulsion, le 5 septembre 1755, pourrait avoir été bâtie sous son égide pour remplacer celle de 1689.

(Voir la série d'articles des premiers missionnaires). 

Références: 




Registre relié au missionnaire et disponible en ligne:

Registre paroissial de Beaubassin (maintenant Amherst, N.É.) 1712-1748
Ce registre peut-être consulté en ligne grâce aux Archives départementales de la Charente-Maritime, site de La Rochelle. « Le village de Beaubassin est incendié en 1750 à l'arrivée des troupes anglaises. Le registre est sauvé de la destruction par les Acadiens fugitifs qui l'emportent avec eux à Saint-Pierre-et-Miquelon. Puis en 1778, il est transporté à La Rochelle.» 

Traduction libre du document "The marriages of Les Iles-de-la-Madeleine 1794-1900 du Père Dennis M. Boudreau, 1980. (On peut consulter ce document sur place aux archives du Centre)



lundi 16 avril 2018

Éphéméride... 16 avril - Décès de Mgr Wlilliam Archibald Geddes en 1947


The Lethbridge Herald, Alberta, 17 avril 1947
16 avril 1947:  En Alberta, décès de l'évêque anglican Mgr William Archibald Geddes à l'âge de 53 ans.

Premier évêque originaire des Îles, le 3 février 1929, William Archibald Geddes est né le 18 février 1894 à Cap-aux-Meules. Il est le fils de David Geddes, marchand de L’Étang-du-Nord et d’Annie Laura* McLean de l’Île d’Entrée. Son frère Lloyd a habité à Cap-Chat la maison de l'extrême droite, sur la photo suivante.

Butte du Cap-Chat. Source: Collection AC1-S39
Son décès survient subitement, alors qu'il s'apprête, après 5 mois de convalescence suite à des problèmes cardiaques, à retourner au Yukon, d'où il a desservi les plus nordiques des missions à titre de missionnaire volontaire entre 1920 et 1928. On le surnommait "l'évêque volant" (Flying Bishop) à cause de son large usage d'avions, nécessaire au parcours du  diocèse arctique. Il laisse derrière lui à son décès, une épouse et deux enfants de 15 et 10 ans.

* Le Dictionnaire généalogique des familles de Dennis Boudreau fait état du nom de Anne Bella, tandis que le Centre d'archives a inscrit Annie Laura dans ses notes. Une vérification aux registres originaux sera nécessaire.

mardi 15 août 2017

Fêter 225 ans d'histoire acadienne aux Ïles-de-la-Madeleine - les immigrants français de L'ïle St-Jean et de Miquelon.

Août 1792: Arrivée d'un des premiers « grands » groupes d'Acadiens en compagnie de l'abbé Allain.


Il est un peu difficile d’authentifier  une date aussi importante que celle de l’arrivée des principaux groupes d’acadiens fondateurs aux Îles-de-la-Madeleine mais plusieurs écrits permettent de cerner les principales périodes d’arrivées de ces ancêtres.  À défaut de fixer une date, nous énumérons ici un certain nombre de ces écrits historiques pour baliser ces principales périodes et comprendre le choix de l’année 1793 plutôt qu’une autre, comme année de commémoration officielle.

Le premier registre
Tout d’abord, dans le premier registre de  paroisse en date du  27 juillet 1793, le Père Allain explique pourquoi des enfants nés l’année précédente ne sont baptisés qu’en 1793. Il utilise la formulation suivante : « à défaut d’église et de saintes huiles », il ne dit pas « à défaut de prêtre ». Il faut noter que les Îles furent desservies par une succession de prêtres missionnaires jusqu’à l’arrivée du Père Allain dont l’année de référence est 1792 selon une lettre du missionnaire Lejamtel, mais 1793 selon les écrits du Père Alfred E. Burke (the Burke Chronicles).

Bien que l’abbé Leroux exerça avant lui une présence cruciale pour que les engagés de Gridley rapatrient leur famille sur les Îles, de 1774 à 1793, l’arrivée du Père Allain accompagné d’une masse plus importante de nouveaux colons sera celle qui marquera la mémoire des Madelinots. Sa présence sur une base annuelle avec, de surcroît, une petite église pour réunir ses paroissiens, font de l’année 1793 celle de la commémoration habituelle de l’arrivée des familles fondatrices.

Correspondance du missionnaire Lejamtel à son évêque
Le 4 juin 1793, Lejamtel écrivait, pour la première fois, au nouvel évêque de Québec Monseigneur Hubert : « ... j’étais le troisième missionnaire des îles Saint-Pierre et Miquelon, près de Terre-Neuve, et j’aurais dû échapper à cette loi inique ; mais la Divine Providence ne voulut pas que j’en sois exempté plus que les autres. À deux reprises j’ai refusé de signer le serment “à la République française”, mais à mon troisième refus, ma vie aurait été en danger si je n’avais pas cherché refuge en terre étrangère. L’officier commandant de la garnison m’ordonna de prêter serment ou de quitter sur-le-champ. L’autre missionnaire, monsieur Allain, partageait ma foi, et nous avons fui aux îles de la Madeleine au mois d’août dernier (1792). Ensuite, je me suis rendu à Halifax voir le révérend Père Jones, qui nous a installé monsieur Allain et moi, missionnaires dans les régions de la Nouvelle-Écosse. Monsieur Allain a obtenu la charge de Chéticamp et les îles de la Madeleine, et moi, celle d’Arichat et Tracadie ».

Correspondance du Lieutenant gouverneur Macarmick
Le 1er novembre 1792 dans la lettre qu’il écrivait à son supérieur Henry Dundas,William Macarmick, Lieutenant gouvemeur du Cap Breton,  lui parle d’une lettre qu’il a reçue de Lejamtel où il lui raconte son infortune dans les mêmes termes que ci-haut, mais il ajoute qu’il a déjà prêté serment d’allégeance à Sa Majesté britannique en Nouvelle-Écosse. Macarmick termine son rapport en soulignant qu’il pense permettre à Lejamtel de passer l’hiver en attendant une décision favorable de Sa Majesté.

Recensement d’un agent de Coffin
Un recensement des agents de Sir Isaac Coffin, conservé aux Archives du Nouveaux-Brunswick, permet de confirmer la présence de 5 familles d’Acadiens dès 1791, soient des Thério (Thériault) à Havre-aux-Maisons, Un Vigneau à Havre-Aubert et un Grenier à l’Ile d’Entrée!  13 familles seraient ensuite arrivées en 1792, 14 autres en 1793, un en 1794 et 8 en 1804, alors que l’abbé Alain reprend une charge de missionnaire.  Ce recensement, non daté mais dont l’original serait signé par Coffin lui-même, dénombre 223 personnes aux Îles à ce moment.

Les chroniques de Père Alfred E. Burke (The Burke Chronicle) à l’évêque de Charlottetown
Un cinquième élément vient s'ajouter à toutes ces informations, soit celui de la présence du missionnaire Leroux, avant celle de l'abbé Allain. La lecture de Burke Chronicles révèle ces faits importants : En 1885, le père Burke, ordonné le 30 mai de cette année et nommé assistant à la cathédrale et secrétaire de l'évêque de Charlottetown, entreprend une biographie des paroisses de l’évéché, incluant celle des Îles.  Dans son récit, quatre familles françaises résidant à St. Peters' Bay à l'Île-du-Prince-Édouard ( Boudreault, Chiasson, Lapierre et Cormier) acceptent d’habiter aux Îles sous les ordres du colonel Gridley sous condition d’avoir un prêtre permanent et à ses frais. C’est donc au Québec que le colonel Gridley demanda et obtint les services de l'abbé Leroux, qui servi la mission jusqu'en 1793. 

Notons que le dictionnaire biographique du Canada mentionne que l’abbé Leroux arriva au Canada tard en 1773 ou à l’été de 1774 et que dès son arrivée, on l’envoya desservir une quinzaine de familles acadiennes à Havre-Aubert, aux Îles de la Madeleine. Il se partageait entre cet avant-poste et les établissements acadiens de l’île du Cap-Breton et de l’île Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard).

Toujours selon les écrits du Père Burke, les quatre familles pionnières furent bientôt rejointes par d'autres, et lorsque la première petite église fut construite au pied de la butte des Demoiselles, on dit que le nombre de ménages était de quinze, ce qui concorde relativement bien avec les recherches de Pierre-Cornélius Carbonneau et Rose-Delima Gaudet à partir souvent de sources orales, dans les années 60, de même que la liste des engagés de Gridley disant demeurer sur les Îles sous conditions d’y avoir un prêtre permanent. Voir l’article suivant sur l’époque Gridley dont une grande partie repose sur les écrits de Madame Pauline Carbonneau, qui offre généreusement son soutien pour l'histoire des Îles au Centre d'archives. Voir aussi la date de signature du serment d’allégeance.

Aussi, grâce aux recherches de Madame Chantal Naud à l'Université de Moncton, nous savons que la liste de ces engagés fut publiée en 1927 dans Société historique acadienne. Celle-ci reproduit l'original d'un document de 1765 conservé aux archives de Londres, écrit par l'agent de Gridley, F.S Allwright, et intitulé : "Answer to the several enquirys respecting the State of the Magdelen Islands and the Sea Cow Fishery there ". Une copie provenant de notes de cours de madame Naud, est reproduite ci-contre. Nous ne pouvons que souligner l'inestimable apport à l'histoire des Îles que constitue le fruit de ses recherches et l'enseignement qui en a découlé au cours des ans.



La petite église était un bâtiment de seulement vingt pieds de longueur: une partie de celui-ci était divisée pour servir d'habitation au prêtre. Avant que l'abbé Leroux ne retourne au Québec, plusieurs familles avaient émigré de Saint-Pierre-et-Miquelon vers les îles-de-la-Madeleine, et le nombre d'habitants dans la paroisse de Notre-Dame-des-Monts (comme on l'appelait alors) fut considérablement augmenté.

Dans Burke Chronicle, on mentionne que c’est en 1793 que l'abbé Allain arriva pour remplacer l'abbé Leroux, et le 5 janvier 1794, il convoqua une assemblée de ses paroissiens durant laquelle Louis Boudreault, Nicolas Cormier et Joseph Bourgeois furent élus marguilliers.

En 1797, l'abbé Allain quitta les îles-de-la-Madeleine et fut remplacé par l'abbé Lejamtel qui resta jusqu'en 1803, alors que l'abbé Allain revint et demeura un an, période au cours de laquelle il fut parfois assisté dans ses travaux par l'abbé Gabriel Champion.

En 1804, l'abbé Allain repartit. L'abbé Champion resta, et continua comme missionnaire aux îles-de-la-Madeleine jusqu’en 1807 quand l'abbé Allain revint jusqu’à sa mort en 1812.


Source:

Centre d’Archives régional des Îles (Traduction, recherches et textes pour cet article)


Citations et références :

Carbonneau Pauline. Découverte et peuplement des Îles de la Madeleine, Humanitas, 2009, p.69-72.

Della M. M. Stanley, « LE ROUX, THOMAS-FRANÇOIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 14 août 2017, http://www.biographi.ca/fr/bio/le_roux_thomas_francois_4F.html.

Falaise, Noël. Les Îles-de-la-Madeleine sous le régime français, Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 4 no 1, 1950, pp.17-18

Fonds AC1-S21 Chantal Naud – Lettre d’opinion de Charles Cormier en 2003.
Fonds AC1-S21 Chantal Naud -- 4, 2011, 15 sept. Cours IV Copie 2

GAUDET SR, Rose-Delima. La place de l’Église catholique aux Îles-de-la-Madeleine. Sessions d'étude-Société canadienne d'histoire de l'Église catholique, 1979, vol. 46.


Fortin, Jean-Charles et Paul Larocque. Histoire des Îles-de-la-Madeleine, IQRC, 2003, p.75-79

The Burke chronicles edited by Ernest MacDonald, 2007, p.225-228

Poirier, Michel. Les Acadiens aux îles Saint-Pierre et Miquelon. Moncton : les Éditions d’Acadie, 1984, p.7, 46 et cartes p. 23-25

 Société historique acadienne cahier no 29 (3)9, 1927, pages 369-372. 


Stuart R. J. Sutherland. "Richard Gridley" dans Dictionnaire biographique du Canada en ligne, 1771-1800 (Volume IV), consulté le 4 octobre 2012.

vendredi 2 septembre 2016

Les premiers missionnaires aux Îles-de-la-Madeleine 1720

Source: Dessin de Robert Lamoureux
2. Charles-René de Breslay, un prêtre de l'ordre des Sulpiciens né en 1658 a exercé son ministère aux Îles à l'été 1720, après sa nomination comme curé de la mission de Port-Lajoie à l'Ile St-Jean (I.-P.-É).  Il a également servi dans les missions de Louisbourg et de Miscou dans la Baie des Chaleurs. Rappelé à Port-Royal, il est devenu vicaire-général de l'Évéché de Québec et est décédé à la maison des Pères Sulpiciens de Paris, le 4 décembre 1735, à l'âge de 77 ans.

L'abbé de Breslay  avait appris la langue algonquine, et fondé précédemment (1703) la mission de l'Ile-aux-tourtres (iles de Vaudreuil) à l’intention des Algonquins qu’il avait persuadés de venir s’installer. 

L'abbé de Breslay a commencé à consigner les premiers registres connus de l'établissement de l'Isle St-jean qui comprenait le poste des Îles-de-la-Madeleine, le 10 avril 1721. Une copie de son registre est disponible au Centre d'études acadiennes de Moncton. L'histoire du ces registres est fascinante et mérite d'être lue dans le texte suivant de Francis C. Blanchard, de "La petite Souvenance" publié en 1984 par la Société historique acadienne de l’Île-du-Prince-Édouard et republié sur le blogue  du Comité historique Soeur-Antoinette-DesRoches de l'IPE.  On peut d'ailleurs consulter d'autres extraits de ces registres dont le dépouillement d'extraits concernant les Îles n'a peut-être pas été fait.

Références: Traduction libre du document "The marriages of Les Iles-de-la-Madeleine 1794-1900 du Père Dennis M. Boudreau, 1980. (On peut consulter ce document sur place aux archives du Centre)

Topo web: Dictionnaire biographique du Canada  http://www.biographi.ca/fr/bio/breslay_rene_charles_de_2F.html

Topo web:  Dessin tiré du site de la Société archéologique et historique de l'Ile-aux-Tourtres http://www.ileauxtourtes.qc.ca/index.php?page=histoire


lundi 11 avril 2016

Éphéméride... 11 avril - Baptême d'un missionnaire aux Îles

Source: Répertoire général du clergé canadien 1868

Les commentaires de deux personnes férues d'histoire, nous permettent de confirmer que ce Boudreault est le même personnage historique que Charles-NAZAIRE Boudreault. Ce dernier, fils de Benoit et de Geneviève, est né aux Îles en 1820 comme en fait foi la copie du registre de la paroisse de Havre-Aubert ci-bas ; premier prêtre madelinot, ordonné en 1846, missionnaire dans le diocèse de Charlottetown, son évêque Mgr McIntyre le nommera aux Îles en 1849 et Il y restera jusqu'à sa mort. 


Jusqu'en janvier1889, ils sont trois prêtres Boudreault apparentés dans ce diocèse et, par moment, tous les trois rattachés aux Îles. Par exemple, son cousin Stanislas Boudreault, né en 1844, sera vicaire de Bassin de 1879 à 1882.  Nous retrouvons de plus amples informations sur ces trois personnages dans le dernier livre de Chantal Naud, publié en 2013 : Le journal acadien L'Évangéline aux îles de la Madeleine : Fragments historiques, à partir de la page 240.  

Le dictionnaire généalogique des familles des Îles de la Madeleine de Dennis M. Boudreau fait mention de Charles (-Nectaire), né le 10 avril et baptisé au Havre-Aubert le lendemain. Les témoins apparaissant à son acte de décès le 14 juin 1888 (inhumation le 16) sont Jean-Baptiste-Félix Painchaud et Gérard J.L. de Finance, ptre.). On y apprend qu'il fut ordonné à Rustico (IPE) le 6 juin 1846 et le premier curé Madelinot du Havre-Aubert de 1849 à1888.

Une bibliographie plus complète de ce prêtre important à l'histoire des Îles est disponible sur le lien suivant, publié en souvenir de son décès un 14 juin.




 


lundi 21 septembre 2015

Les premiers missionnaires aux Îles-de-la-Madeleine 1720 à 1723

Signature du Père Métivier aux registres du temps
3. Père Marc-Anselme de Métivier

Père Sulpicien arrivé de France en 1716; il a assisté le Père de Breslay dans ses missions à Port-La-Joie et aux Îles de 1720 à 1723, année où il est retourné en France pour être près de sa mère mourante. Il n'est plus retourné en Acadie.

Notons que le Père Marc-Anselme de Métivier était formé comme maître d'école d'un séminaire Sulpice de Paris; il est venu en Nouvelle-France dans la même veine que plusieurs autres pour aider à l'éducation dans les colonies.


Références: 

Traduction libre du document "The marriages of Les Iles-de-la-Madeleine 1794-1900" du Père Dennis M. Boudreau, 1980. (On peut consulter ce document sur place aux archives du Centre)

Les Sulpiciens de Montréal: une histoire de pouvoir et de discrétion, 1657-2007 par Dominique Deslandres,John Alexander Dickinson,Ollivier Hubert, chapitre 14, petites écoles et collèges sulpiciens, p. 401




mardi 24 septembre 2013

Les premiers missionnaires des Îles-de-la-Madeleine 1767-1768

Charles-François Bailly Source: Wikipedia
Le père Charles-François Bailly de Messein

Dans une lettre du 20 juin 1768, nous apprenons que le Jésuite Charles-François Bailly, devenant ensuite curé de la région de Baie Ste-Marie de Nouvelle-Écosse a aussi exercé son ministère à l'occasion sur le circuit entre la Baie-des-Chaleurs, l'Ile St-Jean, les Îles-de-la-Madeleine et le Cap-Breton durant les années 1767 et 1668.

Le gouverneur de la Nouvelle-Écosse, lord William Campbell sera fort satisfait du missionnaire Charles-François Bailly puisqu’il réussit à pacifier les Indiens et à rassurer la conscience des Acadiens qui viennent de prêter le serment de fidélité à George III. Celui-ci, se trouvant loin des siens et provenant d'une grande famille anoblie, demande son rapatriement à Québec. Il deviendra en 1789, évêque coadjuteur de Québec.

Topo web: consulté le 18 septembre 2013 Dictionnaire biographique du Canada http://www.biographi.ca/fr/bio/bailly_de_messein_charles_francois_4F.html

dimanche 22 septembre 2013

Les missionnaires des Îles-de-la-Madeleine 1720-1762

Plaque à l'église Saint Mary's d'Halifax. Source: Wikipedia
Abbé Pierre Maillard

Prêtre des Missions étrangères, missionnaire, né en France dans le diocèse de Chartres vers 1710 et décédé à Halifax, N.-É., le 12 août 1762. Tout en se livrant à des études linguistiques micmaques vers 1737-1738, l’abbé Maillard se consacre à sa tâche apostolique. Il doit visiter annuellement tous les établissements de l’île Royale, de l’île Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard) et, jusqu’à l’arrivée de l’abbé Le Loutre, ceux de l’Acadie anglaise. Il accomplit sa tâche jusqu'à sa mort en 1762 et c'est l'abbé Charles-François Bailly qui lui succèdera.

Topo web : Dictionnaire biographique du Canada, consulté le 18 septembre 2013: Biographie du Canada: http://www.biographi.ca/fr/bio/maillard_pierre_3F.html


samedi 31 août 2013

Port-La-Joie ou Fort Amherst... du temps des missions

Carte de Port-La-Joie en 1734.

Port-la-Joie de l'Isle St-Jean (ancien nom de l'Ile-du-Prince-Édouard) fut un important avant-poste colonial français, où les dirigeants français se réunissaient régulièrement avec des chefs mi'kmaq pour renouveler leur alliance. Ce site a donc joué un rôle important dans la lutte entre la France et la Grande-Bretagne pour le contrôle de l'Amérique du Nord. 
Le comte de Saint-Pierre, a établi à l'ouest de l'entrée du havre de Charlottetown, la première expédition qui devait coloniser cette région. Port-La-Joie ne comptait guère plus de 100 habitants à cette époque. C'est en 1769 que l'Île Saint-Jean est rebaptisée Île-du-Prince-Édouard par les britanniques au pouvoir et, en 1799, qu'elle est séparée de la Nouvelle-Écosse pour devenir la capitale de la nouvelle colonie.

La Commission des lieux et monuments historiques du Canada a recommandé Port-La-Joie en mai 1958 comme Lieu historique national. Notons que c'est de là que les missionnaires itinérants des Îles-de-la-madeleine venaient pour offrir aux pêcheurs les services de leur religion. On trouve la description des registres de cette époque sur ce lien.


Topo web: Encyclopédie canadienne consulté le 18 septembre 2013 http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/charlottetown

mardi 19 juin 2012

Éphéméride... 19 juin - Il y a 200 ans, décès de l'abbé Jean-Baptiste Allain



19 juin 1812 :                

Il y a 200 ans aujourd'hui, décèdait l'abbé Jean-Baptiste Allain à l'hôpital général de Québec. D'origine normande, il avait 53 ans quand il fut chassé de France vers Saint-Pierre et Miquelon en 1791. Il en est reparti le 12 avril 1793, avec 223 de ses paroissiens, refusant de signer le serment de la constitution civile du clergé. Voir autre article sur ce bâtisseur. Il servit les Îles de 1793 à 1798 et de 1808 à 1812, ayant été à Chéticamp entre ces périodes avec son collègue prêtre François Lejamtel qui avait fui en même temps que lui des iles françaises.

Ci contre, liste de ces réfugiés (seuls les hommes sont nommés) établie par l'amiral Isaac Coffin. Il s'agit d'une transcription de l'original, rédigée le 12 mai 1908 et conservée aux archives acadiennes de l'Université de Moncton.