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lundi 5 février 2024

Éphéméride... 5 février - Premier conseil de fabrique aux Iles

05 février 1794 :

L'abbé Jean-Baptiste Allain réunit les habitants des Îles-de-la-Madeleine en assemblée générale pour élire le premier conseil de fabrique. Louis Boudrot sera en charge du syndic, Nicolas Cormier et Joseph Bourgeois seront marguilliers. 

Ce même jour, à Memramcook, N.B. le premier missionnaire régulier des Îles décède. Thomas-François Leroux était un prêtre breton spiritain, ancien supérieur ecclésiastique. Il venait exercer durant la saison de pêche en faveur des engagés de Richard Gridley, entre 1774 et 1782.
 


Référence: Centre d'archives régional des Îles.
Source photo:  Premier registre de paroisse Notre-Dame-des-Monts à Havre-Aubert

jeudi 17 février 2022

Éphéméride ... 17 février - Naissance de triplets à Bassin en 1889

Le 17 février 1889 :

Naissance de triplets : Eugène, Léontine et Donalda, fils et filles d'Édouard Chiasson et Ursule Bourgeois de Bassin, devenant les huitième, neuvième et dixième enfants de cette famille de onze enfants.  Il s'agit d'une première naissance de triplets répertoriée aux Îles avant 1900.

Ils furent baptisés le 21 février suivant, par le père Alphonse Pouliot.

Donalda se trouve la grande tante de feu Dennis M. Boudreau, auteur du Dictionnaire généalogique des familles des Îles-de-la-Madeleine 1760-1948.






dimanche 29 mars 2020

Éphéméride... 29 mars Incendie du presbytère de Lavernière

29 mars 1972: 

Le presbytère de Lavernière est la proie des flammes. Les registres de 1845 à 1902 sont brûlés. 

Voici ce qui est mentionné dans l'édition du journal Le Madelinot de l'époque:

« Vers 8 h 30, mercredi le 29 mars dernier, le presbytère de Lavernière a été la proie des flammes et en l’espace d’une heure à peine toute cette grande bâtisse fut transformée en un amas de cendres. Le révérend Lionel Lafrance se trouvait dans son bureau lorsqu’il entendit un crépitement venant du deuxième étage.
Se précipitant dans l’escalier, il ne put que constater ce qui se passait : le feu était pris dans les murs et sur une surface assez grande. Faisant vite, il a eu le temps de s’emparer de quatre registres des baptêmes couvrant la période de 1902 à aujourd’hui, mais tout le reste a été consumé : ameublement, effets personnels du curé, linge, notes personnelles de cours, 1000 diapositives de son voyage en Palestine et en Turquie, projecteurs, etc. Le père Lafrance a dû sortir avec le peu de linge qu'il avait sur lui. L’abbé Gaoyette, qui avait sa chambre au presbytère et qui venait juste de partir, a lui aussi perdu ses effets personnels. Notons que les registres couvrant les années de 1845 à 1902 ont été tous brûlés.
La construction de ce presbytère remonte à 1924 sous la cure de feu· Mgr Jérémie Blaquière. L’on sait que ce dernier a été curé de Lavernière pendant 43 ans, soit de 1898 à 1941. Avant 1924, le presbytère n’était qu’une pauvre maison exiguë, exiguïté qui a été la raison majeure de la construction d’un si grand presbytère. Par contre, l’église a été construite avant le presbytère, le transept en 1876 et la nef et la sacristie en 1900. Avant 1876, une chapelle, qui était sise sur l’emplacement du magasin actuel de M.Fred Landry de l’Etang-du-Nord, desservait les gens de Lavernière et de l’Etang-du-Nord et dépendait de la paroisse de Havre-Aubert dont le curé était l’abbé Charles-Nazaire Boudreault. Quant aux gens de Cap-aux-Meules et de Fatima (Barachois à cette date). Ils devaient remplir leurs devoirs religieux à l’église de Havre-aux-Maisons et le curé était l’abbé Onésime Hébert. »
Heureusement, les registres «détruits» de l'Étang-du-Nord ont été filmés au presbytère le 7 août 1951 par l’Institut Drouin et sont conservés dans leur collection des microfilms (Film No. 3437) jusqu'en 1948. Donc, ils sont disponibles sur le site Ancestry 1845-1940, ainsi que sur le site Family Search, de 1845-1900 (voir aussi les résultats du Havre-Aubert).. Ces sont eux que Dennis M. Boudreau a consulté pour son Dictionnaire généalogique des familles des Iles. Celui-ci nous précise : « Ils étaient très complets et contenaient toutes les notations de baptême pour les confirmations et mariages faits par les curés de la paroisse à 1948. Au Québec, il y a toujours une deuxième copie d'un registre paroissial ailleurs. A noter également, les registres d'état civil (deuxième exemplaire fait pour les archives civiles) ne contiennent pas les naissances d'enfants mort-nés (les anonymes) sous le pastorat de Mgr Blaquière; de toute évidence, en raison de leur décès précoce ou immédiat, aucun d'entre eux n'aurait besoin de ces informations plus tard dans la vie. Ces informations sont toutefois contenues dans les copies microfilmées et numériques. »




Références : 
Recherches du Centre d'archives régional des Îles
Notes de Dennis M. Boudreau
L’Archipel, mars 1972
Le Madelinot, 15 avril 1972

vendredi 14 février 2020

Éphéméride... 14 février - Mariage de Joseph Chiasson en 1794

14 février 1794

Mariage de Joseph à Michel Chiasson et Henriette à Joseph Boudrot, à Havre-Aubert.  Il s'agit du premier mariage inscrit au registre de la première paroisse ouverte le 28 juillet 1793, sous le vocable de
Notre-Dame des Monts.

Cette première chapelle était déjà sise au pied de la Demoiselle selon le texte  suivant de Sr Rose-Délima Gaudet, C.N.D., publié en 1979.


Sources:

Registre des mariages, baptêmes et sépultures 1793-1813 Paroisse Notre-Dame-des-Monts (Fonds AC1-S66 Paroisse Notre-Dame-de-la-Visitation)

Gaudet, R.-D. (1979). La place de l’Église catholique aux Îles-de-la-Madeleine. Sessions d'étude - Société canadienne d'histoire de l'Église catholique, 46, 99–106. https://doi.org/10.7202/1007118ar


mardi 15 août 2017

Fêter 225 ans d'histoire acadienne aux Ïles-de-la-Madeleine - les immigrants français de L'ïle St-Jean et de Miquelon.

Août 1792: Arrivée d'un des premiers « grands » groupes d'Acadiens en compagnie de l'abbé Allain.


Il est un peu difficile d’authentifier  une date aussi importante que celle de l’arrivée des principaux groupes d’acadiens fondateurs aux Îles-de-la-Madeleine mais plusieurs écrits permettent de cerner les principales périodes d’arrivées de ces ancêtres.  À défaut de fixer une date, nous énumérons ici un certain nombre de ces écrits historiques pour baliser ces principales périodes et comprendre le choix de l’année 1793 plutôt qu’une autre, comme année de commémoration officielle.

Le premier registre
Tout d’abord, dans le premier registre de  paroisse en date du  27 juillet 1793, le Père Allain explique pourquoi des enfants nés l’année précédente ne sont baptisés qu’en 1793. Il utilise la formulation suivante : « à défaut d’église et de saintes huiles », il ne dit pas « à défaut de prêtre ». Il faut noter que les Îles furent desservies par une succession de prêtres missionnaires jusqu’à l’arrivée du Père Allain dont l’année de référence est 1792 selon une lettre du missionnaire Lejamtel, mais 1793 selon les écrits du Père Alfred E. Burke (the Burke Chronicles).

Bien que l’abbé Leroux exerça avant lui une présence cruciale pour que les engagés de Gridley rapatrient leur famille sur les Îles, de 1774 à 1793, l’arrivée du Père Allain accompagné d’une masse plus importante de nouveaux colons sera celle qui marquera la mémoire des Madelinots. Sa présence sur une base annuelle avec, de surcroît, une petite église pour réunir ses paroissiens, font de l’année 1793 celle de la commémoration habituelle de l’arrivée des familles fondatrices.

Correspondance du missionnaire Lejamtel à son évêque
Le 4 juin 1793, Lejamtel écrivait, pour la première fois, au nouvel évêque de Québec Monseigneur Hubert : « ... j’étais le troisième missionnaire des îles Saint-Pierre et Miquelon, près de Terre-Neuve, et j’aurais dû échapper à cette loi inique ; mais la Divine Providence ne voulut pas que j’en sois exempté plus que les autres. À deux reprises j’ai refusé de signer le serment “à la République française”, mais à mon troisième refus, ma vie aurait été en danger si je n’avais pas cherché refuge en terre étrangère. L’officier commandant de la garnison m’ordonna de prêter serment ou de quitter sur-le-champ. L’autre missionnaire, monsieur Allain, partageait ma foi, et nous avons fui aux îles de la Madeleine au mois d’août dernier (1792). Ensuite, je me suis rendu à Halifax voir le révérend Père Jones, qui nous a installé monsieur Allain et moi, missionnaires dans les régions de la Nouvelle-Écosse. Monsieur Allain a obtenu la charge de Chéticamp et les îles de la Madeleine, et moi, celle d’Arichat et Tracadie ».

Correspondance du Lieutenant gouverneur Macarmick
Le 1er novembre 1792 dans la lettre qu’il écrivait à son supérieur Henry Dundas,William Macarmick, Lieutenant gouvemeur du Cap Breton,  lui parle d’une lettre qu’il a reçue de Lejamtel où il lui raconte son infortune dans les mêmes termes que ci-haut, mais il ajoute qu’il a déjà prêté serment d’allégeance à Sa Majesté britannique en Nouvelle-Écosse. Macarmick termine son rapport en soulignant qu’il pense permettre à Lejamtel de passer l’hiver en attendant une décision favorable de Sa Majesté.

Recensement d’un agent de Coffin
Un recensement des agents de Sir Isaac Coffin, conservé aux Archives du Nouveaux-Brunswick, permet de confirmer la présence de 5 familles d’Acadiens dès 1791, soient des Thério (Thériault) à Havre-aux-Maisons, Un Vigneau à Havre-Aubert et un Grenier à l’Ile d’Entrée!  13 familles seraient ensuite arrivées en 1792, 14 autres en 1793, un en 1794 et 8 en 1804, alors que l’abbé Alain reprend une charge de missionnaire.  Ce recensement, non daté mais dont l’original serait signé par Coffin lui-même, dénombre 223 personnes aux Îles à ce moment.

Les chroniques de Père Alfred E. Burke (The Burke Chronicle) à l’évêque de Charlottetown
Un cinquième élément vient s'ajouter à toutes ces informations, soit celui de la présence du missionnaire Leroux, avant celle de l'abbé Allain. La lecture de Burke Chronicles révèle ces faits importants : En 1885, le père Burke, ordonné le 30 mai de cette année et nommé assistant à la cathédrale et secrétaire de l'évêque de Charlottetown, entreprend une biographie des paroisses de l’évéché, incluant celle des Îles.  Dans son récit, quatre familles françaises résidant à St. Peters' Bay à l'Île-du-Prince-Édouard ( Boudreault, Chiasson, Lapierre et Cormier) acceptent d’habiter aux Îles sous les ordres du colonel Gridley sous condition d’avoir un prêtre permanent et à ses frais. C’est donc au Québec que le colonel Gridley demanda et obtint les services de l'abbé Leroux, qui servi la mission jusqu'en 1793. 

Notons que le dictionnaire biographique du Canada mentionne que l’abbé Leroux arriva au Canada tard en 1773 ou à l’été de 1774 et que dès son arrivée, on l’envoya desservir une quinzaine de familles acadiennes à Havre-Aubert, aux Îles de la Madeleine. Il se partageait entre cet avant-poste et les établissements acadiens de l’île du Cap-Breton et de l’île Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard).

Toujours selon les écrits du Père Burke, les quatre familles pionnières furent bientôt rejointes par d'autres, et lorsque la première petite église fut construite au pied de la butte des Demoiselles, on dit que le nombre de ménages était de quinze, ce qui concorde relativement bien avec les recherches de Pierre-Cornélius Carbonneau et Rose-Delima Gaudet à partir souvent de sources orales, dans les années 60, de même que la liste des engagés de Gridley disant demeurer sur les Îles sous conditions d’y avoir un prêtre permanent. Voir l’article suivant sur l’époque Gridley dont une grande partie repose sur les écrits de Madame Pauline Carbonneau, qui offre généreusement son soutien pour l'histoire des Îles au Centre d'archives. Voir aussi la date de signature du serment d’allégeance.

Aussi, grâce aux recherches de Madame Chantal Naud à l'Université de Moncton, nous savons que la liste de ces engagés fut publiée en 1927 dans Société historique acadienne. Celle-ci reproduit l'original d'un document de 1765 conservé aux archives de Londres, écrit par l'agent de Gridley, F.S Allwright, et intitulé : "Answer to the several enquirys respecting the State of the Magdelen Islands and the Sea Cow Fishery there ". Une copie provenant de notes de cours de madame Naud, est reproduite ci-contre. Nous ne pouvons que souligner l'inestimable apport à l'histoire des Îles que constitue le fruit de ses recherches et l'enseignement qui en a découlé au cours des ans.



La petite église était un bâtiment de seulement vingt pieds de longueur: une partie de celui-ci était divisée pour servir d'habitation au prêtre. Avant que l'abbé Leroux ne retourne au Québec, plusieurs familles avaient émigré de Saint-Pierre-et-Miquelon vers les îles-de-la-Madeleine, et le nombre d'habitants dans la paroisse de Notre-Dame-des-Monts (comme on l'appelait alors) fut considérablement augmenté.

Dans Burke Chronicle, on mentionne que c’est en 1793 que l'abbé Allain arriva pour remplacer l'abbé Leroux, et le 5 janvier 1794, il convoqua une assemblée de ses paroissiens durant laquelle Louis Boudreault, Nicolas Cormier et Joseph Bourgeois furent élus marguilliers.

En 1797, l'abbé Allain quitta les îles-de-la-Madeleine et fut remplacé par l'abbé Lejamtel qui resta jusqu'en 1803, alors que l'abbé Allain revint et demeura un an, période au cours de laquelle il fut parfois assisté dans ses travaux par l'abbé Gabriel Champion.

En 1804, l'abbé Allain repartit. L'abbé Champion resta, et continua comme missionnaire aux îles-de-la-Madeleine jusqu’en 1807 quand l'abbé Allain revint jusqu’à sa mort en 1812.


Source:

Centre d’Archives régional des Îles (Traduction, recherches et textes pour cet article)


Citations et références :

Carbonneau Pauline. Découverte et peuplement des Îles de la Madeleine, Humanitas, 2009, p.69-72.

Della M. M. Stanley, « LE ROUX, THOMAS-FRANÇOIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 14 août 2017, http://www.biographi.ca/fr/bio/le_roux_thomas_francois_4F.html.

Falaise, Noël. Les Îles-de-la-Madeleine sous le régime français, Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 4 no 1, 1950, pp.17-18

Fonds AC1-S21 Chantal Naud – Lettre d’opinion de Charles Cormier en 2003.
Fonds AC1-S21 Chantal Naud -- 4, 2011, 15 sept. Cours IV Copie 2

GAUDET SR, Rose-Delima. La place de l’Église catholique aux Îles-de-la-Madeleine. Sessions d'étude-Société canadienne d'histoire de l'Église catholique, 1979, vol. 46.


Fortin, Jean-Charles et Paul Larocque. Histoire des Îles-de-la-Madeleine, IQRC, 2003, p.75-79

The Burke chronicles edited by Ernest MacDonald, 2007, p.225-228

Poirier, Michel. Les Acadiens aux îles Saint-Pierre et Miquelon. Moncton : les Éditions d’Acadie, 1984, p.7, 46 et cartes p. 23-25

 Société historique acadienne cahier no 29 (3)9, 1927, pages 369-372. 


Stuart R. J. Sutherland. "Richard Gridley" dans Dictionnaire biographique du Canada en ligne, 1771-1800 (Volume IV), consulté le 4 octobre 2012.

vendredi 28 juillet 2017

Éphéméride... 28 juillet - Premier baptême de la première paroisse des Îles

28 juillet 1793 :

Érection de la première paroisse catholique des Îles, Notre-Dame des Monts à Havre-Aubert. Le premier acte de baptême qui y est consigné par le prêtre Jean-Baptiste Allain est celui de Françoise Anne Bourque, fille de Joseph et Madeleine Haché, de Saint-Pierre et Miquelon, née le 29 juin de la même année. Une maison faisait lieu d'église à cette époque.

Copie de l'acte du premier acte de baptême du registre de Havre-Aubert du 28 juillet 1793 au 2 octobre 1815, photographie de l'Institut Drouin en 1950.

samedi 5 novembre 2016

Fondation de la paroisse de Havre-aux-Maisons en 1846




Novembre 1846 :

Pendant plus de 70 ans, les Îles-de-la-Madeleine ne formaient qu’une seule mission. Les prêtres qui y ont servi entre 1774 et 1846 étaient, pour la plupart, des prêtres missionnaires qui venaient aux Îles pour une courte durée. Ils étaient localisés à Havre-Aubert et voyageaient d’une petite chapelle à une autre selon les moyens dont ils disposaient et les besoins des habitants.

En novembre 1846, la paroisse de Havre-aux-Maisons, comprenant l’île de Havre-aux-Maisons, le Cap-aux-Meules et le Barachois, est détachée de celle de Havre-Aubert. Cette même année, elle reçoit un premier prêtre résident, soit l’abbé Cajetan Miville-Deschênes. L’ouverture de ses registres en tant que paroisse se fait en 1853, mais remonte au 29 juillet 1824, comme mission relevant de Havre-Aubert.

Source: omniworld.org
 Cette première inscription au registre est celle de François  dit Amédée Vigneau à Jean dit Nathaël et Bathilde Arseneau, né le 29 janvier 1824 et est signée par l’Abbé Auguste-Magloire Blanchet. Ce missionnaire né à Montmagny en 1797 et ordonné en 1821, exerce une année à Cheticamp avant d’être curé du Havre-Aubert  de 1822-1824. Il sera consacré Évêque de Nesqually [Seattle, Washington] en 1887 et décède à Fort Vancouver le 27 février 1887.



 Il faut noter que, de 1831 à 1871, la population des Îles est multipliée par trois, passant de 1 057 à 3 197 recensés. L’île de Havre-aux-Maisons compte alors plus d’habitants que celle de Havre-Aubert. On y instaure donc cette deuxième chapelle en 1824, tandis que la mission de Havre-Aubert administre aussi l’Île d’entrée, la Côte de L’Étang-du-Nord (Lavernière, Les Caps, Gros-Cap, Boisville). Cette situation perdure pendant trente ans.

La mission de Sainte-Madeleine, avec la seule entité de Havre-aux-Maisons comme on la connaît donc actuellement, n’apparaîtra qu’en 1876, en même temps que la nouvelle mission de Lavernière. Mais nous savons que dès 1819, un presbytère y a été construit sous la direction de l’abbé Jean-Marie Madran ainsi qu’une chapelle issue du bois de naufrage du Neptune vers 1820 (voir article précédent d’août 2012).

Les missionnaires et prêtres:

L’abbé Jean-Marie Madran — 1819-1822
L’abbé Magloire Blanchet — 1822-1824
L’abbé Pierre Béland — 1825-1827
L’abbé Pierre Bédard — 1827-1830
L’abbé P.-H. Brunet — 1830-1833
L’abbé Ths.-L. Brassard — 1833-1837
L’abbé L. Noël — 1837-1839
L’abbé Alexis-Alphonse Bélanger — 1839-1846
L’abbé Cajetan Miville-Deschênes 1846-1868
L’abbé Azade-J. Trudel 1868-1871
L’abbé Géo. Antoine Belcourt 1871-1874
L’abbé Charles N. Boudreault 1874-1875
L’abbé J. C. Onésime Hébert 1875-1886
L’abbé J. B. J. Edmond Meunier, 1886-1889
L’abbé Jean Chiasson 1889-1891
L’abbé Gérard-de-Finances 1891-1892
L’abbé J. Auguste H. Blaquière 1892-1899
L’abbé J.-Samuel Turbide 1899-1927
L’abbé Desroches 1899-1927 (il remplaçait du curé Turbide en hiver)
L’abbé P. H. Gallant 1927-1931
L’abbé Alphonse Arseneau 1931-1933
L’abbé André Arseneau 1933-1934
L’abbé Pierre Chouinard 1934-1951

Références :

Blanchard, J.H., Histoire des Acadiens de l’Île-du-Prince-Édouard, Williams & Crue Limited, Summerside, 1927, np

Gaudet, Rose-Délima. La place de l’Église Catholique aux Îles-de-la-Madeleine. Sessions d’étude - Société canadienne d’histoire de l’Église catholique, vol. 46, 1979, p. 99-106

Naud, Chantal. Iles de la Madeleine 1793-1993 : Deux siècles d’histoire, Éditions Vignaud, 1993, p.55-56

Topoweb : Exposition virtuelle du Centre d’archives régional des Îles : Histoires de chez-nous, dans muséevirtuel.ca, consulté le 4 novembre 2012