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dimanche 3 août 2014

Fonds AP15 Avila LeBlanc... des trésors dans des boîtes à souliers


Des trésors dans des boîtes à souliers.

Source: Denis Aucoin - collection privée

Une grande partie des archives sonores parvenues au Centre d’archives régional des Îles cet hiver étaient rangées par leur auteur depuis des décennies dans des boîtes à souliers. Mais on a pu voir comment Avila LeBlanc prenait soin de bien identifier et dater les cassettes et bobines qu’il enregistrait, rendant la tâche du Centre d’archives régional des Îles et son chargé de projet, un peu moins complexe. Des trésors se retrouvent dans ce fonds légué par les descendants de ce grand homme du patrimoine des Îles.  Bien que la presque totalité des petites cassettes audio a été numérisée vers un nouveau format, il reste l’étape des bobines. La simple lecture des titres de ces pistes et de ces boîtes nous laisse deviner un passé riche en histoire et en musique. Certaines sont plus abimées et nous essaierons de transférer toutes celles qui le pourront.

Faire l’inventaire de ces boîtes nous font remonter le temps, cachés derrière la porte de nos chambres à entendre les « vieux » giguer et chanter le temps d’un mariage ou de retrouvailles. Surtout ne pas rechanter les paroles de chansons grivoises qui auraient pu être entendues ou tenter de voler un bonbon dans le plat qui passe !  

Pour arrêter la danse, le capitaine donnait ses ordres : « Là on est obligés d’arrêter, la goélette peut pus gouverner. » « Vous allez passer en arrière pis pus (fait meneur), pis on va être obligé de mettre à la trappe. » Ça voulait dire qu’on va arrêter de danser.
Il s'agit d'une citation d'une cassette AL11, parce que dans ces trésors, en plus de la musique, il y a la parole laissée aux Madelinots réunis pour raconter leur passé, leurs superstitions, leur manière de dire...des Madelinots, décédés depuis, mais qui ont encore la parole grâce à la conservation de ce fonds très important. On se replonge, l'espace d'un moment dans le temps des barges à voiles. On apprend entre autres qu'Eusèbe Déraspe aurait été le dernier à en posséder une à l'Étang-du-Nord.
À l’ile Brion. I’ ventait une brise, la mer était blanche, c’était à ouès. Les gens étaient couchés sur le cap. I’ pouvaient voir des voiles blanches. C’était des Poirier du Havre-aux-Maisons.
Une bibliographie d'Avila LeBlanc est disponible sur la page de description de son fonds. On retrouve la transcription de la plupart de ses enregistrements grâce au travail de l'ethnologue, le père Anselme Chiasson. Ce fonds est en effet intimement relié à celui qui a accompagné Avila dans ses tournées des cantons des Îles au début des années 1960.  Les chercheurs et usagers du Centre d'archives régional des Îles ont accès aux guides de recherches sur les chansons et contes recueillies durant ce travail. Le fonds Avila LeBlanc, une autre partie du patrimoine des Îles maintenant à notre portée grâce à sa famille donatrice.

Le 12 décembre 2022, Yvonne Cyr, remettait à son tour au CARDI, les dernières pièces manquantes du travail de recherche de son oncle sur les chansons des Îles. Travail qu'elle a pu poursuivre en parcourant les notes et la documentation d'Avila et en publiant son livre Histoire de chanter les Îles, en 2014.