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jeudi 3 novembre 2011

Réseau muséal des Îles-de-la-Madeleine - un nouveau site internet

Le 25 septembre 2009, le Réseau muséal des Îles tenait sa journée de démarrage en lançant son Plan d'action 2010 .  Jeudi le 3 novembre dernier, le nouveau site internet du Réseau était dévoilé au café du Moussonneur, sous la direction de la coordonnatrice Jocelyne Landry.  Le Centre d'archives régional des Îles fait partie des 13 membres de ce Réseau dont les orientations du Plan d'action 2011-2012 consistent entre autres à: établir des critères d’admissibilité au réseau, offrir une expertise pour améliorer les expositions, offrir de la formation et des conférences, mettre en commun des outils de promotion et assurer la continuité du réseau par la recherche de financement.

Parmi les organisations muséales qui ont actuellement intégré la démarche de réseautage nous trouvons : l’Aquarium des Îles, les Artisans du Sable, le Site d’Autrefois, le Musée de la Mer, Cultivé bien élevé, la Verrerie la Méduse, le Fumoir d’Antan, le CAMI (Musée des vétérans, Musée communautaire et Musée de l’île d’Entrée), le Centre d’interprétation du phoque, le Centre d'interprétation de Mines Seleine, l'Écomusée de la Mi-carême, la Fromagerie du Pied-de-Vent et le Centre d'archives régional des Îles.

"Que se soit le simple fait de partager une réalité commune, d’assurer une offre muséale complémentaire ou encore pour partager des actions de promotion, les organisations muséales envisagent très positivement de travailler ensemble afin d’améliorer l’offre muséale aux Îles-de-la-Madeleine." Source: Communiqué du Réseau muséal du 7 octobre 2009

vendredi 7 octobre 2011

Les phares des Îles... une histoire à connaître

Une présentation en diaporama de l'historique des phares des Îles-de-la-Madeleine s'est déroulé le 11 septembre 2011 sur la Grave dans le contexte d'une pétition pour la sauvegarde des phares lancée par la Municipalité des Îles. Le diaporama initial comprend la narration originale de Frédéric Landry. Pour des raisons d'ordre technique, nous ne l'avons pas publié. 

Mais saviez-vous que...
Au tout début des années 90, plusieurs phares des Îles jugés excédentaires par le ministère ont bien failli disparaître? Le phare de l'Étang-du-Nord était d'ailleurs sur une remorque au quai de Cap-aux-Meules, prêt pour être expédié à Halifax où une entreprise oeuvrant dans la restauration avait un projet de "parc des phares" et effectuait le démantèlement de ces édifices patrimoniaux à travers la province! Une intervention rapide de Monsieur Alphonse Forest, du bureau de la SADC de l'époque, auprès du député Daryl Gray, ainsi qu'auprès de l'ancien maire de Havre-aux-Maisons, Benoit Arseneau, a permis  d'éviter le pire.  C'est tout-à-fait par hasard que le promoteur néo-écossais, qui cherchait le lieu d'un bureau en particulier et le nom du propriétaire du terrain du phare de l'Échouerie, s'enquérit auprès de Monsieur Forest et lui apprit, par la même occasion, l'objet de sa visite aux Îles...

Source: Monsieur Forest lui-même


À voir, l'article précédent sur le réflecteur d'un phare des Îles exposé hors de l'archipel depuis plusieurs années.

mardi 20 septembre 2011

Le patrimoine, c'est...

Source: 1952 Film réalisé par Jean Palardy 9 min. 48s. ONF-2

"Notre patrimoine, c'est ce qui reste d'un travail, d'une vie, d'une langue et d'une histoire que nous côtoyons chaque jour. C'est ce qui est arrivé et qui, bien souvent continue encore...(...) la vie d'une culture pleine de luttes et de victoires..."

Source: Ministère des Affaires culturelles,Les  leçons du passé, le Bureau  régional de l'Est du Québec, 1978, p.4

lundi 12 septembre 2011

Réflexion sur un réflecteur...

Ce réflecteur en crystal et laiton, maintenant exposé au Basin Head Fisheries
Museum à Souris, provient du démantèlement d'un des anciens phares
des Îles-de-la-Madeleine. Ce qui a conduit à cette réflexion...
Hier avait lieu, à l'occasion de la Fête de la mer et des marins sur le site historique de La Grave, un point de presse au Vent du Large. Une pétition est lancée officiellement en faveur de la sauvegarde des phares des Îles. Une collaboration entre le Comité du site historique et la Municipalité. Cette pétition restera toute la semaine au Vent du Large et sera rapatriée ensuite à la mairie et dans les points de service. Elle circulera tout l’automne.

Le moment est en effet venu de montrer notre attachement à ces monuments de notre histoire maritime. Le Gouvernement, avec sa Loi sur la protection des phares patrimoniaux, attend en effet qu'on lui dise ce que l'on attend de lui pour sauver ce qui nous apparaît comme des éléments inconditionnels du patrimoine bâti aux Îles-de-la-Madeleine. Car derrière chaque phare, il y a une histoire, une trame de vie sociale et économique propre à notre milieu insulaire. Pour mieux comprendre la démarche gouvernementale et ce qu'elle implique, il y a lieu de parcourir les pages d'Héritage Canada, qui cernent bien les lacunes de cette nouvelle loi.
Juste avant ce point de presse nous présentions conjointement, le Réseau muséal (site internet bientôt en ligne) et le Centre d'archives des Îles, un diaporama sur l'histoire des phares des Îles depuis leur apparition et leur disparition (car plusieurs n'existent plus et toute une génération ne les a jamais vus). Préparé en quelques jours, avec une trame sonore obtenue grâce à la collaboration de Frédéric Landry, auquel un hommage fut rendu par la même occasion, ce diaporama a permis de tracer rapidement les grandes lignes de l'établissement des phares aux Îles-de-la-Madeleine et aussi de se rendre compte combien il y a encore beaucoup à apprendre et à dire sur le sujet. Comme plusieurs familles ont vécu autour de ces phares, non seulement cette recherche devient un inventaire de biens patrimoniaux collectifs, mais elle s'oriente inévitablement sur un inventaire des vies humaines et des conditions sociales de plusieurs époques. La "course des phares" initiée durant le boum économique des années 1860 a laissé des traces dans le Golfe et nous souhaitons que les derniers témoins de cette époque ne disparaissent pas.

Une banque de photos fut gracieusement mise à la disposition de ce projet par le fonds d'archives numériques de Frédéric Landry, du Centre d'archives régional des Îles, du BANQ, Collections Canada, de la famille Lauréat Leblanc, d'Hélène Chevarie, Pierre Dufort et Diane Hébert, du Groupe Vous souvenez-vous, pour ne nommer que ces derniers. Les principales sources des textes fûrentt citées et nos remerciements vont à tout ceux qui ont apporté leur connaissance sur le sujet et continuent à le faire.

lundi 4 juillet 2011

Des fonds dignes d'être conservés et diffusés...

Fonds Rosaire Vigneault AP9
À l'occasion de l'annonce de la réouverture du centre d'archives régional des Îles au public, il est bon de se rappeler la raison d'être de ce lieu de conservation et de diffusion du patrimoine des Îles.  Nous avons la chance d'avoir un centre qui permet de rassembler tant les archives sonores, audiovisuelles que manuscrites qui sont difficiles, voir souvent impossibles à retrouver ailleurs, et ce, malgré notre isolement des grands centres. Parmi les fonds précieux que le CARDI (Centre d'archives régional des Îles) possède, nous retrouvons celui des archives de Rosaire Vigneault et ceux de nombreux autres donateurs qui seront traités en vue de développer des instruments de recherche et de diffusion pertinents. Le fonds de Rosaire Vigneault a été numérisé en grande partie et nous travaillons sur un prochain instrument de recherche pour les archives photographiques.  Le tout prochain versement d'archives privées prévu au CARDI est celui de Pauline Carbonneau dont il sera question dans un prochain article sur ce blog.


Lors du tournage de "Le médaillon de la reine", film de la troupe des cinéastes des Îles, débuté le 4 mars 1967 et qui a mobilisé au moins 40 madeliniens et madeliniennes tant dans la distribution des rôles, à la figuration et à la technique.

Le patrimoine, c'est quoi? Et on le protège comment?

Il est intéressant de noter les catégories de patrimoine définies par l'UNESCO.  Celles-ci ont inspiré la Ville de Montréal lors de l'élaboration de sa politique du patrimoine et résument bien ce qui doit être considéré dans nos priorités de conservation, de diffusion et d'accès au patrimoine, peu importe la ville où l'on se trouve.

Le patrimoine naturel

(ex : sites et ensembles naturels, écoterritoires, milieux riverains et aquatiques. Milieux de vie assurant l'équilibre des espèces vivantes, tant végétales qu'animales, qui y sont présentes)

Le patrimoine culturel matériel

Patrimoine bâti, mobilier, paysager, archéologique et archivistique ainsi que l’art public. Ces sous-catégories sont à leur tour définies de la manière suivante dans la Politique :

Le patrimoine bâti  Plans de rues, infrastructures ou autres éléments structurants du domaine public, de même que des immeubles, et particularités de sites et modes d'intégration au paysage. Catégories de biens liés aux modes de vie ou à des usages spécifiques dans un contexte socio-historique donné. (Ex : phares des Îles, site historique de la Grave, etc.)

Le patrimoine mobilier  Collections municipales à caractère artistique, archéologique, documentaire, ethnohistorique et scientifique. Inclut autant les œuvres de création que les objets archéologiques, les spécimens végétaux ou animaliers et le mobilier corporatif, industriel et urbain. (œuvres d’art acquise par la Municipalité, collections d’artéfacts, etc.)


Le patrimoine paysager  Sites et ensembles aménagés tels que parcs, et jardins publics ou privés, de même que les arbres remarquables ainsi que les rives. Ces composantes, comme celles du patrimoine naturel, bâti et archéologique, définissent le caractère des paysages* .  (ex : Rocher Percé à Gaspé, Île Boudreau, Butte ronde, etc. )


Le patrimoine archéologique  Il comprend les couches de sol, les vestiges, les objets mis au jour et toute autre trace de l'existence humaine en provenance de lieux où se sont exercées des activités.


Le patrimoine archivistique  Plans, photographies, films, enregistrements sonores et informatiques et documents écrits témoignant des réalisations d'une foule de personnes et d'institutions du milieu. Ensemble des documents produits ou reçus par une personne ou un organisme pour ses besoins ou dans l'exercice de ses activités et conservés pour leur valeur d'information générale. (Centre d’archives régional des Îles, collections privées, etc.)

L'art public  Oeuvres d'art situées dans des lieux urbains, tels que les places publiques et les parcs, de même que les œuvres incorporées au mobilier urbain, à des édifices ou à l'aménagement paysager. (Sculptures, monuments, murales)

Le patrimoine culturel immatériel (ex : patrimoine vivant)

Ensemble de créations, de connaissances et de savoir-faire, de pratiques, d'arts et de traditions populaires encore vivants se rattachant à tous les aspects de la vie en société, ainsi que les instruments, objets et artefacts qui leur sont associés. Il est porté par la mémoire et transmis principalement de génération en génération par l'apprentissage, le témoignage ou par mimétisme. (Conte, légendes, chansons, musique traditionnelle, expressions, accent, métiers de la mer, etc.)
Et on le protège comment?

Extrait de la Politique culturelle des Îles-de-la-Madeleine, 2002, p.13
En ce qui concerne les Îles-de-la-Madeleine, la Municipalité des Îles a inscrit le patrimoine comme un des six fondements de sa politique culturelle adoptée en 2002. 

Mais cette politique ne précise pas les nombreux aspects auxquels le patrimoine peut correspondre et elle avoue en page 6, que sa diversité nécessiterait un plan régional pour sa protection et sa mise en valeur.

Par sa vocation, le centre d'archives régional représente un des outils, au même titre que les musées et établissements à vocation muséale ou d'interprétation, dont il est important d'aider à soutenir la mission.