lundi 12 avril 2021

Éphémérides - 12 avril La Société L'Assomption - succursale St-Alphonse - est fondée

12 avril 1936:

La Société L'Assomption est implantée aux Îles-de-la-Madeleine sous le titre de succursale Saint-Alphonse par Ovide Hubert et le père Lionel Lafrance. La première assemblée se tient dans l'Église de Havre-aux-Maisons après les vêpres et le nom retenu fait honneur au père Alphonse Arseneau.


Fonds AC1-S46 - Le Phare vol.1 no 9 15 août 1946, p.27

On trouve un historique de cette institution dans la description du Fonds d'archives #86 par Line B. Michaud, au Centre d'études acadiennes de l'Université de Moncton :

« La Société l'Assomption, dont le siège social est à Moncton, N.-B., a été fondée à Waltham, Massachussetts, le 8 septembre 1903. Elle est souvent surnommée la * Mutuelle des Acadiens parce qu'elle fut organisée par des Acadiens à l'intention de leurs compatriotes. En pratique, elle accepte dans ses rangs les Acadiens et ceux qui, à cause de leur origine, résidence ou alliance, font cause commune avec eux. Les fondateurs, des catholiques convaincus et des patriotes ardents, se rendaient compte qu'il manquait à l'Acadie une organisation nationale qui puisse assurer le progrès de son peuple. Au souci d'améliorer la situation sociale des Acadiens se rattachait celui d'améliorer leur situation économique. Au début, il ne s'agissait pas, à proprement parler, d'une société d'assurance sur la vie. C'était plutôt une société d'entraide où les membres versaient la même contribution,  sans égard à leur âge, et d'où ils retiraient les mêmes bénéfices, soit 100 $ au décès et 5 $ par semaine en cas de maladie. L'assurance-vie comme moyen de progrès économique fit son apparition en 1914 mais les règlements d'alors ne prévoyaient ni valeur de rachat, ni paiement de dividendes. Graduellement, la Société augmenta le montant d'assurance accordé à une même personne. Elle mit sur le marché des contrats variés, qui répondaient à de nouveaux besoins et qui permettaient de soutenir la concurrence des compagnies plus anciennes ou plus riches. La Société obtint sa charte civile en 1907. Après sept ans d'existence, sort en 1910, elle comptait 5548 membres groupés dans 97 succursales. (...)  En 1953, elle fêtait ses noces d'or en inaugurant un imposant immeuble à Moncton et se réjouissait des résultats suivants: actif dépassant 10 $ millions, plus de 68 000 membres groupés dans 225 succursales, tout près de 73 $ millions d'assurance en vigueur.»

mercredi 31 mars 2021

AP23 Famille René Forest et Germaine Solomon

Ca 1895-2010. 0,07 ml de documents textuels, 3 registres, 115 pièces iconographiques, 1 carte, 1 affiche, 1 document sonore.


Histoire administrative/notice biographique :

René Forest (1916-1997) est né à Lavernière le 24 août 1916 et est le fils unique de Gérard Forest (1891-1972) et Théophita Boudreau (1885-1965). Il a étudié l’Académie St -Pierre de Lavernière de 1931 à 1933. Edwin Solomon, le frère de sa future épouse Germaine, est également dans la même cohorte d’étudiants. Cette école construite en 1918, n’a pu accueillir des élèves qu’en 1919 et fut transformée en École d’Agriculture des Îles de la Madeleine en 1937 pour en assurer la survie.

Le 9 février 1944, il épouse Germaine Solomon (1924-1999), douzième enfant d’une famille de 15, dont deux sont issus du premier mariage de son père, le Dr Jean-François Solomon. René Forest a occupé de nombreux emplois dont celui de représentant des machines à coudre Singer tandis que son père Gérard fut monteur de lignes pour les poteaux téléphoniques pendant une grande partie de sa vie après avoir gagné sa vie à l’Ile Brion et travaillé pour Magdalen Fisheries. Gérard Forest et Théophita Boudreau ont uni leur destinée le 23 novembre 1915, à Lavernière. C’est à partir de cette année que celle-ci tient un petit journal Memoranda, jusqu’en 1925. En parcourant les autres registres du fonds, on comprend qu’elle tenait, aidée de son fils, une partie des comptes de la ferme familiale et des heures travaillées pour la pêche. Un registre (Ledger) d’exercices comptables de St.Dunstan’s University de Charlottetown 1919-1920 a servi également de journal d’éphémérides à René Forest, entre 1927 et 1928, tandis que le plus volumineux registre, à feuilles lignées, lui sert de journal et spicilège (scrapbook) de 1948 jusqu’au 9 août 1986. Un dernier Ledger Cash Book ayant servi de cahier d’exercices en 1931, couvre surtout 1941-1959, René Forest y rapporte des infos reprises du calepin de la grand-mère Théophita et y ajoute des détails. 


Portée et contenu :

Les documents de ce fonds sont reliés aux deux générations d’une famille madelinienne de classe moyenne et témoignent de la vie d’un jeune couple durant les années 1915 à 1928 et de leurs descendants vers 1940-1985. Il s’agit des parents et grands-parents du donateur.  Ce fonds est constitué de registres, journaux et spicilèges, de correspondance, de cartes funéraires ainsi que divers documents éphémères. Une entrevue avec le père Alfred Gallant existe également sur une petite cassette. Par ces registres, on découvre l’arrivée des premiers « bâtiments » dans la baie, les premiers vapeurs annuels, les premières seines et trappes tendues, des tragédies sur les glaces à Grosse-Île et des rapports de ventes de la ferme familiale. Dans le petit journal Memoranda tenu par Théophita Boudreau, on apprend la mort de son père, le 13 mars 1917, à 4 h du matin, après 23 jours de maladie. On y découvre la vie du jeune couple, quelques copies de lettres d’amour à celui pour qui elle dit avoir réservé son cœur ; une lettre à une amie affligée par la mort d’un fils aîné et les départs de son mari Gérard pour l’Ile Brion. Cette famille a conservé de rares documents éphémères faisant foi d’activités politiques remontant possiblement à la 1re élection où nous retrouvions un Madelinot comme candidat, en 1897. Une rare chanson satyre en découle. On retrouve aussi une affiche de l’Association libérale des Îles-de-la-Madeleine pour les élections de Maurice Sauvé, le 8 novembre 1965, dernières élections de l’ancienne circonscription fédérale des Îles-de-la-Madeleine. Dans le registre de René Forest (1941-1959), on apprend l’arrivée du premier aéroplane chargé d’apporter les bulletins de vote en août 1923. Son père était chargé d’ancrer l’avion.


Historique de la conservation

Première donation par le fils de René Forest, Marcel Forest, le 26 mars 2021. Deux rencontres avec le donateur ont permis d’identifier certaines photographies et expliquer le contexte de donation. 


Termes rattachés

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