Aucun message portant le libellé Ovide Hubert. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé Ovide Hubert. Afficher tous les messages

mardi 8 août 2023

Éphéméride... 8 août - Décès d'Ovide Hubert en 1967


Ovide Hubert, un grand bâtisseur…

Né le 15 avril 1905 à Havre-aux-Maisons, Ovidel est le fils de Jean Hubert (né Anthime) et de Léocadie Lafrance. Il fait partie d’une fratrie de onze enfants dont plusieurs ont marqué, tout comme lui, le développement des Îles-de-la-Madeleine ou ont contribué, tels que son frère Paul Hubert, à en promouvoir l’Éducation et faire connaître l’Histoire : Paul (1893), Arthémise (1895), Alvina (1897), Ephrem (1899), Clothilde (1901), Anthime et Estelle (1903), Marc (1907), Addé (1909), Hermond (Armand) (1911), Béatrice (1914). Contrairement à une information généalogique qui circule, aucun enfant n’est né de la première union de Jean Hubert avec Arthémise Cyr, décédée le 5 juillet 1890.

À l’âge de 5 ans, accompagné de son oncle, Ovide Hubert part au Lac-au-Saumon puis au Manitoba, où se déroulera la plus grande partie de son adolescence et ses premières années d’études. À 17 ans, après un retour aux Îles, il retrouve sa famille qu’il ne connaissait pratiquement pas. Il repart pour l’École Normale de Laval où il fit la rencontre de Fred Delaney, un madelinot avec qui il aura une étroite collaboration pour la mise sur pied de CTMA. 

En 1925, muni d’un diplôme d’enseignement, il repart pour l’Ouest canadien, en Saskatchewan, afin d’y exercer le métier de pédagogue pendant six ans De 1927 à 1929, il suit parallèlement des cours à l’Université du Manitoba en psychologie, en méthodologie et en pédagogie. En juillet 1929, il épouse, une dame des prairies, Bernadette Bédard. Le mariage a lieu à l’église Notre-Dame d’Auvergne, à Ponteix. Le couple n’aura pas d’enfants biologiques, mais ils adopteront un fils, Adrien, aux Îles-de-la-Madeleine.

Après un déménagement à Montréal pour s’initier au métier d’agent d’assurances, Ovide Hubert se présente comme candidat libéral indépendant aux Îles en 1935, où il fut battu par Amédée Caron, mais se lie d’amitié avec Hormisdas Langlais. Il s’installe ensuite aux Îles pour l’implantation de la Société acadienne l’Assomption et occuper le poste d’inspecteur d’école de 1938 à 1963. 

À titre de membre du comité de régie supérieur des caisses populaires des Îles, fondé en 1938, et premier vice-président de la caisse populaire de Lavernière, il participa à l’implantation de ce mouvement coopératif étendu jusqu’aux domaines du transport et de l’alimentation. Très impliqué, il a siégé de nombreuses années au sein du conseil de la Coopérative de Transport maritime et aérien CTMA dont il est un des membres fondateurs, le 28 mai 1944. Il en fut le président et directeur de 1945 à 1949. Il fut le premier président de la Chambre de commerce des Îles en 1962. Il est aussi le premier représentant de la société Assomption mutuelle d’assurances aux Îles. Son dernier emploi fut relationniste à l’Institut Alphonse Desjardins de Lévis. Il était à ce titre, coordonnateur des stages de formation de La Fédération à L'Institut coopératif Desjardins depuis le premier février 1965. Il fut aussi le président fondateur de la Coopérative d’électricité. Sa contribution bénévole pour le développement économique et social des Îles fut hors du commun. 

C’est après l’abolition du poste d’inspecteur d’école dû aux nouvelles orientations scolaires, qu’il repart en 1963, enseigner à l’École Normale de Sorel et être au service de l’institut Desjardins à Lévis. Cette dernière tâche l’amène à effectuer constamment des déplacements, des conférences, des animations de Cercles d’études, et formations. Il s'épuise à la tâche. 

M. Hubert s’est mérité les honneurs lors des remises des diplômes de l’Académie le 3 octobre 1961, comme ex-instituteurs et ex-inspecteur par le département de l’Institution Publique du Québec. Il fut nommé « Commandeur de l’Ordre du Mérite scolaire », le plus haut degré de décoration.

Ovide Hubert décède en août 1967, à l’âge de 62 ans, après avoir donné aux Îles et à ses habitants, l’élan nécessaire à son autonomie. Avec lui, les mots solidarités et coopération prenaient tout leur sens. Les lecteurs trouveront dans un article de Cyrille Vaillancourt, le vibrant hommage rendu à ses funérailles par son frère Addé Hubert. Le Journal Le Madelinot, seul hebdomadaire des Îles de l’époque, lui consacre quant à lui un hommage à la Une du 20 août 1967. 

En 1994, une bourse portant son nom est dédiée à un étudiant ou une étudiante des Îles de la Madeleine ayant complété au moins deux ans d’université dans le domaine de l’enseignement et qui s’est démarqué dans ses études. Cette bourse de 500 $ est offerte par les Amicalistes de Notre-Dame des Flots.

 

Référence:

Centre d’archive régional des Îles

Fonds AP24 Dennis M. Boudreau -Dictionnaire généalogique des familles des Îles-de-la-Madeleine Copyright © 2000, 2003 et 2021 (mise à jour du 26 février 2021)

Le Madelinot, vol. 3 no 2, 20 août 1967. p. 1, 4, 6

Le Radar 20 août 67, 21 juillet 87, 7 mars 94

NAUD, Chantal. Deux siècles d’histoire 1793-1993. Édition Vigneau, 1993.

VAILANCOURT Cyrille. «Ovide Hubert », Revue Desjardins : organe officiel de la Fédération des caisses populaires Desjardins, 1967, Août - Septembre, p.19

https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2879044?docsearchtext=ovide%20hubert

Revue Desjardins : organe officiel de la Fédération des caisses populaires Desjardins, 1951, Collections de BAnQ.

Le Bien Public 29 mai 1947, collections de BANQ   

lundi 12 avril 2021

Éphémérides - 12 avril La Société L'Assomption - succursale St-Alphonse - est fondée

12 avril 1936:

La Société L'Assomption est implantée aux Îles-de-la-Madeleine sous le titre de succursale Saint-Alphonse par Ovide Hubert et le père Lionel Lafrance. La première assemblée se tient dans l'Église de Havre-aux-Maisons après les vêpres et le nom retenu fait honneur au père Alphonse Arseneau.


Fonds AC1-S46 - Le Phare vol.1 no 9 15 août 1946, p.27

On trouve un historique de cette institution dans la description du Fonds d'archives #86 par Line B. Michaud, au Centre d'études acadiennes de l'Université de Moncton :

« La Société l'Assomption, dont le siège social est à Moncton, N.-B., a été fondée à Waltham, Massachussetts, le 8 septembre 1903. Elle est souvent surnommée la * Mutuelle des Acadiens parce qu'elle fut organisée par des Acadiens à l'intention de leurs compatriotes. En pratique, elle accepte dans ses rangs les Acadiens et ceux qui, à cause de leur origine, résidence ou alliance, font cause commune avec eux. Les fondateurs, des catholiques convaincus et des patriotes ardents, se rendaient compte qu'il manquait à l'Acadie une organisation nationale qui puisse assurer le progrès de son peuple. Au souci d'améliorer la situation sociale des Acadiens se rattachait celui d'améliorer leur situation économique. Au début, il ne s'agissait pas, à proprement parler, d'une société d'assurance sur la vie. C'était plutôt une société d'entraide où les membres versaient la même contribution,  sans égard à leur âge, et d'où ils retiraient les mêmes bénéfices, soit 100 $ au décès et 5 $ par semaine en cas de maladie. L'assurance-vie comme moyen de progrès économique fit son apparition en 1914 mais les règlements d'alors ne prévoyaient ni valeur de rachat, ni paiement de dividendes. Graduellement, la Société augmenta le montant d'assurance accordé à une même personne. Elle mit sur le marché des contrats variés, qui répondaient à de nouveaux besoins et qui permettaient de soutenir la concurrence des compagnies plus anciennes ou plus riches. La Société obtint sa charte civile en 1907. Après sept ans d'existence, sort en 1910, elle comptait 5548 membres groupés dans 97 succursales. (...)  En 1953, elle fêtait ses noces d'or en inaugurant un imposant immeuble à Moncton et se réjouissait des résultats suivants: actif dépassant 10 $ millions, plus de 68 000 membres groupés dans 225 succursales, tout près de 73 $ millions d'assurance en vigueur.»

mardi 19 juin 2018

Éphéméride... 19 juin - Fondation de la première Caisse Desjardins des Îles à Lavernière

Le 19 juin 1938
Fondation de la première Caisse populaire aux Îles, à Lavernière avec 260 membres.
L’abbé Émile Turmel, propagandiste de la fédération des caisses est venu apporter son soutien à ce lancement, dont le travail de sensibilisation à la coopération avait déjà été enclenché par le Père Gallant. Un comité de régie supérieur des caisses composé entre autres de Mgr J. A. H. Blaquière, du Père Gallant, d’Ovide Hubert, Gustave Lafrance, Fred Landry et J.René Scott, agronome des Îles, est chargé par la Caisse de Lévis de surveiller les caisses et veiller à en fonder de nouvelles.

Cyrice P. Massé en est le premier membre de la Commission de crédit, le père Gallant lui offre un vibrant hommage dans la revue À pleines Voiles lors de son décès en 1959, bien qu'il paraisse dans cet article sous le nom de Cyprien et non Cyrice; William Arseneau est le premier président, Léger Bourque est le premier gérant, Edgar Bourque son frère qui prendra la relève de la gérance de 1941 à 1974, Edmond Cormier et Albin Aucoin assureront aussi la continuité et l’adhésion de nouveaux membres. Madame Cécile Bourque, première assistante gérante dans un emploi considéré masculin à l’époque. Son engagement « officiel » se fait le 22 juillet 1957.  Elle y demeure plus de 30 ans. Pour n'oublier personne, voici les premiers membres des différents conseils et commission.

Le premier conseil d’administration est composé de William Arseneau, prés., Ovide Hubert v.p., Johnny leblanc, dir., Fred O. Bourque dir., Léger T. Bourque, sec.-gér.

Le conseil de surveillance : Père Gallant, Willie Chiasson, Ernest Miousse.

La Commission de crédit : Cyrice P. Massé, Alex Décoste, William Cyr.

Officiers honoraires : Mgr Blaquière, Hormidas Langlais, Maurice Chiasson


La première femme élue au conseil d’administration fut Joan Landry.




Comme en témoigne cette publicité de 1961, lors des 25 ans de fondation, la coopération est en pleine effervescence et on trouve à cette époque sept caisses d'épargnes réparties sur les Îles.

Références:
Album La Caisse populaire de Lavernière 1938-1988, Des racines… un avenir prometteur, Comité du 50e, Imprimerie locale, 1988, 69 p.
Chantal Naud. Deux siècles d’histoire 1793-1993, Éditions Vignaud, 1993, 241 p.


Fonds AO19 Centre d’archives régional des Îles (photos originales, fichiers numériques, , éphémérides du blogue,collections de journaux et publications) soient :
Revue mensuelle À Pleines Voiles de  juin 1952 à 1959 (sauf 1953)
Journal Le Radar
Journal L’Évangéline (quelques publications)
Source: Fonds AO19 Centre d'archives régional des Îles, L'Évangéline 19 octobre 1961, page 24
Journal Le Madelinot


mercredi 23 avril 2014

Éphéméride 23 octobre... Ovide Hubert décoré...

Ovide Hubert
Source: Fonds Achille Hubert, AE1, P148, 
(détail d'une photo. coul. ; 8,5 x 10,75 cm,1967)


23 octobre 1961 :


Ovide Hubert reçoit la décoration du commandeur
de l'Ordre au Mérite scolaire.

mercredi 20 novembre 2013

Éphéméride ... 20 novembre - Fédération des ligues du Sacré-Coeur en 1946

Source: Centre d'archives régional des Îles. L'Évangéline 19 octobre 1961, page 21.
20 novembre 1946: 

Fondation de la Fédération régionale des ligues du Sacré-Coeur, regroupant les sept groupes locaux des Îes. L'aumônier est le chanoine Pierre Chouinard et le président régional, Ovide Hubert.

Le début du XXe  siècle voit se répandre plusieurs confréries, groupes ou organisations dans les paroisses pour aider les curés à organiser la vie religieuse de leurs ouailles.Encouragé par les jésuites, la Ligue du Sacré-Cœur répand le culte au Sacré-Cœur qui prend une grande ampleur au début du XXe siècle. 

Comme le précise le Réseau de diffusion des archives du Québec sur son site, "la ligue n'est pas seulement une association pieuse mais elle est aussi une œuvre d'apostolat social qui a pour objet de propager la vie chrétienne dans la famille et dans la paroisse. S'adressant spécifiquement aux hommes, les ligues du Sacré-Cœur se sont souvent transformées en groupes de pression qui manifestent à l'occasion contre le relâchement des mœurs (...)  les membres des ligues veillent aux intérêts de l'Église et aux intérêts spirituels de la communauté. Les ligueurs, comme on les appelle, sont en quelque sorte des apôtres actifs agissant sous le patronage du Sacré-Cœur, dit aussi Cœur de Jésus."