Ce n’est pas d’hier que certains hivers arrivent à paralyser les Îles, tel qu’en témoigne ce numéro de La Boussole qui dresse le bilan de l’année :
« Le terrible hiver 1961 n’est pas encore terminé. Le 15 avril, les Iles “balayées par le vent” sont ensevelies sous des montagnes de neiges. Les routes sont totalement obstruées par d’énormes bancs de neige et le trafic est paralysé. De nombreux étrangers arrivent sur les lieux pour des affaires urgentes et ne peuvent quitter leur hôtel.
L’ouverture de la pêche est retardée d’une manière alarmante, les bateaux sont paralysés par les glaces. La pêche au homard est retardée de quinze jours, voire même d’un mois dans quelques régions. On aura tout vu : du pain et des moulées importés par avion et du hareng expédié par la voie des airs, et cela à des tarifs effarants. De tout malheur, il survient quelque bien et il en sera ainsi pour le dur hiver 1961. Nous verrons que le Gouvernement provincial assurera l’entretien des routes et aussi que les Madelinots seront prévoyants, chose que nous constaterons par un intérêt plus marqué à la culture de leur terre. »
