Les locaux, dont le bâtiment est contigu au Campus des Îles via sa bibliothèque. |
En 1993 était fondé le Centre d’archives régional des Îles, sous l’initiative
de sa première archiviste Line Bouffard. Le premier président est alors Achille Hubert, fondateur du
journal hebdomadaire Le Radar et récipiendaire du Prix du Chevalier de
l’Ordre du Québec en 2012. Après ses 10 années à la présidence, c'est monsieur Claude Poirier qui reprend le flambeau.
Lors de son 20e anniversaire, en 2012, son troisième président, Sylvio Bénard, est quant à lui honoré du Prix
ExcÉlan loisir et sport pour son implication régionale à titre de
bénévole, secteur culturel. Depuis 2007, celui-ci, épaulé des membres
du conseil d’administration et d’acteurs majeurs dans le milieu
(Municipalité, CLD, Cégep, Caisses Desjardins), présente un plan de
relance visant la reprise de ses opérations. Des restrictions budgétaires avaient
entraîné l’arrêt des opérations durant 4 ans. Ce plan aboutit
à l’embauche de l’archiviste Hélène Chevarie, et à la réacceptation
par le Ministère de la Culture et des Communications, de l’agrément du
Centre. Les présidents ayant succédé depuis au travail de leurs précurseurs
sont Raynald F. Cyr, Nicole Bénard et Pierre Aucoin, actuellement
en poste, en 2018.
Le Centre d’archives régional des Îles est un des 42 centres d’archives agréés privés à être fondés au Québec, dont quatre font partie de la région 11 (Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine). Il est aussi le seul à oeuvrer en milieu insulaire. Malgré un budget qui limite la présence régulière d’un archiviste professionnel à temps partiel, la mission du centre est maintenue en s’assurant un plan d’actions modulées sur les événements chronologiques nécessitant une attention, et sur les besoins formulés par les chercheurs, que ce soit en matière de généalogie, de biographies, de commémorations ou autres sujets, tout en veillant à l’application des règles et procédures habituelles d’un centre d’archives agréé. Même si des projets d’été permettent l’embauche régulière d’étudiants depuis 2012, le Centre accentue sa présence par le biais de campagnes de financement et de communications conduisant à l’embauche d’un coordonnateur à temps plein en vue du développement d’actions diverses visant un financement régulier et le soutien de l’archiviste dans ses opérations de traitement de fonds d’archives.
L’acquisition de nouveaux fonds par le biais de donation, se
poursuit, tout en continuant le traitement de ceux qui nécessitent des soins
particuliers en termes de conservation ou d’outils de recherche. La croissance
constante des membres, des demandes d’informations et consultations des
archives prouvent l’intérêt des Madelinots et leurs descendants pour leur
histoire et patrimoine. De nombreux chercheurs, journalistes ou auteurs, d’ici et d’ailleurs, comptent maintenant sur
ses banques de données et son expertise pour poursuivre leur recherche.
En 2016, l’acceptation d’un projet pluriannuel d’informatisation
des journaux et fonds d’archives du
CARDI, par Patrimoine Canada, a permis d’agrandir son équipe de travail et de
rehausser son offre de services. Le Centre est sur la bonne voie, même si
les développements récents en matière de
financement des centres privés agréés plongent
ses administrateurs et le personnel dans une course à la sécurité financière afin d'en assurer sa pérennité.