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jeudi 15 février 2024

Éphéméride... 15 février - Décès de Jos LeBourdais en 1979

Joseph Le Bourdais, télégraphe, journaliste et photographe 1883-1979

Lors du 65e anniversaire de mariage de
Jos Le Bourdais, le 3 février 1974
Source : J
ournal L’Archipel, vol 3 no 3,
mars 1974, p.3


Natif de Grosse-Île en 1883, Joseph est le fils d'Auguste Le Bourdais de l’Islet au Québec, seul survivant du naufrage du S.S.Wasp et de Emilienne Renaud de Bassin. Il est le frère aîné de Augustin, Appoline, Gaudiose, Néciphore et Marie-Louise. Le 3 février 1909, il épouse Marguerite Clara Sullivan, fille de J. William Sullivan et Mathilda McInnis de l’Île-du-Prince-Édouard. M. Sullivan, charpentier spécialisé dans la construction d’édifices religieux, est venu aux Îles-de-la-Madeleine pour la construction d’un presbytère à Bassin. De l’union de Joseph et Émilienne sonts neuf enfants : Armand, Stella, Irénée, Hilaire, Gertrude, Cécile, Marie-Marthe, Paul-Émile et Jacques.


Stella et Armand Le Bourdais, enfants de Jos Le Bourdais, 25 mai 1994 lors 
de la cérémonie d’inauguration du Centre Jos Le Bourdais

Source : 
Fonds AP1 Achille Hubert, AP1-P320a
Joseph, que l’on appelle plus communément Jos, fait des études commerciales et classiques au collège Saint-Joseph de Memramcook au Nouveau-Brunswick, pour ensuite revenir aux Îles et assurer la relève de son père en devenant opérateur en télégraphie puis ensuite en téléphonie. Avec la prise en charge de la téléphonie madelinienne par le gouvernement, il devient alors employé du ministère fédéral des Transports comme surintendant. Il voit au bon fonctionnement du système aux Îles-de-la-Madeleine. Il assure aussi la publication d’un bulletin de nouvelles par télégraphie sans fil (T.S.F.), d’environ dix pages dont une page était réservée aux anglophones. « Les Nouvelles publiques » est distribué une fois par semaine, le dimanche, aux portes des églises de l’archipel. Jos Le Bourdais était aussi un excellent photographe. On lui doit plusieurs photos de mariages, premières communions et fêtes de tous genres ainsi que des paysages madelinots. Il s’implique aussi auprès de la paroisse puisqu’il est membre de la chorale de La Vernière où il exécute des solos.



Afin de rendre hommage à tout le travail effectué pour développer les communications aux Îles-de-la-Madeleine ainsi que son implication auprès de la municipalité de Cap-aux-Meules, un centre communautaire est baptisé de son nom. Il s’agit du Centre Communautaire Jos Le Bourdais, renommé ainsi lors d’une cérémonie, le 25 mai 1994, en présence de deux de ses enfants. Certains ont connu cet édifice comme l’École des métiers, le centre administratif de la Commission scolaire des Îles, l’école Le Relais, la Garderie La Ramée. Cet édifice était, au départ, l’école Saint-André de Cap-aux-Meules, érigée en 1919 sur un terrain qui appartenait à Jos et vendu pour la somme de 1 $ à la Corporation scolaire de L’Étang-du-Nord.

Monsieur Le Bourdais est décédé le 15 février 1979 à l’hôpital de Verdun et son corps fut inhumé le 19 février au cimetière de Cap-aux-Meules. Il est alors âgé de 79 ans. Moins d’un an plus tard, en septembre 1980, son épouse Clara décède.

Référence : 

Le Radar du 21 février  et 14 mars 1979, Le Madelinot du 24 janvier 1967 et le feuillet du Centre Communautaire Jos Le Bourdais par Chantal Naud.

Source: Collection Le Radar 5 juin 1994, p.18




lundi 21 février 2022

Éphéméride... 21 février - Fin de parution du journal Le Phare

21 février 1950 :


Le journal des Îles, Le Phare, cesse de paraître. Il fut publié de 1946 à 1949. M. Jean-Marie Boutet en était le fondateur. Dans l'attente d'un nouveau périodique, soit celui de La Boussole, certains auteurs ont continué de publier des articles dans la revue publiée à Ste-Anne-de-La-Pocatière À Pleines Voiles

Source: AC1-S46 Journal Le Phare, 31 janvier 1948, p.

dimanche 2 janvier 2022

Les Îles connectées au continent... 165 ans de l'histoire postale et 110 ans du ponchon...

L'exposition Les Îles connectées au continent... du Centre d'archives régional des Îles devait avoir lieu quelques semaines après le début de la pandémie, en 2020. Compte tenu de la situation, celle-ci fut reportée et convertie sous la forme de capsules programmées pour un visionnement en ligne. Nous vous souhaitons un bon visionnement.

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The  "Les Îles connectées au Continent..." memorial exhibit at the Centre d'archives régional des Îles was to take place a few weeks after the start of the pandemic in 2020. In view of the situation,  it was postponed and converted into the form of capsules scheduled for online viewing.  We wish you a good viewing

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No 1:   Rompre l'isolement  - To break the isolation 1854-1880  (2 janvier 2022) 4 min.

  


No 2 : La poste et la télégraphie - Mail and telegraphy 1870-1910 (5 janvier 2022) 4 min 30 s

   





No 3 : Le ponchon - Une Veillée des rois
- The Epiphany 1910 (6 janvier 2022) 5 min 26 s

Note: Les archives originales des entrevues et du film « Autour du ponchon »  proviennent du tournage réalisé en 1970 aux Îles-de-la-Madeleine. Les images rappellent l'ingéniosité d'une population isolée du monde. Des bandes sonores originales d'entrevues, jamais présentées au public, ont été ajoutées aux scènes correspondantes du film.



No 4 : Du ponchon à la multiplication...des bureaux de poste - Increase of the Post offices 1910-1961 (12 janvier 2022)

    



Ce projet a été financé par le Gouvernement du Canada grâce au Programme pour les collectivités du patrimoine documentaire (PCPD) de Bibliothèque et Archives Canada.

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This project was funded by the Government of Canada through the Documentary Heritage Communities Program (PCPD) of Library and Archives Canada.




mercredi 17 juin 2020

Arthur Miousse, un grand bâtisseur des Îles... 1946-2020


Source: Marie-Josée Miousse/Facebook
Non, Arthur Miousse n’était pas un entrepreneur en construction, mais il savait aider à bâtir des ponts dans sa communauté. Son sens de la diplomatie et du consensus a permis de dénouer de multiples situations difficiles. Il savait défaire les nœuds, rappeler les groupes à l’ordre pour une tenue d’assemblée parfaite. Son habileté ne venait pas seulement de sa grande connaissance du Code Morin, mais certainement de son écoute et de sa grande connaissance du milieu ; de sa compréhension, mais aussi d’un profond amour des siens. D’une nature optimiste, il savait mettre en relief les qualités de chacun. Grand sensible de l’environnement, de la nature et aussi de la culture, il pouvait prodiguer ses conseils de jardinage tout en discutant d’enjeux majeurs de l’économie. Mais attention ! Toujours en toute neutralité et en mode solution, en vrai diplomate et ambassadeur!

Pratiquement tous les organismes communautaires et institutions de la Communauté maritime ont fait appel à ses services d’organisateur communautaire pendant plus de 40 ans. Que ce soit en matière de pêche, de chasse, de transport, d’économie sociale, de politique, d’environnement ou d’aménagement du territoire, il était la référence pour la tenue de colloques, congrès, assemblées, sondages, regroupements et consultations démocratiques de toute nature. Le Centre d’archives régional des Îles n’y échappe pas. Lors de sa relance en 2011, il fut appelé en renfort pour assurer la tenue d’une assemblée générale harmonieuse et prodiguer ses conseils. 

Source: Attention Frag'Îles
Il suffit d’aller sur la page Facebook de sa fille Marie-Josée Miousse, pour lire les nombreux témoignages de ceux qu’il a soutenus et éclairés, tout en demeurant un père et conjoint aimant et attentionné. Le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, lui offre un vibrant témoignage sur cette tribune, ainsi que le maire des Îles, Jonathan Lapierre. Des entrevues avec ceux et celles qui l’ont côtoyé peuvent être écoutées sur la page de la radio-communautaire CFIM 92,7, qu’il a grandement contribué à mettre sur pied. Absolument ouvert à l’importance de la liberté de presse et surtout à la présence d’organes de communications officiels dans le milieu, il aura été déçu d’apprendre labolition du poste de journaliste permanent de Radio-Canada aux Îles. 

Arthur Miousse dans un reportage d'une émission de Radio-Canada
Archives: Le Point, 1er avril 1985
Il dirait que nous inventons des termes pour lui, mais nous le décrirons dans son parcours professionnel comme celui d’un « facilitateur et créateur de consensus ». Pour ce qui est de son parcours de vie, il fut un homme juste en toutes choses et en toutes circonstances. Finalement, après une longue maladie vécue discrètement et sereinement, ce grand homme, connecté à sa communauté, nous a quittés.

Le 13 juin 2020, à l’aube des 75 ans qu’il aurait eus en juillet, il a rejoint les autres grandes et grands bâtisseurs des Îles. Sans doute qu’il continuera ses bonnes discussions avec eux en surveillant de l’œil les progrès de tous ceux et celles qu’il a aidés.



Le Centre d’archives régional des Îles tient à exprimer ses plus sincères condoléances à son épouse Nicole Leblanc, sa fille Marie-Josée, ses deux petits-enfants ainsi que tous les membres de sa famille.

Lien nécrologique pour la transmission des messages de sympathies

Source: AC1- CARDI - Biographies

lundi 9 mars 2020

Les Îles connectées au continent



Un événement commémoratif audiovisuel : Les Îles connectées au continent se tiendra le 19 avril 2020, soulignant du même coup les 165 ans de la poste aux Îles-de-la-Madeleine et les 110 ans d'histoire du ponchon. L'ajout de liens postaux réguliers entre les Îles isolées et le continent a ouvert la voie à une liaison essentielle à son développement. L'utilisation d’un pochon fut nécessaire en 1910, suite à la rupture du câble télégraphique reliant les Îles à la grande terre. Il s'agit d'un baril, utilisé autrefois pour le transport de poisson ou de mélasse, rempli de lettres scellées à l'intérieur. Les Madelinots lancèrent cette embarcation improvisée pour alerter les autorités de leur isolement. Cette histoire a d'ailleurs fait l'objet de l’émission d’un timbre par la Société canadienne des postes en 2010.

L‘aboutissement du projet qui requiert actuellement toute l'attention du CARDI est né d’un étrange concours de circonstances. Alors que le centre d'archives lançait la première exposition reliée à ce fonds sur la culture et les communications, un des câbles sous-marins de fibre optique, reliant les Îles au continent, se rompait le 29 novembre 2018. Les Madelinots se sont retrouvés à nouveau coupés du monde!

Pratiquement au même moment, le film amateur commémoratif Autour du ponchon, réalisé par Rosaire Vigneault avec des acteurs de l'événement toujours vivants en 1970, fut retrouvé dans sa version la plus intégrale, à la Commission scolaire des Îles. Le CARDI ne disposait jusqu’ici que de bandes de travail audiovisuelles et sonores. Une autre bande sonore, retrouvée au Musée de la Mer, a permis de réunir l'ensemble des documents nécessaires pour témoigner adéquatement de cette histoire unique dans le monde. Bien sûr, le temps et les conditions de conservation ont altéré une partie de ces archives qualifiées d’introuvables sur le territoire durant des décennies, mais elles n’en demeurent pas moins un pan important de l’histoire des communications depuis le développement postal et téléphonique aux Îles-de-la-Madeleine.

La diffusion du film prévoit un sous-titrage en anglais, permettant à la communauté anglophone de s'approprier elle aussi cette histoire, liée à la réalité de tous les habitants des Îles.



« Ce projet a été rendu possible grâce au Programme PCPD du gouvernement du Canada »

jeudi 5 décembre 2019

Éphéméride... 5 décembre - Les premiers feux de circulation aux Îles


05 décembre 1991 :


On installe les tout premiers feux de circulation aux Îles-de-la-Madeleine, dans la localité de Cap-aux-Meules, sur l'ile centrale.




AC1-S25 Helene Chevarie - Premiers feux de circulation des Îles (photo prise en 2016)

vendredi 24 mai 2019

Achille Hubert - 1937-2019

Le 23 mai 2019:

Le président fondateur du Centre d’archives régional en 1993 et du premier journal hebdomadaire des Îles-de-la-Madeleine, Achille Hubert, s’est éteint en compagnie de sa famille qui le veillait après une longue maladie, au pavillon Eudore Labrie.

Les Madelinots se souviendront d’un franc communicateur et ardent défenseur de dossiers de développement marquant l’actualité des Îles (électricité, chasse, éducation, santé, etc.), de 1972 à 2015, année où il a transféré le flambeau du journal à une nouvelle équipe. Monsieur Hubert était un être généreux et issu d’une grande famille de Havre-aux-Maisons. Fier de ses racines, de ses origines, il a toujours manifesté son attachement à l’histoire et aux archives des Îles, celles-ci représentent le premier fonds ouvert au CARDI. Le fonds est constitué de 28 958 négatifs en noir et blanc, 6 346 négatifs coul. 35 mm et plus de 6200 photographies couvrant les petits et grands événements de l’histoire des Îles de 1940 à 2000. 

Notons qu’en 1985, monsieur Hubert remportait le prix des Communications du Québec, secteur de la presse écrite. Il fut membre et président du Conseil populaire des Communications de l’Est-du-Québec pendant quelques années. En plus de sa présidence du Centre d’archives régional, il fut correspondant de plusieurs médias dont Le Soleil, la radio de Radio-Canada, le journal Les Affaires, etc. En 2012, à l’occasion du 40e anniversaire de l’hebdomadaire le Radar qu’il a fondé en 1972, il est reconnu Chevalier de l’Ordre national du Québec.

Les membres du personnel et du Conseil d'administration du Centre d'archives régional des Ïles offrent leurs sincères condoléances à la famille et confirment leur volonté à mettre en valeur pour le bénéfice de la communauté, l'immense héritage archivistique laissé derrière lui. 


lundi 22 avril 2019

Éphéméride... 22 avril - Subventions postales pour les Îles en 1880

22 avril 1880:  

Le gouvernement du Canada octroie 7500$ pour le service de communication à la vapeur avec les Îles-de-la-Madeleine, afin d'assurer le service postal.

Source: Débats de la Chambre des communes du Canada (deuxième session, quatrième parlement, 43 Victoria, 1880 ...du six avril au sept mai 1880, second volume de la session)

dimanche 3 mars 2019

Éphéméride... 3 mars - Journal anglophone



3 mars 1985:  

Début du projet pour la parution du premier hebdomadaire anglophone des Îles, The First Informer dont la première publication aura lieu le 3 mai 1985

Grâce à l'appui du Women Institute, Constance Clarke Boudreau est l'instigatrice du journal. Elle en assume alors la direction, les articles journalistiques, la publicité, la photographie et l'administration. 



Le 14 avril 2000, le journal soulignait la participation de trois importants bénévoles, soit Lorna Keating, Jane Craig et Bishop James McLean (illustration jointe). La page de l'organisme CAMI Council for Magdalen islanders  fait également mention de deux autres personnes qui ont oeuvré au sein du journal, soit feu Nina (Dunn) Clark et Elizabeth (Spriggs) Keating, mais nous risquons sans doute d'en oublier et nous nous en excusons.

Références: 

The First informer, 3 mai 1985.
The First Informer, 14 avril 2000.



mardi 19 février 2019

Éphéméride... 19 février - Jos LeBourdais

Source: Collection du Centre d'archives régional des Îles,
Journal Le Radar 21 février 1979, page 21
19 février 1979: 

Funérailles à Cap-aux-Meules de Jos LeBourdais, fils d'Augustin LeBourdais.

mardi 25 décembre 2018

Éphéméride... 25 décembre - Messe de minuit à Radio-Canada


Source photo: Gabrielle Leblanc 2012
25 décembre 1993 :


La messe de minuit à la radio de Radio-Canada est présentée, à partir de l'église de Lavernière, à travers tout le Canada.

lundi 1 octobre 2018

Éphéméride... 1 octobre 1882 - Johanna Shea opératrice du télégraphe Amherst


Détail d'une photo de la maison Shea.  Collection Lucille Lapierre
1er octobre 1882:

Johanna Shea, une des quatre filles célibataires de l'Irlandais Henry Shea et de Bridget McCullum de Pictou N.-E., opère le télégraphe Amherst à Havre-Aubert, du 1er octobre 1882 jusqu'à son décès à Havre-Aubert en 1920.

Née le 28 mars 1856 d'une famille de cinq enfants, dont le seul garçon décède à l'âge de 3 mois, Johanna et sa famille opèrent le premier hôtel sur La Grave à titre de marchand et notable. Johanna est la plus jeune enfant du couple.

jeudi 26 juillet 2018

Éphéméride... 26 juillet - Hommage Oscar Gaudet, surnommé fondateur de la téléphonie aux îles

Publicité parue en août 1966 dans le journal Le Madelinot.
26 juillet 1980: 

Des confrères de travail et contracteurs soulignent la longue carrière de Monsieur Oscar Gaudet dans la téléphonie des Îles, lors d'une soirée au restaurant Le Clair de Lune et la Légion Canadienne. 

Comme l'indique le journal Le Radar de l'époque, M. Oscar a commencé sa carrière dans la téléphonie sous l'égide du célèbre Jos LeBourdais en 1933. De 1935 à 1945, il est dans l'aviation, RCAF, à Montréal et ailleurs. Il s'occupe là aussi de téléphonie et de télégraphie. Son rêve fut d'aller en Europe mais cela ne lui a été jamais possible. À Montréal, il épouse Sarah Semple, une écossaise avec qui il aura trois enfants: Carol Ann, Donna Gail et Michel. En 1946 il revient aux Iles avec son épouse et ses trois enfants et débute son travail au ministère des transports; c'était le temps du télétype, et des premiers appareils téléphoniques. En 1960, avec la mise sur pied de la compagnie Les Télécommunications des Iles, deviendra plus tard Télécommunications de l'Est et qui sera ensuite vendue à Télébec Ltée. il poursuit une carrière en téléphonie qui le mènera à l'année 1980.

Référence: Le Radar, 30 juillet 1980 p.2


samedi 9 juin 2018

9 juin: Journée internationale des Archives


Le 9 juin est la Journée internationale des Archives, créée en 2008. Cette journée universelle permet de démocratiser le métier d’archiviste, mais surtout de souligner l’importance de la préservation des archives qui consignent « les décisions, les actions et les mémoires. Les archives constituent un patrimoine unique et irremplaçable transmis de génération en génération. Elles jouent un rôle essentiel dans le développement des sociétés en contribuant à la constitution et à la sauvegarde de la mémoire individuelle et collective. »

Pour cette occasion, le Centre d’archives régional des Îles vous présente quelques extraits d’un des documents acquis en 2018 par l’entremise du fonds AC1-S21 Chantal Naud. Il s’agit des notes originales du scénario et montage du film Le Ponchon, réalisé par Rosaire Vigneault en 1970. 

Ce choix s’imposait par le fait qu’il apporte des éléments d’informations importants sur le tournage d’un événement qui a marqué l’histoire des Îles-de-la-Madeleine en 1910 et que la donatrice fait partie de ceux qui croient infiniment à la valeur des archives et leur contribution à « l’accroissement des connaissances, le maintien et l’avancement de la démocratie et des droits de la personne, la qualité de vie des citoyens. » *

La lecture du scénario complet, qui sera dévoilé lors de l’exposition sur Rosaire Vigneault à l’automne prochain, rend compte des acteurs de l’histoire des Îles, et de l’émergence des techniques audiovisuelles qui ont permis de démocratiser et élargir le champ les communications aux Îles-de-la-Madeleine. Il faut se mettre dans le contexte d’une époque où seules les images de Radio-Canada étaient captées en français sur le canal 12 depuis 1964. Ceux qui avaient des radios à ondes courtes pouvaient également capter les nouvelles du continent. Ces parcelles d’un document ne sont qu’un exemple des différentes archives qu’il s’impose de préserver. Beaucoup d’archives de nature textuelles, mais également audiovisuelles ou photographiques sont encore dans des placards. Il faut s’adresser au Centre d’archives régional des Îles si vous prévoyez un déménagement, une rénovation ou le ménage d’une succession. Nous offrons des conseils sur les listes de documents à préserver.





Il s'agit seulement d'une courte liste du matériel technique qui fut nécessaires à la réalisation du film. Une liste complète  et même plusieurs artefacts seront présentés à l'automne.

Ce que l'on trouvait dans les maisons de nos ancêtres en 1910



vendredi 30 mars 2018

Éphéméride... 30 mars - Inauguration du radio-téléphone en 1951

Charles Cannon, député de 1949 à 1958

30 mars 1951 :

Le service de radio-téléphone est inauguré aux Îles par Charles Cannon, député fédéral des Iles de 1949 à 1958, et M.F. Buck, surintendant à la T.S.F. (Télégraphie sans fil).

jeudi 1 mars 2018

Franklin Delaney, portrait d'un bâtisseur... 1940-2018

Source photo: CFIM

Franklin Delaney est né en 1940 à Havre-aux-Maisons, aux Îles-de-la-Madeleine, il est le fils de Albert Delaney et de Claudia Arseneau. Dès l’âge de 13 ans, il quitte les Îles pour ses études classiques (B.A.) au Collège de Bathurst au Nouveau-Brunswick, qu’il termine en 1961. Il est ensuite licencié en droit de l’Université d’Ottawa en 1967 et admis au Barreau du Québec en 1968. Dès sa sortie de l’Université, il entre au CRTC, en devient le secrétaire et quitte l’organisme en 1971 pour acquérir et diriger une entreprise de stations de radio au Québec jusqu’en 1982.


Il participe aussi à différents projets dans le domaine des communications. De 1982 à 1990, monsieur Delaney est au service de la Société Radio-Canada comme conseiller du président, puis devient premier vice-président de la Société et vice-président de la télévision française. Il est aussi président fondateur de TV5 en 1988.

À partir de 1990, il agit à titre de consultant pour plusieurs entreprises, organismes et gouvernements dans le domaine de la radio, de la câblodistribution, des télécommunications, de la production télévisuelle et cinématographique. De 1998 à 1999, il préside TQS inc. Au cours de sa carrière, il a participé à de nombreuses études et rapports dans le domaine des communications ; il fut particulièrement actif dans la promotion de l’audiovisuel de langue française. Il a siégé aux conseils de plusieurs organisations dans le secteur des communications, des arts et de la philanthropie.

Le 9 juin 1999, la France lui a conféré le grade d’Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres, l’une des principales décorations de la République française, pour sa contribution remarquable dans le domaine des communications. Dans ce même créneau ainsi que son action communautaire aux Îles-de-la-Madeleine, le Gouverneur général du Canada le nomme membre de l’Ordre du Canada en novembre 2012. Pour les mêmes raisons, il lui remit aussi la médaille du jubilé de diamant de la Reine Élisabeth II.

En 1999, il réalise à la demande de la ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole un rapport concernant les regroupements municipaux aux Îles-de-la-Madeleine. Celui-ci est accepté par la majorité des maires et par le gouvernement du Québec. La nouvelle municipalité voit le jour en janvier 2002. Cette même année, on
 lui confie le mandat de réaliser une étude de faisabilité sur le réseau de télécommunication à large bande entre les Îles-de-la-Madeleine et le continent et, en janvier 2003, on lui confie la réalisation du projet en découlant. Le Réseau intégré de communications électroniques des Îles-de-la-Madeleine (RICEIM) obtient les millions nécessaires à la construction d’un câble sous-marin en fibre optique entre la Gaspésie et les Îles et une partie du déploiement du réseau de fibres optiques des Îles grâce à son talent de mandataire auprès de différents paliers gouvernementaux et privés (Bureau fédéral de développement régional [Québec], Télébec, etc.)  

Franklin Delaney vivait à Montréal, mais visitait ses Îles natales plusieurs fois par année. L’an dernier, lors d’une discussion, j’ai eu l’occasion de lui demander une mise à jour de son CV que je souhaitais utiliser pour terminer sa biographie, comme celles de toutes les personnalités des Îles qui m’apparaissaient manquantes dans nos archives. Il a ri en me disant qu’il s’était fait demander justement la même chose par son collègue siégeant sur le comité pour les résidences Plaisance, Monsieur Léonard Aucoin. Je lui avais souligné que son parcours hors de l’ordinaire serait difficile à résumer sans que ça devienne un roman. Et il riait toujours lorsqu’il est reparti pour ses réunions de mandataire, pour ne pas dire missionnaire.  

Ayant travaillé avec lui plusieurs semaines dans le cadre de son mandat de 2002 à la MRC, j’ai eu l’occasion de bien connaître ce bourreau du travail et surtout porteur d’idées aux ampleurs démesurées. Il fut un mentor extraordinaire pour de nombreux madelinots en quête de réalisation. Pour lui, le mot impossible n’existait pas.

Tout en travaillant à ses multiples projets, Monsieur Delaney obtient une certification universitaire en gouvernance de sociétés, comme administrateur de sociétés certifié en 2009. Très impliqué dans le monde de l’éducation, avec les acteurs locaux visant la réussite scolaire des élèves, il n’hésitait pas à vérifier sur le terrain, avec les anciens étudiants universitaires (dont moi-même) ce qui aurait pu ou non être un frein à leur parcours scolaire aux Îles-de-la-Madeleine. Il fut ainsi l’instigateur de l’implantation d’un madelibus retournant les élèves qui avaient besoin de demeurer plus longtemps à la Polyvalente pour de l’encadrement ou des activités parascolaires. Il fit de même avec un programme d’ouverture de la bibliothèque du Campus en soirée, grâce à un soutien de la Fondation Madeli-Aide, autre organisme où il ne comptait pas ses heures. La Fondation Madeli
Aide pour l'éducation finance des initiatives locales visant à prévenir l’abandon scolaire et à favoriser la réussite éducative des jeunes madelinots. Depuis 2006, la Fondation a versé plus de 850 000 $ au Groupe Persévérance Scolaire, sans compter les bourses annuelles accordées et autres activités soutenues depuis sa création en 1998. Plus récemment, dans l’optique des travaux de construction du Campus des Îles, il prit part à sa première planification stratégique, ne refusant aucune invitation vouée à l’amélioration de l’accès à l’éducation.

Ces petits gestes, hors des grands chantiers qu’on lui connait, révèlent comment le développement des Îles comptait pour lui. Il se souvenait de ses jeunes années loin des siens, pour poursuivre ses études, et tenait à rendre le parcours plus facile pour la relève de jeunes Madelinots. Cela ne pouvait se faire sans une amélioration constante du service des communications.

Lors de la Soirée de l’entrepreneur de la Chambre de commerce, le 21 octobre 2017, il reçut le prix des Bâtisseurs. Ce fut une de ses dernières apparitions publiques aux Îles. La nouvelle de son décès le 1er mars 2018, suite au cancer, a jeté les Madelinots et ses collaborateurs dans la consternation, persuadés de le voir gagner aussi cet ultime combat. En plus de laisser dans le deuil son épouse Geneviève, ses deux filles Chantale et Danielle, de même que de nombreux parents et amis, les Îles perdent un grand homme, un ambassadeur, un philanthrope et un bâtisseur hors du commun. Merci Franklin !




Références :
Radar 9 juin 1982, 18 juin 1999, p.1 et 3
Le Radar, 22 juillet 1986, p.1 et 7
Le Radar, 17 novembre 2017, p.6
L’Hameçon, vol. 13 no 5, juin 1988, p.12-15
Fondation Madeli-Aide, www.madeli-aide.org


Entretiens du CARDI avec Franklin Delaney
Hélène Chevarie, archiviste


vendredi 2 février 2018

Éphéméride... 2 février - Lancement du ponchon

Source: Collection du CARDI, Journal Madelinot 
vol 5 no 23  15 déc 1970 p 23

02 février 1910 :


Selon une majorité de sources, lancement du ponchon avec 27 lettres de Madelinots.

Une lettre du Père Yvon Cormier adressée au Musée de la Mer le 26 février 2010, année du centenaire de l'histoire du ponchon, apporte des précisions sur l'idée d'utiliser un tonneau. Celle-ci reviendrait à une femme qui se trouvait dans le magasin lors des discussions. Cette précision lui venait de son grand-père Ernest Cormier, qui avait participé à la construction du « baril à voile »:

« Savez-vous, nous disait-il, qui a été la première personne qui a lancé, sans s'en rendre compte, l'histoire du Ponchon ? C'est une vieille de la Baie, la femme à lsidore Martinet, Julie à lsidore.

On étaient réunis, cinq ou six au magasin Leslie et on parlait de la nouvelle du jour, le câble qui reliait les lles au Cap-Breton et nous permettait de nous sentir moins isolés. Ce câble était brisé depuis quelques semaines. Nous étions en plein hiver, février. Tout à coup, une femme entre au magasin et fait ses achats, bien maigres, parce qu'elle était assez pauvre. Elle ne semble pas se préoccuper de nous autres, mais devait porter une oreille attentive à nos discussions. En sortant elle se tourne vers nous et nous lance, un peu en boutade : « Arrêtez donc de vous lamenter et envoyez un ponchon » et elle sort ..... Le groupe prend cela en riant, et on continue à chercher une solution ....

Charles à Nectaire Boudreau, qui fait partie du groupe, raconte qu'il a lu dans un journal, que quelqu'un en détresse avait mis un message dans une bouteille et l'avait confiée à la mer. . . Mais une bouteille c'est trop petit, et on risque de la trouver seulement l'été prochain. . .trop tard. On pourrait trouver quelque chose de plus gros... peut-être un baril à maquereaux, et pourquoi pas le Ponchon à Julie ...... et voilà que la farce de cette vieille dame (le ponchon) prend vie .... »

La déception d'Ernest Cormier, de ne voir cette femme jamais citée dans l'histoire avec son idée du ponchon nous oblige à lui accorder en cette occasion une place méritée. Voilà un peu qui était cette Julie:

Fille de Bruno Vigneau et Esther Bourque, née le 13 octobre 1857, Julie Vigneau épouse Isidore Martinet le 10 octobre 1882 à Havre-Aubert. De 1884 et 1896, ils auront seulement des filles : Marie, Mélanie, Esther et Suzanne. Julie Vigneau est décédée à Bassin, le 27 mars 1934. Nous n'avons malheureusement trouvé aucune photographie de cette femme à la fois ricaneuse et ingénieuse.




























vendredi 15 décembre 2017

Éphéméride... 15 décembre - Ouverture du bureau de poste d'Aurigny


Timothée Larade  Source: Collection Centre d'archives régional des Îles
15 décembre 1896:   

Ouverture d'un bureau de poste à Aurigny. Notons que la date d'ouverture est bien le 15 décembre 1896 et non le 15 septembre comme cette date peut circuler ailleurs.

Timothée Larade (photo de gauche) en est le premier maître de poste jusqu'à sa mort en 1917. Mme Henrietta Gaudet le remplace ensuite du 15 octobre 1917 jusqu'au 2 septembre 1938. Donalda Gaudet assume ensuite ces fonctions du 19 mai 1939 au 30 août 1962. Mme Aurélie Renaud entrée en fonction le 1er novembre 1962 est apparemment la dernière maître de poste inscrite à ce bureau.

En 1896, le bureau de poste d'Aurigny est alors le onzième bureau de poste à ouvrir aux Îles depuis le premier implanté à Havre-Aubert en 1854. Ce secteur sera opéré par le bureau de poste de Bassin à partir du 28 octobre 1968, après 72 ans d'existence.




En plein développement économique, en 1910, la firme de Larade & co demande l'ajout d'un câble reliant le TSF du Cap Shea au nouveau bureau de Léo P. Gaudet. Source: Fonds AP8 Auguste LeBourdais.