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dimanche 7 mai 2023

Éphéméride... 7 mai - Décès du député libéral Louis Albin Thériault en 1953

7 mai 1953 :  

Décès de Louis Albin Thériault, député libéral à l’Assemblée législative, instituteur, juge de paix, maire de Havre-aux-Maisons et préfet de comté.

Natif de Havre-aux-Maisons, le 18 février 1871, Louis-Albin Thériault est le fils de Pierre (à Fabien) et Louise Bibiane Thériault (à Louis-Léon). Il est le frère de Marie, Florimond, Françoise, Françoise-Caroline, et Justine. Le 25 novembre 1895, il épouse Geneviève Thériault, fille du capitaine F. É Thériault. Ils auront sept enfants : Bibiane, Florimond, Françoise, Arcadius, Louis-Aurèle, Régina et Lomer.

Louis-Albin Thériault a fait ses études classiques au collège de Sainte-Anne de La Pocatière avant de revenir aux Îles en tant qu’instituteur. Il enseignera de 1892 à 1901. En 1900, Louis-Albin se présente en tant que candidat libéral aux élections provinciales, mais il sera battu par son adversaire, également libéral, Patrick Peter Delaney. Il ne sera défait que par un mince 48 voix de majorité. Toutefois, il se représentera à l’élection partielle de novembre 1906 ou il sera élu. Il sera aussi réélu en 1908. Il occupera également la fonction de juge de paix pendant 20 ans. Louis-Albin Thériault n’en restera pas là ; de 1912 à 1937, il est nommé inspecteur des écoles pour les Îles-de-la-Madeleine. En plus d’être inspecteur, il sera maire de Havre-aux-Maisons de 1923 à 1937, ainsi que préfet de comté. On compte parmi les grandes réalisations de cette période : le premier pont reliant l’île centrale à l’île de Havre-aux-Maisons, infrastructure bâtie sous la gouverne des députés fédéraux Édouard Caron et provincial  Rodolphe Lemieux.

Aussi, Louis-Albin Thériault fut président de la Corporation de l’hôpital de Cap-aux-Meules, de la Société de la Croix-Rouge des Îles et de la Société d’Agriculture. Il est décédé à Havre-aux-Maisons le 7 mai 1953.             



Références:
Naud, Chantal. Îles de la Madeleine 1793-1993. Deux siècles d’Histoire, Les Éditions Vignaud, 1993., p. 99
Fonds et collections du CARDI- AM1

mercredi 6 juillet 2022

Éphéméride... 6 juillet - Réparation du chaland et bateau de traverse à Havre-aux-Maisons en 1878

6 juillet 1878:   

Lors d'une assemblée spéciale, la Municipalité d'Alright (Havre-aux-Maisons) ouvre aux enchères la réparation du chaland et du bateau servant à traverser les rives des deux Îles. Le contracteur devra fournir les matériaux. L'encan sera crié le 7 juillet. Dans la même résolution, on autorise Prosper Turbide à installer une bouée à l'entrée du Havre.


jeudi 23 juin 2022

Éphéméride... 23 juin - Des étudiants des Îles-de-la-Madeleine au Collège Saint-Anne en 1893

Les étudiants Dolor et Mark Delaney, de même qu'Alibée Thériault font partie de la cohorte de premiers élèves finissants du Collège Saint-Anne à Baie Sainte-Marie. Ce collège ouvrait ses portes en 1890. Les annuaires et albums de finissants permettent de tracer le parcours de plusieurs ancêtres ou membres du clergé.  Bien que les étudiants et étudiantes aient été sollicitées pour faire leur noviciat, certains ont choisi un parcours académique leur permettant s’exercer des métiers professionnels.


Annuaire du Collège Sainte-Anne, 1893


Source: 

Annuaire du Collège Sainte-Anne - Annual directory of Sainte-Anne College, Church Point, N.S.[Weymouth, N.S.] : Collège Sainte-Anne, 1893. https://www.canadiana.ca/view/oocihm.8_01830_1 [consulté le 20 juin 2022]



mercredi 11 novembre 2020

Héros de la Deuxième Guerre mondiale et vétérans des Îles

Le numéro de juillet 1946 du Journal Le Phare, mentionne le nom de soldats des Îles-de-la-Madeleine, tués à la guerre ou des suites de leurs blessures. Nous avons cherché à rétablir cette liste et y ajouter des visages, pour que l’on se souvienne bien de ces héros qui se sont battus pour nos libertés. Nous profitons aussi de cette publication pour remercier tous nos vétérans, décédés ou encore de ce monde. Une pensée spéciale pour l'aîné de tous, Conrad Landry, qui nous a quittés le 7 août 2019, à l’âge de 102 ans. Une nouvelle liste alphabétique de tous ces vétérans suit notre publication, dans l'espoir de n'avoir fait aucun oubli!




Daigton Aitken à Robert S. Cap-aux-Meules, carabinier de l'Artillerie royale du Canada, prisonnier de guerre et décédé le 2 décembre 1942 à Hong-Kong.

Edward C. Aitkens à James William, île d'Entrée, carabinier de l'Artillerie royale du Canada, prisonnier de guerre et décédé à l’âge de 35 ans, le 1er février 1944 à Hong-Kong.

Evariste Arsenault à Nelson, Cap-aux-Meules, Royal Canadian Infantry Corps, décédé le 31 décembre 1942. Son corps repose au cimetière Belmont à Québec. 

Hubert Bénard à Onésime, Grande-Entrée, décédé à l’âge de 23 ans en Hollande le 13 janvier 1945. Il faisait partie du Régiment de la Chaudière.

Bernard Leslie Chenel à Edward, Île d'Entrée, de l'Artillerie royale du Canada, décédé le 4 octobre 1946 après 4 ans de captivité dans les camps de Hong Kong.

Phil Boudreau de Cap-aux-Meules, décédé le 6 juin 1944 avec Édoïne Landry des Îles, et cinq autres du Régiment de la Chaudière au premier jour du débarquement. Fils de Théophile Boudreau et Marie Adèle  Chevarie, né le 14 février 1913 à Cap-aux-Meules, il avait 31 ans à son décès. Il s’était enrôlé le 28 août 1940.

Caporal suppléant John Maxwell Chenel à Paul, Île d'Entrée, caporal suppléant de la l'Artillerie royale du Canada, décédé le 16 octobre 1942 à Hong-Kong.

Sydney Clifton Keith Best, décédé le  24 mai 1941, Il faisait partie du Royal Canadian engineers. Il est né aux Îles mais s'est enrôlé depuis Halifax. 

Joseph Delaney à Antoine, Havre-aux-Maisons, carabinier de l'Artillerie royale du Canada, décédé le 21 décembre 1941 à Hong-Kong.

Hubert Després à Alphée, décédé le 1 août 1944. Il est né aux îles mais s'est enrôlé depuis Matane. Il faisait partie des Fusiliers du Mont-Royal RCIC.

Caporal Fernand Harvie à Narcisse, Cap-aux-Meules, Régiment de la Chaudière, décédé le 9 juillet 1944.

Caporal Léo Harvie à Théodore, Grand-Ruisseau, Régiment de la Chaudière, décédé le 11 août 1944

Armand Huet à Hubert, Cap-aux-Meules, décédé près de Falaise en Normandie, le 8 août 1944, il faisait partie de l'Artillerie royale canadienne (Nova Scotia Riffle). Dans une erreur épouvantable, la R.A.F, de retour d’une mission non complétée, largua ses bombes sur leurs alliés.

William Dougald Keating à Henry K., Matelot de la Marine sur le H.M.C.S. Bras D'Or, Réserve de la Marine royale du Canada, décédé le  19 octobre 1940 à l’âge de 20 ans. 24 navires de guerre ont sombré durant la 2e guerre, emportant près de 2000 hommes.
  

Édoine Landry à Cléophas, Étang-du-Nord, Régiment de la Chaudière, décédé le 6 juin 1944.


Georges Franklin Leslie à Frank W.Leslie, décédé le 13 avril 1947 des suites d'une tuberculose. Le dossier indique que le décès est dû à son service. Il fut prisonnier de guerre à Hong  Kong. Il faisait partie de l'Artillerie royale du Canada.

Arthur Ellsworth McLean à Richard, décédé le  3 octobre 1941. Né à l'Île d'Entrée, il faisait partie de l'Artillerie royale canadienne.

Fulton Basil MacMillan, fils de Angus W. de Grosse-Ile, sa mère Minnie provenant de Grande-Entrée. Le plus agée d’une famille de 11 enfants, il s’enrôle à Hailfax à l’âge de 16 ans. Il  faisait partie de West Nova Scotia Regiment, et est  décédé en Italie, le 26 janvier 1945.

 Patrick Thériault à Léger, Havre-aux-Maisons, Régiment de la Chaudière, décédé en Belgique le 9 février 1945.

Allen Benjamin Welsh à Ruben, Île d'Entrée, carabinier dans l'Artillerie royale du Canada, prisonnier de guerre, il est décédé le 7 octobre 1942 au Japon. Tout comme les frères Melvin Burton Welsh  et Ernest Welsh, il fut prisonnier au Japon. Seul Ernest survivra, après 3 ans et huit mois de captivité et de travaux forcés dans une mine.

Melvin Burton Welsh à John, Île d'Entrée, carabinier de l'Artillerie royale du Canada, décédé le 31 mars 1944 alors qu'il était prisonnier de guerre au Japon. 



William Delbert Louis Welsh à John, Île d'Entrée, Artillerie royale du Canada, décédé le 6 octobre 1942 à Hong-Kong. 

Décès de Leslie Chenel. Journal Le Phare, nov. 1946. p.12


mardi 19 juin 2018

Éphéméride... 19 juin - Fondation de la première caisse Desjardins aux Îles en 1938, à Lavernière

Source: Journal L'Évangéline en 1963

samedi 28 avril 2018

Décès du soldat Joseph Édouard Edmond Thériault sur le SS Upcerne en 1918

28 avril 1918

Joseph Édouard Edmond Thériault à François et Céleste Boudreault, de Havre-aux-Maisons, décède le 28 avril 1918 sur le navire SS Upcerne alors qu'il fut torpillé près de l'Île Coquet à Northumberland en Angleterre par le sous-marin allemand UC40. Leur navire transportait une cargaison de fer et de bois à destination de Middlesbrough. Les 16 membres d'équipage ont péri sauf le capitaine.Une plaque en l'honneur des marins soldats disparus est installée au Memorial Tower Hill à Londres.





lundi 12 mars 2018

Éphéméride...12 mars - Appel de main d'oeuvre pour la construction de ponts en 1868

12 mars 1878:   

Lors d'une assemblée générale, la Municipalité d'Alright (Havre-aux-Maisons) ouvre aux enchères du travail pour la construction de deux ponts à la Petite-Baie et au Cap-Rouge. On peut se douter qu'il s'agit de cours d'eau à traverser puisque le bois sera fourni et ne mesure que 22 pieds x 4 pieds.



vendredi 24 novembre 2017

Éphéméride... 24 novembre - Nomination dans la Milice de la Province - Régiment de Gaspé



24 novembre 1848:

Le Gouverneur-Général du Canada fait les nominations suivantes dans la Milice de la Province. Le Régiment de Gaspé couvre le territoire des Îles de la Madeleine. On reconnaît les patronymes de madelinots qui reconnaîtront sans doute un ou quelques-uns de leurs ancêtres.

Références:

La Gazette du Canada,no 374, 24 novembre 1848




mardi 28 février 2017

Éphéméride ... 28 février - Incendie du premier presbytère de Bassin en 1885

Le 28 février 1885:

Incendie du premier presbytère de Bassin. Celui-ci avait été transporté de Havre-Aubert. 

Le père Auguste Picotte était le curé de la paroisse à cette époque, jusqu'à la fin de juin, où il fut remplacé par le jeune prêtre Henri Thériault, tout juste ordonné à Havre-aux-Maisons, au mois de mai 1885. 

Sur une des rares photos du père Picotte, celle-ci provient d'une collection privée, on mentionne que c'est le père Henri Thériault qui l'accompagne au jeu du criquet. Puisque l'on sait que le père Thériault est décédé le 9 mai 1888, à l'age de 29 ans, on devrait situer cette photo entre 1885 et 1887. Sans vouloir mettre en doute la source de la photo, l'homme qui joue avec le Père Picotte semble plus vieux que la jeune trentaine.


Références: Album historique de la paroisse St-François-Xavier de Bassin, p. 84

Note du CARDI: L'Écho du Musée de la Mer de janvier 1985 fait plutôt état du 16 mars comme date de l'incendie. Les sources originales restent à vérifier pour valider la date exacte.

samedi 4 février 2017

Éphéméride... 7 février - " Référendum " pour construire un moulin...

7 février 1880:  

Assemblée spéciale du Conseil d’Alright. Le conseil de l’Étang-du-Nord ayant soumis une proposition pour bâtir un moulin. Le conseil demande une assemblée générale du peuple afin de connaître sa volonté à ce sujet, samedi prochain à 10 h du matin à l’école no 7. Signé François Terriau maire.

lundi 9 mai 2016

Éphéméride... 9 mai - Décès de l'Abbé Henri Thériault, 4e prêtre des Îles


09 mai 1888 :


Décès de l'abbé Henri Thériault, curé de Bassin, à l'âge de 28 ans. Il fut inhumé à Havre-aux-Maisons, sa paroisse natale, tout d'abord dans les voûtes de l'ancienne église de la paroisse Sainte-Madeleine. Son corps fut exhumé le 2 octobre 1914 pour reposer dans le premier cimetière de la paroisse. 

Il avait été ordonné prêtre le 31 mai 1885, devenant le 4e prêtre originaire des Îles. (Archives C.N.D.)

Registre de la paroisse Ste-Madeleine 1879-1910, Source: Collection Institut Drouin 1949

samedi 2 avril 2016

Éphéméride... 2 avril - Disparition d'un bateau et son équipage en 1893

Collection privée Marjolaine Richard

02 avril 1893 :


Le bateau L'Espérance disparaît de façon mystérieuse. Emmanuel à Benjamin Poirier, époux de Marie Cormier se noie le 2 avril 1893 lors de ce naufrage de l' Espérance à Grande Entrée, au cours d'une chasse aux loups-marins.

On fait mention des qualités de Monsieur Poirier, qui se veut un homme estimé de tous, dans l'avis de décès ci contre, publié en novembre 1946 dans le journal Le Phare, à la mort de sa veuve Marie Cormier.  

Celle-ci était enceinte de son 6ième enfant lors du naufrage de son mari. Elle est décédée aux Escumac où elle déménagea vers 1910.
  
Source: Centre d'archives régional des Îles. Journal Le Phare, novembre 1946
Les autres décès suite à ce funeste naufrage sont:
Vital Richard, Abdon Arseneault, Nelson, Félix et Henri  Richard, A. (Abraham?) Thériault, Daniel Thériault, Henri Turbide.


Références: Registre Paroisse Sainte-Madeleine (Microfilm) 







 

vendredi 3 juillet 2015

ÉLECTIONS DIFFÉRÉES AUX ÎLES-DE-LA-MADELEINE par Jacques Carl Morin

ÉLECTIONS DIFFÉRÉES AUX ÎLES-DE-LA-MADELEINE

par Jacques Carl Morin

De nos jours, la date du scrutin, lors d’élections générales, est la même pour toutes les circonscriptions. Il en était autrement à une autre époque, particulièrement dans certaines circonscriptions excentriques dites « éloignées ». Nous évoquerons dans le présent article trois de ces élections.

Élections générales de 1897

Aux élections générales du 11 mai 1897, le libéral Félix-Gabriel Marchand met un terme au règne conservateur et prête serment comme 12e premier ministre du Québec le 24 mai 1897. Mais il reste à pourvoir le siège des Îles-de-la-Madeleine constituées en district électoral distinct de celui de Gaspé en 1895[1]. La loi prévoit que la présentation des candidatures et le vote doivent avoir lieu entre le 20 mai et le 20 novembre et que l’officier-rapporteur en fixe la date[2]. Le scrutin a finalement lieu le 3 juillet. Le libéral Patrick Delaney, médecin, maire de Havre-aux-Maisons en 1891-1892, l’emporte par 469 voix contre 409 soit une majorité de 60 sur Charles Albert Marcil[3]. Delaney l’emporte partout sauf à Grindstone (Cap-aux-Meules), South Beach et House Harbor qui votent en faveur de Marcil, futur député de Bonaventure. En fait, l’élection s’est jouée à l’Étang du Nord où Delaney a obtenu 126 voix et Marcil 44[4].
 
Élections générales de 1900

Le premier automne de la première année du vingtième siècle est fertile en événements sur la scène politique au Québec. Le premier ministre Félix-Gabriel Marchand, décédé le 25 septembre 1900, est remplacé par Simon-Napoléon Parent, maire de Québec. Suivent des élections générales le 7 décembre au cours desquelles le Parti libéral est reporté au pouvoir. Dans les circonscriptions de Gaspé et des Îles-de-la-Madeleine, le scrutin est différé à une date ultérieure. Dans Gaspé, le libéral Xavier Kennedy l’emporte le 5 janvier 1901 sur Horatio LeBoutillier[5].

Aux-Îles-de-la-Madeleine, le scrutin a finalement lieu de 22 juillet 1901, plus de sept mois après la réélection des libéraux à Québec. Le député libéral sortant, Docteur Patrick Peter Delaney, part avec une longueur d’avance. Les Madelinots se présentent massivement aux bureaux de vote; le taux de participation à cette élection tardive atteint 82.2 % comparativement à 66 % pour l’ensemble des 38 districts électoraux où il y a eu scrutin[6]. Delaney l’emporte « par une majorité écrasante » selon La Patrie[7], majorité qui, en fait, n’est que de 48 voix sur Louis-Albin Thériault, également un libéral[8]. Delaney obtient une majorité à Bassin, l’Étang du Nord, Barachois et Grosse Île alors que Thériault le devance à Amherst, Dune du Sud, Grindstone et Havre-aux-Maisons.

La première session de la 10e Législature est ouverte le 14 février 1901, puis prorogée le 28 mars 1901. Delaney n’a pu y être présent, son élection n’ayant lieu qu’en juillet. Il prête finalement serment le 11 février 1902 en même temps qu’Arthur Godbout, élu à l’élection partielle du 31 janvier 1902 dans Beauce, et que Jean Cléophas Blouin, élu sans opposition à l’élection partielle du 24 octobre 1901 dans Lévis[9].

Delaney fait une première intervention à l’Assemblée législative le 17 février 1902 alors qu’il propose « secondé par M. Taschereau, qu’il soit mis dans cette Chambre copie de toute correspondance échangée entre le gouvernement, ou ses membres, et certaines personnes des Îles-de-la-Madeleine et d’ailleurs, au sujet de la nomination d’un percepteur du revenu, pour le district des Îles-de-la-Madeleine »[10]. Le lendemain, Delaney est nommé membre du comité permanent des bills privés, du comité des comptes publics et du comité de l’agriculture et de l’immigration[11].

Élections générales de 1912

Joseph Édouard Caron, celui que ses camarades du collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière appelaient « le petit habitant en souliers de bœuf »[12] en raison de ses origines rurales, est député de L’Islet depuis une décennie lorsque les élections générales du 15 mai 1912 sont annoncées. Caron sollicite de nouveau les suffrages des électeurs de cette circonscription. Malgré son statut de ministre de l’Agriculture et un bilan respectable comme responsable de son ministère, il est le seul membre du gouvernement Gouin à subir l’échec le soir du 15 mai. Mais Caron n’a pas dit son dernier mot.

Dans les jours qui suivent, les rumeurs se succèdent. On rapporte que le premier ministre Gouin, élu à la fois dans Portneuf et Saint-Jean, pourrait céder l’un ou l’autre siège à Caron pour lui pour permettre de prendre place de nouveau au Parlement[13]. Mais une ouverture se présente; le député libéral sortant des Îles-de-la-Madeleine, Louis-Albin Thériault, a décidé de quitter la vie politique[14]. Caron sera candidat aux Îles-de-la-Madeleine où l’élection n’a pas encore eu lieu car suivant la nouvelle Loi électorale de Québec le scrutin doit se tenir entre le 20 mai et le 15 décembre[15]. La date de déclaration des candidatures est fixée au 2 juillet et celle du scrutin au 15 juillet[16]. Malgré un scrutin tardif, la participation électorale est forte; 86 % des Madelinots inscrits sur les listes électorales se déplacent pour élire leur député comparativement à 61 % pour l’ensemble des circonscriptions où il y a eu scrutin[17]. Caron est élu avec une majorité de 191 voix sur le conservateur Azade Arseneaut[18]. Caron l’emporte à Havre-Aubert, Étang-du-Nord et Havre-aux-Maisons; seul le bureau de vote installé à Grosse-Île favorise Arseneaut.

Cette élection fait dire à l’historien Robert Rumilly : « Les pêcheurs repêchèrent Caron. »[19]. Et Le Soleil, organe libéral, d’écrire au lendemain de la victoire de Caron : « Il faut féliciter les électeurs des Îles-de-la-Madeleine qui ont réparé l’erreur de ceux de L’Islet en mai dernier; la province de Québec devrait leur en être reconnaissante de lui avoir assuré les bons services et si progressif ministre de l’Agriculture. ».

Voilà comment Caron, malgré sa défaite dans L’Islet fut parachuté aux Îles-de-la-Madeleine et réussit à conserver un siège à l’Assemblée législative de même que ses fonctions ministérielles dans le gouvernement de Lomer Gouin.

En 1945, pour donner suite à une promesse faite aux électeurs de la circonscription de Charlevoix et Saguenay lors de des élections générales de 1944[20], le premier ministre Maurice Duplessis fit modifier la loi électorale de sorte qu’à compter des élections 1948 la date des élections générales est la même dans tous les districts électoraux[21].



[1] Loi constituant en district électoral les Îles-de-la-Madeleine, Statuts du Québec, 1895, chapitre 6.
[2] Ibid., art. 4.
[3] Rapport sur la neuvième élection générale et les élections partielles des députés à l’Assemblée législative de la province de Québec, Québec, 1897, p. 109.
[4] Ibid.
[5] Rapport sur la dixième élection générale 1900 et les élections partielles des députés à l’Assemblée législative de la province de Québec, Québec, 1901, p. 42.
[6] Ibid., p. vi.
[7] La Patrie, 23 juillet 1901, p. 8.
[8] Rapport sur la dixième élection générale, précité, p. 54.
[9] Registre d’assermentation des députés de 1884 à 1979.
[10] Journaux de l’Assemblée législative, volume XXXVI, 1902, p. 25.
[11] Ibid., p. 27-28.
[12] Histoire de la province de Québec, volume X, p. 160.
[13] L’Action sociale, 18 et 21 mai et 7 juin 1912. Un candidat pouvait alors être élu dans plus d’une circonscription. Selon les règles et usages de l’Assemblée législative, un député élu pour deux circonscriptions ou plus devait opter pour celle des circonscriptions qu’il souhaitait représenter.
[14] Quelques mois plus tard, Thériault sera nommé inspecteur d’écoles pour les Îles-de-la-Madeleine ; Gazette officielle du Québec, 21 septembre 1912, p. 1873.
[15] Loi électorale de Québec, Statuts du Québec, 1903, chapitre 9, article 97, 2e alinéa.
[16] Rapport sur la Treizième Élection générale (1912) et les élections particulières tenues pendant la législature précédente (1908-1912), Imprimeur du Roi, Québec, 1912, p. v.
[17] Ibid., p. vi et 31.
[18] Ibid., p. 31.
[19] Histoire de la province de Québec, vol. XVII, p. 119.
[20] Le Devoir, 21 août 1944, p. 6.
[21] Loi électorale de Québec, Statuts du Québec, 1945, chapitre 15, article 210.

dimanche 31 mai 2015

Éphéméride... 31 mai - Ordination du premier prêtre originaire de Havre-aux-Maisons

31 mai 1885 : 

Ordination sacerdotale de l'abbé Henri Thériault, premier prêtre originaire de Havre-aux-Maisons, 4e prêtre des Îles. Celui-ci décède 3 ans plus tard, à l'âge de 28 ans.

dimanche 29 avril 2012

Lien pertinent sur les Thériault

Un article pertinent de l'historienne Pauline Carbonneau, sur la descendance de familles de Thériault de Havre-aux-maisons, parties en 1899 vers Baie-Saint-Paul. On y mentionne également le départ de Turbide, Schoefield et de Richard...

Parmi les Thériault connus aux Îles:

Isaac Thériault, curé à Bassin de 1896 à 1931, auteur du chant "J'aime ce petit coin de terre"
Louis-Alain Thériault, ancien maire de Havre-aux-Maisons et préfet de comté

mercredi 5 octobre 2011

Généalogie Arsène Arseneau

Arsène Arseneau 1858- ?
De précieuses archives que celles dont nous laisse profiter l'arrière petit-fils d'Arsène, soit Ronald Poirier, d'Havre-aux-Maisons... Elles constituent un premier fil du grand arbre généalogique des patronymes madelinots qui pourrait apparaître progressivement sur ce blog, au fur et à mesure des contacts que nous faisons, des archives que nous recevons.

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Arsène Arseneau (à Abel à Auguste à Pierre à Pierre à Charles), naît le 30 octobre 1858 à Havre-aux-Maisons. Le 9 janvier 1883, il épouse Lédée Richard (Théophile et Luce Chiasson), née le 8 mars 1862.

Ils auront une longue descendance, soit 11 enfants et son épouse meurt à l'âge de 41 ans, neuf jours après l'accouchement de la dernière-née, soit le 13 mai 1903. Il épouse le 2 juillet 1907, la veuve de Damase Paquet, soit Béatrice Poirier, fille de Benjamin et Félicité Arseneau. Aucun enfant n'est issu de cette deuxième union.

Ses enfants nés du premier mariage sont:

Joseph-Théophile-Abel___21 décembre 1983 (décédé à l'âge de 3 mois)
Aline__________________3 mai 1885 (épouse Alfred Thériault le 23 juin 1914 à Montréal)
Albertine_______________5 mars 1887 (épouse Albert Turbide le 3 juin 1913 à Montréal)
Ludger_________________20 juin 1889 (épouse Graziella LaHaie le 1 juillet 1919 à Montréal)
Hervé (dit Harvey)________15 mars 1891 (épouse Marie-Anne "Annie" Arseneau le 25 juil 1916 à HAM)
Sophie _________________19 janvier 1893 (épouse Édouard Poirier le 8 janvier 1918 à HAM)
Rose-Alma______________14 février 1895 (devenue Soeur Grise en 1917, décédée le 23 nov. 1984)
Philias__________________29 janvier 1897 (épouse Exilia Boudreau le 20 juillet 1920 à HAM)
Télésphore_______________24 février 1899
Avila___________________ après 1901 (épouse Elphégina Boudreau le 20 janvier 1926 à HAM)
Célina__________________ 4 mai 1903