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dimanche 29 mars 2020

Éphéméride... 29 mars Incendie du presbytère de Lavernière

29 mars 1972: 

Le presbytère de Lavernière est la proie des flammes. Les registres de 1845 à 1902 sont brûlés. 

Voici ce qui est mentionné dans l'édition du journal Le Madelinot de l'époque:

« Vers 8 h 30, mercredi le 29 mars dernier, le presbytère de Lavernière a été la proie des flammes et en l’espace d’une heure à peine toute cette grande bâtisse fut transformée en un amas de cendres. Le révérend Lionel Lafrance se trouvait dans son bureau lorsqu’il entendit un crépitement venant du deuxième étage.
Se précipitant dans l’escalier, il ne put que constater ce qui se passait : le feu était pris dans les murs et sur une surface assez grande. Faisant vite, il a eu le temps de s’emparer de quatre registres des baptêmes couvrant la période de 1902 à aujourd’hui, mais tout le reste a été consumé : ameublement, effets personnels du curé, linge, notes personnelles de cours, 1000 diapositives de son voyage en Palestine et en Turquie, projecteurs, etc. Le père Lafrance a dû sortir avec le peu de linge qu'il avait sur lui. L’abbé Gaoyette, qui avait sa chambre au presbytère et qui venait juste de partir, a lui aussi perdu ses effets personnels. Notons que les registres couvrant les années de 1845 à 1902 ont été tous brûlés.
La construction de ce presbytère remonte à 1924 sous la cure de feu· Mgr Jérémie Blaquière. L’on sait que ce dernier a été curé de Lavernière pendant 43 ans, soit de 1898 à 1941. Avant 1924, le presbytère n’était qu’une pauvre maison exiguë, exiguïté qui a été la raison majeure de la construction d’un si grand presbytère. Par contre, l’église a été construite avant le presbytère, le transept en 1876 et la nef et la sacristie en 1900. Avant 1876, une chapelle, qui était sise sur l’emplacement du magasin actuel de M.Fred Landry de l’Etang-du-Nord, desservait les gens de Lavernière et de l’Etang-du-Nord et dépendait de la paroisse de Havre-Aubert dont le curé était l’abbé Charles-Nazaire Boudreault. Quant aux gens de Cap-aux-Meules et de Fatima (Barachois à cette date). Ils devaient remplir leurs devoirs religieux à l’église de Havre-aux-Maisons et le curé était l’abbé Onésime Hébert. »
Heureusement, les registres «détruits» de l'Étang-du-Nord ont été filmés au presbytère le 7 août 1951 par l’Institut Drouin et sont conservés dans leur collection des microfilms (Film No. 3437) jusqu'en 1948. Donc, ils sont disponibles sur le site Ancestry 1845-1940, ainsi que sur le site Family Search, de 1845-1900 (voir aussi les résultats du Havre-Aubert).. Ces sont eux que Dennis M. Boudreau a consulté pour son Dictionnaire généalogique des familles des Iles. Celui-ci nous précise : « Ils étaient très complets et contenaient toutes les notations de baptême pour les confirmations et mariages faits par les curés de la paroisse à 1948. Au Québec, il y a toujours une deuxième copie d'un registre paroissial ailleurs. A noter également, les registres d'état civil (deuxième exemplaire fait pour les archives civiles) ne contiennent pas les naissances d'enfants mort-nés (les anonymes) sous le pastorat de Mgr Blaquière; de toute évidence, en raison de leur décès précoce ou immédiat, aucun d'entre eux n'aurait besoin de ces informations plus tard dans la vie. Ces informations sont toutefois contenues dans les copies microfilmées et numériques. »




Références : 
Recherches du Centre d'archives régional des Îles
Notes de Dennis M. Boudreau
L’Archipel, mars 1972
Le Madelinot, 15 avril 1972

mardi 28 février 2017

Éphéméride ... 28 février - Incendie du premier presbytère de Bassin en 1885

Le 28 février 1885:

Incendie du premier presbytère de Bassin. Celui-ci avait été transporté de Havre-Aubert. 

Le père Auguste Picotte était le curé de la paroisse à cette époque, jusqu'à la fin de juin, où il fut remplacé par le jeune prêtre Henri Thériault, tout juste ordonné à Havre-aux-Maisons, au mois de mai 1885. 

Sur une des rares photos du père Picotte, celle-ci provient d'une collection privée, on mentionne que c'est le père Henri Thériault qui l'accompagne au jeu du criquet. Puisque l'on sait que le père Thériault est décédé le 9 mai 1888, à l'age de 29 ans, on devrait situer cette photo entre 1885 et 1887. Sans vouloir mettre en doute la source de la photo, l'homme qui joue avec le Père Picotte semble plus vieux que la jeune trentaine.


Références: Album historique de la paroisse St-François-Xavier de Bassin, p. 84

Note du CARDI: L'Écho du Musée de la Mer de janvier 1985 fait plutôt état du 16 mars comme date de l'incendie. Les sources originales restent à vérifier pour valider la date exacte.

lundi 6 juin 2016

Histoire d'une démolition d'édifice patrimonial en 1983...les leçons à en tirer

Ce presbytère était, selon le souhait de l'instigateur de sa construction, l'Abbé Charles-Nazaire Boudreau, destiné à être le premier couvent construit aux Îles. Mais le sort et sûrement aussi le diocèse, ont privilégié la paroisse de Havre-aux-Maisons pour l'implantation d'un couvent. 

Ce magnifique bâtiment de bois a donc servi comme presbytère jusqu'à vraisemblablement sa démolition, dont nous tentons de situer le moment exact.

Les propos de l'ancienne député des Îles-de-la-Madeleine, madame Denise Leblanc, publiés dans l'édition du Radar du 8 mars 1983, p.6, résument bien comment les conditions de préservation d'un édifice doivent être réunies bien avant toute transaction immobilière. Voici l'exemple du presbytère de Bassin, menacé de démolition à l'époque:

"Malheureusement, les membres du conseil de la paroisse de Bassin, après avoir offert cette bâtisse pendant plusieurs mois sans trouver preneur, se sont finalement résolus à la vendre à l'enchère, à la seule condition que le terrain soit libéré à une date déterminée. Cette décision a été prise en toute légalité et personne n'a jugé bon de chercher à la faire au moins modifier, par exemple, en y faisant inscrire une clause de non-démolition."

Ainsi, plusieurs facteurs ont desservis la cause du bâtiment: le rejet un an plus tôt de son classement à cause d'une modernisation extérieure trop poussée. L'impossibilité d'inclure le bâtiment dans l'ensemble du site historique de La Grave, une opposition verbale manifestée tard et seulement via les ondes de la radio alors que le contrat de vente n'incluait pas de clause restrictive de non-démolition. etc.

De nos jours l'inscription préalable des édifices de nature patrimoniale dans les schémas d'aménagement des MRC peut sans doute permettre de mieux protéger ces éléments témoins du passé.

mercredi 3 février 2016

Éphéméride... 3 février - Presbytère de Havre-Aubert


Source: Cote CP-7552 CON Collection BANQ (détail)
Église et presbytère Havre-Aubert

03 février 1983 :

Vente du vieux presbytère de Havre-Aubert.  Il sera démoli peu après, malgré d'intenses démarches pour le faire considérer comme édifice patrimonial, comme plusieurs articles du Radar de l'époque en font foi.