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mardi 21 juin 2016

Éphéméride... 21 juin - Décès de Richard Gridley, exploitant temporaire des Îles, en 1796

Source: image libre de droits modifiée
21 juin 1796 : Décès de Richard Gridley à Stoughton.


Le dictionnaire biographique du canada en ligne résume son rapport aux Îles-de-la-Madeleine ainsi:

"...en 1760, il présenta une requête à Amherst pour obtenir la concession des îles de la Madeleine dans le golfe du Saint-Laurent, ce qui lui permettrait de faire la pêche du phoque et du morse. Quoiqu’ Amherst ne pût émettre qu’un permis temporaire en attendant l’approbation du gouvernement britannique, Gridley se rendit dans les îles et, après avoir embauché des Canadiens et des Acadiens, il commença à pêcher. En 1763, il y avait 12 familles, cinq maisons, six vaisseaux et tout le matériel nécessaire pour transformer les prises en huile. Toutefois, les « dépenses considérables » qu’avait encourues Gridley n’aboutirent à rien ; à la fin de 1763, le Board of Trade refusa sa requête, vraisemblablement parce que l’on ne s’était pas encore décidé sur une politique d’ensemble concernant les pêcheries du golfe. Imperturbable, Gridley persista à aller régulièrement dans les îles ; en 1765 lui, quatre de ses fils et 22 Canadiens et Acadiens y pêchèrent pendant l’été..."  Richard Gridley s'occupa de faire signer les serments d'allégeance aux acadiens qui l'accompagnèrent.

Son fils Samuel, marchand à Bristol, continua mais en vain à solliciter la concession des îles au nom de son père et, en 1777, après que Gridley se fut joint aux insurgés américains, en son nom propre."

lundi 3 août 2015

Les 250 ans d'histoire des acadiens des Îles-de-la-Madeleine ou la date historique du 3 août 1765

3 août 1765:

Signature, par 17 Acadiens et 5 Canadiens, du serment d'allégeance au Roi d'Angleterre. Les signataires étaient engagés par Richard Gridley pour la chasse à la vache marine et au phoque.

Les 250 ans d'histoire des acadiens des Îles-de-la-Madeleine ou la date historique du 3 août 1765

La date de signature du serment d'allégeance des engagés de Richard Gridley correspond au 3 août 1765. C'est aussi en 1765 que Samuel Holland, arpenteur général du district nord de l'Amérique du nord, effectue un voyage d'exploration aux Îles et produit un rapport sur les activités qui s'y produisent. C'est sans nul doute ce qui permet de situer au moins à 250 ans l'arrivée des premiers résidents des Îles sur une base permanente.

Mais comme plusieurs marchands, dont par exemple, les frères Antoine et Joseph Pascaud étaient déjà engagés depuis plusieurs années aux Îles, il est fait mention dès 1734, et même avant, de la présence régulière de canadiens engagés pas ces derniers. Il semble tout à fait possible selon la tradition orale et quelques écrits du XiXe siècle, que les Îles étaient déjà occupées de façon permanente avec des chasseurs autonomes ou engagés des concessionnaires français. De plus, un nombre croissant d'acadiens ont devancé le Grand Dérangement et fuit l'Acadie et St-Pierre et Miquelon où ils s'étaient également réfugiés dès les premières hostilités. Il ne faut pas oublier que dès 1714*, les îles sont visitées par des missionnaires venus aider les pêcheurs qui s'y trouvent

En 1757, l'officier retraité de l'armée britannique Gridley, ancien compagnon d'arme du Général Wolfe aux plaines d'Abraham, conçu le projet d'établir la formation d'un lieu de chasse et pêche destiné à l'exportation, particulièrement des produits de la chasse aux morses qui déclinait mais était extrêmement lucrative. En 1761, il amène avec lui aux Îles-de-la-Madeleine, des "acadiens réfugiés" qui avaient échappé aux déportations et dont il savait posséder une certaine expertise dans cette chasse. Certains d'entre eux, dont deux frères Arseneau, auraient même été prisonniers et libérés par le fait même grâce aux activités de Gridley. Celui-ci se sert d'eux pour exploiter les ressources qui s'offrent à lui en pleine guerre. C'est à Havre-Aubert que l'établissement principal de Gridley s'installe avec les colons mais les activités printanières de chasse se font surtout dans des postes situés à la Pointe de l'est, à la Grande-échouerie (Sea Cow Path), et à l'automne, à la petite échouerie de l'ouest (Gros-Cap) et celle de Pointe-Basse. On peut voir une carte situant le poste principal de Gridley à Havre-Aubert, dans le livre de Pauline Carbonneau (Découverte et peuplement des Îles-de-la-madeleine) et le lieux des autres postes sur la carte de Samuel Holland (1965)

L'auteure Pauline Carbonneau présente quatre pages de son livre spécifiquement sur les engagés de Gridley. Puisant entre autre sa source des écrits de son père et des textes généalogiques de Rose-Délima Gaudet, elle y présente les premiers habitants comme dix Arseneau, un Doucet (Ducette) et un Desroches (De Ruche), deux Poirier de Malpèque, quatre Boudreau (Budero) de l'Ile St-Jean et du Cap-Breton, trois Haché (Gallant) et un Chiasson de St-Pierre du Nord. Conservés par la tradition orale, un Snault (Arseneau) d'origine marseillaise, un Noël de l'Île Jersey et un Therriau sont ajoutés à la liste des écrits traditionnels par Rose-Délima Gaudet. On apprend que ces trois hommes se fixèrent à l'Échouerie de Pointe-Basse où Gridley avait des employés. celles-ci furent abandonnées à trois anglais d'Argyle (Baie Ste-Marie) qui se voudraient donc les premiers anglophones à se fixer aux Îles: James Clarke, Georges Goodwin et John Rankin.


Comme Gridley doit constamment convaincre les autorités britanniques que les acadiens et Micmacs embauchés aux Îles ne bénéficient pas d'un traitement de faveur, c'est le serment d'allégeance signé le 3 août 1765 par ses 22 engagés ( 17 acadiens et 5 canadiens), qui servira à imposer une date d'installation définitive aux Îles-de-la-Madeleine.



En 1777, un journal des activités de chasse et pêche du contremaître de Gridley, conservé au Musée du Nouveau-Brunswick, rapporte les événements journaliers de ces saisons de chasse. On y fait mention des Français Charles Boudrot, Antoine Arseno, Joseph Boudrot, Joseph Chiasson et Pierre Le pierre. En voici une partie traduite par Jeannot Poirier:



Mardi premier juillet 1777
Bonne brise du SW et beau temps
Personnel employé comme d`habitude.
Chassé les vaches marines avec le Redland.

Mercredi 2
Brise légère du SSW et temps clair.
Le Redland est descendu.
Personnel employé à couper les broussailles.

Jeudi 3
Brise fraîche du SW et temps clair
Personnel employé comme d’habitude.

Vendredi 4
Coup de vent du SW et temps clair
Personnel employés à couper les broussailles pour le jardin.

Samedi 5
Coup de vent frais du SW et le temps par rapport à la nuit dernière a été semé d’averses. Personnel employé à enlever les broussailles pour le jardin.

Dimanche 6
Vent faible du NW et temps clair vers le soir. Gros nuages avec quelques averses




* Félix Pain, premier missionnaire

Références: 

Capsules historiques apparaissant sur le blogue du Centre d'archives régional des Îles depuis 2013: textes compilés par Hélène Chevarie, archiviste et Simon Boudreau, historien et archiviste au Musée de la Mer.

Fortin, Jean-Charles et Paul Larocque. Histoire des Îles-de-la-Madeleine, IQRC, 2003, p.75-79

The Burke chronicles edited by Ernest MacDonald, 2007, p.225

Arsenault, Bona. Histoire des Acadiens, 1966, p. 104

Eccles, J. W. «Guerre de Sept Ans». In L’encyclopédie canadienne. Toronto : Historica-Dominion.

Poirier, Michel. Les Acadiens aux îles Saint-Pierre et Miquelon. Moncton : les Éditions d’Acadie, 1984, p.7, 46 et cartes p. 23-25

Carbonneau Pauline. Découverte et peuplement des Îles de la Madeleine, Humanitas, 2009, p.65-72.

Falaise, Noël. Les Îles-de-la-Madeleine sous le régime français, Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 4 no 1, 1950, pp.17-18

GAUDET SR, Rose-Delima. La place de l’Église catholique aux Îles-de-la-Madeleine. Sessions d'étude-Société canadienne d'histoire de l'Église catholique, 1979, vol. 46.

GAUDET, Placide. Le Grand Dérangement : Sur qui retombe la responsabilité de l'Expulsion des Acadiens, Ottawa, Ottawa Printing, 1922, 84 p. (disponible en PDF)


Traduction libre du document "The marriages of Les Iles-de-la-Madeleine 1794-1900 du Père Dennis M. Boudreau, 1980.





dimanche 2 août 2015

Juste avant le Grand Dérangement en 1755... et à l'arrivée des premiers colons

Embarquement des acadiens en 1755, Library and Archives Canada no 1972-26-587
En 1713, le traité d'Utrech met fin à la guerre entre la France et l'Angleterre. Les Îles demeurent possession de la France. En 1720, l'administration des Îles relève du gouverneur de Louisbourg. On peut se douter que durant cette période, les expéditions jusqu'aux Îles continuent de n'être consacrées qu'à la chasse aux morses et aux phoques comme du temps de la Compagnie des cent associés. 

Les frères Antoine et Joseph Pascaud, de La Rochelle, obtiennent en 1742 le privilège exclusif de cette chasse aux Îles, sous la supervision du gouverneur, après que le sieur Harenedé, de Louisbourg en eut le privilège exclusif de 1731 à 1734 et non exclusif jusqu'à sa mort en 1742.  Lors de la première visite des Pascaud, des Acadiens et Canadiens de Montmagny et Kamouraska étaient déjà là du temps du régime Harenedé, eux qui avaient pris l'habitude d'y venir chaque été pour le prélèvement d'huile et certains semblaient s'y être fixé vu l'absence de surveillance sous ce régime. Les Pascaud engagèrent ces émigrés mais lorsqu'ils sont repartis à La Rochelle, ces engagés durent abandonner les Îles durant le recrutement de l'armée de la guerre de Sept ans, après avoir vainement tenté d'en obtenir la concession. (Falaise 1950, p. 27). Durant cette domination française, il ne semble pas y avoir de missionnaires qui aient passé un hiver aux Îles, bien que le père sulpicien Charles-René de Bresley aidé du père Anselme Métivier les aient visité occasionnellement et avant eux, les Pères Capucins et Récollets Isidore Félix et Félix Pain.  Ce travail de missionnaire n'était pas facile puisque le reste de l'Acadie était de possession anglaise depuis 1713. (Gaudet 1979, p.100)

Cette période de relative accalmie ne sera pas maintenue. Les acadiens qui pensaient avoir trouvé la paix en signant des serments de neutralité seront l'objet d'une déportation massive en 1755.



Au milieu du XVIIIe siècle, le gouverneur William Shirley du Massachusetts exerçait une puissante influence sur toutes décisions d’importance prises par les autorités de la Nouvelle-Écosse. L'arrivée du nouveau gouverneur Charles Lawrence, reconnu pour son «caractère haineux et violent » et revenant à la charge contre les acadiens avec le serment d’allégeance envenime les relations avec les colonies pacifiques. Pour lui et ses conseillers, William Shirley et le juge Jonathan Belcher de Boston, le refus des Acadiens de la Nouvelle-Écosse de prêter le serment de fidélité au roi signifiait qu’ils avaient l’intention de prendre les armes aux côtés des Français et des Canadiens contre les troupes anglaises dans l’éventualité d’un nouveau conflit.

Il faut rappeler que les Acadiens occupaient les plus belles terres (propice à l’agriculture) de la Nouvelle-Écosse et que leur présence constituait un obstacle à l’établissement de colons anglais. De leur côté, les anglo-américains, en profitent pour se venger sur les Acadiens des attaques incessantes et des raids sanglants dont ils avaient souvent été victimes de la part des Français et leurs alliés autochtones.

Charles Lawrence donnent l'ordre de dispertion des Acadiens de la Nouvelle-Écosse dans diverses colonies anglaises d’Amérique, du Massachusetts à la Géorgie, afin d’empêcher leur retour ou leur ralliement aux forces françaises de Louisbourg. La déportation est dorénavant inévitable. Les premiers embarquements ont lieu vers le 10 août 1755 dans la région de Beaubassin. Lawrence ordonne qu’on brûle toutes les maisons, les églises et les récoltes. 

C’est ainsi qu’environ 2000 Acadiens sont déportés au Massachusetts, 700 au Connecticut, 300 à New York, 500 en Pennsylvanie, 1000 au Maryland, 1200 en Virginie, 1000 dans les Carolines et 400 en Géorgie . En plus, les colonies anglo-américaines n’ont pas été prévenues de l’arrivée massive d’exilés acadiens, sauf en Nouvelle-Angleterre. Les Acadiens souffrent alors des préjugés et de la haine qu’entretenaient à l’époque les puritains protestants envers les français catholiques. Au Massachusetts, certains enfants furent même arrachés de leur famille pour être distribués chez les colons anglais. La déportation se poursuit après la chute de Louisbourg en 1758. Les Acadiens de l’Île Royale (Cap-Breton) et de l’Île-Saint-Jean (l’Île-du-Prince-Édouard) sont capturés et envoyés en Angleterre et en France. En route vers l’Europe, deux navires, le Violet et le Duke William sombrent dans l’océan entraînant quelques 700 passagers , pour la plupart des Acadiens. À la veille du Traité de Paris en 1763, les Acadiens sont dispersés en Europe, dans les colonies américaines et au Canada, vivant dans des conditions misérables. Pendant que les Acadiens sont expulsés de l’Acadie, la guerre de Sept Ans fait rage sur plusieurs fronts en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. 

En 1761, Richard Gridley un ancien compagnon de Wolfe aux Plaines d'Abraham en 1759, amène avec lui aux Îles-de-la-Madeleine, des "acadiens réfugiés" qui avaient échappé à ces déportations. Il s'en sert pour exploiter les ressources qui s'offrent à lui en pleine guerre. C'est à Havre-Aubert que s'installeront ces premiers colons.  La suite dans l'article à venir demain, jour de commémoration du serment.

Références: 

Textes du Centre d'archives régional des Îles et de Simon Boudreau, historien et archiviste au Musée de la Mer
 

Arsenault, Bona. Histoire des Acadiens, 1966, p. 104


Eccles, J. W. «Guerre de Sept Ans». In L’encyclopédie canadienne. Toronto : Historica-Dominion.
Poirier, Michel. Les Acadiens aux îles Saint-Pierre et Miquelon. Moncton : les Éditions d’Acadie, 1984, p.7, 46 et cartes p. 23-25
 
Carbonneau Pauline. Découverte et peuplement des Îles de la Madeleine, Humanitas, 2009, p.65-72.

Falaise, Noël. Les Îles-de-la-Madeleine sous le régime français, Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 4 no 1, 1950, pp.17-18







dimanche 30 juin 2013

De la juridiction de Terre-Neuve à celle de Québec, de Richard Gridley à Isaac Coffin...


1ière page du Traité.  Source: Archives du ministère français des Affaires étrangères
07 octobre 1763 : 

Le Traité de Paris met fin à la guerre de Sept Ans et réconcilie, après trois ans de négociations, la France et la Grande-Bretagne. Toutes les possessions françaises d'Amérique passent à l'Angleterre, sauf Saint-Pierre-et-Miquelon. Les Îles-de-la-Madeleine relève dorénavant de la juridiction de Terre-Neuve.

Richard Gridley avait déjà obtenu un permis temporaire en 1760 pour l'exploitation de la chasse à la vache-marine et la pêche et au moment de la signature du traité, on mentionne qu'une douzaine de familles y étaient installées.

Richard Gridley, colonel bostonnais et ancien compagnon de Wolfe, engage donc en 1761, 22 acadiens pour chasser et pêcher en ces Îles, annexées à Terre-Neuve jusqu'en 1774. Ces Acadiens n'acceptèrent de signer le serment d'allégeance permettant de le suivre qu'à condition de voir un prêtre les accompagner. La première démarche pour l'obtention d'un prêtre catholique aux Îles se fait donc par Gridley auprès de l'évêque de Québec. Comme on ne peut compter à l'époque que sur des prêtres européens, on doit attendre plusieurs années le passage d'un missionnaire occasionnel. De ce fait, les engagés maintiennent leur famille sur l'Île St-Jean jusqu'en 1774, année où les Îles sont annexées à Québec sous la nouvelle constitution de l'Acte de Québec. Les Pères spiritains offrent à partir de ce moment leur Ministère en faveur de l'Acadie. Le premier missionnaire régulier est donc le Père Thomas Leroux jusqu'en 1783. 

Sans église et sans demeure, c'est lui qui dans une lettre adressée au grand vicaire Gravé de la Rive, fut réduit, en plus de biens d'autres choses, à manger de la soupe à la vache-marine. (Gaudet, 1979, p. 101). De 1784 à 1793, c'est le Père William Phelan, un capucin, qui prendra sa mission. Les registres de baptêmes, mariages et sépultures de cette période furent presque tous détruits dans l'incendie de 1838 du presbytère d'Arichat, au Cap-Breton, dont il avait la cure depuis 1770.

Source: Découverte et peuplement des Îles-de-la-Madeleine, p.72
Tracée en 1960 par Pierre-Cornélius Carbonneau, la carte suivante est tirée du livre de sa fille Pauline Carbonneau (Découverte et peuplement...) cité en bas de page. Cette carte tente d'illustrer, d'après les lots de terrains des premiers habitants situés sur la Grave, l'emplacement des premiers colons engagés par Gridley.

L'auteure Pauline Carbonneau présente quatre pages de son livre spécifiquement sur les engagés de Gridley. Puisant entre autre sa source des écrits de son père et des textes généalogiques de Rose-Délima Gaudet, elle y présente les premiers habitants comme dix Arseneau, un Doucet (Ducette) et un Desroches (De Ruche), deux Poirier de Malpèque, quatre Boudreau (Budero) de l'Ile St-Jean et du Cap-Breton, trois Haché (Gallant) et un Chiasson de St-Pierre du Nord. Conservés par la tradition orale, un Snault (Arseneau) d'origine marseillaise, un Noël de l'Île Jersey et un Therriau sont ajoutés à la liste des écrits traditionnels par Rose-Délima Gaudet. On apprend que ces trois hommes se fixèrent à l'Échouerie de Pointe-Basse où Gridley avait des employés. celles-ci furent abandonnées à trois anglais d'Argyle (Baie Ste-Marie) qui se voudraient donc les premiers anglophones à se fixer aux Îles: James Clarke, Georges Goodwin et John Rankin.

Le régime Gridley, favorable aux souhaits des acadiens qui maintiennent leur foi, se veut plus humain que celui qui suivra en 1787 avec l'officier de la marine américaine Isaac Coffin. Pendant trois générations de ce régime de Coffin (l'oncle, le neveu et le petit-neveu), sans aucune organisation civile et scolaire pour les guider et avec un seul prêtre pour les défendre, l'exode de nombreux acadiens des Îles se poursuit avec quelques immigrations, heureusement.




Références: 

Stuart R. J. Sutherland. "Richard gridley" dans Dictionnaire biographique du Canada en ligne, 1771-1800 (Volume IV), consulté le 4 octobre 2012.