Le Centre d'archives régional des Îles présente un extrait du fonds AO1 CTCF-TV (Télévision communautaire des Îles 1986-1999). La Mi-Carême est une activité traditionnelle des Îles-de-la-Madeleine et cet extrait de mars 1998 - une réalisation de France Arseneau pour CTCF-TV - rend hommage à ceux et celles qui ont perpétué cette tradition.
On retrouve sur cet extrait, Monsieur Gérard Leblanc et les regrettés, René Chevarie, Théosie Leblanc, Denise Bénard et Georgine Cummings. ____________________________mercredi 10 mars 2021
Éphéméride... mars 1998 - La Mi-Carême aux Îles - archives du Fonds CTCF-TV
samedi 5 septembre 2020
Éphéméride du 5 septembre - Ordre de déportation des Acadiens en 1755
Le lieutenant-colonel John Winslow lit en anglais la
proclamation de déportation aux 418 hommes et jeunes garçons convoqués dans
l'église Saint-Charles-des-Mines de Grand-Pré. C'est un huguenot bilingue du
nom de Isaac Deschamps qui sert d'interprète. La photo illustre la croix de 4 mètres de fer
malléable dressée à Grand-Pré (N.É.) en 1924, sur le premier site identifié
comme celui de l’embarquement. De style
gothique, elle porte l'inscription « Le lit desséché du crique que l'on
aperçoit dans le pré à quelques pas d'ici est l'endroit où furent embarqués sur
les chaloupes, les victimes du Grand Dérangement de 1755 pour être transbordées
sur les transports ancrés dans le bassin des Mines ». L’analyse historique des aboiteaux a permis
depuis, de confirmer que, contrairement à ce que la croix annonce, c'est à la «
Pointe Noire » (Horton Landing) sur la rive de la rivière Gaspereau, que
l'embarquement de 1755 s'effectua. La Croix de la Déportation fut donc déplacée
en 2005 à cet endroit. Aussi, comme le rappelle Les amis de Grand-Pré : « à
cet endroit la plage est formée par de l'ardoise ou du schiste argileux (…)
offrant un trottoir solide pour l'embarquement. » Les historiens estiment que plus de la moitié des 12 600 acadiens
déportés (sur une population de 13 500), périrent durant ou des suites de ces
voyages.
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Collections du
Centre d’archives régional des Îles (CARDI)
Image :
Croix de la Déportation, année inconnue. Collection AC1-S25.
Source: DeGrâce, Claude. (2005). La Croix de la Déportation. - Historique. La Petite Souvenance. Repéré à
http://amis-de-grand-pre.ca/accueil/accueilcroix.htm
Souvenirs d’Amérique française. (2013). L'Ordre de déportation. [Facebook]. Repéré le 3 septembre 2013 à
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=610884372268303&id=503220633034678
mercredi 25 juillet 2018
Régionalisme aux Îles-de-la-Madeleine... De Massignon à Chantal Naud
Geneviève Massignon (1921-1966) Centre d'études acadiennes PA 1-2089 |
Pour lire une excellente biographie de madame Massignon qui disait qu' « on ne peut mieux saisir l'affiliation du parler acadien, qu'en l'étudiant de pair avec l'origine et l'implantation des colons français qui ont été installés dans l'Acadie primitive », il faut impérativement lire le texte d'Anselme Chiasson sur Cyberacadie
Ainsi, ses travaux mettent en relief plusieurs mots encore utilisés dans certaines régions de France et entendus fréquemment aux Îles de la Madeleine. En voici quelques exemples pris au hasard dans le dictionnaire de Chantal Naud:
Flâtre (adj.) (De l'ancien français flaistre, flasque, flétri; du latin. flaccidus, mou) - Flétri, flasque, sans vigueur; aux Îles le mot s'entend autant pour désigner les choses que les personnes. Massignon mentionne son usage à Brie, Bas-Berry, Centre
Prime (adj.) - Bien aiguisé; tranchant. Massignon mentionne son usage à Saintonge pour signifier tranchant, affilé. On connait également un sens figuré pour : vif; alerte; d'esprit éveillé; sensible.. «je suis prime au froid» (Poirier, loc. cit.) et pour : Qui s'enflamme vite : « Du bois prime » (Chiasson, 1981 : 47)
Références:
Naud, Chantal. Dictionnaire des régionalismes des îles de la Madeleine, Québec/Amérique, 2012. 310 p.
Massignon, Geneviève. Les Parlers français d'Acadie, tomes 1 (p.1-484) et II (p.485-980), Paris, Éditions C. Klincksieck, 1962, 980 pages.
Topoweb: http://cyberacadie.com/cyberacadie.com/index53c0.html?/renaissance_biographie/Genevieve-Massignon.html consulté le 23 juillet 2018
dimanche 27 septembre 2015
Éphéméride... 27 septembre: 5 louis pour l'éducation de 10 acadiens

Dans son testament Alexis Bélanger, prêtre, donne 5 louis à chacune des missions des Îles et recommande de faire instruire 10 jeunes Acadiens de ces missions.
Notons qu'un louis vaut 5 francs français en 1868, ce qui donne 25 francs par mission et équivalait à une grosse somme pour l'époque.
lundi 3 août 2015
Les 250 ans d'histoire des acadiens des Îles-de-la-Madeleine ou la date historique du 3 août 1765
Dimanche 6
Vent faible du NW et temps clair vers le soir. Gros nuages avec quelques averses
* Félix Pain, premier missionnaire
Références:
Capsules historiques apparaissant sur le blogue du Centre d'archives régional des Îles depuis 2013: textes compilés par Hélène Chevarie, archiviste et Simon Boudreau, historien et archiviste au Musée de la Mer.
Fortin, Jean-Charles et Paul Larocque. Histoire des Îles-de-la-Madeleine, IQRC, 2003, p.75-79
The Burke chronicles edited by Ernest MacDonald, 2007, p.225
Arsenault, Bona. Histoire des Acadiens, 1966, p. 104
Eccles, J. W. «Guerre de Sept Ans». In L’encyclopédie canadienne. Toronto : Historica-Dominion.
Poirier, Michel. Les Acadiens aux îles Saint-Pierre et Miquelon. Moncton : les Éditions d’Acadie, 1984, p.7, 46 et cartes p. 23-25
Carbonneau Pauline. Découverte et peuplement des Îles de la Madeleine, Humanitas, 2009, p.65-72.
Falaise, Noël. Les Îles-de-la-Madeleine sous le régime français, Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 4 no 1, 1950, pp.17-18
GAUDET SR, Rose-Delima. La place de l’Église catholique aux Îles-de-la-Madeleine. Sessions d'étude-Société canadienne d'histoire de l'Église catholique, 1979, vol. 46.
GAUDET, Placide. Le Grand Dérangement : Sur qui retombe la responsabilité de l'Expulsion des Acadiens, Ottawa, Ottawa Printing, 1922, 84 p. (disponible en PDF)
Traduction libre du document "The marriages of Les Iles-de-la-Madeleine 1794-1900 du Père Dennis M. Boudreau, 1980.
dimanche 2 août 2015
Juste avant le Grand Dérangement en 1755... et à l'arrivée des premiers colons
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Embarquement des acadiens en 1755, Library and Archives Canada no 1972-26-587 |
Les frères Antoine et Joseph Pascaud, de La Rochelle, obtiennent en 1742 le privilège exclusif de cette chasse aux Îles, sous la supervision du gouverneur, après que le sieur Harenedé, de Louisbourg en eut le privilège exclusif de 1731 à 1734 et non exclusif jusqu'à sa mort en 1742. Lors de la première visite des Pascaud, des Acadiens et Canadiens de Montmagny et Kamouraska étaient déjà là du temps du régime Harenedé, eux qui avaient pris l'habitude d'y venir chaque été pour le prélèvement d'huile et certains semblaient s'y être fixé vu l'absence de surveillance sous ce régime. Les Pascaud engagèrent ces émigrés mais lorsqu'ils sont repartis à La Rochelle, ces engagés durent abandonner les Îles durant le recrutement de l'armée de la guerre de Sept ans, après avoir vainement tenté d'en obtenir la concession. (Falaise 1950, p. 27). Durant cette domination française, il ne semble pas y avoir de missionnaires qui aient passé un hiver aux Îles, bien que le père sulpicien Charles-René de Bresley aidé du père Anselme Métivier les aient visité occasionnellement et avant eux, les Pères Capucins et Récollets Isidore Félix et Félix Pain. Ce travail de missionnaire n'était pas facile puisque le reste de l'Acadie était de possession anglaise depuis 1713. (Gaudet 1979, p.100)
Cette période de relative accalmie ne sera pas maintenue. Les acadiens qui pensaient avoir trouvé la paix en signant des serments de neutralité seront l'objet d'une déportation massive en 1755.
Falaise, Noël. Les Îles-de-la-Madeleine sous le régime français, Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 4 no 1, 1950, pp.17-18
mardi 30 juin 2015
Éphéméride... 30 juin - Décès du père Adé Hubert en 1990
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Collection AC1-S19 Centre d'archives régional des Îles - Bicentenaire acadien 1955 |
samedi 20 juin 2015
Éphéméride... 20 juin - La Médaille Léger-Comeau offerte à Georges Langford en 2015
En 1975, il remporte le Prix de la ville de Spa au Festival International de la chanson en Belgique
En 1994, il remporte le Prix Les classiques de la SOCAN.
dimanche 7 septembre 2014
Éphéméride... 7 septembre - Décès du missionnaire Alexis Bélanger
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Alexis Bélanger, prêtre missionnaire Source: Fonds numérique du CARDI |
Décès de Alexis Bélanger (Voir biographie) à Baie Saint Georges (Terre-Neuve), à l'âge de 60 ans.
Il avait accompagné un groupe de Madelinots, soit les familles de Jean Cormier, Vital Chevarie, Fabien Lapierre et Isidore Vigneau) s'étant expatrié à cet endroit au printemps de 1850.
Arrivé aux Îles en 1839 et déterminé à y rester plus que son mandat de trois années obligatoires, il fut responsable de la construction de la première école des Îles, à Havre-Aubert, dès son arrivée. Il y avait 1380 habitants aux Îles à cette époque.
Source: Naud, Chantal, Îles de la Madeleine 1793-1993, Deux siècles d'histoire, Les Éditions Vignaud, 1993, Iles de la Madeleine, 240 p.
dimanche 30 juin 2013
De la juridiction de Terre-Neuve à celle de Québec, de Richard Gridley à Isaac Coffin...
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1ière page du Traité. Source: Archives du ministère français des Affaires étrangères |
Richard Gridley, colonel bostonnais et ancien compagnon de Wolfe, engage donc en 1761, 22 acadiens pour chasser et pêcher en ces Îles, annexées à Terre-Neuve jusqu'en 1774. Ces Acadiens n'acceptèrent de signer le serment d'allégeance permettant de le suivre qu'à condition de voir un prêtre les accompagner. La première démarche pour l'obtention d'un prêtre catholique aux Îles se fait donc par Gridley auprès de l'évêque de Québec. Comme on ne peut compter à l'époque que sur des prêtres européens, on doit attendre plusieurs années le passage d'un missionnaire occasionnel. De ce fait, les engagés maintiennent leur famille sur l'Île St-Jean jusqu'en 1774, année où les Îles sont annexées à Québec sous la nouvelle constitution de l'Acte de Québec. Les Pères spiritains offrent à partir de ce moment leur Ministère en faveur de l'Acadie. Le premier missionnaire régulier est donc le Père Thomas Leroux jusqu'en 1783.
Sans église et sans demeure, c'est lui qui dans une lettre adressée au grand vicaire Gravé de la Rive, fut réduit, en plus de biens d'autres choses, à manger de la soupe à la vache-marine. (Gaudet, 1979, p. 101). De 1784 à 1793, c'est le Père William Phelan, un capucin, qui prendra sa mission. Les registres de baptêmes, mariages et sépultures de cette période furent presque tous détruits dans l'incendie de 1838 du presbytère d'Arichat, au Cap-Breton, dont il avait la cure depuis 1770.
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Source: Découverte et peuplement des Îles-de-la-Madeleine, p.72 |
L'auteure Pauline Carbonneau présente quatre pages de son livre spécifiquement sur les engagés de Gridley. Puisant entre autre sa source des écrits de son père et des textes généalogiques de Rose-Délima Gaudet, elle y présente les premiers habitants comme dix Arseneau, un Doucet (Ducette) et un Desroches (De Ruche), deux Poirier de Malpèque, quatre Boudreau (Budero) de l'Ile St-Jean et du Cap-Breton, trois Haché (Gallant) et un Chiasson de St-Pierre du Nord. Conservés par la tradition orale, un Snault (Arseneau) d'origine marseillaise, un Noël de l'Île Jersey et un Therriau sont ajoutés à la liste des écrits traditionnels par Rose-Délima Gaudet. On apprend que ces trois hommes se fixèrent à l'Échouerie de Pointe-Basse où Gridley avait des employés. celles-ci furent abandonnées à trois anglais d'Argyle (Baie Ste-Marie) qui se voudraient donc les premiers anglophones à se fixer aux Îles: James Clarke, Georges Goodwin et John Rankin.
Le régime Gridley, favorable aux souhaits des acadiens qui maintiennent leur foi, se veut plus humain que celui qui suivra en 1787 avec l'officier de la marine américaine Isaac Coffin. Pendant trois générations de ce régime de Coffin (l'oncle, le neveu et le petit-neveu), sans aucune organisation civile et scolaire pour les guider et avec un seul prêtre pour les défendre, l'exode de nombreux acadiens des Îles se poursuit avec quelques immigrations, heureusement.
Stuart R. J. Sutherland. "Richard gridley" dans Dictionnaire biographique du Canada en ligne, 1771-1800 (Volume IV), consulté le 4 octobre 2012.
Falaise, Noël. Les Îles-de-la-Madeleine sous le régime français, Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 4 no 1, 1950, pp.17-18