lundi 12 mars 2018

Éphéméride...12 mars - Appel de main d'oeuvre pour la construction de ponts en 1868

12 mars 1878:   

Lors d'une assemblée générale, la Municipalité d'Alright (Havre-aux-Maisons) ouvre aux enchères du travail pour la construction de deux ponts à la Petite-Baie et au Cap-Rouge. On peut se douter qu'il s'agit de cours d'eau à traverser puisque le bois sera fourni et ne mesure que 22 pieds x 4 pieds.



lundi 5 mars 2018

Isaac Boudreau...et l'électrification des Îles 1913-1978

Ce pionnier du service d’électricité aux Îles-de-la-Madeleine est né le 4 mai 1913 à la Pointe-Basse. Il est le fils d’Émérentienne Lafrance et de Firmin Boudreau. Il est le deuxième garçon et dixième enfant de la famille. Le 28 juin 1941, il épouse Corinne à Elphège Bourque*, à Kénogami. Ils ont deux enfants adoptifs, Jean-Eudes, fils de Fred Boudreau et Thérèse, fille de Raymond Bourque.


Diplômé en études commerciales à l’Académie de Lavernière, puis du collège Bourget de Rigaud, Isaac Boudreau poursuit ses études à l’Université François-Xavier d’Antigonish ou il acquiert les bases du commerce coopératif. Il sera ensuite gérant de société coopérative d’Arvida jusqu’au déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale ou il servira comme instructeur dans l’armée canadienne. Il revient habiter la Pointe-Basse et fonde un petit commerce à la Pointe-Basse en 1945 qui sera ensuite tenu par ses neveux. C’est surtout pour son implication dans l’implantation d’un système d’électricité aux Îles qu’il obtiendra sa notoriété. 

Il participe à la fondation de la Coopérative d'électricité en mars 1952, avant d’en devenir le secrétaire, ce qui marque le tournant de sa vie professionnelle. Afin d’accumuler les 20 000 $ nécessaires à son démarrage, son fils Jean-Eudes qui habite aujourd’hui Montréal, raconte au CARDI, les efforts de son père pour collecter les 5 $ de parts sociales nécessaires à cette implantation. À la fin des messes du dimanche, il était là, demeurant à la sortie de l’église et continuant son argumentation durant la semaine par l’entremise du journal rural La Boussole ou lors de visites de canton.

Comme en témoigne un de ses neveux, Célestin Hubert, lors de son décès, en 1978 : « le 6 décembre 1953, le réseau était inauguré ; il desservait l’île de L’Etang-du-Nord et de Havre-aux-Maisons. Gérant de la coopérative jusqu’à sa nationalisation en 1963, Isaac Boudreau est alors devenu surintendant de l’Hydro-Québec et l’est resté jusqu’au 28 mars 1973, alors qu’il est passé à l’Institut de Recherches de l’Hydro-Québec. En 25 ans, le réseau électrique des Iles s’est étendu et renforcé. Isaac Boudreau y a vu. Il n’a pas ménagé ses heures de travail. Beaucoup de gens qui l’ont appelé chez lui les soirs de panne le savent bien. »

D’une plume facile, il a d’ailleurs collaboré au journal « La Boussole » ainsi qu’à l’hebdomadaire « Le Madelinot » durant de nombreuses années. Cet homme polyvalent a aussi été maire de Cap-aux-Meules, trésorier pour le comité zone du B. A. E. Q et à Isaac Boudreau est décédé le 5 mars 1978.


   
*Elphège Bourque fut gardien de phare sur le Rocher-aux-Oiseaux dès 1911, jusqu’à ce que son frère Albin qui le remplaçait y décède, le 12 novembre 1922. Il nommera d’ailleurs un de ses quatre fils né en 1923, en sa mémoire. Sa fille Corinne, née en 1915 y a grandi tandis que ses deux uniques sœurs, nommées Gertrude, décèdent tour à tour en 1916 et 1919, respectivement à l’âge de 2 ans et 18 mois.

dimanche 4 mars 2018

Éphéméride... 4 mars - Une tragédie évitée sur les glaces en 1978

04 mars 1978 :    

Quatre jeunes chasseurs des Îles sont sauvés des glaces par le brise-glace John A. MacDonald.

À l'ouest de l'île-du-Havre-Aubert, alors que les vents du nord-est eurent commencé à se manifester en après-midi, la majorité des chasseurs avaient senti le danger et étaient partis vers la terre. Les quatre jeunes s'étant attardé, les courants entrainaient la glace vers le large. Le plus jeune d'entre eux, âgé de 17 ans, un Lafrance, tomba dans une fissure et fut séparé du groupe. Ils se sont abrités sous un bouscueil, pensant devoir rester là pour la nuit. Les hélicoptères ne pouvaient aller les rejoindre. Le brise-glace, non loin de leur position a pu les repérer à 10h du soir et récupérer le plus jeune à minuit.

Ce sauvetage qualifié de miraculeux par les résidents des Îles auraient pu être une tragédie. Seul le plus jeune fut conduit à l'hôpital pour des engelures.

Référence: Le Radar 9 mars 1978, page 1.