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vendredi 13 septembre 2024

Éphéméride... 13 septembre - Azade Arseneau 1869-1924




Né le 12 juin 1869 et baptisé à Havre-aux-Maisons, Azade est le fils d’Adèle Daigle (IPÉ) et Nelson (à Frédéric à Isaac à Antoine à Abraham).  

Le 12 janvier 1892, à l’église St-Pierre de Lavernière, il épouse Marie Gaudet, fille d’Héloïse Boudreau et de Félix Gaudet. Celle-ci est la nièce de l’épouse de Nectaire Arseneau qui porte le même nom qu’elle. Nectaire Arseneau, premier maire de L’Étang-du-Nord, se trouve également l’oncle d’Azade et sera d’ailleurs un des témoins à l’enterrement de son frère Nelson, à L’Étang-du-Nord, le 7 novembre 1899. 

Le 1er février 1897, Azade Arseneau est élu maire de la Municipalité de L’Étang-du-Nord. La Municipalité couvrait à cette époque le Barachois (Fatima), jusqu’en 1959, et Cap-aux-Meules, jusqu’en 1949. Azade Arseneau occupera les fonctions de maire de L’Étang-du-Nord durant plusieurs années, en 1897, 1902 et 1912. 

En 1912, Azade se présente au parti conservateur contre Patrick Peter Delaney qui gagne ces élections provinciales, mais se désiste en faveur de Joseph-Édouard Caron.  

Camping d’une autre époque à l'Ile Brion.
Source : AC1-S39  Jean-Guy Poirier







Azade Arseneau décède très jeune, soit à 55 ans, le 13 septembre 1924. Éric Arseneau et Jean-François Solomon seront témoins à son enterrement à L’Étang-du-Nord. 

Sur la photo d’époque ci-contre, on reconnait sa femme et ses plus jeunes enfants (sur quinze), les quatre nés entre 1913 et 1919 : Clarey, Thelma, Hezel et Georges. Son fils Clarence, dit Clarey, deviendra le premier Madelinot à exercer le métier de plombier de façon professionnelle après des études à Lévis Lauzon et sera le premier maire de la Municipalité de Fatima. 




Références : 
NAUD, Chantal, Deux siècles d'histoire 1793-1993, Éditions Vignaud, 242 p. 
Fonds AP24 Dennis Boudreau. Dictionnaire généalogique des familles des Îles-de-la-Madeleine, mise à jour 2021
Collections du Centre d'archives régional des Îles



     


mercredi 6 juillet 2022

Éphéméride... 6 juillet - Réparation du chaland et bateau de traverse à Havre-aux-Maisons en 1878

6 juillet 1878:   

Lors d'une assemblée spéciale, la Municipalité d'Alright (Havre-aux-Maisons) ouvre aux enchères la réparation du chaland et du bateau servant à traverser les rives des deux Îles. Le contracteur devra fournir les matériaux. L'encan sera crié le 7 juillet. Dans la même résolution, on autorise Prosper Turbide à installer une bouée à l'entrée du Havre.


jeudi 23 juin 2022

Éphéméride... 23 juin - Des étudiants des Îles-de-la-Madeleine au Collège Saint-Anne en 1893

Les étudiants Dolor et Mark Delaney, de même qu'Alibée Thériault font partie de la cohorte de premiers élèves finissants du Collège Saint-Anne à Baie Sainte-Marie. Ce collège ouvrait ses portes en 1890. Les annuaires et albums de finissants permettent de tracer le parcours de plusieurs ancêtres ou membres du clergé.  Bien que les étudiants et étudiantes aient été sollicitées pour faire leur noviciat, certains ont choisi un parcours académique leur permettant s’exercer des métiers professionnels.


Annuaire du Collège Sainte-Anne, 1893


Source: 

Annuaire du Collège Sainte-Anne - Annual directory of Sainte-Anne College, Church Point, N.S.[Weymouth, N.S.] : Collège Sainte-Anne, 1893. https://www.canadiana.ca/view/oocihm.8_01830_1 [consulté le 20 juin 2022]



samedi 12 décembre 2020

Éphéméride... 12 décembre - Élections et gageure en 1900

12 décembre 1900 :

À la page 25 du registre « Letter Book » d’Auguste LeBourdais, celui-ci réclame à l’agent Monsieur L. J. Latour, la somme de trois piastres, montant d’une « gageure » faite avec lui et le Dr Delaney. 

" Comme la perte était de votre côté et comme j’étais le seul responsable M. Delaney est venu ici chez moi réclamer la somme de ladite gageure et je les ai livré. Ainsi donc, daignez me remettre ce montant que je vous ai prêté dans mon office, M. Deschesne comme témoin. Aussi le montant promis pour les nouvelles des élections, car je suis obligé de rendre ce montant dans mes comptes de télégraphe du mois de novembre dans l’espoir que vous voudrez bien remplir cette obligation. Je termine en vous souhaitant un bon hiver. Votre dévoué A Le Bourdais P.S. Nous avons plus que deux malles pour clore la navigation des Îles et le temps est très mauvais.

Source : Collection Diane Hébert
Notons que Peter Patrick Delaney, né en 1852 à Havre-aux-Maisons, fut le premier Madelinot élu député au provincial en 1897. Il fut élu pour un deuxième mandat aux élections de 1900.

Non seulement médecin et politicien au sein du Parti libéral, Peter Patrick Delaney était aussi propriétaire d’une goélette construite à l’Ile-du-Prince-Édouard en 1899, la Stella. Il fut également le 4e maire de la Municipalité de Havre-aux-Maisons de 1891 à 1892 et de 1911 à 1913. Il est décédé le 28 décembre 1941 à Havre-aux-Maisons.


Références :

Fonds Auguste LeBourdais
 
Recensement de 1881 et autres collections généalogiques du Centre d’archives régional des Îles

mercredi 11 novembre 2020

Héros de la Deuxième Guerre mondiale et vétérans des Îles


Le numéro de juillet 1946 du Journal Le Phare, mentionne le nom de soldats des Îles-de-la-Madeleine, tués à la guerre ou des suites de leurs blessures. Nous avons cherché à rétablir cette liste et y ajouter des visages, pour que l’on se souvienne bien de ces héros qui se sont battus pour nos libertés. Nous profitons aussi de cette publication pour remercier tous nos vétérans, décédés ou encore de ce monde. Une pensée spéciale pour l'aîné de tous, 
Conrad Landry, qui nous a quittés le 7 août 2019, à l’âge de 102 ans. Une nouvelle liste alphabétique de tous ces vétérans suit notre publication, dans l'espoir de n'avoir fait aucun oubli!




Daigton Aitken à Robert S. Cap-aux-Meules, carabinier de l'Artillerie royale du Canada, prisonnier de guerre et décédé le 2 décembre 1942 à Hong-Kong.

Edward C. Aitkens à James William, île d'Entrée, carabinier de l'Artillerie royale du Canada, prisonnier de guerre et décédé à l’âge de 35 ans, le 1er février 1944 à Hong-Kong.

Evariste Arsenault à Nelson, Cap-aux-Meules, Royal Canadian Infantry Corps, décédé le 31 décembre 1942. Son corps repose au cimetière Belmont à Québec. 

Hubert Bénard à Onésime, Grande-Entrée, décédé à l’âge de 23 ans en Hollande le 13 janvier 1945. Il faisait partie du Régiment de la Chaudière.

Bernard Leslie Chenel à Edward, Île d'Entrée, de l'Artillerie royale du Canada, décédé le 4 octobre 1946 après 4 ans de captivité dans les camps de Hong Kong.

Phil Boudreau de Cap-aux-Meules, décédé le 6 juin 1944 avec Édoïne Landry des Îles, et cinq autres du Régiment de la Chaudière au premier jour du débarquement. Fils de Théophile Boudreau et Marie Adèle  Chevarie, né le 14 février 1913 à Cap-aux-Meules, il avait 31 ans à son décès. Il s’était enrôlé le 28 août 1940.

Caporal suppléant John Maxwell Chenel à Paul, Île d'Entrée, caporal suppléant de la l'Artillerie royale du Canada, décédé le 16 octobre 1942 à Hong-Kong.

Sydney Clifton Keith Best, décédé le  24 mai 1941, Il faisait partie du Royal Canadian engineers. Il est né aux Îles mais s'est enrôlé depuis Halifax. 

Joseph Delaney à Antoine, Havre-aux-Maisons, carabinier de l'Artillerie royale du Canada, décédé le 21 décembre 1941 à Hong-Kong.

Hubert Després à Alphée, décédé le 1 août 1944. Il est né aux îles mais s'est enrôlé depuis Matane. Il faisait partie des Fusiliers du Mont-Royal RCIC.

Caporal Fernand Harvie à Narcisse, Cap-aux-Meules, Régiment de la Chaudière, décédé le 9 juillet 1944.

Caporal Léo Harvie à Théodore, Grand-Ruisseau, Régiment de la Chaudière, décédé le 11 août 1944

Armand Huet à Hubert, Cap-aux-Meules, décédé près de Falaise en Normandie, le 8 août 1944, il faisait partie de l'Artillerie royale canadienne (Nova Scotia Riffle). Dans une erreur épouvantable, la R.A.F, de retour d’une mission non complétée, largua ses bombes sur leurs alliés.

William Dougald Keating à Henry K., Matelot de la Marine sur le H.M.C.S. Bras D'Or, Réserve de la Marine royale du Canada, décédé le  19 octobre 1940 à l’âge de 20 ans. 24 navires de guerre ont sombré durant la 2e guerre, emportant près de 2000 hommes.
  

Édoine Landry à Cléophas, Étang-du-Nord, Régiment de la Chaudière, décédé le 6 juin 1944.


Georges Franklin Leslie à Frank W.Leslie, décédé le 13 avril 1947 des suites d'une tuberculose. Le dossier indique que le décès est dû à son service. Il fut prisonnier de guerre à Hong  Kong. Il faisait partie de l'Artillerie royale du Canada.

Arthur Ellsworth McLean à Richard, décédé le  3 octobre 1941. Né à l'Île d'Entrée, il faisait partie de l'Artillerie royale canadienne.

Fulton Basil MacMillan, fils de Angus W. de Grosse-Ile, sa mère Minnie provenant de Grande-Entrée. Le plus agée d’une famille de 11 enfants, il s’enrôle à Hailfax à l’âge de 16 ans. Il  faisait partie de West Nova Scotia Regiment, et est  décédé en Italie, le 26 janvier 1945.

 Patrick Thériault à Léger, Havre-aux-Maisons, Régiment de la Chaudière, décédé en Belgique le 9 février 1945.

Allen Benjamin Welsh à Ruben, Île d'Entrée, carabinier dans l'Artillerie royale du Canada, prisonnier de guerre, il est décédé le 7 octobre 1942 au Japon. Tout comme les frères Melvin Burton Welsh  et Ernest Welsh, il fut prisonnier au Japon. Seul Ernest survivra, après 3 ans et huit mois de captivité et de travaux forcés dans une mine.

Melvin Burton Welsh à John, Île d'Entrée, carabinier de l'Artillerie royale du Canada, décédé le 31 mars 1944 alors qu'il était prisonnier de guerre au Japon. 



William Delbert Louis Welsh à John, Île d'Entrée, Artillerie royale du Canada, décédé le 6 octobre 1942 à Hong-Kong. 

Décès de Leslie Chenel. Journal Le Phare, nov. 1946. p.12


mardi 24 mars 2020

Éphéméride... 23 mars au 27 mars Histoire du naufrage et des rescapés de la Teaser, en 1948


Naufrage du Teaser le 24 mars à 10h du matin avec un chargement de 6700 loups-marins, tel que raconté par le père Frédéric Landry dans une édition du journal Le Madelinot, en 1966, ainsi que relatés dans les autres articles de journaux anglophones des fonds du Centre d'archives régional des Îles.


Source: Centre d'archives régional des Îles,
Le Madelinot, vol 2, no 9, 24 novembre 1966, p.2.
The Daily News, N.Y, 24 mars 1948, p.1
Spicilège du fonds AC1-S28 Louis T-Blais


25 mars 1948:

Après s'être construit un igloo pour attendre l'accalmie des vents de 40 milles/heure et une marche difficile d'une nuit, à travers trois milles et demi de glaces amoncelées par les vents, l’équipage de 20 Madelinots de la goélette Teaser, guidés par leur capitaine Joseph Barry, de Milton, Massachusset, atteint l’Île Saint-Paul, dans le Détroit de Cabot. Ils seront ramenés par avion à Sidney, Cap-Breton, le lendemain, et aux Îles, pour le dimanche de Pâques, le 28 mars 1948. La Teaser était une propriété de la Gordon Pew.

Un autre équipage en péril, les 16 hommes de la goélette Monica Walters, de Port-aux-Basques (Terre-Neuve), avec leur capitaine Fred Honsell, ont rejoint la même destination. Les aînés du groupe ne se souviennent pas avoir vu autant de glace dans le Golfe Saint-Laurent. 

Ils se sont guidés des deux phares allumés de l'Île Saint-Paul.

The Lethbridge Herald de Lethbridge (Alberta)
19 mai 1948 : On y fait état du naufrage de la Teaser

vendredi 25 octobre 2019

Éphéméride - 25 octobre - Une pêche excessive au homard

25 octobre 1927 :

Lors de la commission royale sur les pêcheries tenue à Souris (I.-P.-É.), le 25 octobre 1927, il est question de la pêche au homard qui connait de grandes difficultés suite à une pêche excessive.

L’abbé J.H. Blaquière, qui assiste à cette séance avec entre autres délégués J. Delaney (Joseph William?), mentionne qu’environ 500 familles ont quitté les Îles pour les États-Unis ou d’autres parties du Canada. En 1914, il y avait 40 fabriques de conserves de homard, alors qu’en 1927, il en reste 15. Un pêcheur recevait cette année-là, en moyenne, 245 $ pour son année de travail. La Commission fixe donc la prochaine saison de pêche à un peu plus de 8 semaines, pour réduire l’effort de pêche.

Source : Le Progrès du Saguenay, 25 octobre 1927

mardi 12 mars 2019

Éphéméride... 12 mars - Naufrage du Lucie-Carmen en 1971

12 mars 1971


Le Lucie-Carmen, propriété de Jérôme Delaney, coule dans le Golfe a sa première journée de chasse aux loups-marins, vers 16h30;  900 peaux de phoques sombrent avec lui mais les dix vies humaines sont sauvées.


Source: Centre d'archives régional des Îles, Journal
Madelinot, vol 6, no 6, 30 mars 1971, p.8.


mercredi 29 août 2018

Éphéméride...29 août : Premières classiques annuelles de courses de chevaux à Havre-aux-Maisons

Les courses de chevaux ont toujours occupé une place de choix dans les loisirs desMadelinots... Un petit clin d'oeil aux compétitions de 1965 relatées dans le journal Le Madelinot:


29 août au 26 septembre 1965:

Au Parc Municipal de Havre-aux-Maisons, le 29 août 1965 , les coursiers des Iles se disputaient les premières classiques annuelles. High Pat Girl, de M. Cyrus Dunn, conduite par M. Arnold Delaney remportait les honneurs du "DERBY PARC MUNICIPAL", emblème du championnat pour le TROT.

Mighty Torrid, de N.-A. Gallant, se classait premier, dans la course "L'ARCHIPEL" et ainsi,
remportait le championnat des AMBLEURS. 

LE STAKE: MIGHTY TORRID, une nouvelle course en 1965, était mérité par le cheval : " LOWELL SPENCER" , propriété de M. Léger Gaudet , habilement conduit par M. Gérard Aucoin.

Enfin, Wenda J, jeune jument de M. Henri Marcoux, remportait le Free F or All Junior.


lundi 12 mars 2018

Éphéméride...12 mars - Appel de main d'oeuvre pour la construction de ponts en 1868

12 mars 1878:   

Lors d'une assemblée générale, la Municipalité d'Alright (Havre-aux-Maisons) ouvre aux enchères du travail pour la construction de deux ponts à la Petite-Baie et au Cap-Rouge. On peut se douter qu'il s'agit de cours d'eau à traverser puisque le bois sera fourni et ne mesure que 22 pieds x 4 pieds.



jeudi 18 août 2016

Ephéméride... 18 août - Centenaire de la paroisse de Havre-aux-Maisons en 1946

Source: Centre d'archives régional des Îles
18 août 1946:

Centenaire de la paroisse de Havre-aux-Maisons. 

Lors de la Fête de l'Assomption de la Sainte-Vierge, patronne des Acadiens, une célébration a lieu à l'église Sainte-Madeleine (elle n'existe plus maintenant). 

On y honore les prêtres qui s'y sont succédés, dont le premier est l'abbé Cajetan Miville (1846-1868). Lors de la célébration, c'est le père Pierre Chouinard qui en est le curé.


La chorale est dirigée par Avila Arseneau et l'orgue joué par madame Cyrice Delaney

Référence: Article de Isaac Boudreau dans le Phare, novembre 1946 page 8.

lundi 18 juillet 2016

Éphéméride... 18 juillet - Décès de l'entrepreneur William Delaney en 1981

18 juillet 1981 :

Décès de William Delaney commerçant bien connu dont les anciennes installations de pêcheries sont situées sur la Pointe à Havre-aux-Maisons.

vendredi 3 juillet 2015

ÉLECTIONS DIFFÉRÉES AUX ÎLES-DE-LA-MADELEINE par Jacques Carl Morin

ÉLECTIONS DIFFÉRÉES AUX ÎLES-DE-LA-MADELEINE

par Jacques Carl Morin

De nos jours, la date du scrutin, lors d’élections générales, est la même pour toutes les circonscriptions. Il en était autrement à une autre époque, particulièrement dans certaines circonscriptions excentriques dites « éloignées ». Nous évoquerons dans le présent article trois de ces élections.

Élections générales de 1897

Aux élections générales du 11 mai 1897, le libéral Félix-Gabriel Marchand met un terme au règne conservateur et prête serment comme 12e premier ministre du Québec le 24 mai 1897. Mais il reste à pourvoir le siège des Îles-de-la-Madeleine constituées en district électoral distinct de celui de Gaspé en 1895[1]. La loi prévoit que la présentation des candidatures et le vote doivent avoir lieu entre le 20 mai et le 20 novembre et que l’officier-rapporteur en fixe la date[2]. Le scrutin a finalement lieu le 3 juillet. Le libéral Patrick Delaney, médecin, maire de Havre-aux-Maisons en 1891-1892, l’emporte par 469 voix contre 409 soit une majorité de 60 sur Charles Albert Marcil[3]. Delaney l’emporte partout sauf à Grindstone (Cap-aux-Meules), South Beach et House Harbor qui votent en faveur de Marcil, futur député de Bonaventure. En fait, l’élection s’est jouée à l’Étang du Nord où Delaney a obtenu 126 voix et Marcil 44[4].
 
Élections générales de 1900

Le premier automne de la première année du vingtième siècle est fertile en événements sur la scène politique au Québec. Le premier ministre Félix-Gabriel Marchand, décédé le 25 septembre 1900, est remplacé par Simon-Napoléon Parent, maire de Québec. Suivent des élections générales le 7 décembre au cours desquelles le Parti libéral est reporté au pouvoir. Dans les circonscriptions de Gaspé et des Îles-de-la-Madeleine, le scrutin est différé à une date ultérieure. Dans Gaspé, le libéral Xavier Kennedy l’emporte le 5 janvier 1901 sur Horatio LeBoutillier[5].

Aux-Îles-de-la-Madeleine, le scrutin a finalement lieu de 22 juillet 1901, plus de sept mois après la réélection des libéraux à Québec. Le député libéral sortant, Docteur Patrick Peter Delaney, part avec une longueur d’avance. Les Madelinots se présentent massivement aux bureaux de vote; le taux de participation à cette élection tardive atteint 82.2 % comparativement à 66 % pour l’ensemble des 38 districts électoraux où il y a eu scrutin[6]. Delaney l’emporte « par une majorité écrasante » selon La Patrie[7], majorité qui, en fait, n’est que de 48 voix sur Louis-Albin Thériault, également un libéral[8]. Delaney obtient une majorité à Bassin, l’Étang du Nord, Barachois et Grosse Île alors que Thériault le devance à Amherst, Dune du Sud, Grindstone et Havre-aux-Maisons.

La première session de la 10e Législature est ouverte le 14 février 1901, puis prorogée le 28 mars 1901. Delaney n’a pu y être présent, son élection n’ayant lieu qu’en juillet. Il prête finalement serment le 11 février 1902 en même temps qu’Arthur Godbout, élu à l’élection partielle du 31 janvier 1902 dans Beauce, et que Jean Cléophas Blouin, élu sans opposition à l’élection partielle du 24 octobre 1901 dans Lévis[9].

Delaney fait une première intervention à l’Assemblée législative le 17 février 1902 alors qu’il propose « secondé par M. Taschereau, qu’il soit mis dans cette Chambre copie de toute correspondance échangée entre le gouvernement, ou ses membres, et certaines personnes des Îles-de-la-Madeleine et d’ailleurs, au sujet de la nomination d’un percepteur du revenu, pour le district des Îles-de-la-Madeleine »[10]. Le lendemain, Delaney est nommé membre du comité permanent des bills privés, du comité des comptes publics et du comité de l’agriculture et de l’immigration[11].

Élections générales de 1912

Joseph Édouard Caron, celui que ses camarades du collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière appelaient « le petit habitant en souliers de bœuf »[12] en raison de ses origines rurales, est député de L’Islet depuis une décennie lorsque les élections générales du 15 mai 1912 sont annoncées. Caron sollicite de nouveau les suffrages des électeurs de cette circonscription. Malgré son statut de ministre de l’Agriculture et un bilan respectable comme responsable de son ministère, il est le seul membre du gouvernement Gouin à subir l’échec le soir du 15 mai. Mais Caron n’a pas dit son dernier mot.

Dans les jours qui suivent, les rumeurs se succèdent. On rapporte que le premier ministre Gouin, élu à la fois dans Portneuf et Saint-Jean, pourrait céder l’un ou l’autre siège à Caron pour lui pour permettre de prendre place de nouveau au Parlement[13]. Mais une ouverture se présente; le député libéral sortant des Îles-de-la-Madeleine, Louis-Albin Thériault, a décidé de quitter la vie politique[14]. Caron sera candidat aux Îles-de-la-Madeleine où l’élection n’a pas encore eu lieu car suivant la nouvelle Loi électorale de Québec le scrutin doit se tenir entre le 20 mai et le 15 décembre[15]. La date de déclaration des candidatures est fixée au 2 juillet et celle du scrutin au 15 juillet[16]. Malgré un scrutin tardif, la participation électorale est forte; 86 % des Madelinots inscrits sur les listes électorales se déplacent pour élire leur député comparativement à 61 % pour l’ensemble des circonscriptions où il y a eu scrutin[17]. Caron est élu avec une majorité de 191 voix sur le conservateur Azade Arseneaut[18]. Caron l’emporte à Havre-Aubert, Étang-du-Nord et Havre-aux-Maisons; seul le bureau de vote installé à Grosse-Île favorise Arseneaut.

Cette élection fait dire à l’historien Robert Rumilly : « Les pêcheurs repêchèrent Caron. »[19]. Et Le Soleil, organe libéral, d’écrire au lendemain de la victoire de Caron : « Il faut féliciter les électeurs des Îles-de-la-Madeleine qui ont réparé l’erreur de ceux de L’Islet en mai dernier; la province de Québec devrait leur en être reconnaissante de lui avoir assuré les bons services et si progressif ministre de l’Agriculture. ».

Voilà comment Caron, malgré sa défaite dans L’Islet fut parachuté aux Îles-de-la-Madeleine et réussit à conserver un siège à l’Assemblée législative de même que ses fonctions ministérielles dans le gouvernement de Lomer Gouin.

En 1945, pour donner suite à une promesse faite aux électeurs de la circonscription de Charlevoix et Saguenay lors de des élections générales de 1944[20], le premier ministre Maurice Duplessis fit modifier la loi électorale de sorte qu’à compter des élections 1948 la date des élections générales est la même dans tous les districts électoraux[21].



[1] Loi constituant en district électoral les Îles-de-la-Madeleine, Statuts du Québec, 1895, chapitre 6.
[2] Ibid., art. 4.
[3] Rapport sur la neuvième élection générale et les élections partielles des députés à l’Assemblée législative de la province de Québec, Québec, 1897, p. 109.
[4] Ibid.
[5] Rapport sur la dixième élection générale 1900 et les élections partielles des députés à l’Assemblée législative de la province de Québec, Québec, 1901, p. 42.
[6] Ibid., p. vi.
[7] La Patrie, 23 juillet 1901, p. 8.
[8] Rapport sur la dixième élection générale, précité, p. 54.
[9] Registre d’assermentation des députés de 1884 à 1979.
[10] Journaux de l’Assemblée législative, volume XXXVI, 1902, p. 25.
[11] Ibid., p. 27-28.
[12] Histoire de la province de Québec, volume X, p. 160.
[13] L’Action sociale, 18 et 21 mai et 7 juin 1912. Un candidat pouvait alors être élu dans plus d’une circonscription. Selon les règles et usages de l’Assemblée législative, un député élu pour deux circonscriptions ou plus devait opter pour celle des circonscriptions qu’il souhaitait représenter.
[14] Quelques mois plus tard, Thériault sera nommé inspecteur d’écoles pour les Îles-de-la-Madeleine ; Gazette officielle du Québec, 21 septembre 1912, p. 1873.
[15] Loi électorale de Québec, Statuts du Québec, 1903, chapitre 9, article 97, 2e alinéa.
[16] Rapport sur la Treizième Élection générale (1912) et les élections particulières tenues pendant la législature précédente (1908-1912), Imprimeur du Roi, Québec, 1912, p. v.
[17] Ibid., p. vi et 31.
[18] Ibid., p. 31.
[19] Histoire de la province de Québec, vol. XVII, p. 119.
[20] Le Devoir, 21 août 1944, p. 6.
[21] Loi électorale de Québec, Statuts du Québec, 1945, chapitre 15, article 210.