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dimanche 28 novembre 2021

Éphéméride... 28 novembre - Église de Lavernière monument historique

28 novembre 1992 :

Inauguration de l’église Saint-Pierre de Lavernière comme monument historique, après ses rénovations. Celle-ci a obtenu son titre de bien patrimonial classé au Registre du patrimoine culturel, le 13 mars 1992, ce qui contribue à sa connaissance et à sa mise en valeur auprès de la collectivité. Elle est la seule église des Îles-de-la-Madeleine classée par le Ministère de la Culture et des Communications.

Source: Collection carte postale de BANQ
Cote CP-3831 CON





lundi 22 novembre 2021

Éphémérides ... 22 novembre - Les cales sèches ou gabarres s'échouent

Calè sèche échouée au Cap Savage. Photo: Collection numérique du
CARDI,  Hélène Chevarie, 2011 

22 novembre 1988 :


En se dirigeant de Montréal vers Sidney, Nouvelle-Écosse, deux cales sèches, propriété de la compagnie Joël Sheffear, s'échouent au Cap Savage à l'Étang-du-Nord et à la Dune du Nord, près de Pointe-aux-Loups, cette dernière est maintenant connue sous le nom de la "Gabarre".

dimanche 14 novembre 2021

Éphéméride... 14 novembre - Mgr Blaquière à Lavernière

Mgr Jérémie Blaquière est nommé curé de Lavernière.

Jérémie Blaquière est né à Rustico sur l'Île-du-Prince-Édouard le 6 août 1865. Il est le sixième d'une famille de onze enfants dont les parents sont André Blaquière et Marguerite Pitre.

Après quatre ans d'études à Rustico où il fait son école normale au collège Prince de Galles, il entre au Collège Saint-Dunstan. Il y fait ses études classiques et obtient son baccalauréat. Il poursuit ses études au Grand Séminaire de Québec. Le 9 juin 1892, il est ordonné à Charlottetown puis, pendant trois mois, il sera vicaire sacerdotal dans son village natal de Rustico. Le 27 septembre 1892, il est nommé curé de la paroisse Sainte-Madeleine de Havre-aux-Maisons où il demeure pendant sept ans.

Le 28 novembre 1899, il obtient la cure de Saint-Pierre de Lavernière où il entreprend la rénovation et l'agrandissement de l'église ainsi que la construction de l'Académie Saint-Pierre un peu plus tard. Mgr Blaquière avait à coeur l'éducation. Il a été membre du Bureau des Examinateurs et c'est lui qui présente aux députés de l'Assemblée Nationale du Québec, son projet d'école normale pour les Îles-de-la-Madeleine. Il est nommé Prélat Domestique (Vicaire général) le 8 novembre 1932. D'une nature autoritaire, dynamique et sociable, plusieurs Madelinots l'appréciait et se sont réunis en grand nombre lors des funérailles suivant son décès, le 7 avril 1941, à l'âge de 75 ans et 8 mois.


Source : Blanchard, J.H., Histoire des Acadiens de l'Île-du-Prince-Édouard, Williams & Crue Limited, Summerside, 1976, np. Voir exposition virtuelle de l'église de Lavernière.


Naud, Chantal. Îles-de-la-madeleine. Deux siècles d'histoire : 1793-1993, Les Éditions Vignaud, p.86

dimanche 29 novembre 2020

Une fin de novembre funeste en 1875

Nous avons décrit la nuit tragique du 28 novembre 1871, qui a entrainé dans la mort 15 marins. Mais nous ne pouvons passer sous silence le mois de novembre de 1875, il y a 145 ans, alors que trois goélettes des Îles ne sont jamais revenues faisant cette fois au moins 18 victimes. Elles étaient parties chercher des denrées pour subvenir aux besoins de l’hiver qui arrivait. C’est le SS Newfield du Gouvernement canadien qui prit la relève des bateaux perdus, le 2 décembre suivant. 

La liste des personnes perdues en mer est établie en grande partie grâce à Dennis M. Boudreau (1), même si elles ne sont pas enegistrées dans les registres paroissiaux consultés.

 

L’ESPÉRANCE – goélette de 51 tonneaux avec 12 membres d’équipage (5 pertes de vie)


Dominique Gaudet en 1871
Fonds AP13 Simone Gaudet

La goélette L’Espérance fait naufrage au Cap Breton, le 17 novembre 1875. Propriété de David Lapierre, cette goélette fut construite aux Îles-de-la-Madeleine. Partie d’Halifax vers les Îles, elle a terminé sa course près des rochers de Chimney Corner (Inverness Country). Les survivants ont dû gravir les rochers abrupts du lieu du naufrage. Une lettre de Wilfrid Renaud [1], petit fils du survivant Théodore Renaud, permet de préciser des détails de la tragédie.  Il en est de même par la lecture du Huitième rapport annuel de la Marine et des Pêcheries pour l’année 1875. Selon les dires du survivant, L’Espérance avait à son bord 8 membres d’équipage. Le rapport annuel en mentionne 12. La goélette appartenait au capitaine David Lapierre, un jeune célibataire. 



Liste des décès de L’Espérance :

  1. Dominique GAUDET, époux de Sophronie Briand
  2. Joseph-Théodore RENAUD, époux de Victoire BOUDREAU et oncle de l’autre Théodore Renaud, qui a survécu
  3. Noël LEBEL, époux de Pélagie CHIASSON et père de Daniel Lebel[2
  4. David Lapierre, capitaine
  5. Hilaire Doucet, fils de Antoine Doucet, âgé de 18 ans

Liste des survivants de L’Espérance :

  1. Théodore Renaud, grand-père du témoin Wilfrid.
  2. Onézime Gaudet, frère de Dominique et beau-père de William Vigneau
  3. Casimir Arseneau, grand-père de Maria, épouse d’Avila Chevrier


Théodore Renaud a raconté plusieurs fois à son petit-fils le récit de ce naufrage. Il est décédé en 1929 alors que Wilfrid avait 15 ans. Une partie de son récit apparait tel que dans la lettre du 19 mai 1986, adressée à son cousin Léopold Brophy :

 

Vers 4 heures du matin au moment du naufrage grand-père, Noël Lebel et Hilaire Doucet étaient en bas. Noël Lebel n’a pas voulu monter sur le pont, il a préféré mourir en bas et Hilaire Doucet a resté avec lui. Mon grand-père ne savait pas nager, il a monté en haut. Au même instant un brisant l’a jeté à la mer et un autre l’a jeté sur les galets, ils se sont retrouvés tous les trois ensemble, lui, Onézime G. et Casimir Arseneau, dans le cap avec la mer à leur verser sur le dos et en pensant aux autres. Ils ont passé 2 heures là. Le temps était long, pensant d’être emporté d’un instant à l’autre par les vagues. Vers 6 h du matin, ils ont monté. Casimir un petit bout, ensuite Onézime Gaudet, et c’est mon grand-père qui a monté le dernier et avec assez de misère. Ils ont réussi étape par étape à monter sur le cap (…) C’était à Magaret Cap-Breton qu’ils ont fait naufrage et Avila Chevrier m’a raconté que ton grand-père Léoni P Gaudet avait été là qu’il avait acheté une tombe et l’avait fait poser au cimetière. Je te promets que si j’ai encore l’occasion de passer par-là j’irai voir si je peux retrouver des souvenirs.

Ton ami Wilfrid

 P.S. Raconté par Théodore Renaud à Avila Chevrier 90 ans et à son petit-fils Wilfrid qui a 72 ans.

 


Documents de la session de la Puissance du Canada- 1876, (Volume 9, no.4, Documents de la session 5) page 51/315 

  

STELLA MARIS – goélette de 52 tonneaux (6 pertes de vie)

La goélette à deux mâts, Stella Maris, fait naufrage le même jour à Grande-Anse, Cap-Breton, en partant d’Halifax vers les Îles. Ce bateau, construit également aux Îles deux ans plus tôt, était la propriété de Zéphirin Arseneau, de Pointe-Basse. La Stella Maris fut retrouvée renversée, la quille en l’air, sur le côté d’un rocher. Ses écoutilles étaient fermées et son cargo intact, mais malheureusement, les six ou sept membres de l’équipage furent trouvés sans vie sur la plage. Nous n’avons pas ces noms, absents des registres.

 

Documents de la session de la Puissance du Canada- 1876, (Volume 9, no.4, Documents de la session 5) page 50/315  

 

PRESIDENT – goélette de 40 tonneaux (6 pertes de vie)

Propriété de Jean-Baptiste Painchaud et construite à La Heve, N.É., elle sombre le 11 novembre 1875 à Grande-Anse, Cap-Breton, en se rendant à Halifax. On déplore le décès des 7 membres d’équipage. Une pierre tombale, gravée au nom des naufragés de Havre-aux-Maisons, fut installée dans le cimetière de Pleasant Cove en Nouvelle-Écosse. La pierre se trouve près de la baie où la goélette a fait naufrage.

L’histoire de cette tragédie se trouve dans le livre de Paul Hubert : Les Iles de la Madeleine et les Madelinots. On retrouve également une description en anglais par Dennis M. Boudreau, descendant d’un des marins décédés, Samuel Cormier.[3]

 

Photo: Ronald Turbide

 Liste des décès de la President :

  1. Eugène Turbide, fils de Bénoni, époux de Marie Hubert, mort gelé des suites du naufrage après avoir lutté pour monter la falaise. Il avait 12 enfants âgés de 1 à 20 ans.
  2. Alexandre Turbide, fils aîné d’Eugène et Marie Hubert, mort dans les mêmes circonstances
  3. Samuel Cormier, fils de Nicolas et époux de Philomène Turbide, père de 4 enfants de 1 à 10 ans
  4. André Desjardins, fils de Jean-Baptiste et époux d’Henriette dit Archange Turbide. Il avait 10 enfants, âgés de quelques mois à 18 ans.
  5. Antoine Lafrance, fils célibataire de Joseph et Sophie Bilodeau
  6. Alfred Bourgeois, fils de Ferdinand et époux de Victorine Lapierre

  

MARIE-ANNE – goélette (1 perte de vie)

Après être presque entrée en collision avec la goélette Espérance à 4 heures du matin, la goélette Marie-Anne, conduite par le capitaine François Thériault, tente d’alerter leur équipage: ils ont fait une fausse manœuvre et se dirigent sur les côtes du Cap-Breton. Peine perdue, l’Espérance heurte un galet, une demie heure plus tard. La Marie-Anne s’en tire, mais un des marins est emporté par un brisant :

Décès : 

  1. Grégoire Chevarie, époux de Victoire Thériault. Celle-ci est enceinte de huit mois.


Les goélettes Painchaud et Flash s’échouent la même nuit, le long d’une plage près de Scatarie Island. La goélette Arctique, propriété de Nectaire Arseneau, évite de peu les rochers. Son équipage est également sauf.

Le retour des survivants au port de Havre-aux-Maisons, le 15 décembre 1875, est une scène de désolation, selon l’auteur Paul Hubert. Il s’est fait décrire le récit par son propre père.




 

1. FONDS AP13. Simone Gaudet. Chapitre 2 : Les Gaudet du Bassin dans La vie de Donalda, 2003. Non paginé.

2. Daniel Lebel a connu une fin tragique aussi.

3. Boudreau, Dennis M. « Then the Sea Gave Up Her Dead…, » [Maritime Disasters : Samuel Cormier and the Snowstorm of 1875], JE ME SOUVIENS, Vol. VI, # 1, Spring 1983, pp. 11-48.

BOUDREAU, Dennis M. Dictionnaire généalogique des familles des Îles-de-la-Madeleine, Québec, 1760-1948, 2001.

FONDS AC1 CENTRE D’ARCHIVES RÉGIONAL DES ÎLES. Liste condensée des naufrages du Centre d’archives régional des Îles, 2011

GOUVERNEMENT DU CANADA. Bibliothèque de Pêches et Océans Canada (consultée le 29 novembre 2020) https://waves-vagues.dfo-mpo.gc.ca/Library/40783339_1875.pdf 

HUBERT, Paul. Les Îles de la Madeleine et les Madelinots p. 153-156.

DE L’ORME, Jean-Claude et Avila LEBLANC Histoire populaire des Îles de la Madeleine. p. 119-122.

LANDRY, Frédéric. Dernière Course, La Boussole, 1989

 

Note : Le XIXe siècle, journal quotidien politique et littéraire écrit qu’une dépêche de Québec rapporte le naufrage de 6 navires et 62 décès

 

 

 

 

 


samedi 28 novembre 2020

Éphéméride... 28 novembre - Nuit tragique avec trois naufrages en 1871

28 novembre 1871:

La nuit du 28 novembre 1871 reste un moment sinistre de l'histoire maritime des Îles. Trois bateaux font alors naufrage du côté nord des Îles, entrainant la mort de 15 officiers et marins. Cette même nuit, le SS Wasp, l'Halcyon et le Peri ont sombré.




Le plus connu de ces naufrages reste celui du SS Wasp, où l'officier Auguste LeBourdais est le seul survivant d'un équipage de 11 marins. Ce brick immatriculé au Québec s'est échoué par une forte tempête de neige, à 3 milles à l’Est de Pointe-aux-Loups.

L' Halcyon, une barque de 359 tonneaux enregistrée à Hull, Angleterre, et conduite par le Capitaine Carver, fait côte entre le Cap de l’Hôpital et Pointe-aux-Loups. Il y a 4 pertes de vie, dont le premier officier et trois marins. Les survivants, Collin Wallace et James Giddie, s’établiront à Grande-Entrée. 






La Peri est une goélette de 125 tonneaux qui fait côte au Cap Nord de Grosse-Île. Il y a une perte de vie. Le capitaine est Robert H. Dodridge et le propriétaire, Edward Vittery de Brixham (Devon). Le bateau était immatriculé à Darmouth, en Angleterre. 



 

Références:

Liste condensée des naufrages du Centre d'archives régional des Îles, 2011
Landry, Frédéric. Dernière Course, La Boussole, 1989.
Carte de Daniel Paquet

lundi 23 novembre 2020

Éphéméride... 23 novembre - Naufrage du Lady Doriane II en 1970


L'Apollo III a sauvé des naufragés du Lady Audette
près du Rocher-aux-Oiseaux
23 novembre 1970 :

Disparition, au large des Îles, du seineur de hareng le Lady Doriane II, avec cinq membres d'équipage. Il s'agissait d'un 126 tonneaux enregistré à Shippagan au Nouveau-Brunswick.

Parmi l'équipage se retrouvaient le Capitaine Sylvio Noël, Claude Noël et Antonio Noël.

Parti de Havre-Aubert pour se rendre à Shippagan, vers la fin d’une tempête, elle se perd corps et biens dans la nuit, à 40 milles à l’est de Miscou selon le dernier appel du capitaine.

À quelques mois d’intervalle, les naufrages du Lady Doriane et de son chalutier jumeau, le Lady Audette, ont fait neuf victimes et brisé des dizaines de vies. Au grand dam de la population, l'enquête n'a pas retenu ou voulu entendre l’hypothèse d’un défaut de fabrication qui aurait pu être la ou une des causes du naufrage.   

Cécile Chevrier et Paul-Émile d’Entremont, des Productions Phare-Est, ont réalisé un documentaire à ce sujet qui leur a valu d'être finalistes au prix Gémeaux 2012 dans la catégorie meilleur documentaire-société. Madame Chevrier a aimablement remis au Centre d'archives une copie de son film, ainsi que plusieurs autres, en 2020.

Nous savons que, suite au naufrage du Lady Audette II et du Lady Doriane II, Transports Canada a commandé une étude du Leroy and Barry (renommé Hope Bay) intitulée Stability in Waves, Project No.20.94. National Physical Laboratory, Ship Division (Grande-Bretagne) et publiée le 1er juin 1973. Ceci n'évitera malheureusement en rien le naufrage du Hope Bay, le 26 février 2004.



Références:

Liste condensée des naufrages du Centre d'archives régional des Îles
Topoweb: 
http://pecheursdumonde.org/15H30-Naufrages.html
http://apfc.info/index.cfm?&Art=2137984615&Voir=membre_voir
L'ONF présente un film de Léonard Forest faisant mention de ce bateau en 1972 et de la dure réalité des pêcheurs: Un soleil pas comme ailleurs, 47 min.



Note:

L'album du spectacle Ode à l'Acadie 2004 contient une chanson intitulée la Tempête, consacrée au Lady Doriane.






lundi 16 novembre 2020

Éphéméride... 16 novembre - Premier interurbain automatique aux Îles-de-la-Madeleine, en 1979

Source: AC1-CARDI  Collection Le Radar 21 novembre 1979, p1
Pour la première fois dans leur histoire, les Madelinots peuvent entrer en contact avec l’extérieur via l’interurbain automatique. Relevant auparavant du travail de 14 téléphonistes, cette installation a coûté  près de 700 000$.

Le premier appel fut logé par le préfet de comté Gilbert Carbonneau, auprès de la député Denise Leblanc, à Québec.

Référence: Centre d'archives régional, Collection Radio Canada Matane, fil de presse du 16 novembre 1979.

samedi 14 novembre 2020

Éphéméride... 14 novembre - Le brick Canton échoue à l'Ile Brion en 1837

14 novembre 1837:

Le brick Canton, de 273 tonneaux, immatriculé en 1829 fait naufrage au nord-ouest de l’Île Brion, le 14 novembre 1837. Il y a 6 survivants, mais on déplore 7 pertes de vie. La Lloyd’s reçoit le texte suivant : 
  
The Canton, Garbutt, from Gaspé to Great Britain, struck on the west end of Brian Island. The Master, his wife and child, and four of the crew, left the wreck in the gig, and have not since been heard of; the mate and five of the crew, reached Magdalen Island in the jolly boat.

Références:

Liste condensée des naufrages du Centre d'archives régional des Îles, 2011
Landry, Frédéric. Dernière Course, La Boussole, 1989

jeudi 12 novembre 2020

Éphéméride... 12 novembre - James G. Farrah, maire de l'Étang-du-Nord pour un deuxième mandat


12 novembre 1969 

James G. Farrah
James G. Farrah
Source : AC1-S39 Jean-Guy Poirier
James G. Farrah, appelé communément « Jimmy », est élu maire de la Municipalité de L’Étang-du-Nord, pour un deuxième mandat, le 12 novembre 1969. Il habite à ce moment Cap-aux-Meules, mais possédait un commerce général à L’Étang-du-Nord et un à Cap-aux-Meules et des propriétés et terrains à L’Étang-du-Nord. Son frère Albert Farrah, de cinq ans son aîné, reprend le commerce au centre de Cap-aux-Meules dans les années 1950.

James G. Farrah (1908-1986)

Né à L’Étang-du-Nord, le 10 mai 1908, James G. Farrah est un des deux seul fils de Georges à Habib David, marchand de Baalbek (Liban),  immigré à Newcastle (Nouveau-Brunswick) au début du 20e siècle avec ses deux frères Abraham et Charles. L’ancêtre des Farrah, Georges, est arrivé aux Îles vers 1891 et est décédé dans sa ville d’accueil au NB en 1933, à l’âge de 62 ans, après avoir vécu 38 ans aux Îles. 

La grande résidence sur quatre niveaux où a grandi James Farrah était située où se trouvent les sculptures du site de la Côte. Ils furent expropriés pour la construction du chemin possiblement peu après le décès de son père et son mariage avec Louise Arseneau, en 1928. Leur nouvelle demeure fut située au-dessus du magasin général à L’Étang-du-Nord.

Ses engagements comme maire de l’ancienne municipalité de L’Étang-du-Nord se traduisent par le développement routier, l’ouverture des chemins d’hiver, l’érection de terrains de jeux, et de patinoires.  Il a d’ailleurs ouvert la première salle de cinéma (Le Théâtre Rex) aux Îles-de-la-Madeleine, le 3 décembre 1947. Le théâtre Rex était situé en face du deuxième bâtiment de la Coop La Sociale (après son incendie). Les séances se déroulaient sur place, seulement le samedi et de façon mobile dans les salles paroissiales des Îles, vers 1945. Sa fille Martha (1935-2016) témoigne de ces événements dans une entrevue avec le CARDI, en 2001. Elle se souvient particulièrement d’un des premiers films diffusés aux Îles, soit celui d’Aurore L’Enfant martyr (1951).

James G. Farrah est le grand-père de Georges Farrah (1957 —), ancien député des Îles-de-la-Madeleine de 1984 à 1994 et député de la Chambre des Communes de 2000 à 2004 sous la bannière libérale.




Références: 

Naud, Chantal. Îles de la Madeleine 1793-1993, Deux siècles d'Histoire, p. 89, 120, 139, 189, 196.
AC1 - CD 9-31B Centre d'archives régional des Îles, Collection Patrimoine vivant. 20 mars 2001

jeudi 28 novembre 2019

Éphéméride... 28 novembre - Le vieux pont de Havre-aux-Maisons se retire...

Source: Collection AC1-S25

28 novembre 2012:

Le 28 novembre 2012 demeurera une date à retenir aux Îles-de-la-Madeleine. 

Merci à Christian Fortin qui a réalisé ce film époustouflant!












mercredi 27 novembre 2019

Éphéméride... 27 novembre - Formation de la Commission scolaire régionale des Îles

Armand Cormier, premier président des commissions scolaires
 Source: Collections du Centre d'archives régional des Îles
Journal Madelinot, 30 octobre 1966, supplément,  p.10

27 novembre 1962 :


Formation de la Commission scolaire dans sa forme actuelle, réunissant les  7 anciens arrondissements locaux, sous la présidence de Hector Arseneau.

De 1962 à 1966, Armand Cormier était le président des commissions scolaires locales.  

Il faut noter que c'est toutefois dès 1846 qu'était créé aux Îles, le premier Conseil scolaire de la municipalité scolaire des Îles de la Madeleine sous la présidence de l'abbé Alexis Bélanger. Suite à l'instauration de la Loi scolaire du Bas-Canada, une cotisation obligatoire est votée pour financer les écoles. Il est bon de rappeler aussi que son premier trésorier fut Alexandre Cormier (1821-1885), un des ardents défenseurs du droit des habitants des Îles à l'instruction publique et à la lutte contre la corruption scolaire et municipale à l'époque.  Il fut signataire de l'enquête spéciale de 1852 pour le rachat des terres des Îles par le gouvernement. 



__________________

Références:

Chantal Naud. Iles de la Madeleine 1793-1993 : Deux siècles d'histoire, Éditions Vignaud, 1993, p.53-55

mardi 26 novembre 2019

Éphéméride... 26 novembre - Colloque sur l'agriculture


30 ans plus tôt, en 1956, extrait du film "Les Îles-de-la-Madeleine"
de Maurice Proulx, Bibliothèque et Archives nationales du Québec
26 novembre 1986 :

Un colloque sur l'agriculture se tient aux Îles-de-la-Madeleine, "Pour un équilibre économique, une agriculture à notre mesure propre".

Saviez-vous qu'en 1871,  William Dingwell, à l'Île Brion, compte le plus grand cheptel d'animaux avec 182 bêtes (moutons, boeufs, etc.) sur ses 205,1 hectares possédés?

Nancy Dickson, à l'Île d'Entrée est la 2e plus grande productrice avec 97 bêtes sur 68 hectares, mais elle est la première productrice de beurre à cette époque (1134 kg). Thomas Cullum, sur la même Îles, en produit tout de même 627 kg.

À l'Étang-du-Nord, Louis Boudreau se tient en troisième place avec 89 bêtes sur seulement 6,8 hectares possédés.

À Havre-aux-Maisons, c'est Frédéric Arseneau qui a 87 bêtes sur 3,4 hectares.

À Havre-Aubert, Simon Renaud possède 83 bêtes sur 37,9 hectares.

À Grosse-Ile, Paul Chenell possède 72 bêtes sur 6,8 hectares.

Plusieurs autres ne laissent pas leur place si on tient compte de leur production en foin ou kilos de beurre, selon la superficie possédée.


Résumé d'une liste des principaux éleveurs madeliniens tirée du recensement 1871 parue en page 17 du livre Histoire des Îles-de-la-Madeleine (Fortin - Laroque) de l'IQRC. 

mercredi 20 novembre 2019

Éphéméride... 20 novembre - Naufrage du SS Albert en 1879


20 novembre 1879 :

Le navire SS Albert échoue au pied des buttes des Demoiselles le 20 novembre 1879, alors qu’il est ancré dans la Baie de Plaisance. 


Ce navire fut tout d’abord la propriété du capitaine John Calhoun de Saint-John, au Nouveau-Brunswick. Construit à Hopewell (N.B.), et lancé le 28 juin 1872, il fut ensuite vendu à James King qui transféra l’enregistrement au port d’Halifax en 1874.
Ce dernier répondit à l’appel d’offres pour le service de courrier postal du Gouvernement jusqu’en 1877. À raison de 2 fois par mois, sauf l’hiver, le navire devait se rendre de Pictou aux Îles-de-la-Madeleine, avec un arrêt à Georgetown et Souris, à l’Ile-du-Prince-Édouard. En 1877, le contrat est transféré à W.Charles Anderson jusqu’en 1879, avec le même navire.

Après son hivernement sur la grève de Havre-Aubert, il fut remorqué par le Scud le 10 juin 1880, pour être réparé à Pictou. Le 20 décembre 1881, le SS Albert fut détruit par le feu à Indian Cove, en Nouvelle-Écosse.


Références:

Liste condensée des naufrages du Centre d'archives régional des Îles, 2011
Clark, Byron. The Pictou-Magdalen Islands run 1874-1960 The Days of the Coal Burners,2018, p.11-12

dimanche 17 novembre 2019

Éphéméride... 17 novembre - Premier Cercle des Fermières aux Îles à Havre-Aubert


17 novembre 1921 :


Premier Cercle des Fermières des Îles à Havre-Aubert, en 1921. La présidente est alors Marie-Anne Arsenault (Mme André Gallant).  Mme Cyrille Gallant, autre présidente en 1955, souligne l’initiative de Virginie Chevrier (Madame Cyrice Painchaud) alors décédée, qui a initié les démarches auprès du ministre provincial de l’Agriculture l’honorable Joseph-Édouard Caron. La demande fit vite son chemin. En une quinzaine de jours, le comité des officières était établi. Dès l’automne suivant, le Cercle de Fermières de Havre-Aubert prenait part à l’Exposition provinciale.  


Florida Lafrance, première présidente de la Fédération 21 en 1952
Madame Cyrille Gallant mentionne également  Madame Florida Lafrance (Mme Azade Bourque) comme étant celle qui a le plus rayonné dans son travail et son dévouement au sein de l’organisation et surtout, au sein de la Fédération no 21 des Îles-de-la-Madeleine dont elle sera la première présidente. Beaucoup se rappelleront la « Grande campagne des grands et plus beaux jardins de 1953 » qui, avec la distribution de graines et plants et l’aide de deux agronomes, visait à mettre un frein à l’importation de légumes et conserver cette richesse aux Îles.  Deux cercles ont d’ailleurs encouragé l’aviculture en important 700 poulettes de Québec. On retrouve, dans l’édition La Terre et le Foyer de janvier 1954, p.22-23, un rapport très instructif de Madame Lafrance sur les activités des sept premiers cercles (six paroisses et une mission), celui de Grande-Entrée n’arrivant que l’automne suivant.

Notons également que, le 17 novembre 1946, on souligne à Havre-Aubert les 25 ans du cercle de cette paroisse par une soirée récréative et musicale, sous la direction de Madame Joseph Bouffard. La première présidente, Marie-Anne Arsenault, prend part aux activités. Le thème de la comédie en trois actes est « Une noce au bon vieux temps » suivant le chant « La lumière canadienne ». 


La Fédération des Cercles de Fermières des Îles sera fondée en 1952.
Source: Centre d'archives régional des Îles. L'Évangéline 19 octobre 1961, page 18

Références: 

Naud, Chantal. Le journal acadien L'Évangéline aux Îles de la Madeleine, fragments historiques, Les Éditions Vignaud, 2013, p.99.

Collection du Centre d'archives régional des Îles: La Revue des Fermières et La Terre et le Foyer, 1943 à 1965.