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jeudi 12 novembre 2020

Éphéméride... 12 novembre - James G. Farrah, maire de l'Étang-du-Nord pour un deuxième mandat


12 novembre 1969 

James G. Farrah
James G. Farrah
Source : AC1-S39 Jean-Guy Poirier
James G. Farrah, appelé communément « Jimmy », est élu maire de la Municipalité de L’Étang-du-Nord, pour un deuxième mandat, le 12 novembre 1969. Il habite à ce moment Cap-aux-Meules, mais possédait un commerce général à L’Étang-du-Nord et un à Cap-aux-Meules et des propriétés et terrains à L’Étang-du-Nord. Son frère Albert Farrah, de cinq ans son aîné, reprend le commerce au centre de Cap-aux-Meules dans les années 1950.

James G. Farrah (1908-1986)

Né à L’Étang-du-Nord, le 10 mai 1908, James G. Farrah est un des deux seul fils de Georges à Habib David, marchand de Baalbek (Liban),  immigré à Newcastle (Nouveau-Brunswick) au début du 20e siècle avec ses deux frères Abraham et Charles. L’ancêtre des Farrah, Georges, est arrivé aux Îles vers 1891 et est décédé dans sa ville d’accueil au NB en 1933, à l’âge de 62 ans, après avoir vécu 38 ans aux Îles. 

La grande résidence sur quatre niveaux où a grandi James Farrah était située où se trouvent les sculptures du site de la Côte. Ils furent expropriés pour la construction du chemin possiblement peu après le décès de son père et son mariage avec Louise Arseneau, en 1928. Leur nouvelle demeure fut située au-dessus du magasin général à L’Étang-du-Nord.

Ses engagements comme maire de l’ancienne municipalité de L’Étang-du-Nord se traduisent par le développement routier, l’ouverture des chemins d’hiver, l’érection de terrains de jeux, et de patinoires.  Il a d’ailleurs ouvert la première salle de cinéma (Le Théâtre Rex) aux Îles-de-la-Madeleine, le 3 décembre 1947. Le théâtre Rex était situé en face du deuxième bâtiment de la Coop La Sociale (après son incendie). Les séances se déroulaient sur place, seulement le samedi et de façon mobile dans les salles paroissiales des Îles, vers 1945. Sa fille Martha (1935-2016) témoigne de ces événements dans une entrevue avec le CARDI, en 2001. Elle se souvient particulièrement d’un des premiers films diffusés aux Îles, soit celui d’Aurore L’Enfant martyr (1951).

James G. Farrah est le grand-père de Georges Farrah (1957 —), ancien député des Îles-de-la-Madeleine de 1984 à 1994 et député de la Chambre des Communes de 2000 à 2004 sous la bannière libérale.




Références: 

Naud, Chantal. Îles de la Madeleine 1793-1993, Deux siècles d'Histoire, p. 89, 120, 139, 189, 196.
AC1 - CD 9-31B Centre d'archives régional des Îles, Collection Patrimoine vivant. 20 mars 2001

mardi 3 décembre 2019

Éphéméride... 3 décembre - Cinéma Rex en 1947


Source photo: Collection Jean-Guy Poirier
03 décembre 1947 :


James Farrah (1908-1986) ouvre le cinéma Rex. C'est la première salle de cinéma aux Îles.

Photo: Collection Chantal Naud

James G. Farrah (Iimmy) fils de NajeeBe Mussallem et de Georges Farrah, commerçant, est né à l'Étang-du-Nord en 1908. Cinquième enfant d'une famille de sept, James fréquentera l'école primaire de l'Étang-du-Nord et l' Académie de Lavemère avant de poursuivre ses études à la Harkins Academy
de New-Castle puis au collège Saint-Joseph de
Memramcook où il obtient un diplôme commercial en 1925. En 1933, James Farrah prend la succession de son père à la tête du magasin et ouvre un autre commerce à Cap-aux-Meules. Intéressé au développement économique et social de son milieu , James Farrah sera lié de près à la vie municipale de l'Étang-du-Nord où il sera maire de 1958 à 1960 et de nouveau de 1969 à 1971 alors qu'il demeure à ce moment à Cap-aux-Meules mais qu'il a toujours des propriétés et des terrains à l'Étang-du-Nord. Monsieur Farrah s'est aussi engagé dans le développement des routes et de l'ouverture des chemins d'hiver, dans l'érection de terrains de jeux, de patinoires, et, comme on l'a vu, d'un cinéma. James G. Farrah a épousé Louise Arseneau dont il aura quatre enfants. Il est le grand-père de Georges Farrah, qui fut élu à l'Assemblée nationale en 1985 jusqu'en 1998.


Dans le volume HISTOIRE DES ÎLES DE LA MADELEINE de messieurs Fortin et Laroque, volume publié en juin 2003, on mentionne dans les années 1950, la présence de « ... l’unique cinéma de Cap-aux-Meules ... ». Or le premier véritable cinéma fut bien celui de James Farrah, situé à L’Étang-du-Nord, pas très loin où se trouve actuellement (en 2014) l’entreprise Gourmande de Nature.


Des personnes âgées des Îles se souviennent que dans les années 1950, il y avait au moins 2 cinémas sur l’archipel : à L’Étang-du-Nord, le cinéma Rex qui ouvre ses portes en 1947 ; propriété de Jimmy Farrah, il sera en opération jusqu’au début des années 1960. À Cap-aux-Meules, le cinéma Mistral ouvre vers 1952 ou 1953 et est propriété de Frank Leslie. Mais, il semble qu’il y aurait eu aussi, entre 1945 et 1950, à Bassin, sur l’île de Havre-Aubert, un cinéma dans la salle paroissiale et qu’on y projetait les films à l’aide d’une génératrice de courant, l’électrification des îles n’étant pas encore réalisée. Marie-Laure Chevrier fait état de ce cinéma de Bassin, dans le 1er chapitre de son ouvrage.**



Référence:
* Biographie et photographie de la maison parus dans la chronologie des Îles de Chantal Naud : Deux siècles d’histoire (1994)  à la date de 1947, p. 139

** Chevrier, Marie Laure. Les Antennes d’Adrienne, édition La Plume d’Oie, Cap-Saint-Ignace (QC) 2008.


Note aux lecteurs: Nos remercions Madame Chantal Naud de sa précieuse contribution aux détails de cette éphéméride et biographie.

mardi 5 mars 2019

Donation récente de diapositives qui couvrent 30 ans d'histoire!

15 carrousels de diapositives, jaunis par le temps et
qui ont échappé à un incendie
Voici l’histoire ayant conduit à cette nouvelle acquisition importante pour le Centre d’archives des Îles!


Les détenteurs de ce fonds étaient déjà sensibilisés à l’importance de préserver ces milliers de diapositives, léguées par l’oncle Albert G. Farrah et la tante Hermélia Arseneau (à Cléophas).

Tout jeune, Jérémie Arseneau (ancien propriétaire de La Fromagerie du Pied-de-Vent) attendait impatiemment les séances de projection des photos que son oncle avait capturées tout au long de l’année. Celles-ci montraient des événements qui s’étaient déroulés aux Îles et dans sa famille, surtout entre 1958 et 1970.

Tout était conjugué pour fasciner le jeune madelinot : des activités de scouts à celles de construction de bâtiments; des hélicoptères affectés à la chasse aux loups-marins, aux charrues déneigeant les routes; des nouvelles voitures arrivées sur les Îles, au naufrage du Corfu Island.  Ces rassemblements se déroulaient souvent durant les Fêtes. Les yeux de Jérémie brillent pendant qu’il explique l’histoire de ces archives. On peut le comprendre. Il y a toujours une partie de nostalgie dans ces images du passé.

Il aura fallu un incendie — celui qui a failli emporter ces souvenirs avec lui — le contexte d’un grand ménage de nouveaux retraités, une recommandation d’une membre du conseil d’administration du CARDI et finalement... un arrêt à l’épicerie, pour que les étoiles s’alignent! 

C’est en croisant Monsieur Arseneau à la COOP que l’occasion se présente. Il me révèle alors sa volonté de protéger ce précieux trésor. Après une visite chez Jérémie et son épouse Lucie, il est convenu d’ouvrir un fonds en la mémoire d’Albert G. Farrah (1903-1984) et de son épouse Hermélia Arseneau (1904-1976). Ceci est d’autant plus pertinent qu’il est le créateur du fonds. De plus, un ancien film 8 mm retrouvé dans un autre fonds du CARDI est attribué à ce passionné de photographie et ancien marchand des Îles.  


Une des diapositives prises au hasard des lots à traiter
montre l’incendie de l’école Notre-Dame de la Joie,
à l’Étang-du-Nord.


Ces diapositives seront nettoyées et traitées à des fins de préservation et de mise en valeur, selon la volonté des donateurs. Le Centre d’archives procédera à la description de ce fonds en établissant la biographie de ses auteurs. Si d’autres personnes possèdent des archives reliées à celui-ci, il nous fera plaisir d’en prendre connaissance ou de les réunir, en vue de réaliser un portrait des plus fidèles.