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lundi 17 avril 2023

Fernand H. Cyr 1935-2023, pionnier du monde des affaires


Fernand H. Cyr est le fils d’Hormidas Cyr et Constance Després. D’une famille de douze enfants, dont plusieurs sont décédés en bas âge, Monsieur Cyr est conscient de la nécessité d’étudier pour se sortir des conditions précaires de l’époque. Après une année à l’Académie Saint-Pierre de Lavernière, la fermeture de cet établissement l’oblige à poursuivre ses études ailleurs. Il se dirige donc vers Halifax, au St Agnes High School, où il se familiarise à la langue anglaise et étudie en comptabilité.

En 1953, Fernand H Cyr a 18 ans et revient aux Îles où il prend une fonction de commis à la Coopérative de pêcheur de L’Étang-du-Nord. Cet emploi le conduit ensuite à travailler pour Fred Barrie dans les domaines des pêches et de l’automobile. En 1958, il poursuit son métier de comptable au sein des entreprises de Clarry Arseneau. L’année suivante, il épouse Marie- Marthe Leblanc, avec qui il aura cinq enfants. 

En 1960, il décide de se lancer en affaires. Il débute très modestement comme agent d’assurance pour la firme La Laurentienne, dans son petit bureau résidentiel qui ne compte aucun autre employé. Fernand occupe tous les rôles dans son entreprise, faisant progressivement de ce travail autonome, une longue carrière entrepreneuriale. À la fois tenace et énergique, il obtient son diplôme de courtier associé en 1965 et engage un premier employé et une secrétaire, trois ans plus tard. En 1979, il fait construire un bureau pour mieux servir une clientèle de plus en plus diversifiée. Engagé dans son milieu, Fernand H. Cyr est un pionnier du monde des affaires et du bénévolat. Dévoué à plusieurs causes tant des services communautaires, des loisirs ou des personnes âgées, il fut toujours soucieux de prioriser l’humain à celui des affaires. Fernand H. Cyr est décédé le 8 avril 2023, des suites d’une longue maladie.

Le Centre d’archives régional des Îles tient à offrir à la famille, ses sincères condoléances.

Références : 

Collections AC1-S9 Biographies https://necrocanada.com/deces-2023/fernand-h-cyr-1935/

https://www.domainefuneraire.com/avis-de-deces/fernand-h-cyr

vendredi 9 juillet 2021

Dennis M Boudreau, le legs inestimable d'un grand généalogiste... 1950-2021


Né le 2 mai 1950, à Providence, Rhode Island, aux États-Unis, Dennis M Boudreau est un descendant de six générations de Boudreau de Havre-Aubert. Dennis M Boudreau est le fils de Roland à Alphonse à Nectaire Boudreau et d’Anne-Marie Gaudet née Martineau, fille adoptive d’Alcide Gaudet et d’Amanda Vigneau. 

Ces patronymes madelinots sont importants pour lui, mais également tous ceux qui ont peuplé les Îles-de-la-Madeleine. Son grand-père paternel a déménagé à North Providence en 1924, alors que son grand-père maternel fut la première famille d’Acadiens à s’établir à Centerdale en 1908 pour y travailler dans les moulins d’Allendale, d’Esmond et de Greenville. Ils furent bientôt suivis jusqu’aux années 1930 par les Boudreau, des Cormier, Cyr, Arseneau, Doucet, Doyle, Lapierre, Renaud, et Vigneau. De même les Leslie de Cap-aux-Meules, s’établirent à Georgiaville. Dennis M Boudreau s’est vu grandir parmi toute cette communauté d'émigrés Madelinots. Son enfance fut nourrie des histoires des Îles relayées dans sa famille par ses grands-parents. Il a continué à pratiquer sa langue française dans le cadre de son travail et de ses relations familiales. Il est devenu prêtre en 1977, comme plusieurs Boudreau de sa famille (Charles-Nazaire en 1846, Stanislas et Nazaire-Antoine en 1876 et Charles-François dans les années 1940) et a quitté l’état ecclésiastique vers 2005, selon ses confidences au CARDI.

Aux Îles-de-la-Madeleine, nous le connaissons surtout pour son premier répertoire de mariages des Îles-de-la-Madeleine qui a suivi sa visite aux Îles-de-la-Madeleine en 1980 et son Dictionnaire généalogique des Îles-de-la-Madeleine, 1793-1948, ouvrage imposant de 3900 pages, divisé en quatre volumes et édité en 2001.

Dennis M Boudreau fut président de la Société culturelle acadienne à Fitchburg, MA, président de la Société de généalogie franco-américaine (basée actuellement à Woonsocket, Rhode Island) ainsi qu’ancien rédacteur en chef de leur revue Le Réveil acadien. Monsieur Boudreau a offert plusieurs conférences aux États-Unis et rédigé de nombreux articles de référence généalogique ou historique. Il est l’auteur de deux répertoires de mariage, et a co-écrit plusieurs autres ouvrages. À Providence, on lui doit une histoire familiale de onze générations et un guide du débutant sur la généalogie franco-américaine. C’est en 1980 qu’il profite d’un voyage aux Îles-de-la-Madeleine pour avancer dans sa quête généalogique madelinienne. Les lecteurs comprendront son grand attachement aux Îles-de-la-Madeleine en parcourant cet article (en anglais) publié ensuite dans la revue Je me Souviens dont il fut également le rédacteur en chef. 

Dennis M Boudreau est de la catégorie de généalogiste qui s’est appuyé respectueusement sur d’autres maîtres qui l’on précédé ou non et ce, en tout respect de leur ouvrage. Son travail a permis de corriger des erreurs généalogiques chez Bona Arseneault ou ailleurs, mais il savait être humble et se disait conscient des siennes. Dans une introduction à la généalogie acadienne, il ne tarit pas d’éloges du travail de ses prédécesseurs et en particulier Stephan White :  

« [Le] Dictionnaire généalogique des familles acadiennes » de Stephen A. White, le premier recueil vraiment réputé et solidement documenté sur les origines et les premières générations de nos ancêtres acadiens sur ce continent jusqu’en 1714. Aussi précieux que les dictionnaires généalogiques de Cyprien Tanguay et René Jetté, le PRDH et la Collection Drouin d’actes de mariage le sont pour les Québécois canadiens et leurs descendants, le dictionnaire de M. White [est] la « Bible de nos origines ancestrales ». 

Dennis M Boudreau a fait de même à plus petite échelle, soit celle de ses ancêtres madelinots. Se perfectionnant dans ses méthodes, la prochaine édition de son dictionnaire s'annonçait déjà plus accomplie, tel que lu dans sa récente introduction de 2020.  Dennis - il ne voulait pas qu'on l'appelle Monsieur - a consacré sa vie à éclairer les parties plus obscures de l’histoire des familles madeliniennes. Sans voyager comme il aurait voulu, son réseau de connexions lui permettait de remonter jusqu’aux lieux d’origine des patronymes, qu’ils soient français, britanniques, écossais ou Irlandais... Sa principale expertise concerne les familles acadiennes des Îles, leurs descendants et connexions à l’Acadie, Saint-Pierre et Miquelon, la France, et la suite de leurs descendants à travers les Maritimes et aux États-Unis. Il connaissait les lieux où une famille aboutissait le long de ces frontières depuis le Golfe St-Laurent, incluant les générations présentes et leurs lignées.

Ses derniers travaux, toujours en progression dans le but de produire une version corrigée et mise à jour du dictionnaire, étaient partagés généreusement avec l’archiviste responsable du CARDI qui pouvait compter sur lui pour une collaboration inestimable, et ce, depuis plusieurs années.

Se sachant très malade, en février 2021, il a consacré plusieurs mois précieux à mettre de l’ordre dans ses archives du dictionnaire, soit une troisième édition sur laquelle il travaillait, ainsi que ses références. Et c’est dans l’esprit de voir conservé, valorisé et perpétué son travail, qu’il a légué ses archives concernant les Îles, sur 7 CD gravés en mai 2021. Et c'est dans le courrier postal que nous avons reçu ce don inestimable du travail de toute une vie, deux jours avant son décès du 8 juillet 2021 ! Dieu sait que nous aurions préféré l’avoir parmi nous plus longtemps en personne ! Un fonds d'archives en son nom sera établi pour perpétuer sa mémoire.

Il nous faut partager un dernier poème très touchant composé le 5 avril 2021, et ajouté à l'introduction de sa prochaine édition du dictionnaire qu'il nous a légué. Il l’a écrit en pensant à sa vie et ce qu’il laisse derrière lui. Le Centre d'archives offrira sans doute une traduction en français, selon ce qu'aurait sûrement été sa volonté pour une publication officielle  : 


Son immense travail, en perpétuelle correction et découvertes qu’il s’empressait de nous relayer, n’aura jamais été vain. 

En réalité, Dennis M. Boudreau ne nous a jamais vraiment quittés, car on trouve toujours un peu d’éternité à écrire une histoire qui ne finit jamais... Cette constante évolution, nous la conserverons et la partagerons grâce à vous et pour vous.

Merci Dennis M Boudreau ! Merci pour tout ! Au nom du CARDI et au nom de tous les Madelinots !

 

Avis nécrologiques publié par la famille à North Providence

 




Références :

 

Topoweb :

 BOUDREAU Dennis. Une introduction générale à la généalogie acadienne, American French genealogical Society, article 1. https://www.afgs.org/acadia/AHS-Article-1.html [version Google translate consultée le 10 novembre 2020]

LEBLANC Lucie Constantino. Acadian & French Canadian Ancestral Home http://www.acadian-home.org/Dennis-Boudreau.html [consultée le 10 novembre 2020]

 

Bibliographie (non exhaustive) :

 

1.       BOUDREAU, Dennis M. Les Mariages des Îles-de-la-Madeleine PQ (1793-1900), 1980

 

2.      BOUDREAU, Dennis M. The French-Canadian marriages of St.Lawrence Church, Centredale, Rhode Island, 1907-1970 [s.d.]

 

3.      BOUDREAU, Dennis M. Les Mariages des Îles-de-la-Madeleine PQ (1793-1900) — révisé —, ISBN : 1-929920-25-3, American French Genealogical, Rhode Island, États-Unis, 1984.

 

4.      BOUDREAU, Dennis M. Beginning Franco-American Genealogy », American-French Genealogical Society, 1986, 75 p.

 

5.      BOUDREAU, Dennis M. From Michel to Myself. Acadian Genealogy Exchange : 22/3  [date ?]

 

6.      BOUDREAU, Dennis M. Dictionnaire généalogique des Îles-de-la-Madeleine, 1793-1948 [Édition française], Société de généalogie de Québec, 4 volumes, 1 janvier 2001, 3 900 p. (Contribution no 89).


7.      BOUDREAU, Dennis M. Supplément au Dictionnaire généalogique des familles des Îles-de-la-Madeleine 1760-1948, Révision et mise à jour, Québec, 2006, 148 pages.

 

8.      BOUDREAU, Dennis M.: Dictionnaire généalogique des Îles-de-la-Madeleine, 1793-1948, 3e édition (version numérique non publiée avec préface datée du 2 mai 2020 et dont les parties les plus récemment modifiées datent du 7 mai 2021, veille de la copie des archives sur CD par l’auteur). Il faudra s’attendre à une description plus exhaustive du contenu du fonds AP24 Dennis Boudreau, qui tiendra également compte de la lecture de poèmes inédits de l’auteur de 1995 à 2021 et des différents documents synthèses qui sont attachés à l’œuvre complète de Dennis M. Boudreau.

 

 

Périodiques :

 

1.       BOUDREAU, Dennis M. 1980. « The Magdalen Islands ». Je Me Souviens. 3/2 : 10-18

 

2.       BOUDREAU, Dennis M. 1980 « Boudreau Family Origins in the Magdalen Islands, P.Q.». Acadian   Genealogy Exchange. 9/1, 18-23.

  

4.       BOUDREAU, Dennis M. 1980 « The Béliveau family of Providence, Rhode Island ». The Genealogist. 6/1, 36-43

 

5.       BOUDREAU, Dennis M. 1982. « Contes et Légendes - The First Acadian Murder». Je Me Souviens. 5/2 : 20-34. Révisé 2019. 42/1 : 48-56

 

6.       BOUDREAU, Dennis M. 1983 « Then the Sea Gave Up Her Dead…, » [Maritime Disasters : Samuel Cormier and the Snowstorm of 1875], Je Me Souviens. 6/1 : 11-48

 

7.       BOUDREAU, Dennis M. 1983. « Le coin de nos ancêtres : Michel Boudrot ». Je Me Souviens. 4/3 : 32-34

 

8.       BOUDREAU, Dennis M. 1983. «The Béliveau Family of Providence, Rhode Island ». Acadian Genealogy Exchange. 12/4 : 107-113; 1984: 13/1 : 10-18.

 

9.       BOUDREAU, Dennis M. 1983. « Acadian and Canadian folklore : The Monster of Pointe-aux-Loups » [Traduction d’un conte d’Azade Harvey].  Je Me Souviens, 4/3 : 35-36

 

10.   BOUDREAU, Dennis M. 1984. « Le coin de nos ancêtres : François Gaulin ». Je Me Souviens, 7/1 : 7-13

 

11.   BOUDREAU, Dennis M. 1984. « Lightning can strike twice ». Je Me Souviens, 7/1 : 49-62

 

12.   BOUDREAU, Dennis M. 1984. « Boudreau or Beaudreau ». Acadian Genealogy Exchange, 13/4 : 117-119.

 

13.   BOUDREAU, Dennis M. 2018. « Our unique Acadian Genealogy ». Je Me Souviens : 41/4 : 18-23. « SOPHIE PEINE - La Petite Misère (an update) » : 24-28. « Jean Pineau, PEI Acadian Ancestor » : 35-39.

 

Note : L’auteur tenait une chronique dans le magazine Je Me Souviens jusqu’au moins 2019 et l’ensemble de ces articles n’apparait pas ici.





jeudi 12 novembre 2020

Éphéméride... 12 novembre - James G. Farrah, maire de l'Étang-du-Nord pour un deuxième mandat


12 novembre 1969 

James G. Farrah
James G. Farrah
Source : AC1-S39 Jean-Guy Poirier
James G. Farrah, appelé communément « Jimmy », est élu maire de la Municipalité de L’Étang-du-Nord, pour un deuxième mandat, le 12 novembre 1969. Il habite à ce moment Cap-aux-Meules, mais possédait un commerce général à L’Étang-du-Nord et un à Cap-aux-Meules et des propriétés et terrains à L’Étang-du-Nord. Son frère Albert Farrah, de cinq ans son aîné, reprend le commerce au centre de Cap-aux-Meules dans les années 1950.

James G. Farrah (1908-1986)

Né à L’Étang-du-Nord, le 10 mai 1908, James G. Farrah est un des deux seul fils de Georges à Habib David, marchand de Baalbek (Liban),  immigré à Newcastle (Nouveau-Brunswick) au début du 20e siècle avec ses deux frères Abraham et Charles. L’ancêtre des Farrah, Georges, est arrivé aux Îles vers 1891 et est décédé dans sa ville d’accueil au NB en 1933, à l’âge de 62 ans, après avoir vécu 38 ans aux Îles. 

La grande résidence sur quatre niveaux où a grandi James Farrah était située où se trouvent les sculptures du site de la Côte. Ils furent expropriés pour la construction du chemin possiblement peu après le décès de son père et son mariage avec Louise Arseneau, en 1928. Leur nouvelle demeure fut située au-dessus du magasin général à L’Étang-du-Nord.

Ses engagements comme maire de l’ancienne municipalité de L’Étang-du-Nord se traduisent par le développement routier, l’ouverture des chemins d’hiver, l’érection de terrains de jeux, et de patinoires.  Il a d’ailleurs ouvert la première salle de cinéma (Le Théâtre Rex) aux Îles-de-la-Madeleine, le 3 décembre 1947. Le théâtre Rex était situé en face du deuxième bâtiment de la Coop La Sociale (après son incendie). Les séances se déroulaient sur place, seulement le samedi et de façon mobile dans les salles paroissiales des Îles, vers 1945. Sa fille Martha (1935-2016) témoigne de ces événements dans une entrevue avec le CARDI, en 2001. Elle se souvient particulièrement d’un des premiers films diffusés aux Îles, soit celui d’Aurore L’Enfant martyr (1951).

James G. Farrah est le grand-père de Georges Farrah (1957 —), ancien député des Îles-de-la-Madeleine de 1984 à 1994 et député de la Chambre des Communes de 2000 à 2004 sous la bannière libérale.




Références: 

Naud, Chantal. Îles de la Madeleine 1793-1993, Deux siècles d'Histoire, p. 89, 120, 139, 189, 196.
AC1 - CD 9-31B Centre d'archives régional des Îles, Collection Patrimoine vivant. 20 mars 2001

mercredi 8 juillet 2020

Éphéméride - 8 juillet - Décès du maire et préfet Gilbert Carbonneau, en 1980

Gilbert Carbonneau 1942-1980

Le 8 juillet 1980 décède Gilbert Carbonneau à l'âge de 37 ans. Père de trois enfants, il est maire de la municipalité de l'Île du Havre-Aubert dès 1972 et préfet de comté des Îles-de-la-Madeleine de 1974 à 1980, durant des années très mouvementées (découpage du territoire électoral fédéral, chasse aux phoques, système de communication, faillite de Pêcheurs-Unis, etc.). Très engagé dans le domaine social et politique, il est un des premiers ambassadeurs des Îles durant son ouverture à un lien maritime et touristique régulier. Il est le président-fondateur de la Corporation du Musée de la Mer, créée le 26 novembre 1971.




Tout d’abord animateur en loisirs pour le Conseil des Loisirs de l’Est-du-Québec, en 1966-1967, il s’engage dans la préparation des Fêtes du Centenaire acadien dont les célébrations coïncident avec l’inauguration du Centre Culturel de Havre-Aubert. Il est alors greffier et registrateur adjoint au Palais de Justice de Havre-Aubert ; en 1973, il devient registrateur d’office. En avril 1970, il est candidat de l’Union nationale et en mai 1979, candidat au Parti conservateur dans Bonaventure-Les Îles, où il a fait bonne figure sans pouvoir être élu dans un si vaste territoire : il obtient toutefois la majorité pour les Îles et sa dernière campagne lui prouve l’affection de la population et le conforte dans sa décision de se consacrer à la vie politique qui sera malheureusement très courte.

Un aréna portera son nom. Reconnu comme un homme dévoué au développement et à la protection des droits de ses concitoyens, de nombreux hommages sont adressés dans les médias lors de son décès. Un fonds d'archives à son nom (AP11-S3) est dorénavant conservé au Centre d'archives régional des Îles au sein du fonds familial Pierre-Cornelius Carbonneau.

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Fonds et collections du Centre d’archives régionales des Îles (CARDI)

AP11-S3 Fonds Gilbert Carbonneau
Collections Le Madelinot 1966-1976 et  Le Radar, 1972-1980


Le Radar, 30 juillet 1980.

mardi 23 juin 2020

Éphéméride - 23 juin - Décès du journaliste Florent Plante en 1986

23 juin 1986 :

Décès du journaliste du Soleil, Florent Plante, connu pour son livre sur la chasse aux phoques publié en 1978 et ses reportages sur les pêches et gardiens de phare aux Îles-de-la-Madeleine.

En 1978, il passera 15 jours au Rocher-aux-Oiseaux pour publier, dans un récit empreint de forte humanité, la vie de solitude sur ce rocher. Les magnifiques photos du photographe François Brunelle ont permis d’illustrer cette série de publications étalée sur plusieurs semaines.

Florent Plante est décédé à l’âge de 43 ans au C.H.U.L. de Québec et est inhumé à St-Nicolas, Lévis.

AC1-S7 Rocher-aux-Oiseaux

mercredi 17 juin 2020

Arthur Miousse, un grand bâtisseur des Îles... 1946-2020


Source: Marie-Josée Miousse/Facebook
Non, Arthur Miousse n’était pas un entrepreneur en construction, mais il savait aider à bâtir des ponts dans sa communauté. Son sens de la diplomatie et du consensus a permis de dénouer de multiples situations difficiles. Il savait défaire les nœuds, rappeler les groupes à l’ordre pour une tenue d’assemblée parfaite. Son habileté ne venait pas seulement de sa grande connaissance du Code Morin, mais certainement de son écoute et de sa grande connaissance du milieu ; de sa compréhension, mais aussi d’un profond amour des siens. D’une nature optimiste, il savait mettre en relief les qualités de chacun. Grand sensible de l’environnement, de la nature et aussi de la culture, il pouvait prodiguer ses conseils de jardinage tout en discutant d’enjeux majeurs de l’économie. Mais attention ! Toujours en toute neutralité et en mode solution, en vrai diplomate et ambassadeur!

Pratiquement tous les organismes communautaires et institutions de la Communauté maritime ont fait appel à ses services d’organisateur communautaire pendant plus de 40 ans. Que ce soit en matière de pêche, de chasse, de transport, d’économie sociale, de politique, d’environnement ou d’aménagement du territoire, il était la référence pour la tenue de colloques, congrès, assemblées, sondages, regroupements et consultations démocratiques de toute nature. Le Centre d’archives régional des Îles n’y échappe pas. Lors de sa relance en 2011, il fut appelé en renfort pour assurer la tenue d’une assemblée générale harmonieuse et prodiguer ses conseils. 

Source: Attention Frag'Îles
Il suffit d’aller sur la page Facebook de sa fille Marie-Josée Miousse, pour lire les nombreux témoignages de ceux qu’il a soutenus et éclairés, tout en demeurant un père et conjoint aimant et attentionné. Le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, lui offre un vibrant témoignage sur cette tribune, ainsi que le maire des Îles, Jonathan Lapierre. Des entrevues avec ceux et celles qui l’ont côtoyé peuvent être écoutées sur la page de la radio-communautaire CFIM 92,7, qu’il a grandement contribué à mettre sur pied. Absolument ouvert à l’importance de la liberté de presse et surtout à la présence d’organes de communications officiels dans le milieu, il aura été déçu d’apprendre labolition du poste de journaliste permanent de Radio-Canada aux Îles. 

Arthur Miousse dans un reportage d'une émission de Radio-Canada
Archives: Le Point, 1er avril 1985
Il dirait que nous inventons des termes pour lui, mais nous le décrirons dans son parcours professionnel comme celui d’un « facilitateur et créateur de consensus ». Pour ce qui est de son parcours de vie, il fut un homme juste en toutes choses et en toutes circonstances. Finalement, après une longue maladie vécue discrètement et sereinement, ce grand homme, connecté à sa communauté, nous a quittés.

Le 13 juin 2020, à l’aube des 75 ans qu’il aurait eus en juillet, il a rejoint les autres grandes et grands bâtisseurs des Îles. Sans doute qu’il continuera ses bonnes discussions avec eux en surveillant de l’œil les progrès de tous ceux et celles qu’il a aidés.



Le Centre d’archives régional des Îles tient à exprimer ses plus sincères condoléances à son épouse Nicole Leblanc, sa fille Marie-Josée, ses deux petits-enfants ainsi que tous les membres de sa famille.

Lien nécrologique pour la transmission des messages de sympathies

Source: AC1- CARDI - Biographies

samedi 9 novembre 2019

Hommage au bâtisseur Jean-Marc Cormier - 1941-2019

Le 7 novembre 2019, nous quittait un des grands bâtisseurs de la Culture aux Îles-de-la-Madeleine, monsieur Jean-Marc Cormier.

Monsieur Jean Marc Cormier est originaire du Havre-Aubert. Il est le fils d’Onésime à Charles et de Marie-Louise Boudreau. Benjamin d’une famille de 7 enfants — seule une de ses sœurs est maintenant de ce monde — il quitte les Îles très tôt pour de longues études au Séminaire de Gaspé et à l’Université Sacré-Cœur de Bathurst. Passionné de musique, chorale et de chants, il auditionne à l’école de musique Vincent d’Indy à Montréal où il est accepté. Après deux ans, il suit ensuite une formation en pédagogie à l’École normale Jacques Cartier et l’Institut Marguerite Bourgeois, où il complète l’étude d’instruments à vent. C’est fort de tout cet enseignement qu’il devint lui-même enseignant à la Polyvalente des Îles nouvellement construite aux Îles-de-la-Madeleine.

Il y enseigne la musique durant 29 ans tout en fondant l’Harmonie des Îles avec Lise Gauthier. De nombreux Madelinots ont pu s’intégrer à ce groupe de 12 à 60 instrumentistes au cours de leurs années d’études. En mai 1995, l’Harmonie des Îles fête ses 25 ans. À titre de président, il demande un financement à la Commission scolaire et organise des concerts-bénéfice au Château Madelinot pour financer la sortie de 42 jeunes de la Polyvalente et 4 accompagnateurs, au festival de musique de Tracadie.

L’Harmonie des Îles existe encore après 50 ans d’existence. Celle-ci n’aurait pu voir le jour sans les efforts de Jean-Marc Cormier à convaincre la Commission scolaire d’acheter des instruments et ensuite, de lever des fonds par des soirées-bénéfice. Outre l’Harmonie, il fait partie de chorales et offre des concerts de musique et chants, en duo ou solo. Parallèlement à sa tâche d’enseignant, Jean-Marc Cormier invite les Jeunesses musicales du Canada à ajouter les Îles à leur parcours de visite, et ce, dès le début des années 1970.

Il participe à la sauvegarde de bâtiments sur la Grave en ouvrant tout d’abord avec ses amis Claude, Henri Painchaud et Fernand Essiambre, le Café de la Grave, inauguré le 18 juillet 1980. Son piano trônant dans un angle bien en vue de la clientèle, il en joue quotidiennement et fait participer ceux qui partagent comme lui sa passion musicale. Le 1er juillet 1983, c’est l’ouverture du Vieux Treuil, fondé en octobre 1982. Il a travaillé avec acharnement, avec d’autres amoureux du patrimoine, pour rénover cet ancien entrepôt de gras de loups-marins du marchand Savage et lui donner ce lustre unique de salle de spectacle insulaire. Il ne ménage pas ses efforts pour obtenir un piano, essentiel à la poursuite de spectacles de qualité. En érudit et gentleman, il sait comment toucher la corde sensible des donateurs, en promouvant l’accès essentiel à la Musique et la Cuture dans un lieu de diffusion adapté. Il est administrateur et phare du Vieux Treuil jusqu'à la toute fin, à la fois figure de proue et vent de ses voiles. Ses conseils et son rappel de la mission de l’organisme continueront de le guider même après son départ, tel que le mentionne son directeur Émile Déraspe dans une entrevue à CFIM.

Grand collectionneur et sensible au patrimoine des Îles, le Centre d’archives régional des Îles a pu recueillir les premières donations d’archives en son nom et celui du Vieux Treuil, lors du 20e anniversaire de l’organisme. En voici une description sommaire.

AO15 Au Vieux Treuil
La collection AO15 contient 33 cm de documents textuels et 50 affiches. Le fonds contient les documents concernant les différentes programmations de l’organisme, les publicités des spectacles et autres événements organisés par la corporation. Les documents constituants, les plans d’aménagement de l’édifice de la corporation et documents relatifs au fonctionnement s’y retrouvent aussi. Il s’agit d’un fond ouvert à dépôt ultérieur, tout comme celui de Jean-Marc Cormier.

AC1-S1 Jean-Marc Cormier
La collection AC1-S1 contient 18 cm de documents textuels et 60 pièces. Elle est constituée de documents sur l’histoire des Îles, la musique et ses implications en musique. On y retrouve des informations sur les artistes ayant visité «Au Vieux Treuil» ainsi que les Jeunesses Musicales du Canada.


Pour offrir vos vœux et témoignages, voici les informations d’ordre funéraire.