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mardi 3 décembre 2019

Éphéméride... 3 décembre - Cinéma Rex en 1947


Source photo: Collection Jean-Guy Poirier
03 décembre 1947 :


James Farrah (1908-1986) ouvre le cinéma Rex. C'est la première salle de cinéma aux Îles.

Photo: Collection Chantal Naud

James G. Farrah (Iimmy) fils de NajeeBe Mussallem et de Georges Farrah, commerçant, est né à l'Étang-du-Nord en 1908. Cinquième enfant d'une famille de sept, James fréquentera l'école primaire de l'Étang-du-Nord et l' Académie de Lavemère avant de poursuivre ses études à la Harkins Academy
de New-Castle puis au collège Saint-Joseph de
Memramcook où il obtient un diplôme commercial en 1925. En 1933, James Farrah prend la succession de son père à la tête du magasin et ouvre un autre commerce à Cap-aux-Meules. Intéressé au développement économique et social de son milieu , James Farrah sera lié de près à la vie municipale de l'Étang-du-Nord où il sera maire de 1958 à 1960 et de nouveau de 1969 à 1971 alors qu'il demeure à ce moment à Cap-aux-Meules mais qu'il a toujours des propriétés et des terrains à l'Étang-du-Nord. Monsieur Farrah s'est aussi engagé dans le développement des routes et de l'ouverture des chemins d'hiver, dans l'érection de terrains de jeux, de patinoires, et, comme on l'a vu, d'un cinéma. James G. Farrah a épousé Louise Arseneau dont il aura quatre enfants. Il est le grand-père de Georges Farrah, qui fut élu à l'Assemblée nationale en 1985 jusqu'en 1998.


Dans le volume HISTOIRE DES ÎLES DE LA MADELEINE de messieurs Fortin et Laroque, volume publié en juin 2003, on mentionne dans les années 1950, la présence de « ... l’unique cinéma de Cap-aux-Meules ... ». Or le premier véritable cinéma fut bien celui de James Farrah, situé à L’Étang-du-Nord, pas très loin où se trouve actuellement (en 2014) l’entreprise Gourmande de Nature.


Des personnes âgées des Îles se souviennent que dans les années 1950, il y avait au moins 2 cinémas sur l’archipel : à L’Étang-du-Nord, le cinéma Rex qui ouvre ses portes en 1947 ; propriété de Jimmy Farrah, il sera en opération jusqu’au début des années 1960. À Cap-aux-Meules, le cinéma Mistral ouvre vers 1952 ou 1953 et est propriété de Frank Leslie. Mais, il semble qu’il y aurait eu aussi, entre 1945 et 1950, à Bassin, sur l’île de Havre-Aubert, un cinéma dans la salle paroissiale et qu’on y projetait les films à l’aide d’une génératrice de courant, l’électrification des îles n’étant pas encore réalisée. Marie-Laure Chevrier fait état de ce cinéma de Bassin, dans le 1er chapitre de son ouvrage.**



Référence:
* Biographie et photographie de la maison parus dans la chronologie des Îles de Chantal Naud : Deux siècles d’histoire (1994)  à la date de 1947, p. 139

** Chevrier, Marie Laure. Les Antennes d’Adrienne, édition La Plume d’Oie, Cap-Saint-Ignace (QC) 2008.


Note aux lecteurs: Nos remercions Madame Chantal Naud de sa précieuse contribution aux détails de cette éphéméride et biographie.

mercredi 25 octobre 2017

Éphéméride... 25 octobre - Les paysages des Îles au cinéma en 1976

Source: Archives nationales du Québec, photo Adrien Hubert photo 4106
25 octobre 1976:

Ti-cul Tougas, un film d'aventure du cinéaste Jean-Claude Noël mettant en vedette Claude Maher et Micheline Lanctôt est à l'affiche au Cinéma Outremont à Montréal et au Cinéma Cartier de Québec. Il s'agit d'une comédie dramatique ayant comme toile de fond le décor estival des IIes-animée par les chansons de Georges Langford. Des représentations sont prévues jusqu'au 17 novembre.


Références: Journal L'Hameçon octobre 1976,p.11 


Topo web: http://www.acpav.ca/films/ti-cul-tougas
Topo web:  http://www.bilan.usherb.ca/bilan/pages/photos/4106.html



mercredi 7 décembre 2016

Éphéméride ... 7 décembre - Première projection du Film Mario, aux Îles-de-la-Madeleine


Source: Centre d'archives régional des Îles, Le Radar 12 décembre 1984, p. 12.
07 décembre 1984 : 

Première projection du film Mario de Jean Beaudin aux Îles-de-la-Madeleine, au cinéma Madelinot. 

On peut voir le résumé du film, le générique et la fiche technique du film et ses récompenses sur le lien suivant  de Films du Quebec

Référence:

Le Radar du 12 décembre 1984, page 12.

dimanche 18 octobre 2015

Qui était Rosaire Vigneault?

Rosaire Vigneault 1940-1990

Natif de Bassin, en 1940, Rosaire Vigneault est le fils de Jonhny à Grégoire Vigneault et de Yvonne à Albanie Lapierre. Il a une sœur (Lucille) du premier mariage de son père. Rosaire aura encore sept autres frères et soeurs. Très tôt sa famille quitte les Iles pour s'établir à Jonquière où Rosaire fait ses études primaires, secondaires et ses premières années du cours classique.

Par le biais de Chantal Naud qui a publié un hommage lors de son décès, nous en savons un peu plus sur son enfance et son intérêt pour le théâtre, la musique classique, le dessin et tous les arts en général. Animateur de terrains de jeux, il manie la caméra et transforme ses jeunes soeurs... et le chat en comédiens. 
Après ses études au collège de Jonquière, il revient aux Îles et enseigne au Collège St-Pierre. Il a épousé Anita Blaquière, fille d’Andrée Blaquière de Lavernière.

Pendant l’été 1965, il tourne un premier film intitulé «Le petit Madelinot». C’est le premier film tourné aux Îles par un Madelinot et on y retrouve comme comédiens Diane Chevrier et Roger Vigneault, aujourd’hui décédé. Le film raconte l’histoire d’un homme qui se croit coupable de la mort de son père, disparu dans un naufrage.  On trouve aussi un film "Sortilège" dans ce qui semble ses réalisations, mais nous n'en savons pas beaucoup là-dessus.

En 1966, l’école régionale de Lavernière ouvre ses portes.Rosaire Vigneault a filmé cet événement. Il se voit offrir un poste en tant que professeur d’art plastique auprès des jeunes, et aux adultes en cours du soir. De même, il offre du perfectionnement aux enseignants. Durant l’année 1966-1967, il fonde l'école de jeunes cinéastes des Îles et tourne un premier long métrage «Le Médaillon de la Reine» (histoire de cape et d’épées) pour lequel il n'est pas satisfait, y décelant des lacunes évidentes, mais sans se douter que cette démarche a pu initier une vocation artistique chez plusieurs. Ce tournage marque en effet la mémoire de plusieurs Madelinots qui y ont pris part en tant qu'acteurs, figurants ou techniciens dans le cadre de leur formation au secondaire.

L’année 1969 lui fera connaître le succès, grâce à la pièce de théâtre Évangéline montée en collaboration avec Sr Rose-Délima Gaudet pour les textes et Marie-Thérèse Laurier pour les chorégraphies. L’année suivante sera consacrée au tournage de « Les perles du Golfe» et à la réalisation d’un mois culturel aux Îles.  Cette idée germée  par un petit groupe d'enseignants réunis à l'atelier de Rosaire, obtint instantanément son intérêt. Mais juste avant d'enclencher ces festivals culturels annuels, il réalisera le film Autour du Ponchon, commémorant cet événement important pour l'histoire des communications aux Îles.  Réalisé de novembre 1969 à décembre 1970, ce film d'une durée d'une heure fut diffusé les 4, 5 et 6 mai 1971 à l'auditorium de la Polyvalente des Îles après une première projection le 14 décembre 1970 au Centre culturel de Havre-Aubert.

Devenu une véritable tradition, pendant deux décennies, ce mois culturel verra défiler un bon nombre de pièces de théâtre. Le feuillet de présentation du mois témoigne de la qualité des événements. En l'espace de 12 ans seulement, plus de 50 pièces de théâtre ont tenu l'affiche, une vingtaine de concerts, spectacles de chorale, de danse, et six expositions furent réalisées! Ainsi, des troupes de folklore, école de ballet, troupes de théâtre composées d'étudiants et de professeurs, chorale et harmonie des Îles, des chanteurs et musiciens, ont pu voir leurs prestations figées sur pellicule ou bandes sonores, sur diapositives et photographies grâce à la formation et le dynamisme infusé par cet homme-orchestre de la culture.

Le professionnalisme de Rosaire Vigneault et son amour de la culture et du patrimoine lui ont fait consacrer toute sa vie à leur développement. En plus de ses activités théâtrales et cinématographiques, Rosaire Vigneault se met, dans les années 80, à la fabrication de la tapisserie aux points noués. Préférant l’allégorie au réalisme, il produira d’immenses fresques dont on peut voir un bel exemple à l’église de Havre-Aubert, au dessus du maître-autel, ainsi qu'un autre dans les locaux de la Corporation culturelle Arrimage. L'une d'elle a orné longtemps le dessus d’une porte au Musée de la Mer.

Au début des années 1980, Rosaire se tourne vers la télévision. Avec la complicité du câblodistributeur Paul Duclos, il réalise un nombre impressionnant d’heures d’émissions sur des sujets plus que variés. On peut dire qu'il fut le promoteur et l'instigateur de la première télévision communautaire. Il participera à toutes ces réalisations tout en continuant à enseigner à la Polyvalente des Îles, des cours d'arts dramatiques.

Lors de la réalisation des dernières émissions du Sac d'école réalisées en collaboration à Chantal Naud pour les textes, il apprend être gravement atteint d'un cancer. Il doit abandonner son atelier, rentrer à la maison où, malgré le cancer qui le ronge, il découvrira d'autres passions comme le jardinage et l'informatique... Il survivra quelques mois au décès, le 1er décembre 1989, de son épouse Anita Blaquière qui le soignait d'un inlassable dévouement. Il sera hospitalisé quelques jours et s'éteindra à l’âge de 49 ans, le 5 mars 1990, au son de la musique classique qu'il avait fait transporter dans sa chambre d'hôpital.



Le 20 mars 1990, Achille Hubert, rédacteur du Radar, Carmen Landry, directrice du Musée de la mer et plusieurs amis et collègues lui témoignent un vibrant hommage dans ce journal hebdomadaire. On mentionne comment il a été " la source de la réalité culturelle des Îles " et un homme à l'esprit universel. 

« Sa vie fut courte mais une chose certaine, elle fut bien remplie, comme celle d'un homme ayant vécu centenaire.» --  Achille Hubert
« [Il] a montré aux gens des Iles leurs vraies couleurs: "Si on vaut pas une risée..." »      Carmen Landry

On pourrait tant écrire, mais il faut lire les témoignages de cette édition du Radar du 20 mars 1990 pour avoir un portrait plus sensible.  En 1993, en mémoire de ce grand personnage de la culture aux Îles, la corporation culturelle Arrimage a créé le prix Rosaire Vigneault, visant à reconnaître des activités culturelles marquantes aux Îles-de-la-Madeleine.


Au printemps 2015, le contrat de donation des archives est signé par sa succession avec le Centre d'archives régional des Îles qui, en plus de se voir prêter plusieurs de ses équipements de cinématographie, plaques hommage et artéfacts en vue d'une exposition à venir, peut enfin remplir les droits exigés pour voir le fonds admis dans des programmes de subventions au traitement.  

Au fur et à mesure de leur publication, vous trouverez en hyperliens de plus en plus de détails sur les différents tournages, pièces de théâtre et réalisation de sa trop courte vie.

Références:

Fonds AP9- Rosaire Vigneault
Collection Chantal Naud - Écho du Musée de la Mer, vol 17 no 3, mars 1992

Fonds et collections du Centre d'archives régional des Îles :

Journal le Madelinot:
24 février 1966
20 mars 1967
17 avril 1967
30 novembre 1970



Journal Le Radar:
20 mars 1990 pages 5 et 14

jeudi 4 juin 2015

Éphéméride... 3 au 4 juin - Une première exposition sur l'audiovisuel à la Polyvalente en 1971

3 au 4 juin 1971:  

Une exposition portant les différentes techniques audiovisuelles se déroule à la Polyvalente. On y présente entre autre des photographies de différentes activités théâtrales et cinématographiques tenues aux Îles depuis l'ouverture de la Polyvalente. Sur la photo, des comédiens du tournage du film "Le Médaillon de la reine" durant l'été 1967, sous la supervision de l'enseignant Rosaire Vigneault.

Durant le tournage du Médaillon de la reine, été 1967, photo Fonds Rosaire Vigneault

mercredi 12 septembre 2012

Quais-Blues ou "l'amnésie collective"

Emprunté au compte-rendu de Luc-Laporte Rainville paru dans le Ciné-Bulle de l'automne 2011, le titre d'amnésie collective est on ne peut mieux choisi pour illustrer le film de Richard Lavoie: "Quais Blues", un film qui risque moins de tomber dans l'oubli, tellement nous sommes sensibles au sujet qu'il véhicule. 

Après l'histoire des phares, l'érosion des quais soumis et abandonnés aux assauts des vagues signifie-t-elle l'érosion progressive du patrimoine maritime au Québec? Ces villages côtiers pour qui le quai représente un point de dialogues et de repères tout aussi fort que l'étaient les parvis d'église à une certaine époque, pour qui le quai sert à toute la communauté dans son industrie, tant touristique qu'économique, vont-ils réussir à se battre contre l'ignorance et l'indifférence d'un gouvernement. Un appel à la sauvegarde des quais, éléments du patrimoine maritime du Québec, au même sens que les phares, ne pouvait être passé sous silence et c’est pourquoi le Centre d’archives régional des Îles s’associe, avec le Campus du Cégep de la Gaspésie et des Îles, à cette présentation de l’auteur et de son film.

Sur le site du film, Gaétan Pelletier s’exprime ainsi : « Pour les gens d’ici, le quai c’est le prolongement de leur salon… tu condamnes le quai ici à Ste-Anne et c’est les hôpitaux qui se remplissent… »  Et Bernadette Gagnon de la Martre en haute Gaspésie, pensive devant son quai disparu : « Un quai, un clocher, un phare, un bout de chemin… c’est ça un village… »
 

Richard Lavoie, auteur connu par le long métrage "Le Temps des Madelinots" offre aux étudiants et public concerné et intéressé par le thème des quais abandonnés des villages côtiers, cette projection mercredi le 12 septembre à 16h30, à la cafétéria du Cégep. Notons que quelques scènes ont été tournées aux quais de Pointe-aux-Loups et de Old Harry (pour ce qui en reste). Les âmes sensibles au sujet traité lors de cette diffusion prendront le temps de signer la pétition citoyenne en ligne lancée par l'auteur et le Comité pour la sauvegarde des quais du Saint-Laurent : Sauvons nos quais, sauvons nos villages côtiers.

Références:
Ciné-Bulles, vol. 29, n° 4, 2011, p. 30-31.
www.quais-blues.ca
www.richardlavoie.qc.ca