James Farrah (1908-1986) ouvre le cinéma Rex. C'est la première salle de cinéma aux Îles.
Photo: Collection Chantal Naud |
James G. Farrah (Iimmy) fils de NajeeBe Mussallem et de Georges Farrah, commerçant, est né à l'Étang-du-Nord en 1908. Cinquième enfant d'une famille de sept, James fréquentera l'école primaire de l'Étang-du-Nord et l' Académie de Lavemère avant de poursuivre ses études à la Harkins Academy
de New-Castle puis au collège Saint-Joseph de
Memramcook où il obtient un diplôme commercial en 1925. En 1933, James Farrah prend la succession de son père à la tête du magasin et ouvre un autre commerce à Cap-aux-Meules. Intéressé au développement économique et social de son milieu , James Farrah sera lié de près à la vie municipale de l'Étang-du-Nord où il sera maire de 1958 à 1960 et de nouveau de 1969 à 1971 alors qu'il demeure à ce moment à Cap-aux-Meules mais qu'il a toujours des propriétés et des terrains à l'Étang-du-Nord. Monsieur Farrah s'est aussi engagé dans le développement des routes et de l'ouverture des chemins d'hiver, dans l'érection de terrains de jeux, de patinoires, et, comme on l'a vu, d'un cinéma. James G. Farrah a épousé Louise Arseneau dont il aura quatre enfants. Il est le grand-père de Georges Farrah, qui fut élu à l'Assemblée nationale en 1985 jusqu'en 1998.
Dans le volume HISTOIRE DES ÎLES DE LA MADELEINE de messieurs Fortin et Laroque, volume publié en juin 2003, on mentionne dans les années 1950, la présence de « ... l’unique cinéma de Cap-aux-Meules ... ». Or le premier véritable cinéma fut bien celui de James Farrah, situé à L’Étang-du-Nord, pas très loin où se trouve actuellement (en 2014) l’entreprise Gourmande de Nature.
Des personnes âgées des Îles se souviennent que dans les années 1950, il y avait au moins 2 cinémas sur l’archipel : à L’Étang-du-Nord, le cinéma Rex qui ouvre ses portes en 1947 ; propriété de Jimmy Farrah, il sera en opération jusqu’au début des années 1960. À Cap-aux-Meules, le cinéma Mistral ouvre vers 1952 ou 1953 et est propriété de Frank Leslie. Mais, il semble qu’il y aurait eu aussi, entre 1945 et 1950, à Bassin, sur l’île de Havre-Aubert, un cinéma dans la salle paroissiale et qu’on y projetait les films à l’aide d’une génératrice de courant, l’électrification des îles n’étant pas encore réalisée. Marie-Laure Chevrier fait état de ce cinéma de Bassin, dans le 1er chapitre de son ouvrage.**
Référence:
* Biographie et photographie de la maison parus dans la chronologie des Îles de Chantal Naud : Deux siècles d’histoire (1994) à la date de 1947, p. 139