|
E6,S7,SS1,P72169_BANQ_varech sur le rivage Étang-du-Nord par Maurice St-Pierre 1949 On voit l'hôtel Fougère tout à fait à gauche. |
3 mars 2000:
L'ancien hôtel Fougère, trop délabré, est incendié volontairement par un exercice de feu.
Ce bâtiment surplombant le port de L'Étang-du-Nord fût un des premiers hôtels des Îles, il a marqué l'histoire et l'imaginaire des Madelinots.En 1898, Fidèle Fougère achète le terrain (lot I950) de Ovide Bourque. La première petite maison aurait été déplacée. C'était à l'origine la maison de Charles Chevarie. La maison serait devenue le premier hôtel des Îles dans les années 1920. A l'époque, c'était Eva, Maria et Marie-May (Émilia) qui s'occupaient de l'hôtel. On y recevait les représentants gouvernementaux, les députés et autres personnalités de l'époque. De plus, on y organisait des repas de noce pour différentes familles.
En 1955, on y a reçu le gouverneur général du Canada, M. Vincent Massey en visite aux Îles. M. Louis-Philippe Lacroix y fêta sa victoire sur Hormidas Langlais en 1962. M. Maurice Sauvé serait le dernier député à avoir résidé à l'hôtel Fougère.
C’est aussi en accueillant des pensionnaires que l’hôtel se fît connaître. M. Alex Trevoy, premier gérant de la Gorton Pew dans les années 20, y résidait lorsqu’il fît la connaissance de Marie-Anne Fougère, qu’il épousa par la suite. Après leur mariage, ils continuèrent à demeurer à l’hôtel Fougère.
En 1954, le 15 août, on bénit une statue à la Vierge (Notre-Dame de l’Assomption) installée sur le cap à Fidèle pour assurer la protection des pêcheurs. Cette statue, encore en place aujourd’hui, fut payée par les pêcheurs. Dans les années 1960, l’hôtel Fougère cessa ses activités et les enfants (filles) y demeurant se retirèrent un peu de la communauté, tenant par-dessus tout à sauvegarder
leur intimité.
En 1996, Maria est transférée à la Villa Plaisance. Sa sœur Marie-May (Émilia) quitte la demeure en janvier 1997, pour être hospitalisée. Elle y demeurera jusqu’à son décès en novembre. La maison est vendue le 23 septembre 1998 et compte tenu de l’état de détérioration avancé du bâtiment, elle est brûlée le 3 mars 2000.
D’après une
recherche de Lorraine Gallant
et Roseline
Marshall