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samedi 6 août 2022

Éphéméride... 6 août - Un Madelinot revient du combat en 1919

Bombardement de Verdun
Carte datée du 27 avril 1919. Centenaire de la Première Guerre mondiale
6 août 1919:

Le soldat madelinot Ned Burke, né le 1er août 1888 et affecté au combat de la Première Guerre mondiale sur le front Meuse-Argonne en France (19 mars 1918 au 30 juillet 1919) est démobilisé et peut revenir au pays.


L'offensive américaine Meuse-Argonne, dans le secteur de Verdun, fut la dernière attaque de la Première Guerre mondiale.

(matricule du soldat: 2393519)
Références: Ancestry

mardi 15 août 2017

Fêter 225 ans d'histoire acadienne aux Ïles-de-la-Madeleine - les immigrants français de L'ïle St-Jean et de Miquelon.

Août 1792: Arrivée d'un des premiers « grands » groupes d'Acadiens en compagnie de l'abbé Allain.


Il est un peu difficile d’authentifier  une date aussi importante que celle de l’arrivée des principaux groupes d’acadiens fondateurs aux Îles-de-la-Madeleine mais plusieurs écrits permettent de cerner les principales périodes d’arrivées de ces ancêtres.  À défaut de fixer une date, nous énumérons ici un certain nombre de ces écrits historiques pour baliser ces principales périodes et comprendre le choix de l’année 1793 plutôt qu’une autre, comme année de commémoration officielle.

Le premier registre
Tout d’abord, dans le premier registre de  paroisse en date du  27 juillet 1793, le Père Allain explique pourquoi des enfants nés l’année précédente ne sont baptisés qu’en 1793. Il utilise la formulation suivante : « à défaut d’église et de saintes huiles », il ne dit pas « à défaut de prêtre ». Il faut noter que les Îles furent desservies par une succession de prêtres missionnaires jusqu’à l’arrivée du Père Allain dont l’année de référence est 1792 selon une lettre du missionnaire Lejamtel, mais 1793 selon les écrits du Père Alfred E. Burke (the Burke Chronicles).

Bien que l’abbé Leroux exerça avant lui une présence cruciale pour que les engagés de Gridley rapatrient leur famille sur les Îles, de 1774 à 1793, l’arrivée du Père Allain accompagné d’une masse plus importante de nouveaux colons sera celle qui marquera la mémoire des Madelinots. Sa présence sur une base annuelle avec, de surcroît, une petite église pour réunir ses paroissiens, font de l’année 1793 celle de la commémoration habituelle de l’arrivée des familles fondatrices.

Correspondance du missionnaire Lejamtel à son évêque
Le 4 juin 1793, Lejamtel écrivait, pour la première fois, au nouvel évêque de Québec Monseigneur Hubert : « ... j’étais le troisième missionnaire des îles Saint-Pierre et Miquelon, près de Terre-Neuve, et j’aurais dû échapper à cette loi inique ; mais la Divine Providence ne voulut pas que j’en sois exempté plus que les autres. À deux reprises j’ai refusé de signer le serment “à la République française”, mais à mon troisième refus, ma vie aurait été en danger si je n’avais pas cherché refuge en terre étrangère. L’officier commandant de la garnison m’ordonna de prêter serment ou de quitter sur-le-champ. L’autre missionnaire, monsieur Allain, partageait ma foi, et nous avons fui aux îles de la Madeleine au mois d’août dernier (1792). Ensuite, je me suis rendu à Halifax voir le révérend Père Jones, qui nous a installé monsieur Allain et moi, missionnaires dans les régions de la Nouvelle-Écosse. Monsieur Allain a obtenu la charge de Chéticamp et les îles de la Madeleine, et moi, celle d’Arichat et Tracadie ».

Correspondance du Lieutenant gouverneur Macarmick
Le 1er novembre 1792 dans la lettre qu’il écrivait à son supérieur Henry Dundas,William Macarmick, Lieutenant gouvemeur du Cap Breton,  lui parle d’une lettre qu’il a reçue de Lejamtel où il lui raconte son infortune dans les mêmes termes que ci-haut, mais il ajoute qu’il a déjà prêté serment d’allégeance à Sa Majesté britannique en Nouvelle-Écosse. Macarmick termine son rapport en soulignant qu’il pense permettre à Lejamtel de passer l’hiver en attendant une décision favorable de Sa Majesté.

Recensement d’un agent de Coffin
Un recensement des agents de Sir Isaac Coffin, conservé aux Archives du Nouveaux-Brunswick, permet de confirmer la présence de 5 familles d’Acadiens dès 1791, soient des Thério (Thériault) à Havre-aux-Maisons, Un Vigneau à Havre-Aubert et un Grenier à l’Ile d’Entrée!  13 familles seraient ensuite arrivées en 1792, 14 autres en 1793, un en 1794 et 8 en 1804, alors que l’abbé Alain reprend une charge de missionnaire.  Ce recensement, non daté mais dont l’original serait signé par Coffin lui-même, dénombre 223 personnes aux Îles à ce moment.

Les chroniques de Père Alfred E. Burke (The Burke Chronicle) à l’évêque de Charlottetown
Un cinquième élément vient s'ajouter à toutes ces informations, soit celui de la présence du missionnaire Leroux, avant celle de l'abbé Allain. La lecture de Burke Chronicles révèle ces faits importants : En 1885, le père Burke, ordonné le 30 mai de cette année et nommé assistant à la cathédrale et secrétaire de l'évêque de Charlottetown, entreprend une biographie des paroisses de l’évéché, incluant celle des Îles.  Dans son récit, quatre familles françaises résidant à St. Peters' Bay à l'Île-du-Prince-Édouard ( Boudreault, Chiasson, Lapierre et Cormier) acceptent d’habiter aux Îles sous les ordres du colonel Gridley sous condition d’avoir un prêtre permanent et à ses frais. C’est donc au Québec que le colonel Gridley demanda et obtint les services de l'abbé Leroux, qui servi la mission jusqu'en 1793. 

Notons que le dictionnaire biographique du Canada mentionne que l’abbé Leroux arriva au Canada tard en 1773 ou à l’été de 1774 et que dès son arrivée, on l’envoya desservir une quinzaine de familles acadiennes à Havre-Aubert, aux Îles de la Madeleine. Il se partageait entre cet avant-poste et les établissements acadiens de l’île du Cap-Breton et de l’île Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard).

Toujours selon les écrits du Père Burke, les quatre familles pionnières furent bientôt rejointes par d'autres, et lorsque la première petite église fut construite au pied de la butte des Demoiselles, on dit que le nombre de ménages était de quinze, ce qui concorde relativement bien avec les recherches de Pierre-Cornélius Carbonneau et Rose-Delima Gaudet à partir souvent de sources orales, dans les années 60, de même que la liste des engagés de Gridley disant demeurer sur les Îles sous conditions d’y avoir un prêtre permanent. Voir l’article suivant sur l’époque Gridley dont une grande partie repose sur les écrits de Madame Pauline Carbonneau, qui offre généreusement son soutien pour l'histoire des Îles au Centre d'archives. Voir aussi la date de signature du serment d’allégeance.

Aussi, grâce aux recherches de Madame Chantal Naud à l'Université de Moncton, nous savons que la liste de ces engagés fut publiée en 1927 dans Société historique acadienne. Celle-ci reproduit l'original d'un document de 1765 conservé aux archives de Londres, écrit par l'agent de Gridley, F.S Allwright, et intitulé : "Answer to the several enquirys respecting the State of the Magdelen Islands and the Sea Cow Fishery there ". Une copie provenant de notes de cours de madame Naud, est reproduite ci-contre. Nous ne pouvons que souligner l'inestimable apport à l'histoire des Îles que constitue le fruit de ses recherches et l'enseignement qui en a découlé au cours des ans.



La petite église était un bâtiment de seulement vingt pieds de longueur: une partie de celui-ci était divisée pour servir d'habitation au prêtre. Avant que l'abbé Leroux ne retourne au Québec, plusieurs familles avaient émigré de Saint-Pierre-et-Miquelon vers les îles-de-la-Madeleine, et le nombre d'habitants dans la paroisse de Notre-Dame-des-Monts (comme on l'appelait alors) fut considérablement augmenté.

Dans Burke Chronicle, on mentionne que c’est en 1793 que l'abbé Allain arriva pour remplacer l'abbé Leroux, et le 5 janvier 1794, il convoqua une assemblée de ses paroissiens durant laquelle Louis Boudreault, Nicolas Cormier et Joseph Bourgeois furent élus marguilliers.

En 1797, l'abbé Allain quitta les îles-de-la-Madeleine et fut remplacé par l'abbé Lejamtel qui resta jusqu'en 1803, alors que l'abbé Allain revint et demeura un an, période au cours de laquelle il fut parfois assisté dans ses travaux par l'abbé Gabriel Champion.

En 1804, l'abbé Allain repartit. L'abbé Champion resta, et continua comme missionnaire aux îles-de-la-Madeleine jusqu’en 1807 quand l'abbé Allain revint jusqu’à sa mort en 1812.


Source:

Centre d’Archives régional des Îles (Traduction, recherches et textes pour cet article)


Citations et références :

Carbonneau Pauline. Découverte et peuplement des Îles de la Madeleine, Humanitas, 2009, p.69-72.

Della M. M. Stanley, « LE ROUX, THOMAS-FRANÇOIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 14 août 2017, http://www.biographi.ca/fr/bio/le_roux_thomas_francois_4F.html.

Falaise, Noël. Les Îles-de-la-Madeleine sous le régime français, Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 4 no 1, 1950, pp.17-18

Fonds AC1-S21 Chantal Naud – Lettre d’opinion de Charles Cormier en 2003.
Fonds AC1-S21 Chantal Naud -- 4, 2011, 15 sept. Cours IV Copie 2

GAUDET SR, Rose-Delima. La place de l’Église catholique aux Îles-de-la-Madeleine. Sessions d'étude-Société canadienne d'histoire de l'Église catholique, 1979, vol. 46.


Fortin, Jean-Charles et Paul Larocque. Histoire des Îles-de-la-Madeleine, IQRC, 2003, p.75-79

The Burke chronicles edited by Ernest MacDonald, 2007, p.225-228

Poirier, Michel. Les Acadiens aux îles Saint-Pierre et Miquelon. Moncton : les Éditions d’Acadie, 1984, p.7, 46 et cartes p. 23-25

 Société historique acadienne cahier no 29 (3)9, 1927, pages 369-372. 


Stuart R. J. Sutherland. "Richard Gridley" dans Dictionnaire biographique du Canada en ligne, 1771-1800 (Volume IV), consulté le 4 octobre 2012.

mercredi 12 octobre 2016

Éphéméride...12 octobre - Deux goélettes s'échouent à l'île Brion

12 octobre 1871:

Deux goélettes s'échouent à l'île Brion: L'Erato, une goélette 59 tonneaux immatriculée à l'Île Jersey, Angleterre, dont le cuisinier du Phillippe Jean demeurera aux Îles-de-la-Madeleine, et la goélette Émélite, de 26 tonneaux, enregistrée à Amherst (Havre-Aubert) en 1863.

L'Erato, propriété de John Blampied, était conduite par son frère Georges de l'Île Jersey et se dirigeait à Gaspé avec une cargaison de marchandises générales. Celui-ci a vendu l'épave et sa cargaison pour 124$, sans passer par l'aide des autorités portuaires.

L'Émélite était la propriété de Lawrence Burke et pêchait autour de l'île Brion avant le naufrage. La perte totale du navire s'élevait à 5 000$.


Références: 

Liste condensée des naufrages du Centre d'archives régional des Îles, 2011.
Landry, Frédéric. Dernière Course. Éditions La Boussole, 1989, p. 168.

mercredi 20 juillet 2016

Éphéméride... 20 juillet - Achat de l'Île Brion par William Dingwell en 1896

La maison des Dingwell au début des années 30, sur l'Île Brion
Source: Collection Jean-Guy Poirier.


20 juillet 1896 : 


Un des premiers éleveurs-agriculteurs et habitants anglophones des Îles, M. William Dingwell, époux de Margaret Aitkens (m.1872), fille de Sarah Burke et James Aitkens de Cap-aux-Meules, achète l'Île Brion de Co Brasset (gouvernement) sous forme de bail. Il renouvelle celui-ci le 6 avril 1899 sauf les lots 12 et 15 déjà vendus.


Il fut télégraphe sur l'île Brion durant plusieurs années. Un reçu émis par le chef opérateur télégraphique Auguste LeBourdais, le 28 mai 1903, fait foi d'un salaire mensuel de 4,16$. Il est décédé après être paralysé durant plus d'un an dans sa maison de l'Île Brion.



Margaret Aitkens, la femme de William Dingwell, vend sa part de l'Île, le 15 janvier 1929, à Frank W. Leslie.

Voir la biographie de William Dingwell

mercredi 25 juillet 2012

Généalogie de William Dingwell

Maison des Dingwell au début des années 30. Source: Collection Jean-Guy Poirier

William Dingwell

: le 7 avril 1848 à Bay Fortune, Île du Prince-Édouard.Décédé : 24 octobre 1907 à l'Île Brion, sépulture le 26 octobre 1907.
 

Parents: William Dingwell (à Joseph à John Bates) né à Howe Point le 25 février 1799 et Isabella Aitken, fille de James et Elizabeth McKie.
 

Marié : 30 juin 1872 à Grindstone à Margaret Jane Aitkens fille de James et Sarah Burke, née à l'Île du Prince Édouard le 20 février 1851 et décédée à Grindstone le 24 septembre 1930.

Métier: Éleveur, agriculteur, télégraphe, gardien de phare à l'Île Brion


Enfants : William né à l'Île Brion le 16 juin 1873, baptisé le 24 juin 1873, décès le 25 juin 1873 à 11 jours.
Note: Il y a des informations contradictoires quant aux parents, frères et soeurs de William Dingwell. Nous avons pris la version la plus récente de M. Dennis Boudreau. Voici la note qu'il indique dans sa généalogie de la famille Dingwell: 

''Fulton Underhay, chercheur de l'Île du Prince Édouard, croit que Flora Dingwell (à Joseph) était la mère de William et de Townsend Coffin Dingwell des Îles (dont un nommé James White serait le père), et que ce William (à Flora) était le père de Margaret Dingwell, femme de Daniel Singleton McCallum. Je ne crois pas ce scénario à cause des âges entre William, Towsend et Margaret qui sont plus rapprochés. Aussi les registres de Grosse-Île disent spécifiquement que leur père était un nommé William Dingwell. Peut-être, qu'ils sont en réalité les enfants de William (frère de Flora) et d'Isabelle Aitken. Dans la liste de leurs enfants, qui commence en 1824 et finit en 1857, il y a une lacune entre les années 1838 et 1857. Ces trois enfants semblent faire partie de cette famille. Ils sont peut-être venus ensemble à l'Île Brion avec Flora Dingwell, leur tante.''

Boudreau, Dennis, Dictionnaire généalogique des Îles-de-la-Madeleine, 1793-1948, Société de généalogie du Québec, Québec, 2001, 4 volumes, 3900 pages.