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mercredi 29 août 2018

Éphéméride...29 août : Premières classiques annuelles de courses de chevaux à Havre-aux-Maisons

Les courses de chevaux ont toujours occupé une place de choix dans les loisirs desMadelinots... Un petit clin d'oeil aux compétitions de 1965 relatées dans le journal Le Madelinot:


29 août au 26 septembre 1965:

Au Parc Municipal de Havre-aux-Maisons, le 29 août 1965 , les coursiers des Iles se disputaient les premières classiques annuelles. High Pat Girl, de M. Cyrus Dunn, conduite par M. Arnold Delaney remportait les honneurs du "DERBY PARC MUNICIPAL", emblème du championnat pour le TROT.

Mighty Torrid, de N.-A. Gallant, se classait premier, dans la course "L'ARCHIPEL" et ainsi,
remportait le championnat des AMBLEURS. 

LE STAKE: MIGHTY TORRID, une nouvelle course en 1965, était mérité par le cheval : " LOWELL SPENCER" , propriété de M. Léger Gaudet , habilement conduit par M. Gérard Aucoin.

Enfin, Wenda J, jeune jument de M. Henri Marcoux, remportait le Free F or All Junior.


mardi 17 avril 2018

Éphéméride... 17 avril - Tragédie à Grande-Entrée en 1936






17 avril 1936 :

Noyade de six marins des Îles en traversant le chenal de Grande-Entrée:

Ralph Foster Hilton Clark (27 ans), 
Colin Baxter Turnbull (23 ans) à Colin Walter et Lottie Victoria Clarke, 
John Adrian Archibald dit Arch (19 ans) et son frère Edward Aubrey (17 ans) à Archibald Winslow Dunn et Minnie Chenell, 
John Raymond Ellison dit Ray à Isaac Edward Dunn  (37 ans)
Orrin Clarence Dingwell (29 ans) à Nathan et Elizabeth Burke, un pêcheur venant de l'Ile-du-Prince-Édouard

Seul Henry Clarke survit à la tragédie selon deux versions des journaux (trouvé mi-conscient et agrippé au bateau à l'envers ou ayant nagé jusqu'à la rive). C'est une grosse vague qui a renversé leur embarcation comme ils arrivaient à l'entrée du port.

Le parcours de la page généalogique de la famille Clarke sur le site Ancestry nous donne des détails relevés par des personnes de Grosse-Île. Trois des garçons étaient des fils Dunn, un était Orrin Dingwell et les deux autres étaient des Clark. Seul Henry a survécu lorsque l'embarcation s'est renversée.  Une vague du sillage du Lovat, arrivé au port de Grande-Entrée, a provoqué la tragédie survenue dans le chenal. Un autre jeune garçon nommé Irvin devait embarquer mais était en retard. Il courait sur la falaise lorsqu'ils sont partis sans lui.

Le survivant Henry Clarke s'enrôle lors de la deuxième Guerre Mondiale et épouse Irena Welsh. Il décède le 29 avril 1968. Son épouse lui survit jusqu'en septembre 2001.

Sources:  

Journal San Antonio Express de San Antonio, Texas du 17 et 18 avril 1936
Journal San Antonio Light de San Antonio, Texas du 18 avril 1936 
Journal Reno Evening Gazette de Reno, Nevada du 17 avril 1936
Journal L'Action Catholique, 20 avril 1936
Site web Ancestry









 






























samedi 20 avril 2013

Les Irlandais aux Îles et le naufrage du Miracle...

 
Source: Newport Daily News, Rhode Island du 9 juin 1847
 Le 25 mars 2013, l'historienne Pauline Carbonneau présentait dans son blogue un article fort intéressant sur l'origine des Irlandais aux Îles-de-la-Madeleine. Suite à plusieurs demandes d'informations qu'on lui adressait à ce sujet, l'attention du Centre d'archives régional des Îles porte ici particulièrement sur le naufrage du Miracle, sombrant le 19 mai 1847 avec 408 émigrants irlandais à son bord. L'extrait de journal de l'époque parle de 64 noyés et 30 autres morts de fièvre aux Îles, des suites du naufrage et leur exposition au froid et l'humidité ou de la maladie contractée depuis leur départ de Liverpool.

Source: Newport Daily News, Rhode Island du 16 juin 1847
L'Eastern Chronicle d'Halifax mentionne le pauvre état dans lequel se trouvaient ces passagers dont  284 furent envoyés vers Pictou (2 ne survivant pas au trajet) et 30 autres périssant dans les trois jours suivant leur arrivée en Nouvelle-Écosse.

Le naufrage du Miracle est une des pires tragédies dont on parle encore aujourd’hui. Durant cette époque, des milliers d'émigrants irlandais étaient malades du typhus et du choléra. Le Canada obligeait un arrêt en  quarantaine dans l'île de Grosse-ile sur le fleuve St-Laurent (ne pas confondre avec le village de Grosse-Île aux Îles-de-la-Madeleine, même si cela parait ironique que le naufrage de ces émigrants malades ait eu lieu à cet endroit du même nom.

Le « Miracle », un trois mâts, une barque à huniers de 626 tonneaux, quitte Liverpool, Angleterre, avec 446 personnes à son bord dont 408 émigrants irlandais qui se réfugiaient au Canada.

À l’approche des Îles, le « Miracle », s’enlisa dans les fonds sablonneux de la Pointe de l’Est. Avant le naufrage, de nombreux passagers étaient déjà morts du typhus et du choléra. la Lloyd's rapporte 64 personnes mortes avant et pendant le naufrage, mais plusieurs témoignages de l'époque mentionnent au moins 150 victimes.  Une centaine se seraient noyées, en tentant
de rejoindre le rivage mais les autres seraient déjà décédées sur le navire.



L'ancien pêcheur et historien, Leonard Clarke, a beaucoup parlé de ce naufrage au cours d'entrevues ou d'articles.  C'est qu'il est l'arrière arrière petit-fils de James Allen Clarke, qui a porté secours à ces naufragés malades avec sa femme Mary Goodwin. Celle-ci est d'ailleurs morte du typhus peu après cet acte héroïque.

CLARKE, Henry Allen né en NE le 26 Octobre 1827
Il raconte dans l'Info-géographe, comment son arrière grand-père Henry Clarke Sr, ayant assisté son propre père dans les secours avec son frère William (dit Bill), a raconté en 1906 à sa grand-mère, l'histoire de cette tragédie, 10 ans avant sa mort survenue à Old Harry le 24 juin 1916:
 

The morning after the gale, Bill and I went out to the beach to see if anything was coming ashore. We didn’t see the ship on our way out because her masts were down and she was hidden behind a row of sand hills. Here were all these strange people huddled together in a sand hole, trying to get shelter from the wind and the cold. They were the most wretched bunch of souls that one could ever possibly see-ragged, sick, cold and hungry. Some were dead on the beach and more were still landing. The ship was aground on the outer bar, about three hundred yards out. While we watched in horror, two of the ship’s boats, manned by women and children, smashed together in the heavy ground swell between the ship and the beach. There were no survivors from either of these two boats. I saw 147 souls buried in one sand hole at East Point.

 
Bien que des Irlandais comme les Doyle, Cassidy, Quinn, Delaney ou Keating (sans les nommer tous) étaient déjà établis au Îles avant le naufrage, l'article - à lire - de Pauline Carbonneau, mentionne beaucoup de patronymes originant du Miracle (Malone, Dunn, Brophy, Mclone, Muldoon, Schofield), certaines adoptions et alliances avec des madelinots et madeliniennes ont assuré une descendance aux Îles ou ailleurs, d'autres non.


Références au Miracle:


Leonard Clark, Info Géo Graphes, Québec, Numéro1, avril 1992, p. 107
Landry, Frédéric. Dernière Course. La Boussole Éditions maritimes, 1989, page 143-144
Topo web: blogue Magdalen Islands, http://magdalenislands.blogspot.ca/2008/10/interesting-bit-of-islands-lighthouse.html
Topo web: Érudit. Bent, Jason. Les phares des Îles-de-la-Madeleine.Cap-aux-Diamants : la revue d'histoire du Québec, n° 74, 2003, p. 39-43, http://www.erudit.org/culture/cd1035538/cd1046221/7363ac.pdf