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dimanche 26 octobre 2014

Éphéméride... 26 octobre - Naissance d'Henry Allen Clarke

Source photo: Collection Gregory Chapman
26 octobre 1827:  

Naissance d'Henry Allen Clarke (à James Allen) en Nouvelle-Écosse. Aidé de son frère William (dit Bill), il a aidé son père à secourir les 284 naufragés du Miracle en 1847. Sa mère Mary Goodwin est d'ailleurs morte du typhus, peu après avoir porté secours, comme une trentaine des rescapés qui n'ont pu survivre à la maladie, bien qu'ayant survécu au naufrage.

Il est décédé le 24 juin 1916 à Old Harry et est l'arrière grand-père de l'historien et passionné de naufrages Leonard Clarke.

vendredi 2 août 2013

Legendes de la Madeleine en primeur mondiale à l'église de Old Harry

Un membre de l'équipe lors de prises de vue d'un naufrage
2 août 2013:

À l'église de Old Harry, construite avec le bois d'un naufrage de 1915 , a lieu en première mondiale , la diffusion de Légendes de la Madeleine. 

Legendes de la Madeleine se veut un documentaire de 45 minutes explorant les naufrages et trésors des Îles-de-la-Madeleine à travers l'histoire de Leonard Clark, pêcheur, fermier et archéologue de passion, qui a répertorié des centaines d'épaves sur l'archipel.

Le film pour lequel le Centre d'archives a apporté sa forme de contribution en matière de recherche, d'entrevue et de réseautage, est le fruit d'un travail échelonné sur plusieurs années réalisé par une large équipe composée des membres de Parafilms et le producteur Gregory B. Gallagher.

On peut voir la bande annonce du film sur Viméo

La diffusion sur le réseau CBC est prévue samedi le 3 août 2013, à 19h00, dans le cadre de la série "Absolutely Québec". La diffusion web sur le réseau est ensuite prévue. The Documentary Channel (canada) présentera également le film le 19 novembre à 20h00.  Une version française ainsi qu'un site interactif sont en cours de production et seront présentés dans l'année.

Autres références utiles : Facebook
 

mardi 23 juillet 2013

L'archéologie aux Îles-de-la-Madeleine


Uniface en quartzite - Cap-Vert
Les Îles de la Madeleine ont connu différents travaux de recherches archéologiques relatés en première partie du livre Découverte et peuplement des Îles-de-la-Madeleine, de Pauline Carbonneau. Un inventaire des sites archéologiques préhistoriques des Îles fut réalisé à la fin des années 80 et un rapport soumis en juillet 1991 par la conservatrice d'ethnologie et d'archéologie du Musée McCord d'Histoire canadienne, Moïra T. McCaffrey. Celui-ci faisait suite au rapport-bilan (1985) sur les connaissances archéologiques du territoire géré par la Direction de l'Est du Québec, qui mettait en évidence la priorité à accorder à l'inventaire du potentiel archéologique des Îles.

Pierres à fusil en silex trouvées sur une grève - Étang-du-Nord
Cet inventaire réalisé grâce à une subvention de la MRC des Îles et du Ministère des Affaires culturelles fut le résultat d'un travail laborieux de l'équipe de terrain, fortement soutenue des connaissances historiques et écologiques de Leonard Clark et Hélène Chevrier, et les connaissances de l'archéologue professionnel Bruce Jamieson et son assistante de terrain Dorine Cyr.

Manteau de pipe en argile blanche - EDN
Aucun travail de sondage, fouille ou exploration de nature professionnelle n'a été effectué depuis cette période aux Îles-de-la-Madeleine. Des objets de surface, trouvés en majorité en bord de mer, au hasard de ballades, peuvent se retrouver dans des collections personnelles telles que celles des photos illustrées. Les autorités municipales, souhaitent et avec raison, ne pas divulguer les zones précises où ont été trouvés les artéfacts de l'inventaire 1985-1990.  L'archéologie est une science, et des fouilles doivent être dirigées par des professionnels pour que les objets trouvés révèlent beaucoup plus d'informations que seulement leur nom et leur datation.

Comme les grands projets de ce type ne se font pas souvent, il y aurait peut-être lieu de constituer un corpus photographique des objets de surface trouvés au hasard qui puissent être présenté au public pour qu'il sache l'importance de certaines découvertes et soit sensibilisé à leur identification et conservation. Les photos apparaissant dans cet article ne représentent pas les artéfacts de l'inventaire réalisé; elles font partie de diverses collections privées. Ceux qui auraient en leur possession de tels artéfacts provenant des Îles peuvent communiquer avec le Centre d'archives pour étayer la documentation à ce sujet et élaborer une banque de photographies.

Ceux qui souhaiterons se documenter de façon plus précise sur l'archéologie des maritimes, auront avantage à lire le document de James A. Tuck: "La préhistoire des provinces maritimes", traduction de Diane Mineau, publié en 1985 par le Musée national de l'Homme et les Musées nationaux du Canada.  Un exemplaire de consultation sera bientôt relié pour consultation sur place au Centre d'archives régional des Îles.

Certains artéfacts sont conservés dans les collections du Musée de la Mer (peut-être non exposés dans l'exposition actuelle) et dans la section exposition de La Maison du Héron.

Pointe d'harpon amovible en ivoire de morse d'environ 2000 ans trouvée à Pointe-aux-Loups en octobre 1997 par un résident (fait partie d'une collection privée).

Pour ceux qui s'intéressent de près ou de loin à l'archéologie, le Musée des Abénakis et son projet archéologique du Fort d'Odanak offre un excellent résumé chronologique en archéologie qui situe les périodes entre le paléoindien (10 000 à 8 000 ans avant notre ère) et la période historique canadienne (1867-1882).  

À gauche, des morceaux d'une bouteille d'argile semblable ont été trouvés en cherchant du terreau pour des fleurs, dans un champ à Pointe-aux-Loups, il y a près de 15 ans.

Les indications gravées sur la bouteille et son format de 11 pouces x 3 pouces de diamètre permettent de l'identifier comme une bouteille de la série Evern Lucas bols  3/4 litre de Gin (Geneve Liquor) de la compagnie Het Lootsje liquor d'Amsterdam existant depuis 1575. Cette sorte de bouteille était produite entre 1880 et 1910.

Peut-être avez-vous trouvé un objet intéressant en faisant votre potager ou en parcourant les plages? Faites-nous part de vos découvertes en utilisant notre formulaire de contact sur le blogue.






samedi 20 avril 2013

Les Irlandais aux Îles et le naufrage du Miracle...

 
Source: Newport Daily News, Rhode Island du 9 juin 1847
 Le 25 mars 2013, l'historienne Pauline Carbonneau présentait dans son blogue un article fort intéressant sur l'origine des Irlandais aux Îles-de-la-Madeleine. Suite à plusieurs demandes d'informations qu'on lui adressait à ce sujet, l'attention du Centre d'archives régional des Îles porte ici particulièrement sur le naufrage du Miracle, sombrant le 19 mai 1847 avec 408 émigrants irlandais à son bord. L'extrait de journal de l'époque parle de 64 noyés et 30 autres morts de fièvre aux Îles, des suites du naufrage et leur exposition au froid et l'humidité ou de la maladie contractée depuis leur départ de Liverpool.

Source: Newport Daily News, Rhode Island du 16 juin 1847
L'Eastern Chronicle d'Halifax mentionne le pauvre état dans lequel se trouvaient ces passagers dont  284 furent envoyés vers Pictou (2 ne survivant pas au trajet) et 30 autres périssant dans les trois jours suivant leur arrivée en Nouvelle-Écosse.

Le naufrage du Miracle est une des pires tragédies dont on parle encore aujourd’hui. Durant cette époque, des milliers d'émigrants irlandais étaient malades du typhus et du choléra. Le Canada obligeait un arrêt en  quarantaine dans l'île de Grosse-ile sur le fleuve St-Laurent (ne pas confondre avec le village de Grosse-Île aux Îles-de-la-Madeleine, même si cela parait ironique que le naufrage de ces émigrants malades ait eu lieu à cet endroit du même nom.

Le « Miracle », un trois mâts, une barque à huniers de 626 tonneaux, quitte Liverpool, Angleterre, avec 446 personnes à son bord dont 408 émigrants irlandais qui se réfugiaient au Canada.

À l’approche des Îles, le « Miracle », s’enlisa dans les fonds sablonneux de la Pointe de l’Est. Avant le naufrage, de nombreux passagers étaient déjà morts du typhus et du choléra. la Lloyd's rapporte 64 personnes mortes avant et pendant le naufrage, mais plusieurs témoignages de l'époque mentionnent au moins 150 victimes.  Une centaine se seraient noyées, en tentant
de rejoindre le rivage mais les autres seraient déjà décédées sur le navire.



L'ancien pêcheur et historien, Leonard Clarke, a beaucoup parlé de ce naufrage au cours d'entrevues ou d'articles.  C'est qu'il est l'arrière arrière petit-fils de James Allen Clarke, qui a porté secours à ces naufragés malades avec sa femme Mary Goodwin. Celle-ci est d'ailleurs morte du typhus peu après cet acte héroïque.

CLARKE, Henry Allen né en NE le 26 Octobre 1827
Il raconte dans l'Info-géographe, comment son arrière grand-père Henry Clarke Sr, ayant assisté son propre père dans les secours avec son frère William (dit Bill), a raconté en 1906 à sa grand-mère, l'histoire de cette tragédie, 10 ans avant sa mort survenue à Old Harry le 24 juin 1916:
 

The morning after the gale, Bill and I went out to the beach to see if anything was coming ashore. We didn’t see the ship on our way out because her masts were down and she was hidden behind a row of sand hills. Here were all these strange people huddled together in a sand hole, trying to get shelter from the wind and the cold. They were the most wretched bunch of souls that one could ever possibly see-ragged, sick, cold and hungry. Some were dead on the beach and more were still landing. The ship was aground on the outer bar, about three hundred yards out. While we watched in horror, two of the ship’s boats, manned by women and children, smashed together in the heavy ground swell between the ship and the beach. There were no survivors from either of these two boats. I saw 147 souls buried in one sand hole at East Point.

 
Bien que des Irlandais comme les Doyle, Cassidy, Quinn, Delaney ou Keating (sans les nommer tous) étaient déjà établis au Îles avant le naufrage, l'article - à lire - de Pauline Carbonneau, mentionne beaucoup de patronymes originant du Miracle (Malone, Dunn, Brophy, Mclone, Muldoon, Schofield), certaines adoptions et alliances avec des madelinots et madeliniennes ont assuré une descendance aux Îles ou ailleurs, d'autres non.


Références au Miracle:


Leonard Clark, Info Géo Graphes, Québec, Numéro1, avril 1992, p. 107
Landry, Frédéric. Dernière Course. La Boussole Éditions maritimes, 1989, page 143-144
Topo web: blogue Magdalen Islands, http://magdalenislands.blogspot.ca/2008/10/interesting-bit-of-islands-lighthouse.html
Topo web: Érudit. Bent, Jason. Les phares des Îles-de-la-Madeleine.Cap-aux-Diamants : la revue d'histoire du Québec, n° 74, 2003, p. 39-43, http://www.erudit.org/culture/cd1035538/cd1046221/7363ac.pdf