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mardi 1 septembre 2015

Éphéméride... 1er septembre - Premier bureau de poste des Îles en 1854



Transport entre ile Amherst et Grindstone
Source:The cruise of the Alice May, 1884, Third part: Among
 the Magdalen Islands
.

1er septembre 1854 :

Ouverture du premier bureau de poste Magdalen Islands à Havre-Aubert. Le premier maître de poste est M. J.J. Fox. La population des Îles s'élève à ce moment à 1750 personnes. Havre-Aubert est le centre des "affaires" aux Îles et ce bureau de poste demeure le seul à desservir toutes les Îles jusqu'en 1870, année où un second bureau ouvre à Lavernière (Henry Patton en sera le premier maître de poste).

 Viennent ensuite les bureaux de postes de Grand Entry (1873), Grindstone Island (1875) et House Harbour (1879). Chacune des principales îles a maintenant son bureau de poste pour desservir une population de 3200 habitants en 1870.

En 1890, huit autres bureaux seront ouverts, incluant un poste d'été à l'Île Brion, et desserviront une population atteignant 5000 personnes en 1900.

En 1899, le bureau de poste de "Magdalen Islands" à Havre-Aubert, prendra logiquement le nom de Amherst, et de Havre-Aubert en 1907.



LISTE CHRONOLOGIQUE DES BUREAUX DE POSTE

1854        Magdalen islands (Amherst island en 1899 et Havre-Aubert en 1907)
1870        Étang-du-Nord
1873        Grand-Entry (devient Grande-Entrée en 1955)
1875        Grindstone Island (devient Cap-aux-Meules en 1964)
1879        House Harbour (devient Havre-aux-Maisons en 1964)
1886-1932  L’Anse à la Cabane (desservi vraisemblablement par Aurigny en 1932)
1894         South Beach (devient Dune-du-Sud en 1963 et Havre-aux-Maisons en 1969)

1894        Bryon (Fauriel en 1898, Lemieux en 1903 et Leslie en 1906). Ne pas   confondre avec l'Île Brion, mais plutôt Grosse-Île.
1896        Entry Island
1896         Pointe Basse (devient Havre-aux-Maisons en 1969)
1896        Aurigny (devient Bassin en 1968)
1898-1931 Bryon Island (été seulement)
1899         La Vernière (devient Étang-du-Nord en 1988)
1904         Old Harry (Grande-Entrée en 1970)
1913         Solomon (assumé par celui de Bassin en 1969)
1907         Étang-des-Caps (Havre-Aubert en 1968)
1906        Lapeyrère (Fatima en 1949)
1912-1932, 1937    Arsenault (HAM en 1969)
1913-1918   Blaquière (devient vraisemblablement Étang-du-Nord)
1914         Les Caps (Fatima en 1968)
1918         Portage-du-Cap (Havre-Aubert en 1968)
1921         La Cyr (Grande-Entrée en 1968)  
1921        Pointe-aux-Loups
1923         Le Pré (Étang-du-Nord en 1969)
1926-1947, 1959 Grand Ruisseau (Fatima en 1968) 
1926         Vigneau (Havre-Aubert en 1968)
1927         Chemin-des-Buttes (HAM en 1969)
1928         Millerand (Bassin en 1985)
1928         Gros~Cap (Étang-du-Nord en 1968)
1937         Boisville (Étang-du-Nord en 1968)
1959         Le Martinet (Havre-Aubert en 1968)


En 1930, on dénombrait 29 bureaux de poste aux Îles-de-la-Madeleine, ces services croissant en parallèle à une population de 8000 résidents. Dix-sept de ces bureaux furent fermés durant la rationalisation de 1968-1969. Les derniers à fermer furent ceux de Millerand, en 1985, et de Lavernière, en 1988. Les bureaux apparaissant en caractère gras sont ceux existant encore en 2012.


Références :
Caron, Lola et Jean Walton. Magdalens postal history, part I: Canada's barrel mail [re Magdalen Islands mail delivered by ocean currents; covers 1910- 2000], BNA Topics (British North America Philatelic Society), April - June 2002, Vol. 59(2), pp. 50-59.

Caron, Lola et Jean Walton. Magdalens postal history, part II: Post offices], BNA Topics (British North America Philatelic Society), January – March 2003, Vol. 60 (1), pp. 7-38.

jeudi 26 juin 2014

Le nom des Îles de la Madeleine

Wikipedia
Après plusieurs appellations de nombreux explorateurs ou amérindiens, les Îles de la Madeleine sont nommées officiellement en l'honneur de Madeleine Fontaine, épouse de François Doublet, deuxième seigneur de la concession des Îles en 1663.

Il est toutefois utile de se rappeler que le nom de Madeleine (Isle de la Magdeleine) avait déjà été attribué par Samuel de Champlain sur une carte de 1629, pour désigner l'ile du Havre-Aubert.

Son fils Jean-François (dit Jean) , affirme dans son «Journal du corsaire», que le nom des Iles de la Madeleine tire son origine du nom de la femme de son père, Madeleine Fontaine. Il indique «...il fut permis à mon père de changer les noms des isles Brion en celui de la Madelaine comme se nomoit ma mère» mais selon le dictionnaire biographique du Canada, il est mentionné que «... le nom de ces îles provient du nom de « La Magdelene », donné par Champlain, sur sa carte de 1632, à l’île Amherst (Havre-Aubert). La biographie de François Doublet est aussi disponible sur le même site.

Parmi les autres noms cités pour les Îles, en voici quelques-uns au cours des siècles:

1536 - Cartier: Les araynes (sauf l'Ile Brion)
1544 - Sébastien, fils de François Cabot : îles Saint-Jean
1591, 1593, 1597 - Richard Hakluyt - Récit de l'armateur La Court de Pré-Ravillon et Grand Pré sur le Bonaventure : Ramea 
1593 - Récit de voyage du navire anglais le Marigold : Nom autochtones : Menquit  "île reposant sur les eaux"
1613, 1632, 1643 - Champlain et Boisseau:  Isle Ramées
1672 - Nicolas Denys: Isle Ramées
1713 - Isles de la Madelaine (carte sans nom de Isle St-Jean, isles de Miscou, isles de la Madelaine, coste d'Acadie, isle Royale)
1764 - Bellin : I. de la Madelaine  (I. aux Ramiées désigne alors l'ensemble du groupe)

Collections Canada cote e001384793


Références:

Bréard, Charles. Journal du Corsaire Jean Doublet de Honfleur, publié d'après Le manuscrit autographe, introduction et notes de Charles Bréard, Paris, Perrin et Cie, librairies et éditeurs, 1887, 192 p

Falaise, Noël. Les Îles-de-la-Madeleine sous le régime français, Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 4 no 1, 1950, pp.17-18



Naud, Chantal. Iles de la Madeleine 1793-1993 Deux siècles d'histoire. Chronologie des Îles-de-la-Madeleine. Les Éditions Vignaud, 1993. (Épuisé)


Une longue description de la toponymie des Îles de la Madeleine est disponible dans le Dictionnaire des régionalismes du français parlé des Îles-de-la-Madeleine de Chantal Naud, Éditions Vignaud, 1999, p. 162

D'autres indications sur ce sujet (noms de lieux) apparaissent dans le livre Découverte et peuplement des Îles de la Madeleine de Pauline Carbonneau, Humanitas, 2009, pp .40-42 et 46.

mardi 6 mai 2014

Le jeton des Îles-de-la-Madeleine - Magdalen Islands token



Le penny des Îles-de-la-Madeleine fut un des premiers jetons du Canada. Ce jeton de cuivre, l’un des plus lourds à avoir circulé au Canada, fut introduit par Sir Isaac Coffin lorsqu’il visita ses possessions nord-américaines en 1815.


Commandées vraisemblablement à Sir Edward Thomason de Birmingham, en Angleterre, il emporta toutes ces pièces aux Îles et les distribua sous forme de prêts aux pêcheurs locaux des Îles. On dit que déjà, en 1806, il aurait apporté les matrices de son penny lors de son séjour aux Îles, dans l’intention d’émettre sa monnaie. Ce jeton suppléait, dit-on, à la pénurie de pièces de monnaie dans les colonies où circulaient des pièces d’un peu partout. La valeur du token équivalaient à deux sous. Il souhaitait établir une monnaie et émettre aussi des sous (demi-penny), mais fut rapidement arrêté par les Britanniques qui lui rappelèrent que l’exclusivité de la création de la monnaie appartenait à la Couronne. Le statut de Baron ne donnait en effet nullement ce droit à Sir Coffin. Aucune autre pièce ne fut jamais émise que celle du Magdalen Islands token en 1815. Même si les Madelinots ont rapidement rejeté cette monnaie, son usage fut conservé en Nouvelle-Écosse pendant assez longtemps vu l’usure des pièces retrouvées aujourd’hui.

Seul l'état de conservation, sa rareté, l'offre et la demande ou les erreurs et variétés qui la compose, fait varier sa valeur. Les pièces qui ont déjà circulé se retrouvent entre zéro et 3000 $ et celles qui n’ont pas circulé peuvent atteindre jusqu’à 10 000 $. On peut trouver un descriptif de gradation sur le lien suivant. Le musée Victoria, en Australie possède un magnifique exemplaire de cette pièce.

Sur le dessus de la monnaie, nous retrouvons l’emblème d’un phoque alors que son revers montre une morue séchée et l’inscription "SUCCESS TO THE FISHERY" (succès aux pêcheries). Ces deux illustrations représentent bien les principales industries des ÎIes à cette époque. Dommage que Sir Isaac Coffin n’ait pas saisi la dure réalité des habitants de ces Îles autant que leurs ressources si convoitées.



Référence :


Archives du Centre d’archives régional des Îles:
The Magdalen Islands Tokent the Canadian Numismatic Journal, June 1963.
Turbide, François et Chantal Naud. Une page d’histoire, vol. 1 no 1, Îles-de-la-Madeleine, 24 avril 1998.


Topo web : www.numicanada.com et www.museumvictoria.com.au

vendredi 27 décembre 2013

Éphéméride... 27 décembre - Paul Hubert



À l'âge de 65 ans, Monsieur Paul Hubert, historien des Îles et auteur du livre Les Îles-de-la-Madeleine et les Madelinots, décède le 27 décembre 1958





Paul Hubert est le fils de Jean Hubert et de Léocadie Lafrance, une famille de 12 enfants, dont plusieurs sont bien connus aux Îles : Clothilde, Arthémise, Estelle, Alvénia, Béatrice, Anthime, Ovide, Marc, Adé, Ephrem et Ermond. Paul est né le 26 octobre 1893 à Havre-aux-Maisons, plus précisément à la Pointe-Basse où il fit ses études primaires. Ses études secondaires se sont déroulées à l’école Saint-Joseph.

Ambitieux et aidé du soutien financier du Père Samuel Turbide, il est admis en 1912 à l’École Normale de Québec pour y suivre son cours d’instituteur. En 1914, il décroche son diplôme supérieur avec très grande distinction de l’École normale Laval pour ensuite enseigner à divers endroits dans la région de Montréal et du Lac-Saint-Jean. De 1916 à 1918, il est à l’école des garçons de Laurierville. En 1919, il devient inspecteur local d’école pour la région de Rivière-du-Loup jusqu’à Rimouski. En 1930, il est nommé inspecteur régional et dessert Rimouski, Rivière-du-Loup jusqu’à Gaspé et plus tard, les Îles de la Madeleine qui agrandissent son territoire. À partir de son lieu de résidence à Rimouski, il supervise le travail des huit inspecteurs locaux des Îles.

C’est donc plus de 40 ans de sa vie qu’a pu consacrer Paul Hubert à l’éducation.

En 1920, il épouse Anne-Marie Turcot, fille du député de Mégantic. Gravement malade, elle décède quatre mois après leur mariage. Deux ans plus tard, il se remarie à Isabelle Turbide, fille de Samuel Turbide de Baie-St-Anne, N. B. Elle aura trois enfants : Jean, Rodrigue et Odile, avant de décéder à son tour en 1942. Il épouse au bout d’un an, Cécile Leclerc, une infirmière de Cabano avec qui il adopte un fils : Jean-Paul Lafrance.

Outre son métier d’inspecteur, Paul Hubert s’implique en 1939 dans la fondation d’une coopérative d’alimentation à Rimouski : « La Ménagère ». Il en est président jusqu’en 1947. Fondateur des Cercles d’études, il s’occupe activement des œuvres de l’Association catholique de la jeunesse canadienne-française à Rimouski durant 10 ans et en devient le président du comité régional. Membre de l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (ACFAS), il enseigne le français aux éducateurs de Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, puis en 1946, devient président de l’Association des Inspecteurs catholiques du Québec. Il est également, président des Artisans canadiens-français de Rimouski et président de l’Association forestière du Bas-St-Laurent.

En 1946, il fut décoré de l’Ordre du Mérite scolaire 3e degré. En 1949, il reçoit la médaille Bene Merenti de la Société Saint-Jean-Baptiste. En 1954, il obtient la décoration de membre au quatrième degré (bouton d’or et le certificat du Mérite) de l’Ordre du Mérite coopératif et mutualiste québécois. Cette distinction est accordée à une personne qui a rendu des services exceptionnels au niveau provincial et dont l’action a contribué à l’orientation et à la promotion générale du mouvement coopératif et mutualiste québécois. En 1964, une polyvalente reçoit son nom à Rimouski et, en 1984, l’organisme à but non lucratif La Fondation Paul Hubert fut créée en son nom.

En 1926, il écrit un volume historique important sur la vie des Madelinots et leurs Îles. Ce livre, Les îles de la Madeleine et les Madelinots qui est le point de départ de plusieurs œuvres historiques par la suite.

Paul Hubert décède le 27 décembre 1958, à l’âge de 65 ans. Mentionnée dans le journal La Boussole, comme une femme dévouée et charitable, son épouse Cécile Leclerc décède quatorze mois plus tard, le 14 février 1960. Leurs corps reposent à Rimouski.




mardi 6 août 2013

Projet d'interprétation Paysage culturel des Îles - Réseau muséal

Source: Municipalité des Îles
Une page internet réalisée en collaboration avec Jocelyne Landry, du Réseau muséal des Îles présente le projet d'interprétation de sites municipaux sous forme de 12 contes et une carte des 12 endroits choisis pour former ce projet. Il est possible de visualiser cette page en ligne sur le site internet du Réseau muséal.

Les contes sont réalisés par Nicolas Landry qui s'est entre autre inspiré des archives sonores et documentaires du Centre d'archives régional des Îles pour réaliser ces capsules. Chacun des 12 sites sélectionnés sur l'archipel est donc pourvu d'un mobilier avec panneaux présentant chacun de ces contes.

mercredi 28 mars 2012

Hommage au père Frédéric Landry

Source: Collection du Centre d'archives régional des Îles,
L'Archipel, vol 2, no 9, novembre 1973 p.5

Nous avons appris la nouvelle du décès du père Frédéric Landry ce matin et tenons à souligner l'immense apport de cet homme à la sensibilisation et la préservation du patrimoine des Îles-de-la-Madeleine. Il ne se passe pratiquement pas une journée pour un organisme voué à cette même vocation, sans qu'il ne voit ce nom - Frédéric Landry - inscrit aux sources de diverses archives, publications ou articles liés à l'histoire locale des Îles. Homme de foi, mais surtout homme de coeur et de souvenir, il est de ces personnes qui marquent leur région par leur passion à en révéler les traces du passé pour mieux comprendre son présent, et peut-être même son avenir.

L'archiviste qui écrit ceci se rappelle d'un de ses travaux d'étudiante en histoire, intitulé: Balises historiques de Frédéric Landry. Il lui avait fallu plusieurs semaines de sa session pour terminer la lecture approfondie des nombreuses publications du Père Landry, comme tous les Madelinots se plaisent à le nommer familièrement. Il s'agissait de cibler à travers ces écrits, les principaux sujets qui ponctuaient l'oeuvre générale de l'auteur. Nul besoin de préciser que l'axe général de son oeuvre était la pêche, les naufrages, les phares et tout ce qui se relie à la mer. Inutile de se demander pourquoi il a fondé le Musée de la Mer! Il aimait les Îles, et les Îles l'aimait. L'Histoire, pour laquelle il a toujours gardé sa passion, portera son souvenir en elle pour les générations futures...

Les membres du conseil d'administration du Centre d'archives régional des Îles se joignent à moi pour exprimer aux familles leur plus profonde sympathie.

mardi 28 février 2012

Conférence sur le peuplement des Îles, animée par Pauline Carbonneau



Si vous avez la chance d'être à Montréal le 12  mars prochain, Madame Pauline Carbonneau offre une conférence sur le peuplement des Îles à la Société historique Cavelier De LaSalle:

Lieu: Centre culturel Henri-Lemieux, 7644 rue Édouard, LaSalle (coin 5e Avenue) à Montréal.