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vendredi 8 mai 2020

Le marché de l'alimentation à Fatima, un bout d'histoire...

Avant même d’être une municipalité, en 1959, Fatima est un des plus populeux villages des Îles. Lors de la fondation de la Coop L'Éveil en 1945on retrouve dans la paroisse  plusieurs petits commerces d’approvisionnement qui sont en activités, certains depuis plusieurs dizaines d'années.  Le plus grand nombre apparait toutefois durant la période de la Deuxième Guerre mondiale et de l'après-guerre.

De 1940 à 1945, on compte également 5 autres coopératives d’alimentation aux Iles : la Grosse-Île Consumers Coop (1940-1950), La Vaillante à Grande Entrée (1941-1980), le Magasin Coop de Havre-aux-Maisons (1942- …), la coop L’Unité (1943- …) et La Sociale (1945-2003).  

Pour ce qui est du territoire de Fatima, voici les principaux acteurs de l'époque, après avoir nommé ceux qui n'existaient plus lors de la construction de L'Éveil:

Les tout premiers : 

Un des magasins de Nelson Arseneau (ca 1875-ca 1924) était établi sur la Pointe nord-ouest du chenal (extrémité ouest de l'ancien pont de fer). Celui-ci a des magasins stratégiques près des ports ou accès entre chaque île de l'archipel. Son fils Azade reprendra les rennes jusqu'à la vente à un Monsieur Roy.  





McAlpine Nova Scotia dictionary 1890-1897

Le magasin de Samuel Lapierre (ca1890-?). Établi sur Les Caps, Samuel Lapierre opérait  également le premier bureau de poste dans le canton Les Caps, de 1914 à 1937, ainsi qu'une usine de conserve de homard près du Cap de l'hôpital, à Fatima.


Les Caps : 

Le magasin Alfred Arsène Leblanc (ca1910-ca1950)
Le magasin Hubert J. Leblanc (ca1927-ca1950). Il opère à son compte son magasin et sa boucherie jusqu’en 1936, pour Frank Leslie jusqu’en 1946. Son fils Xavier a continué jusqu’à la descendance de sa famille (Michel à Hubert Leblanc)


À gauche, Xavier à Hubert J. Leblanc. Les Caps.

Le magasin Léonie à Hubert Leblanc (ca 1946-ca1959)


Magasin de Léonie Leblanc. Les Caps.

Le magasin Eusèbe D. Leblanc (1951- ?). Il devient un magasin de mode masculine important dans les années 60.


Magasin dans la maison d'Aldée Leblanc. Les Caps.
Le magasin Aldée Leblanc (tenu dans sa maison) (période inconnue). Compte tenu entre autres de l’absence de déneigement régulier des routes, on mentionne l’existence de plusieurs « dépanneurs maison » de cette nature, dans les années 1950.


Fatima Nord :

Le magasin Bénard & frères enr. (1956-1974) vendait aussi des vêtements.  Il fut ensuite vendu à Samuel Bourgeois pour en faire le Magasin des Aubaines familiales.


Le magasin Bénard & frères enr., en 1969. Collection AC1-S64 Le Madelinot

Le magasin d’Ernest Poirier était quant à lui situé en face de l’école Stella Maris.  


Magasin d'Ernest Poirier.



Fatima Sud :


La boucherie Elphège E. Noël (1959 -?)


Cap-Vert :

Le magasin J.Fred Miousse (ca1925-1962). Celui-ci était pour le compte d’Alfred Nadeau de 1925 jusque vers 1938 et ensuite Frank Leslie jusqu’en 1951. Repris à son compte jusqu’à son décès en 1962 et par la succession jusqu’en 1965. Jacqueline Richard l’opéra pendant un an (1965-1966).
 
Magasin de J.Fred Miousse

Le magasin (succursale) de Joachim Boudreau (ca 1910-1915) tenu par Azade à Romoni Leblanc, par Fred Boudreau et ensuite par Simon Cummings. 
Le magasin d'Hormidas dit Midas Bourgeois était situé près de la zone du quai du Cap-Vert.
Le magasin Edmond H. Poirier (1955 -?). Une épicerie et magasin de coupons, opéré par son fils Jean-Claude dans les années 1980.

Edmond Poirier et son épouse Huberte

Grand-Ruisseau:  

La coopérative La Ramée (1942-1956), vendue ensuite à Gérard et Marc à Casey Harvey (1942-?). Ceux-ci exploitaient également un fumoir.

Le magasin Éphrem Richard [1944 -? après 1984]. Cette famille reconnue comme très généreuse a tenu le magasin tout en fondant une famille de 22 enfants! 

Une partie de la famille d’Ephrem Richard, épicier de Grand-Ruisseau, en 1956.

Le magasin de Desmond Harvey [1946 -? après 1984]. Il servit également de bureau de poste et fut vendu en 1966. Deviens alors l’épicerie Cyr.


Premier magasin de Dismond Harvey, Grand-Ruisseau.

La boucherie Charlie Harvie [1959 -?]

Vous avez retrouvé des archives [photos, reçus, correspondance, en-tête, etc.] qui concernent ou témoignent de ces commerces disparus? Ou vous désirez en apporter des corrections ou précisions? Merci de nous en informer pour que ces parties d’histoire ne tombent pas dans l’oubli. [archiviste@centredarchivesdesiles.org]


Références : 

Barachois-Fatima, 1959-1984. [Album du 25e anniversaire de la municipalité]. Barachois : Le comité du 25e, 1984. 129 p. 
AC1 et AO19 Archives du Centre d’archives régional des Iles (CARDI) 
AO18 CFIM 92,7 (15 octobre 2003)
Stéphanie ARSENEAU BUSSIÈRES et Hélène CHEVRIER. Coopération et développement social et économique aux Îles-de-la-Madeleine, CERMIM, 2007,96 p.

lundi 16 septembre 2013

Généalogie des Chapman

Une famille Chapman apparait au Recensement de Pointe-aux-Loups en 1901. William avait 51 ans et sa femme 45. La famille Chapman est une des premières implantées à Pointe-aux-Loups. Il y avait également sa mère Philomène Chapman (75 ans) qui résidait avec eux et son gendre Damas Hébert, mariée à sa fille Aglaé. Il exploitait la conserverie de homard située dans l'Anse de l'Est (première anse de pêche). Leur fille Marie Aglae (dit Maggie) à épousé Damase Hébert le 8 janvier 1901 à l'âge de 15 ans (leur maison verte au bout du chemin Quai sud a malheureusement dûe être démolie en 2019) et c'est Damase Hébert qui était responsable de la station télégraphique. 

William Chapman à John et Jane McClean, un anglais, a épousé Christine Arseneau à Jean Osée Arseneau de Havre-aux-Maisons,  le 4 novembre 1872 à l'Étang-du-Nord. Leurs corps reposent dans le cimetière de Pointe-aux-Loups; tout au moins celui de Christine Arseneau, décédée le
24 avril 1946 et enterrée le 26 avril suivant. Il y a encore un questionnement en ce qui a trait à la pierre tombale de William Chapman, dont une au même nom existe à Lavernière.

Extrait du recensement 1901 Municipalité de Grosse-Île incluant Wolfe Island - Résidents de la demeure no 36 (2 familles y habitaient dont Damase Hébert sûrement erronément appelé Demos Boudreau et sa femme Aglaë et ici plutôt appelée Agnès). Philomène est indiquée comme mère (Mother).


Collection Jean Leblanc

En 1901, il y avait 33 personnes inscrites au recensement de Pointe-aux-Loups, logées dans 5 maisons... 1. Famille William Chapman. 2. Famille Charles Chevarie et Modeste  3. Famille William Lapierre. 4. Famille John Alexie. 5. Famille Onezime White (dit Leblanc dans le Recensement de 1911).

Références: Recensement du Canada, 1901 







Recensement de 1911. Le nom de Damasse Hébert apparait maintenant sous son patronyme connu












Autres notes sur le patronyme Chapman, compilées par le Centre d'archives dans plusieurs recensements (liste non exhaustive):


  • Dans le Recensement de 1881 de l'Étang-du-Nord, William Chapman, cultivateur et pêcheur, était âgé de 30 ans et sa femme Christine Arseneau avait 24 ans. Nous cherchons les notes du recensement 1891. Dans le Recensement de 1901,William Chapman est né le 27 avril 1849 et âgé de 51 ans, son épouse Christine née le 1 octobre 1855, a 45 ans. Décédée le 24 avril 1946, la tombe de celle-ci est à Pointe-aux-Loups. Décédé beaucoup plus tôt, celle de son conjoint serait à Lavernière, selon ce que nous savons. La mère de William Chapman n'apparait plus dans le recensement de 1911, elle est donc décédée entre 1901 et 1911.
  • Une Émily Chapman de 12 ans apparait dans la famille d'Henry Clarke à Grosse-Île (Recensement 1881)
  • Une Mary Chapman écossaise de 14 ans apparait comme servante dans la famille Thomas Dickson sans doute à l'Ile d'Entrée qui faisait partie de Havre-Aubert (Recensement Havre-Aubert 1881)
  • Un Sam Chapman, célibataire de 50 ans venant de la Nouvelle-Écosse apparait dans le recensement de l'Ile d'Entrée de 1861.
  • Peut-être sans aucun lien avec la généalogie des Chapman des Îles, nous savons qu'un dénommé Frank M. Chapman a publié un article sur le Rocher-aux-Oiseaux, illustré de ses propres photographies dans le Century magazine de juillet 1899.

samedi 3 août 2019

Éphéméride... 3 août - Inauguration de la piste de course Alfred-Gallant

Source: Fonds Achille Hubert AP1-P1733a
3 août 1986:

Inauguration officielle de la piste de course Alfred-Gallant à Fatima. Celle-ci est nommée en l'honneur du curé, passionné de chevaux, qui fonda la première piste aux Îles-de-la-Madeleine, le 14 juillet 1963 au Parc municipal d'Havre-aux-Maisons. 


Cette première piste était d''un huitième de mille de long. Plusieurs amateurs de course de chevaux se souviennent de la célèbre course du «Centenaire» qui attira plus de 2000 visiteurs en 1967. 

Les membres provisoire fondateur du Centre Alfred Gallant étaient Ludger Leblanc, Jean-Guy Chevarie, André Cyr, Edgar Aucoin, Raoul Richard, René H. Chevarie, Jean-Charles Lapierre et Marcel E. Leblanc.

lundi 29 juin 2015

Éphéméride... 29 juin - Fondation du Club social Lions Internatinal des Îles en 1985

Roméo Cyr, 1er président du Club Lions International des Îles
29 juin 1985:   

À la cafétéria de la Coopérative de Gros Cap, 39 Madelinots étaient reçus à titre de membres fondateurs du nouveau club LIONS INTERNATIONAL. Le club des Iles de la Madeleine était parrainé par celui de Saint Anaclet, (village près de Rimouski) et la soirée était présidée par M. Victor Lepage, président du club de Saint Anaclet de Lessard. Plusieurs invités spéciaux, dont des maires des Iles, rehaussaient de leur présence cet événement.

Les premiers membres du club Lions International des Îles sont respectivement:  Roméo Cyr, à la présidence, Elie Chevrier, 1er vice-président, Octave Bourque, 2e  vice-président, Yvon Aucoin, 3e vice-président, Gérard Leblanc, secrétaire, Léonard Lapierre, secrétaire, Arthur Arseneau, animateur, Jean Paul Lapierre, chef du protocole, Richard Cormier, Marcel Gaudet, Michel Leblanc et Ghislain Miousse, directeurs.

mardi 15 août 2017

Fêter 225 ans d'histoire acadienne aux Ïles-de-la-Madeleine - les immigrants français de L'ïle St-Jean et de Miquelon.

Août 1792: Arrivée d'un des premiers « grands » groupes d'Acadiens en compagnie de l'abbé Allain.


Il est un peu difficile d’authentifier  une date aussi importante que celle de l’arrivée des principaux groupes d’acadiens fondateurs aux Îles-de-la-Madeleine mais plusieurs écrits permettent de cerner les principales périodes d’arrivées de ces ancêtres.  À défaut de fixer une date, nous énumérons ici un certain nombre de ces écrits historiques pour baliser ces principales périodes et comprendre le choix de l’année 1793 plutôt qu’une autre, comme année de commémoration officielle.

Le premier registre
Tout d’abord, dans le premier registre de  paroisse en date du  27 juillet 1793, le Père Allain explique pourquoi des enfants nés l’année précédente ne sont baptisés qu’en 1793. Il utilise la formulation suivante : « à défaut d’église et de saintes huiles », il ne dit pas « à défaut de prêtre ». Il faut noter que les Îles furent desservies par une succession de prêtres missionnaires jusqu’à l’arrivée du Père Allain dont l’année de référence est 1792 selon une lettre du missionnaire Lejamtel, mais 1793 selon les écrits du Père Alfred E. Burke (the Burke Chronicles).

Bien que l’abbé Leroux exerça avant lui une présence cruciale pour que les engagés de Gridley rapatrient leur famille sur les Îles, de 1774 à 1793, l’arrivée du Père Allain accompagné d’une masse plus importante de nouveaux colons sera celle qui marquera la mémoire des Madelinots. Sa présence sur une base annuelle avec, de surcroît, une petite église pour réunir ses paroissiens, font de l’année 1793 celle de la commémoration habituelle de l’arrivée des familles fondatrices.

Correspondance du missionnaire Lejamtel à son évêque
Le 4 juin 1793, Lejamtel écrivait, pour la première fois, au nouvel évêque de Québec Monseigneur Hubert : « ... j’étais le troisième missionnaire des îles Saint-Pierre et Miquelon, près de Terre-Neuve, et j’aurais dû échapper à cette loi inique ; mais la Divine Providence ne voulut pas que j’en sois exempté plus que les autres. À deux reprises j’ai refusé de signer le serment “à la République française”, mais à mon troisième refus, ma vie aurait été en danger si je n’avais pas cherché refuge en terre étrangère. L’officier commandant de la garnison m’ordonna de prêter serment ou de quitter sur-le-champ. L’autre missionnaire, monsieur Allain, partageait ma foi, et nous avons fui aux îles de la Madeleine au mois d’août dernier (1792). Ensuite, je me suis rendu à Halifax voir le révérend Père Jones, qui nous a installé monsieur Allain et moi, missionnaires dans les régions de la Nouvelle-Écosse. Monsieur Allain a obtenu la charge de Chéticamp et les îles de la Madeleine, et moi, celle d’Arichat et Tracadie ».

Correspondance du Lieutenant gouverneur Macarmick
Le 1er novembre 1792 dans la lettre qu’il écrivait à son supérieur Henry Dundas,William Macarmick, Lieutenant gouvemeur du Cap Breton,  lui parle d’une lettre qu’il a reçue de Lejamtel où il lui raconte son infortune dans les mêmes termes que ci-haut, mais il ajoute qu’il a déjà prêté serment d’allégeance à Sa Majesté britannique en Nouvelle-Écosse. Macarmick termine son rapport en soulignant qu’il pense permettre à Lejamtel de passer l’hiver en attendant une décision favorable de Sa Majesté.

Recensement d’un agent de Coffin
Un recensement des agents de Sir Isaac Coffin, conservé aux Archives du Nouveaux-Brunswick, permet de confirmer la présence de 5 familles d’Acadiens dès 1791, soient des Thério (Thériault) à Havre-aux-Maisons, Un Vigneau à Havre-Aubert et un Grenier à l’Ile d’Entrée!  13 familles seraient ensuite arrivées en 1792, 14 autres en 1793, un en 1794 et 8 en 1804, alors que l’abbé Alain reprend une charge de missionnaire.  Ce recensement, non daté mais dont l’original serait signé par Coffin lui-même, dénombre 223 personnes aux Îles à ce moment.

Les chroniques de Père Alfred E. Burke (The Burke Chronicle) à l’évêque de Charlottetown
Un cinquième élément vient s'ajouter à toutes ces informations, soit celui de la présence du missionnaire Leroux, avant celle de l'abbé Allain. La lecture de Burke Chronicles révèle ces faits importants : En 1885, le père Burke, ordonné le 30 mai de cette année et nommé assistant à la cathédrale et secrétaire de l'évêque de Charlottetown, entreprend une biographie des paroisses de l’évéché, incluant celle des Îles.  Dans son récit, quatre familles françaises résidant à St. Peters' Bay à l'Île-du-Prince-Édouard ( Boudreault, Chiasson, Lapierre et Cormier) acceptent d’habiter aux Îles sous les ordres du colonel Gridley sous condition d’avoir un prêtre permanent et à ses frais. C’est donc au Québec que le colonel Gridley demanda et obtint les services de l'abbé Leroux, qui servi la mission jusqu'en 1793. 

Notons que le dictionnaire biographique du Canada mentionne que l’abbé Leroux arriva au Canada tard en 1773 ou à l’été de 1774 et que dès son arrivée, on l’envoya desservir une quinzaine de familles acadiennes à Havre-Aubert, aux Îles de la Madeleine. Il se partageait entre cet avant-poste et les établissements acadiens de l’île du Cap-Breton et de l’île Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard).

Toujours selon les écrits du Père Burke, les quatre familles pionnières furent bientôt rejointes par d'autres, et lorsque la première petite église fut construite au pied de la butte des Demoiselles, on dit que le nombre de ménages était de quinze, ce qui concorde relativement bien avec les recherches de Pierre-Cornélius Carbonneau et Rose-Delima Gaudet à partir souvent de sources orales, dans les années 60, de même que la liste des engagés de Gridley disant demeurer sur les Îles sous conditions d’y avoir un prêtre permanent. Voir l’article suivant sur l’époque Gridley dont une grande partie repose sur les écrits de Madame Pauline Carbonneau, qui offre généreusement son soutien pour l'histoire des Îles au Centre d'archives. Voir aussi la date de signature du serment d’allégeance.

Aussi, grâce aux recherches de Madame Chantal Naud à l'Université de Moncton, nous savons que la liste de ces engagés fut publiée en 1927 dans Société historique acadienne. Celle-ci reproduit l'original d'un document de 1765 conservé aux archives de Londres, écrit par l'agent de Gridley, F.S Allwright, et intitulé : "Answer to the several enquirys respecting the State of the Magdelen Islands and the Sea Cow Fishery there ". Une copie provenant de notes de cours de madame Naud, est reproduite ci-contre. Nous ne pouvons que souligner l'inestimable apport à l'histoire des Îles que constitue le fruit de ses recherches et l'enseignement qui en a découlé au cours des ans.



La petite église était un bâtiment de seulement vingt pieds de longueur: une partie de celui-ci était divisée pour servir d'habitation au prêtre. Avant que l'abbé Leroux ne retourne au Québec, plusieurs familles avaient émigré de Saint-Pierre-et-Miquelon vers les îles-de-la-Madeleine, et le nombre d'habitants dans la paroisse de Notre-Dame-des-Monts (comme on l'appelait alors) fut considérablement augmenté.

Dans Burke Chronicle, on mentionne que c’est en 1793 que l'abbé Allain arriva pour remplacer l'abbé Leroux, et le 5 janvier 1794, il convoqua une assemblée de ses paroissiens durant laquelle Louis Boudreault, Nicolas Cormier et Joseph Bourgeois furent élus marguilliers.

En 1797, l'abbé Allain quitta les îles-de-la-Madeleine et fut remplacé par l'abbé Lejamtel qui resta jusqu'en 1803, alors que l'abbé Allain revint et demeura un an, période au cours de laquelle il fut parfois assisté dans ses travaux par l'abbé Gabriel Champion.

En 1804, l'abbé Allain repartit. L'abbé Champion resta, et continua comme missionnaire aux îles-de-la-Madeleine jusqu’en 1807 quand l'abbé Allain revint jusqu’à sa mort en 1812.


Source:

Centre d’Archives régional des Îles (Traduction, recherches et textes pour cet article)


Citations et références :

Carbonneau Pauline. Découverte et peuplement des Îles de la Madeleine, Humanitas, 2009, p.69-72.

Della M. M. Stanley, « LE ROUX, THOMAS-FRANÇOIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 14 août 2017, http://www.biographi.ca/fr/bio/le_roux_thomas_francois_4F.html.

Falaise, Noël. Les Îles-de-la-Madeleine sous le régime français, Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 4 no 1, 1950, pp.17-18

Fonds AC1-S21 Chantal Naud – Lettre d’opinion de Charles Cormier en 2003.
Fonds AC1-S21 Chantal Naud -- 4, 2011, 15 sept. Cours IV Copie 2

GAUDET SR, Rose-Delima. La place de l’Église catholique aux Îles-de-la-Madeleine. Sessions d'étude-Société canadienne d'histoire de l'Église catholique, 1979, vol. 46.


Fortin, Jean-Charles et Paul Larocque. Histoire des Îles-de-la-Madeleine, IQRC, 2003, p.75-79

The Burke chronicles edited by Ernest MacDonald, 2007, p.225-228

Poirier, Michel. Les Acadiens aux îles Saint-Pierre et Miquelon. Moncton : les Éditions d’Acadie, 1984, p.7, 46 et cartes p. 23-25

 Société historique acadienne cahier no 29 (3)9, 1927, pages 369-372. 


Stuart R. J. Sutherland. "Richard Gridley" dans Dictionnaire biographique du Canada en ligne, 1771-1800 (Volume IV), consulté le 4 octobre 2012.

vendredi 6 novembre 2015

Éphéméride... 6 novembre - École Stella Maris et Collège Saint-Pierre en 1955


06 novembre 1955 :  

Bénédiction de l'école Stella Maris de Fatima et du Collège Saint-Pierre de Lavernière. La vocation d'école secondaire du collège Saint-Pierre changera à l'arrivée de l'école régionale des Îles 10 ans plus tard.

"L’école Stella-Maris de Fatima est, à cette époque, consacrée à l’enseignement primaire mixte et secondaire pour les filles. Elle est prise en charge par l’Institut séculier des Oblates de Marie-Immaculée. 
Ci-joint quelques photos de filles fréquentant le secondaire à Fatima. Quelqu'un pourra peut-être nous aider à identifier celles qui paraissent sur fond vert? Ces jeunes filles étaient dans la majorité élèves de Mlle Germaine Normand, institutrice Oblate.  
Saint-Pierre dessert également du primaire et du secondaire mixte (mais les filles s’orientent plutôt, en majorité, vers le couvent de Havre-aux-Maisons ...) mais de toutes façons, plusieurs, filles et garçons, cessent encore l’école après la 7e année du primaire et mettent un terme à la fréquentation scolaire! À titre indicatif, les statistiques de 1956-1959 indiquent ce qui suit:  Aux îles, en 1956,  en 7e année  il y avait 187 élèves ; en 1959, en 11e année, il ne reste que 27 élèves!*
* Extrait du volume sur l’Histoire des écoles et de l’Éducation entrepris depuis longtemps par Madame Chantal Naud mais non publié, et qui nous permet gracieusement de l'utiliser.


Source: Centre d'archives régional des Îles, Album "Souvenirs 1966", page 41

La liste des étudiants ci-haut, constitue un des derniers groupes de finissants formés à l'école secondaire St-Pierre (ceux finissants en études commerciales et en lettres n'apparaissent pas) avant que la Polyvalente n'ouvre ses portes.  On y retrouve les anciens étudiants suivants:

Normand Arsenault
Réal Aucoin
Marcel Boudreau
Samuel Boudreau
Michel Bouffard
Alice Bourque
Lionel Bourque
Yvon Brodeur
Arthur Chiasson
Guy Chiasson
Marie-Anne Chiasson
Raoul Cyr
Lucie Déraspe
Paul-Arthur Déraspe
Jean-Charles Hubert
Avila Jomphe
Réal Landry
Ronald Lapierre
Yvon Miousse
Cora Molaison
Gérard Nadeau
Marc Renaud
Fernand Richard
Alain Turbide 
Didier Turbide 

 


vendredi 9 juillet 2021

Dennis M Boudreau, le legs inestimable d'un grand généalogiste... 1950-2021


Né le 2 mai 1950, à Providence, Rhode Island, aux États-Unis, Dennis M Boudreau est un descendant de six générations de Boudreau de Havre-Aubert. Dennis M Boudreau est le fils de Roland à Alphonse à Nectaire Boudreau et d’Anne-Marie Gaudet née Martineau, fille adoptive d’Alcide Gaudet et d’Amanda Vigneau. 

Ces patronymes madelinots sont importants pour lui, mais également tous ceux qui ont peuplé les Îles-de-la-Madeleine. Son grand-père paternel a déménagé à North Providence en 1924, alors que son grand-père maternel fut la première famille d’Acadiens à s’établir à Centerdale en 1908 pour y travailler dans les moulins d’Allendale, d’Esmond et de Greenville. Ils furent bientôt suivis jusqu’aux années 1930 par les Boudreau, des Cormier, Cyr, Arseneau, Doucet, Doyle, Lapierre, Renaud, et Vigneau. De même les Leslie de Cap-aux-Meules, s’établirent à Georgiaville. Dennis M Boudreau s’est vu grandir parmi toute cette communauté d'émigrés Madelinots. Son enfance fut nourrie des histoires des Îles relayées dans sa famille par ses grands-parents. Il a continué à pratiquer sa langue française dans le cadre de son travail et de ses relations familiales. Il est devenu prêtre en 1977, comme plusieurs Boudreau de sa famille (Charles-Nazaire en 1846, Stanislas et Nazaire-Antoine en 1876 et Charles-François dans les années 1940) et a quitté l’état ecclésiastique vers 2005, selon ses confidences au CARDI.

Aux Îles-de-la-Madeleine, nous le connaissons surtout pour son premier répertoire de mariages des Îles-de-la-Madeleine qui a suivi sa visite aux Îles-de-la-Madeleine en 1980 et son Dictionnaire généalogique des Îles-de-la-Madeleine, 1793-1948, ouvrage imposant de 3900 pages, divisé en quatre volumes et édité en 2001.

Dennis M Boudreau fut président de la Société culturelle acadienne à Fitchburg, MA, président de la Société de généalogie franco-américaine (basée actuellement à Woonsocket, Rhode Island) ainsi qu’ancien rédacteur en chef de leur revue Le Réveil acadien. Monsieur Boudreau a offert plusieurs conférences aux États-Unis et rédigé de nombreux articles de référence généalogique ou historique. Il est l’auteur de deux répertoires de mariage, et a co-écrit plusieurs autres ouvrages. À Providence, on lui doit une histoire familiale de onze générations et un guide du débutant sur la généalogie franco-américaine. C’est en 1980 qu’il profite d’un voyage aux Îles-de-la-Madeleine pour avancer dans sa quête généalogique madelinienne. Les lecteurs comprendront son grand attachement aux Îles-de-la-Madeleine en parcourant cet article (en anglais) publié ensuite dans la revue Je me Souviens dont il fut également le rédacteur en chef. 

Dennis M Boudreau est de la catégorie de généalogiste qui s’est appuyé respectueusement sur d’autres maîtres qui l’on précédé ou non et ce, en tout respect de leur ouvrage. Son travail a permis de corriger des erreurs généalogiques chez Bona Arseneault ou ailleurs, mais il savait être humble et se disait conscient des siennes. Dans une introduction à la généalogie acadienne, il ne tarit pas d’éloges du travail de ses prédécesseurs et en particulier Stephan White :  

« [Le] Dictionnaire généalogique des familles acadiennes » de Stephen A. White, le premier recueil vraiment réputé et solidement documenté sur les origines et les premières générations de nos ancêtres acadiens sur ce continent jusqu’en 1714. Aussi précieux que les dictionnaires généalogiques de Cyprien Tanguay et René Jetté, le PRDH et la Collection Drouin d’actes de mariage le sont pour les Québécois canadiens et leurs descendants, le dictionnaire de M. White [est] la « Bible de nos origines ancestrales ». 

Dennis M Boudreau a fait de même à plus petite échelle, soit celle de ses ancêtres madelinots. Se perfectionnant dans ses méthodes, la prochaine édition de son dictionnaire s'annonçait déjà plus accomplie, tel que lu dans sa récente introduction de 2020.  Dennis - il ne voulait pas qu'on l'appelle Monsieur - a consacré sa vie à éclairer les parties plus obscures de l’histoire des familles madeliniennes. Sans voyager comme il aurait voulu, son réseau de connexions lui permettait de remonter jusqu’aux lieux d’origine des patronymes, qu’ils soient français, britanniques, écossais ou Irlandais... Sa principale expertise concerne les familles acadiennes des Îles, leurs descendants et connexions à l’Acadie, Saint-Pierre et Miquelon, la France, et la suite de leurs descendants à travers les Maritimes et aux États-Unis. Il connaissait les lieux où une famille aboutissait le long de ces frontières depuis le Golfe St-Laurent, incluant les générations présentes et leurs lignées.

Ses derniers travaux, toujours en progression dans le but de produire une version corrigée et mise à jour du dictionnaire, étaient partagés généreusement avec l’archiviste responsable du CARDI qui pouvait compter sur lui pour une collaboration inestimable, et ce, depuis plusieurs années.

Se sachant très malade, en février 2021, il a consacré plusieurs mois précieux à mettre de l’ordre dans ses archives du dictionnaire, soit une troisième édition sur laquelle il travaillait, ainsi que ses références. Et c’est dans l’esprit de voir conservé, valorisé et perpétué son travail, qu’il a légué ses archives concernant les Îles, sur 7 CD gravés en mai 2021. Et c'est dans le courrier postal que nous avons reçu ce don inestimable du travail de toute une vie, deux jours avant son décès du 8 juillet 2021 ! Dieu sait que nous aurions préféré l’avoir parmi nous plus longtemps en personne ! Un fonds d'archives en son nom sera établi pour perpétuer sa mémoire.

Il nous faut partager un dernier poème très touchant composé le 5 avril 2021, et ajouté à l'introduction de sa prochaine édition du dictionnaire qu'il nous a légué. Il l’a écrit en pensant à sa vie et ce qu’il laisse derrière lui. Le Centre d'archives offrira sans doute une traduction en français, selon ce qu'aurait sûrement été sa volonté pour une publication officielle  : 


Son immense travail, en perpétuelle correction et découvertes qu’il s’empressait de nous relayer, n’aura jamais été vain. 

En réalité, Dennis M. Boudreau ne nous a jamais vraiment quittés, car on trouve toujours un peu d’éternité à écrire une histoire qui ne finit jamais... Cette constante évolution, nous la conserverons et la partagerons grâce à vous et pour vous.

Merci Dennis M Boudreau ! Merci pour tout ! Au nom du CARDI et au nom de tous les Madelinots !

 

Avis nécrologiques publié par la famille à North Providence

 




Références :

 

Topoweb :

 BOUDREAU Dennis. Une introduction générale à la généalogie acadienne, American French genealogical Society, article 1. https://www.afgs.org/acadia/AHS-Article-1.html [version Google translate consultée le 10 novembre 2020]

LEBLANC Lucie Constantino. Acadian & French Canadian Ancestral Home http://www.acadian-home.org/Dennis-Boudreau.html [consultée le 10 novembre 2020]

 

Bibliographie (non exhaustive) :

 

1.       BOUDREAU, Dennis M. Les Mariages des Îles-de-la-Madeleine PQ (1793-1900), 1980

 

2.      BOUDREAU, Dennis M. The French-Canadian marriages of St.Lawrence Church, Centredale, Rhode Island, 1907-1970 [s.d.]

 

3.      BOUDREAU, Dennis M. Les Mariages des Îles-de-la-Madeleine PQ (1793-1900) — révisé —, ISBN : 1-929920-25-3, American French Genealogical, Rhode Island, États-Unis, 1984.

 

4.      BOUDREAU, Dennis M. Beginning Franco-American Genealogy », American-French Genealogical Society, 1986, 75 p.

 

5.      BOUDREAU, Dennis M. From Michel to Myself. Acadian Genealogy Exchange : 22/3  [date ?]

 

6.      BOUDREAU, Dennis M. Dictionnaire généalogique des Îles-de-la-Madeleine, 1793-1948 [Édition française], Société de généalogie de Québec, 4 volumes, 1 janvier 2001, 3 900 p. (Contribution no 89).


7.      BOUDREAU, Dennis M. Supplément au Dictionnaire généalogique des familles des Îles-de-la-Madeleine 1760-1948, Révision et mise à jour, Québec, 2006, 148 pages.

 

8.      BOUDREAU, Dennis M.: Dictionnaire généalogique des Îles-de-la-Madeleine, 1793-1948, 3e édition (version numérique non publiée avec préface datée du 2 mai 2020 et dont les parties les plus récemment modifiées datent du 7 mai 2021, veille de la copie des archives sur CD par l’auteur). Il faudra s’attendre à une description plus exhaustive du contenu du fonds AP24 Dennis Boudreau, qui tiendra également compte de la lecture de poèmes inédits de l’auteur de 1995 à 2021 et des différents documents synthèses qui sont attachés à l’œuvre complète de Dennis M. Boudreau.

 

 

Périodiques :

 

1.       BOUDREAU, Dennis M. 1980. « The Magdalen Islands ». Je Me Souviens. 3/2 : 10-18

 

2.       BOUDREAU, Dennis M. 1980 « Boudreau Family Origins in the Magdalen Islands, P.Q.». Acadian   Genealogy Exchange. 9/1, 18-23.

  

4.       BOUDREAU, Dennis M. 1980 « The Béliveau family of Providence, Rhode Island ». The Genealogist. 6/1, 36-43

 

5.       BOUDREAU, Dennis M. 1982. « Contes et Légendes - The First Acadian Murder». Je Me Souviens. 5/2 : 20-34. Révisé 2019. 42/1 : 48-56

 

6.       BOUDREAU, Dennis M. 1983 « Then the Sea Gave Up Her Dead…, » [Maritime Disasters : Samuel Cormier and the Snowstorm of 1875], Je Me Souviens. 6/1 : 11-48

 

7.       BOUDREAU, Dennis M. 1983. « Le coin de nos ancêtres : Michel Boudrot ». Je Me Souviens. 4/3 : 32-34

 

8.       BOUDREAU, Dennis M. 1983. «The Béliveau Family of Providence, Rhode Island ». Acadian Genealogy Exchange. 12/4 : 107-113; 1984: 13/1 : 10-18.

 

9.       BOUDREAU, Dennis M. 1983. « Acadian and Canadian folklore : The Monster of Pointe-aux-Loups » [Traduction d’un conte d’Azade Harvey].  Je Me Souviens, 4/3 : 35-36

 

10.   BOUDREAU, Dennis M. 1984. « Le coin de nos ancêtres : François Gaulin ». Je Me Souviens, 7/1 : 7-13

 

11.   BOUDREAU, Dennis M. 1984. « Lightning can strike twice ». Je Me Souviens, 7/1 : 49-62

 

12.   BOUDREAU, Dennis M. 1984. « Boudreau or Beaudreau ». Acadian Genealogy Exchange, 13/4 : 117-119.

 

13.   BOUDREAU, Dennis M. 2018. « Our unique Acadian Genealogy ». Je Me Souviens : 41/4 : 18-23. « SOPHIE PEINE - La Petite Misère (an update) » : 24-28. « Jean Pineau, PEI Acadian Ancestor » : 35-39.

 

Note : L’auteur tenait une chronique dans le magazine Je Me Souviens jusqu’au moins 2019 et l’ensemble de ces articles n’apparait pas ici.