Aucun message portant le libellé alimentation. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé alimentation. Afficher tous les messages

mardi 2 mai 2023

Éphéméride.... 2 mai - Le vapeur Beaver à fait son premier voyage aux Îles

Gravure ancienne d'un vapeur et d'une barque 
2 mai 1883 :


Le Département de la Marine a reçu son premier rapport du vapeur SS Beaver sur son premier voyage postal aux Îles après le long hiver 1883. Des phoques étaient présents sur les glaces, les goélettes affectées à cette chasse ont quitté les Îles le 15 avril, mais aucune nouvelle de celles-ci n’est encore parvenue aux Madelinots. Les provisions ont suffi durant l’hiver * mais la fièvre scarlatine a affecté quelques secteurs des Îles. On raconte dans ce même article du journal montréalais que le Capitaine Turbide, gardien sur le Rocher-aux-Oiseaux, serait mort d’une chute de 120 pieds, mais l’authenticité de ce rapport est mise en doute. (Après vérification, c’était faux, bien qu’en 1891 et 1896, Télésphore Turbide fut victime d’accidents très sérieux).


Source : Traduction libre de l’article paru dans le Montreal Daily Witness du 3 mai 1883.

* Cette information laisse penser que l’hiver 1883, décrit dans plusieurs récits comme étant celui de « La grande misère », n’est pas celui-là. Ce serait plutôt l’hiver 1882, comme Pierre-Cornélius Carbonneau le confirme aussi.  Le premier bateau d’approvisionnement de 1883, serait arrivé un 28 juin 1883, à cause de la lente disparition des glaces, selon d’autres récits dont un du père Frédéric Landry (Capitaine des Hauts-fonds, 1978, p. 75) néanmoins, il ne faut pas penser que l’hiver suivant ait été des plus faciles à cette époque.

lundi 4 juillet 2022

Éphéméride... 4 juillet - La goélette du capitaine Poirier amène du pain...

Source: Journal The Bee, Pictou,5 juillet 1837,vol 3 no 7 page 7










Le 4 juillet 1837:


La goélette du capitaine Poirier, la "Margaret" part de Pictou avec un chargement de pain.

lundi 28 septembre 2020

Éphéméride .... 28 septembre - Famine au Rocher-aux-Oiseaux en 1882

28 septembre 1882:

Sans pain depuis 12 jours, après une panne du service de télégraphie, les onze occupants du Rocher-aux-Oiseaux souffrent de la faim et leur bateau brisé ne peut les conduire aux Îles pour se nourrir. L'agent du département de la Marine et des Pêcheries assure que de la farine leur a été fournie en quantité suffisante par un vapeur, jusqu'à l'arrivée de marchandises de Québec.

vendredi 8 mai 2020

Le marché de l'alimentation à Fatima, un bout d'histoire...

Avant même d’être une municipalité, en 1959, Fatima est un des plus populeux villages des Îles. Lors de la fondation de la Coop L'Éveil en 1945on retrouve dans la paroisse  plusieurs petits commerces d’approvisionnement qui sont en activités, certains depuis plusieurs dizaines d'années.  Le plus grand nombre apparait toutefois durant la période de la Deuxième Guerre mondiale et de l'après-guerre.

De 1940 à 1945, on compte également 5 autres coopératives d’alimentation aux Iles : la Grosse-Île Consumers Coop (1940-1950), La Vaillante à Grande Entrée (1941-1980), le Magasin Coop de Havre-aux-Maisons (1942- …), la coop L’Unité (1943- …) et La Sociale (1945-2003).  

Pour ce qui est du territoire de Fatima, voici les principaux acteurs de l'époque, après avoir nommé ceux qui n'existaient plus lors de la construction de L'Éveil:

Les tout premiers : 

Un des magasins de Nelson Arseneau (ca 1875-ca 1924) était établi sur la Pointe nord-ouest du chenal (extrémité ouest de l'ancien pont de fer). Celui-ci a des magasins stratégiques près des ports ou accès entre chaque île de l'archipel. Son fils Azade reprendra les rennes jusqu'à la vente à un Monsieur Roy.  





McAlpine Nova Scotia dictionary 1890-1897

Le magasin de Samuel Lapierre (ca1890-?). Établi sur Les Caps, Samuel Lapierre opérait  également le premier bureau de poste dans le canton Les Caps, de 1914 à 1937, ainsi qu'une usine de conserve de homard près du Cap de l'hôpital, à Fatima.


Les Caps : 

Le magasin Alfred Arsène Leblanc (ca1910-ca1950)
Le magasin Hubert J. Leblanc (ca1927-ca1950). Il opère à son compte son magasin et sa boucherie jusqu’en 1936, pour Frank Leslie jusqu’en 1946. Son fils Xavier a continué jusqu’à la descendance de sa famille (Michel à Hubert Leblanc)


À gauche, Xavier à Hubert J. Leblanc. Les Caps.

Le magasin Léonie à Hubert Leblanc (ca 1946-ca1959)


Magasin de Léonie Leblanc. Les Caps.

Le magasin Eusèbe D. Leblanc (1951- ?). Il devient un magasin de mode masculine important dans les années 60.


Magasin dans la maison d'Aldée Leblanc. Les Caps.
Le magasin Aldée Leblanc (tenu dans sa maison) (période inconnue). Compte tenu entre autres de l’absence de déneigement régulier des routes, on mentionne l’existence de plusieurs « dépanneurs maison » de cette nature, dans les années 1950.


Fatima Nord :

Le magasin Bénard & frères enr. (1956-1974) vendait aussi des vêtements.  Il fut ensuite vendu à Samuel Bourgeois pour en faire le Magasin des Aubaines familiales.


Le magasin Bénard & frères enr., en 1969. Collection AC1-S64 Le Madelinot

Le magasin d’Ernest Poirier était quant à lui situé en face de l’école Stella Maris.  


Magasin d'Ernest Poirier.



Fatima Sud :


La boucherie Elphège E. Noël (1959 -?)


Cap-Vert :

Le magasin J.Fred Miousse (ca1925-1962). Celui-ci était pour le compte d’Alfred Nadeau de 1925 jusque vers 1938 et ensuite Frank Leslie jusqu’en 1951. Repris à son compte jusqu’à son décès en 1962 et par la succession jusqu’en 1965. Jacqueline Richard l’opéra pendant un an (1965-1966).
 
Magasin de J.Fred Miousse

Le magasin (succursale) de Joachim Boudreau (ca 1910-1915) tenu par Azade à Romoni Leblanc, par Fred Boudreau et ensuite par Simon Cummings. 
Le magasin d'Hormidas dit Midas Bourgeois était situé près de la zone du quai du Cap-Vert.
Le magasin Edmond H. Poirier (1955 -?). Une épicerie et magasin de coupons, opéré par son fils Jean-Claude dans les années 1980.

Edmond Poirier et son épouse Huberte

Grand-Ruisseau:  

La coopérative La Ramée (1942-1956), vendue ensuite à Gérard et Marc à Casey Harvey (1942-?). Ceux-ci exploitaient également un fumoir.

Le magasin Éphrem Richard [1944 -? après 1984]. Cette famille reconnue comme très généreuse a tenu le magasin tout en fondant une famille de 22 enfants! 

Une partie de la famille d’Ephrem Richard, épicier de Grand-Ruisseau, en 1956.

Le magasin de Desmond Harvey [1946 -? après 1984]. Il servit également de bureau de poste et fut vendu en 1966. Deviens alors l’épicerie Cyr.


Premier magasin de Dismond Harvey, Grand-Ruisseau.

La boucherie Charlie Harvie [1959 -?]

Vous avez retrouvé des archives [photos, reçus, correspondance, en-tête, etc.] qui concernent ou témoignent de ces commerces disparus? Ou vous désirez en apporter des corrections ou précisions? Merci de nous en informer pour que ces parties d’histoire ne tombent pas dans l’oubli. [archiviste@centredarchivesdesiles.org]


Références : 

Barachois-Fatima, 1959-1984. [Album du 25e anniversaire de la municipalité]. Barachois : Le comité du 25e, 1984. 129 p. 
AC1 et AO19 Archives du Centre d’archives régional des Iles (CARDI) 
AO18 CFIM 92,7 (15 octobre 2003)
Stéphanie ARSENEAU BUSSIÈRES et Hélène CHEVRIER. Coopération et développement social et économique aux Îles-de-la-Madeleine, CERMIM, 2007,96 p.

jeudi 7 mai 2020

Éphéméride... 07 mai - Fondation de la Coop l'Éveil de Fatima en 1945

07 mai 1945 :

Fondation de la Coop L’Éveil de Fatima.*
Monsieur Ernest Poirier en est le premier gérant nommé dès mars de la même année. Pour ne pas lui faire perdre sa session scolaire à l’Académie St-Pierre de Lavernière, les opérations ne débuteront qu’en juin.

Le bâtiment, situé au même emplacement et occupe alors un espace de 60 x 30 pieds. Le président est Gérard Longuépée et les directeurs : William  à Henri Déraspe, José Leblanc, Jos L. Aucoin, Claude Duclos et Gérard H. Boudreau. Cette première année d’exercice se solde par des ventes de 48 000 $.

La Coop L’Éveil de Fatima inaugurait, le 15 octobre 2003, de nouveaux aménagements, soient l’emplacement des comptoirs de fruits et légumes, l’ajout d’une chambre froide et la réorganisation du service de quincaillerie. Les travaux, au coût de 700 mille dollars, furent réalisés par la firme Nadyco. La dernière rénovation de la COOP L’Éveil remontait alors à 1984. 

À venir sur le site du CARDI: Le marché de l'alimentation à Fatima, un bout d'histoire...


En 1995, lors du 50e anniversaire COOP l'Éveil
 Fonds Achille Hubert AP1-P1101a


Alva Poirier, Lubin Leblanc et Ludger Cummings à la Coop L'Eveil. 
Source: AC1-S39 Jean-Guy Poirier

* La monographie de l’histoire du village 1949-1984 nous apprend l’existence de la Coopérative L’Éveil, dès 1941, dans un bâtiment de 12 x 16 pieds à l’ouest du site actuel. Celui-ci appartenait à la coopérative des pêcheurs L’Escouade qui ne l'a opéré qu'une seule année, décidant de former une coopérative distincte pour l'alimentation. La coopérative L'Escouade est donc celle qui a permis d'établir les bases de L'Éveil, leur premier président était également Gérard Longuépée et son gérant, Albin Aucoin. (pages 102 et 103)


Sources: : 

Barachois-Fatima, 1959-1984. [Album du 25e anniversaire de la municipalité]. Barachois : Le comité du 25e, 1984. 129 p. 
AC1 et AO19 Archives du Centre d’archives régional des Iles (CARDI) 
AO18 CFIM 92,7 (15 octobre 2003)
Stéphanie ARSENEAU BUSSIÈRES et Hélène CHEVRIER. Coopération et développement social et économique aux Îles-de-la-Madeleine, CERMIM, 2007,96 p.

vendredi 8 juin 2018

Éphéméride... 08 juin - Premier entrepôt frigorifique aux Îles en 1938

Entrepôt frigorifique de Fatima en 1960. Source: AC1-S39
Inauguration du premier entrepôt frigorifique aux Îles. 

Cette information tire sa source de l'agenda d'événements historiques publié par Frédéric Landry au Musée de la Mer, en 1993. Il n'est toutefois pas précisé dans quelle localité il fut implanté ni de quelle source l'auteur tirait lui-même son information. Par contre, nous savons que les deux premiers entrepôts furent érigés sous le règne du député Hormidas Langlais si nous reprenons cet extrait d'article de la Boussole :

Les oeuvres de M. Langlais ne se comptent pas. Elles n'ont pas été réalisées avec facilité et malgré qu'il ait été 26 ans au service du comté, des circonstances et des événements incontrôlables ont souvent contrecarré ses efforts  et ses travaux. Au tout début, le gouvernement ne fut au pouvoir que trois années. Les budgets étaient maigres et tout était à faire. Pendant son premier terme il décrocha l'hôpital dont tout le monde réclamait l'érection depuis longtemps. Il fit bâtir deux entrepôts frigorifiques et commencer celui de Grande-Entrée. En voirie, le chemin conduisant à Grande-Entrée était rendu au Détroit quand l'élection de 1939 arriva...

Ces bâtiments se faisaient appeler frigidaire, neigière ou entrepôt selon les localités correspondantes. Voici quelques propos recueillis grâce à au groupe privé Vous-souvenez-vous créé et tenu par Diane Hébert et Robert Leblanc. On y trouve des mines de témoignages historiques sortis des souvenirs des Madelinots, dont nous nous permettons de ressortir ceux relatifs au patrimoine bâti:

Au temps où il n’y avait pas un frigidaire par maison, la plupart des cantons se servaient de neigières ; voici celle qu’il y avait à L’Anse aux baleiniers à Fatima. Elle était bâtie thermos (la froideur ne sortait pas et la chaleur n’entrait pas). Au printemps, avant le dégel les gens l’emplissaient de blocs de glace et elle pouvait conserver le poisson et autre aliment jusqu’à la prochaine saison froide. (JG.P)
Certains « frigidaires » auraient été bâtis pendant la guerre de 1939-1945 pour congeler du poisson pour l’effort de guerre et, tout comme la « Canapro », auraient fonctionné avec des génératrices pour le courant et peut-être certains entrepôts frigorifiques auraient fonctionné avec des moteurs diesels et ce, avant la venue de la Coopérative d’Électricité des Iles... (A.C.)
À Havre-Aubert elle était près du lac à Alfred où est l’ancien garage de Armand Cormier et on coupait la glace sur le lac à Alfred. Bien après le frigidaire est arrivé on louait des casiers pour entreposer la viande. (L.B.)

jeudi 7 janvier 2016

Éphéméride... 7 janvier - Famine aux Îles en 1943, on réclame un brise-glace

NGC Saurel _photo Garde-Côtière canadienne
7 janvier 1943: 

Une nouvelle parue dans The Lethbridge Herald, de Lethbridge, en Alberta, fait état d'une situation préoccupante aux Îles. La guerre et les récentes tempête affecte l'approvisionnement de denrées aux Îles-de-la-Madeleine, particulièrement l'arrivée de beurre, de sucre et de farine. Le député Hormidas Langlais déclare que le bateau faisant la liaison entre les Iles et Pictou ne fait qu'un voyage par semaine lorsqu'il le peut, au lieu de quatre. Il réclame au gouvernement un brise-glace pour faire acheminer les denrées disponibles. Plus d'un mois plus tard, le brise-glace à vapeur NGC Saurel, construit en 1929, arrivera à traverser les glaces pour permettre un approvisionnement.

Références: 

Journal The Lethbridge Herald, 7 janvier 1943
Billings Gazette de Billings, Montana, 16 février 1943
Topo web: http://www.ccg-gcc.gc.ca/fra/GCC/USQUE_Brise_glace


samedi 28 juin 2014

Éphéméride... 28 juin - Année de grande misère...

Burns, M. J. A few of the natives, Century Magazine, 1883


28 juin 1883 :

À la fin de mois de juin seulement, arrivée du premier bateau de l'année 1883. On la nomme alors "Année de la Grande misère" pour se rappeler des difficultés d'approvisionnement des insulaires durant ce long "hiver". Imaginez, aucune livraison de denrées durant tout ce temps! Le thé, le sucre, la farine, tout était épuisé. Habituellement, depuis 1876, un vapeur apportait le courrier et faisait un voyage aux 15 jours à Pictou et un par mois à Gaspé mais les glaces de l'hiver 1883 sont demeurées très longtemps à bloquer le passage vers les Îles. L'ancienne gravure ci-jointe montre un portrait de madeliniennes dans un Century magazine de 1883.

La lecture d'un message télégraphique publié dans le New York Times du 19 novembre 1881 nous apprend que la disparition de la goélette Flash partie de Lubec depuis 3 semaines, avec à son bord entre 400 et 500 barils de farine destinés majoritairement aux Îles, laisse présager le pire pour l'hiver qui suivra sans approvisionnement. Ceci confirme l'année 1882 comme une de grande famine également. 

Références: 

Pierre-Cornélius Carbonneau mentionne l'année 1882 dans ses écrits
Le père Frédéric Landry raconte une description de cette sombre période dans son livre Capitaine des hauts-fonds, Léméac, 1978, p.75 






mercredi 16 octobre 2013

Ephéméride... 16 octobre - Du maquereau contre de la farine, en 1901.

Barils de maquereaux à Dune-du-Sud. Source photo: Jean-Guy Poirier
16 octobre 1901: 

Quatre pêcheurs des Îles, Henry Bourque, Théophile Bourque, Charles Miousse et Arthur Bourgeois tentent d'obtenir de la farine en échange de barils de maquereaux qu'ils ont expédié à un marchand de Souris. Auguste LeBourdais sert d'intermédiaire pour les communications. Ces derniers n'ont pu embarquer sur le navire du marchand, de passage aux Îles, pour réclamer leur farine et denrées, puisqu'ils n'avaient pas de reçu en main pour montrer au capitaine, hors de la présence du propriétaire.

Référence: Registre "Letterbook" LeBourdais, Centre d'archives régional des Iles, p. 84