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dimanche 29 octobre 2023

Éphéméride... 29 octobre 1973 - Élection provinciale aux Îles-de-la-Madeleine

Louis Philippe Lacroix
Source: Collections du CARDI
Le Madelinot, vol. 5, no 9, 15 mai 1970, p.1

29 octobre 1973 :

Réélection de Louis-Philippe Lacroix aux lles de la Madeleine. Premier député déclaré élu, à l'heure des Maritimes, il précède la vague libérale qui remporte 102 comtés des 110 comtés de la province de Québec. Louis-Philippe Lacroix avait remporté sa première élection en 1962 et celles successives, en 1966 et 1970. 1973 constitue son dernier mandat aux Îles-de-la-Madeleine. Né en 1926 et décédé en 2006, on retrouve la majeure partie de son fonds d'archives à l'Assemblée nationale du Québec.

dimanche 7 mai 2023

Éphéméride... 7 mai - Décès du député libéral Louis Albin Thériault en 1953

7 mai 1953 :  

Décès de Louis Albin Thériault, député libéral à l’Assemblée législative, instituteur, juge de paix, maire de Havre-aux-Maisons et préfet de comté.

Natif de Havre-aux-Maisons, le 18 février 1871, Louis-Albin Thériault est le fils de Pierre (à Fabien) et Louise Bibiane Thériault (à Louis-Léon). Il est le frère de Marie, Florimond, Françoise, Françoise-Caroline, et Justine. Le 25 novembre 1895, il épouse Geneviève Thériault, fille du capitaine F. É Thériault. Ils auront sept enfants : Bibiane, Florimond, Françoise, Arcadius, Louis-Aurèle, Régina et Lomer.

Louis-Albin Thériault a fait ses études classiques au collège de Sainte-Anne de La Pocatière avant de revenir aux Îles en tant qu’instituteur. Il enseignera de 1892 à 1901. En 1900, Louis-Albin se présente en tant que candidat libéral aux élections provinciales, mais il sera battu par son adversaire, également libéral, Patrick Peter Delaney. Il ne sera défait que par un mince 48 voix de majorité. Toutefois, il se représentera à l’élection partielle de novembre 1906 ou il sera élu. Il sera aussi réélu en 1908. Il occupera également la fonction de juge de paix pendant 20 ans. Louis-Albin Thériault n’en restera pas là ; de 1912 à 1937, il est nommé inspecteur des écoles pour les Îles-de-la-Madeleine. En plus d’être inspecteur, il sera maire de Havre-aux-Maisons de 1923 à 1937, ainsi que préfet de comté. On compte parmi les grandes réalisations de cette période : le premier pont reliant l’île centrale à l’île de Havre-aux-Maisons, infrastructure bâtie sous la gouverne des députés fédéraux Édouard Caron et provincial  Rodolphe Lemieux.

Aussi, Louis-Albin Thériault fut président de la Corporation de l’hôpital de Cap-aux-Meules, de la Société de la Croix-Rouge des Îles et de la Société d’Agriculture. Il est décédé à Havre-aux-Maisons le 7 mai 1953.             



Références:
Naud, Chantal. Îles de la Madeleine 1793-1993. Deux siècles d’Histoire, Les Éditions Vignaud, 1993., p. 99
Fonds et collections du CARDI- AM1

lundi 21 février 2022

Éphéméride... 21 février - La tempête du siècle aux Îles-de-la-Madeleine en 1982

Les Madelinots se souviendront longtemps du 21 février 1982… 


L’édition du journal Le Radar du 10 mars 1982, détaille dans « l’opération tempête » (p.3),  la suite des événements survenus aux Îles durant l’état d’urgence décrété le 25 février et ne prenant fin que vers le 4 mars selon le récit de la députée Denise Leblanc (p.6). 

Pannes d’électricité et de téléphone. Évacuations médicales vers l’hôpital et l’aéroport. Transport de femmes enceintes par autoneige et hélicoptère. Réquisition de deux souffleuses livrées du continent au ministère des Transports des Îles. Livraisons de denrées essentielles, de médicaments et de mazout. Incendie de deux maisons. Secours d’un navire étranger, etc. Les maires des Îles et autorités en place qui ont pu se déplacer sur l’ile centrale se sont réunis aux bureaux d’Hydro-Québec, en faisant leur centre de commande. 

La tempête fut rapportée par de nombreux médias comme en témoignent les archives de l’époque.

« L’état d’urgence [est] décrété aux Iles de la Madeleine après [ce qu’on appelle] “la tempête du siècle” qui a laissé par endroits des “congères de 20 à 45 mètres et bloqué toutes les routes. Plusieurs maisons sont privées de chauffage et d’électricité depuis dimanche. Les autorités ont demandé au ministère des Transports de mettre à leur disposition, de toute urgence, l’équipement nécessaire pour débloquer les routes, l’équipement utilisé sur place étant vieillot et ayant cédé devant l’énorme tâche. Une disette de lait et de pain se fait déjà sentir dans plusieurs villages. La tempête de dimanche dernier avait débuté par des vents de 100 kilomètres accompagnés de pluie verglaçante. Il y a un mois, une autre tempête avait causé pour plus d’un million de dégâts matériels aux Iles de la Madeleine.” - Le Devoir, 26 février 1982, p.3


The Montreal Gazette, 26 février 1982

samedi 12 décembre 2020

Éphéméride... 12 décembre - Élections et gageure en 1900

12 décembre 1900 :

À la page 25 du registre « Letter Book » d’Auguste LeBourdais, celui-ci réclame à l’agent Monsieur L. J. Latour, la somme de trois piastres, montant d’une « gageure » faite avec lui et le Dr Delaney. 

" Comme la perte était de votre côté et comme j’étais le seul responsable M. Delaney est venu ici chez moi réclamer la somme de ladite gageure et je les ai livré. Ainsi donc, daignez me remettre ce montant que je vous ai prêté dans mon office, M. Deschesne comme témoin. Aussi le montant promis pour les nouvelles des élections, car je suis obligé de rendre ce montant dans mes comptes de télégraphe du mois de novembre dans l’espoir que vous voudrez bien remplir cette obligation. Je termine en vous souhaitant un bon hiver. Votre dévoué A Le Bourdais P.S. Nous avons plus que deux malles pour clore la navigation des Îles et le temps est très mauvais.

Source : Collection Diane Hébert
Notons que Peter Patrick Delaney, né en 1852 à Havre-aux-Maisons, fut le premier Madelinot élu député au provincial en 1897. Il fut élu pour un deuxième mandat aux élections de 1900.

Non seulement médecin et politicien au sein du Parti libéral, Peter Patrick Delaney était aussi propriétaire d’une goélette construite à l’Ile-du-Prince-Édouard en 1899, la Stella. Il fut également le 4e maire de la Municipalité de Havre-aux-Maisons de 1891 à 1892 et de 1911 à 1913. Il est décédé le 28 décembre 1941 à Havre-aux-Maisons.


Références :

Fonds Auguste LeBourdais
 
Recensement de 1881 et autres collections généalogiques du Centre d’archives régional des Îles

vendredi 4 décembre 2020

Éphéméride... 4 décembre - Naufrage du SS Lunenberg en 1905

Le SS Lunenberg tel que publié dans un article de 1896.  Source web:
http://www.gov.ns.ca/nsarm/virtual/lunenburg/archives.asp?ID=28&Language=

04 décembre 1905 :


Naufrage du SS Lunenberg. Décès de 11 personnes dont Robert Jamieson Leslie, député des Îles à la législature provinciale du Québec.
____________________________
L’épouse de Leslie, Rebecca Bertie Starratt est née dans la vallée d’Annapolis en Nouvelle-Écosse. Elle enseigne à 16 ans à Spry Bay, dans le comté d’Halifax et c’est là que Robert Jamieson Leslie, un capitaine de 18 ans qui avait déjà navigué dans plusieurs ports, va la conquérir et ils se marient un an plus tard. Pendant que Leslie est membre du parlement (1904-1905), ils demeurent à Québec.
Robert Jamieson Leslie aime la vie, les gens et beaucoup de responsabilités. Il a une usine de poisson et un magasin général aux Îles-de-la-Madeleine. Il est également associé de l’entreprise de marchands Leslie, Hart & Co à Halifax et détient des parts à la Magdalen Island Steamship Co. dont les navires effectuent les trajets entre Pictou, N.-É. et Havre-Aubert aux Îles-de-la-Madeleine.
Aux élections provinciales de 1904 alors qu’il est en Écosse à conclure une transaction pour sa ligne de navire, il est élu député libéral pour le comté des Îles et la péninsule gaspésienne, en même temps que l’arrivée au pouvoir du premier ministre Gouin. C’est en son nom que le village de Leslie et un bureau de poste sont identifiés ainsi aux Îles-de-la-Madeleine. R. J. Leslie adore les Îles. Il s’y rend chaque année lors du  dernier voyage de sa compagnie, apportant des provisions pour que les Madelinots puissent passer l’hiver. 
Construit  par Titus Langille à Mahone Bay en Nouvelle-Écosse, et enregistré le 8 décembre 1891,  le Lunenberg appartenait à la Lunenberg & Halifax Steam Packet Company. En 1898, il est acheté par le capitaine au long cours James A. Farquhar pour 13 500 $ et revendu le 23 janvier 1900 à Leslie et son associé Guy C. Hart de Halifax pour 19 500$.
Lunenburg est une goélette de deux mats, avec un pont et une étrave arrondie, dont le moteur développe une force de 56 chevaux-vapeur. Elle a 124.9 pieds de long, 23.5 pieds de large et une profondeur de 12. 5 pieds d’une capacité cargo de 266 tonnes pour un tonnage enregistré de 113 t.
Dimanche matin, le 3 décembre 1905, le navire quitte Pictou avec 17 hommes à bord. La distance entre Pictou et Souris s’est déroulée sans embûche et il quitte Souris à 16h par une belle température. Une tempête surgit durant la nuit et le navire continue prudemment pendant 58 milles. Le capitaine estimant que 10 milles le séparent de son but, ne prend pas la peine de mesurer la profondeur de l’eau.
Dans une mer démontée, ils arrivent à Havre-Aubert avant le lever du soleil le lundi 4 décembre, essayant de se frayer un passage entre l’Île d’Entrée et le havre. Le vent souffle du nord-est d’une force d’ouragan, mais c’est plutôt la tempête de neige aveuglante qui amène le Lunenburg à perdre sa route et s’échouer sur une bande de sable à environ 2 milles de son but à 2h10 du matin. Le Capitaine Pride signale pour de l’aide, mais les conditions de la mer empêchent les embarcations de s’éloigner de la côte. À 10h le capitaine demande des volontaires pour accoster avec une des barques de survie avec le premier et second maître. Après une heure d’hésitation, le deuxième ingénieur et deux chauffeurs sont volontaires. Les cinq hommes atteignent la rive. 
Peu de temps après le Lunenburg commence à sombrer et le capitaine décide de tenter une autre manœuvre avec une des barques. Il a de la difficulté à convaincre des hommes gelés et tremblants de risquer leur vie en se lançant d’un bateau du côté houleux du navire. Une foule de spectateurs inquiets et impuissants assiste à la scène du rivage, incapable de prêter assistance. 
À 14h, les douze hommes encore sur le Lunenberg embarquent dans la barque, Robert Jamieson Leslie est le dernier à quitter. Les autres passagers sont, le chef ingénieur Ronald McDonald de Pictou, le steward Harding Gerhardt de Lunenburg, le cuisinier James Josie, le commissaire de bord J..W.. McConnell de Port Hilford, le mousse Beverly Hamm de Lunenburg, les marins [Adelphus Vigneault, Vital Doucet, Joseph Bourgeois et Samuel Vigneau], tous des Îles-de-la-Madeleine et le Capitaine Pride de Sherbrooke. (Les corps de Vital, Joseph et Samuel n'ayant pas été retrouvés, ils n'ont pu être inhumés - seul l'acte des registres originaux fait mention de cette note *).
Comme ils approchent la côte, les déferlantes les font reculer et alors qu’ils sont à environ 200 mètres de l’épave, une vague se brise sur eux et retourne leur embarcation comme un baril. Ils réussissent à se tenir sur le rebord et, ballotés pendant 3 heures, personne ne dit mot sauf le mousse Hamm inquiet pour sa pauvre mère. R.J. Leslie continue d’encourager les hommes que leur salut viendra du rivage, mais ceci ne peut arriver. Un à un, les hommes s’endorment. Leslie, un des derniers. Seul le capitaine dont un bras est pris à une fente de la barque est retrouvé inconscient à 17 h. La mer a remis l’embarcation à l’endroit et son corps est à l’intérieur lorsqu’on le retrouve à cinq milles du naufrage et un mille du rivage. Les hommes du rivage risquant leur vie à prendre un doris pour secourir l’unique survivant qu’ils croient être Leslie, ont cru le voir se tenir à la barque avec son manteau de fourrure. Mais c’est le capitaine qui porte cette tenue. Un petit-fils d’un des secouristes raconte qu’aucun n’aurait pris le risque d’aller dans cette mer démontée s’il avait su que ce n’était pas Leslie .
Les habitants de Havre-Aubert sont en deuil. Ils érigent une tombe de pierre sur une butte et conservent là jusqu’au printemps, le cercueil où repose le corps de Leslie, échoué peu de temps après. Son corps est retourné à Halifax en avril pour être enterré dans le cimetière de Fairview.  Le jonc de mariage de Leslie est retourné à sa femme (il est maintenant porté par son arrière-petit-fils, Andrew Moir Dickson). Sa femme Bertie Starratt Leslie est demeurée plusieurs années dans leur maison située au 56 Young Avenue, Halifax avec ses enfants.

Traduction libre de Greatly abridged excerpts from "Dickson and Leslie Family Histories" ISBN 0-919942-09-1 © 1990

Pour plus de détails sur le naufrage du Lunenberg dont plusieurs sources furent consultées 2011 :
http://tolkien2008.wordpress.com/2011/02/26/le-naufrage-du-lunenburg-4-decembre-1905-iles-de-la-madeleine/ Cet article apporte des informations supplémentaires et divergentes sur la liste des passagers et personnes noyées. Il s'appuie sur plusieurs sources de journaux d'époque.

* Dennis M. Boudreau a comparé l'acte du registre d'état civil pour l'inhumation du corps d'Adelphus Vigneault et a pu constater l'ajout d'une note concernant les corps non retrouvés, dans l'acte original du registre de Havre-Aubert (Collection Drouin). Les noms des marins madelinots ont donc été corrigés et cette précision ajoutée. 

mardi 22 mai 2018

Éphéméride... 22 mai - Jean Lapierre élu député libéral dans le comté de Shefford

Source: Journal Le Radar, 30 mai 1979, page 5
22 mai 1979 : 

Jean Lapierre est élu député libéral dans le comté de Shefford. À la même élection, Gilbert Carbonneau est élu aux Îles-de-la-Madeleine, mais défait dans Bonaventure.

vendredi 30 mars 2018

Éphéméride... 30 mars - Inauguration du radio-téléphone en 1951

Charles Cannon, député de 1949 à 1958

30 mars 1951 :

Le service de radio-téléphone est inauguré aux Îles par Charles Cannon, député fédéral des Iles de 1949 à 1958, et M.F. Buck, surintendant à la T.S.F. (Télégraphie sans fil).

vendredi 3 novembre 2017

Éphéméride ... 3 novembre - Élections fédérales en 1904

Rodolphe Lemieux
 Source photo: Bibliothèque et archives du Canada PA-028135
 sous le numéro MIKAN 3218302

03 novembre 1904 :


Élection, au fédéral, de Rodolphe Lemieux. Il est élu par acclamation. Lemieux est député libéral de la circonscription de Gaspé à la Chambre des communes de 1896 à 1911 et de 1917 à 1930.

À partir de 1904, il occupe plusieurs fonctions au sein du gouvernement fédéral. Solliciteur général du Canada de 1904 à 1906, il est nommé au Conseil privé en 1906, puis est ministre du Travail de 1906 à 1909, des Postes de 1906 à 1911 ainsi que de la Marine et des Pêcheries en 1911.

Topo web: http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=20246&type=pge#.WBKSJMlq-xY  Consulté le 27 octobre 2016

dimanche 23 avril 2017

Éphéméride... 23 avril - Décès de M. Louis-Philippe Lacroix, ancien député libéral des Îles


23 avril 2006 :      


Décès de M. Louis-Philippe Lacroix. Il fut élu une première fois député libéral des Îles-de-la-Madeleine en 1962 et réélu en 1966, en 1970 et en 1973. Whip en chef du Parti libéral du 3 mai 1970 au 18 octobre 1976 et responsable des pêches maritimes et commerciales du Québec de septembre 1975 à novembre 1976.


Pour une biographie complète, consultez la page de l'Assemblée nationale.

Journal Le Madelinot, vol 1 no 1, 15 juillet 1965 p.3
Références : Bulletin de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale, no 35, no 3-4, Québec, octobre 2006


samedi 18 février 2017

Éphéméride... 18 février - Élection fédérale 1980 - Réélection de Rémi Bujold

Source: Centre d'archives régional des Îles,
Fonds Achille Hubert AP1- P1939d
Avocat, Rémi Bujold s’est fait élire une première fois à la Chambre des communes du Canada aux élections de 1979, pour le Parti libéral du Canada, dans la circonscription de Bonaventure—Îles-de-la-Madeleine.

Réélu en 1980, il servit comme secrétaire parlementaire du ministre de l’Emploi et de l’Immigration (1981-1983), comme président du caucus du Parti libéral (1983-1984), puis obtint brièvement le portefeuille du Développement régional (1984). Il fut cependant battu aux élections de 1984 et de 1988.

En octobre 2009, il est devenu l’organisateur en chef de Michael Ignatieff pour le Québec, en remplacement de Denis Coderre.

Membre de l’Ordre du Canada, il est avocat-conseil et Président du conseil de Ryan Affaires Publiques. M. Bujold a commencé sa carrière comme conseiller spécial du ministre des Institutions financières du Québec, avant de devenir chef de cabinet de Lise Bacon, ministre d’État aux Affaires sociales. En 1975, il devenait conseiller spécial du premier ministre du Canada, le très honorable Pierre Trudeau.

En 1979, et en 1980 par la suite, M. Bujold a été élu député dans la circonscription fédérale de Bonaventure -- Îles-de-la-Madeleine. Il a œuvré comme secrétaire parlementaire pour le ministre de la Main-d’œuvre et de l’Immigration et, en 1983, comme président du caucus national du Parti libéral du Canada. En 1984, M. Bujold était nommé ministre d’État au Développement régional. Il a alors quitté la politique fédérale pour occuper le poste de chef de cabinet de l’honorable Robert Bourassa. Par après il a été nommé à titre de secrétaire général adjoint du Conseil exécutif responsable de la mise en œuvre de la Phase II du projet de développement hydro-électrique de la Baie-James. Il a agi à titre de directeur du scrutin lors des congrès libéraux de 2003 et 2006.


En 1991, M. Bujold a fondé Consilium. En 1994, suite à la fusion de Consilium et Government Policy Consultants, GPC est devenu l’un des plus importants cabinet conseil canadien d’affaires publiques de communications et de relations gouvernementales.

SOURCE : Parti libéral du Canada (Québec), 21 octobre 2009.

Note complémentaire: M. Bujold travaille actuellement comme expert-conseil et siège au conseil d’administration de la Fédération pour la conservation du saumon de l'atlantique depuis sa fondation en 2007, il en est le président en 2014.

mercredi 17 août 2016

Éphéméride... 17 août - Hormisdas Langlais était élu il y a 80 ans...

Hormisdas Langlais.
Source: exposition sur les Parlementaires
Crédits photo: Archives du Musée de la Mer

17 août 1936:
Il y a 80 ans, Hormisdas Langlais était élu député  (Union nationale) des Îles-de-la-Madeleine. Il conservera ce poste pendant 26 ans à l'Assemblée législative. Il fut défait par Amédée Caron dans une première élection en 1935 mais en 1936, il est élu avec 15 voix de majorité contre le même candidat. Il gagne toute les élections subséquentes avec 138 voix (1939), 414 voix (1944), 723 voix (1948), 679 voix (1952), 614 voix (1956), 677 voix (1960), et est finalement défait en 1962 par Louis-Philippe Lacroix avec 192 voix en moins.


Né en 1890 à Saint-Octave de Métis, Hormisdas Langlais, surnommé « le père des Îles ». Hormisdas est le fils de Louis Langlais et Marie-Claire Blanchet. Le 8 septembre  1920 il épouse Berthe Maheux, d’Athabaska, fille de Tréfflé Maheux et de Marie-Louise Dorais.
Il fit ses études primaires à Saint-Octave de Métis et des études classiques commerciales à Saint-Anne-de-la-Pocatière et à Lévis avant de s’inscrire à l’École des Hautes Études Commerciales de Montréal. Il sortira de cette dernière en 1914, avec en mains, une licence en sciences commerciales et maritime. Durant la guerre (1914-1918) il participe à la surveillance  de sous-marins dans le golfe Saint-Laurent. C’est par la suite qu’il retrouvera son commerce spécialisé dans les installations de système de chauffage et de ventilation.
Aux élections provinciales de 1935, Hormisdas fait son entrée en politique sous la bannière de l’Action Libérale Nationale dans le comté des Îles-de-la-Madeleine. Il sera défait par 963 voix de majorité par Amédée Caron. L’année suivante, d’autres élections auront lieu et cette fois, l’Union Nationale de Maurice Duplessis est prête; c’est pour ce parti que Monsieur Hormisdas Langlais se présentera candidat à ces élections. Il sera élu avec 15 voix de majorité sur Amédée Caron. C’est ainsi que débutera son règne qui devra durer  pendant 26 années, alors qu’il sera défait en 1962 par Louis-Philippe Lacroix du parti libéral. Il sera nommé Whip en chef de l’Union Nationale en décembre 1944 et adjoint parlementaire du ministre des mines du 1er juillet 1955 au 6 juillet 1960.
C’est par ses actions réalisées pour la population des Îles qu’Hormisdas Langlais s’est mérité son titre de « père des Îles ». Pendant sa vie politique, plusieurs projets sont mis en branle tel que : la construction du premier hôpital de l’archipel ainsi que de plusieurs écoles de canton, des entrepôts frigorifiques et le pavage de routes, la construction de ponts, la création d’une pépinière et l’adoption d’une réglementation pour régler le problème de la tenures des terres aux Îles-de-la-Madeleine, problème récurrent depuis la concession à Coffin en 1798. C’est à lui que l’on doit la construction de la route carrossable qui relie l’île du Havre-Aubert à celle de l’Étang-du-Nord. Elle est terminée en 1950. 
Cet homme reste dans la mémoire des Madelinots à cause de son implication dans le milieu. Fait intéressant, il possédait le folio # 1 de la Caisse populaire de Lavernière. Hormisdas Langlais est décédé à Québec le 6 avril 1976 à l’âge de 85 ans et 7 mois. Son corps repose à Sainte-Foy dans le cimetière Notre-Dame de Belmont.

Référence : Radar 8 avril 76 et Deux siècles d’histoire 1793-1993 par Chantal Naud.

lundi 13 juin 2016

Éphéméride... 13 juin - Réélection du député Caron en 1916

Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Cote P1000,S4,D83,PC16-1


13 juin 1916 :

Joseph-Édouard Caron (1866-1930) est réélu, par acclamation, député provincial des Îles-de-la-Madeleine.


Il avait été défait en 1912 dans L'Islet mais élu dans Îles-de-la-Madeleine à la même élection qui se tenait en différé des autres régions du Québec. Pour en connaitre plus sur cette élection de 1912, voir  l'article publié sur le blogue précédemment, par Jacques-Carl Morin.

Joseph-Édouard Caron fut réélu sans opposition en 1916, en 1919, en 1923 et en 1927.

mercredi 13 avril 2016

Éphéméride...13 avril - Réélection de Denise Leblanc en 1981

Source: Centre d'archives régional des Îles,
Fonds Achille Hubert, AP1-P365A

13 avril 1981 :


Denise Leblanc est réélue pour un deuxième mandat comme députée provinciale.

vendredi 11 septembre 2015

Aide financière au Centre d'archives régional des Îles en 2015

La présidente du Centre d'archives, Nicole Bénard
Le 11 septembre 2015, le député des Îles-de-la-Madeleine et adjoint parlementaire du ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (volet pêches et aquaculture), M. Germain Chevarie, annonçait, au nom du ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises, à l'Allègement réglementaire et au Développement économique régional, M. Jean-Denis Girard, l'attribution d'aides financières totalisant 627 094 $ à onze entreprises et organismes pour appuyer la réalisation de projets évalués à plus de 6,6 millions de dollars.

Le CARDI, qui assure la conservation des archives relatives au patrimoine écrit, oral, iconographique et audiovisuel des Îles-de-la-Madeleine obtient une aide financière de 40 918$ sur 53 357$. Ce soutien financier servira à la réalisation de deux projets : embaucher un coordonnateur pour le développement de nouvelles clientèles et activités, et acheter des équipements spécialisés en vue du traitement, de la conservation et de la diffusion des archives à mettre en valeur peu importe leur support, tout en assurant la conservation des originaux dans un environnement adéquat.


vendredi 3 juillet 2015

ÉLECTIONS DIFFÉRÉES AUX ÎLES-DE-LA-MADELEINE par Jacques Carl Morin

ÉLECTIONS DIFFÉRÉES AUX ÎLES-DE-LA-MADELEINE

par Jacques Carl Morin

De nos jours, la date du scrutin, lors d’élections générales, est la même pour toutes les circonscriptions. Il en était autrement à une autre époque, particulièrement dans certaines circonscriptions excentriques dites « éloignées ». Nous évoquerons dans le présent article trois de ces élections.

Élections générales de 1897

Aux élections générales du 11 mai 1897, le libéral Félix-Gabriel Marchand met un terme au règne conservateur et prête serment comme 12e premier ministre du Québec le 24 mai 1897. Mais il reste à pourvoir le siège des Îles-de-la-Madeleine constituées en district électoral distinct de celui de Gaspé en 1895[1]. La loi prévoit que la présentation des candidatures et le vote doivent avoir lieu entre le 20 mai et le 20 novembre et que l’officier-rapporteur en fixe la date[2]. Le scrutin a finalement lieu le 3 juillet. Le libéral Patrick Delaney, médecin, maire de Havre-aux-Maisons en 1891-1892, l’emporte par 469 voix contre 409 soit une majorité de 60 sur Charles Albert Marcil[3]. Delaney l’emporte partout sauf à Grindstone (Cap-aux-Meules), South Beach et House Harbor qui votent en faveur de Marcil, futur député de Bonaventure. En fait, l’élection s’est jouée à l’Étang du Nord où Delaney a obtenu 126 voix et Marcil 44[4].
 
Élections générales de 1900

Le premier automne de la première année du vingtième siècle est fertile en événements sur la scène politique au Québec. Le premier ministre Félix-Gabriel Marchand, décédé le 25 septembre 1900, est remplacé par Simon-Napoléon Parent, maire de Québec. Suivent des élections générales le 7 décembre au cours desquelles le Parti libéral est reporté au pouvoir. Dans les circonscriptions de Gaspé et des Îles-de-la-Madeleine, le scrutin est différé à une date ultérieure. Dans Gaspé, le libéral Xavier Kennedy l’emporte le 5 janvier 1901 sur Horatio LeBoutillier[5].

Aux-Îles-de-la-Madeleine, le scrutin a finalement lieu de 22 juillet 1901, plus de sept mois après la réélection des libéraux à Québec. Le député libéral sortant, Docteur Patrick Peter Delaney, part avec une longueur d’avance. Les Madelinots se présentent massivement aux bureaux de vote; le taux de participation à cette élection tardive atteint 82.2 % comparativement à 66 % pour l’ensemble des 38 districts électoraux où il y a eu scrutin[6]. Delaney l’emporte « par une majorité écrasante » selon La Patrie[7], majorité qui, en fait, n’est que de 48 voix sur Louis-Albin Thériault, également un libéral[8]. Delaney obtient une majorité à Bassin, l’Étang du Nord, Barachois et Grosse Île alors que Thériault le devance à Amherst, Dune du Sud, Grindstone et Havre-aux-Maisons.

La première session de la 10e Législature est ouverte le 14 février 1901, puis prorogée le 28 mars 1901. Delaney n’a pu y être présent, son élection n’ayant lieu qu’en juillet. Il prête finalement serment le 11 février 1902 en même temps qu’Arthur Godbout, élu à l’élection partielle du 31 janvier 1902 dans Beauce, et que Jean Cléophas Blouin, élu sans opposition à l’élection partielle du 24 octobre 1901 dans Lévis[9].

Delaney fait une première intervention à l’Assemblée législative le 17 février 1902 alors qu’il propose « secondé par M. Taschereau, qu’il soit mis dans cette Chambre copie de toute correspondance échangée entre le gouvernement, ou ses membres, et certaines personnes des Îles-de-la-Madeleine et d’ailleurs, au sujet de la nomination d’un percepteur du revenu, pour le district des Îles-de-la-Madeleine »[10]. Le lendemain, Delaney est nommé membre du comité permanent des bills privés, du comité des comptes publics et du comité de l’agriculture et de l’immigration[11].

Élections générales de 1912

Joseph Édouard Caron, celui que ses camarades du collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière appelaient « le petit habitant en souliers de bœuf »[12] en raison de ses origines rurales, est député de L’Islet depuis une décennie lorsque les élections générales du 15 mai 1912 sont annoncées. Caron sollicite de nouveau les suffrages des électeurs de cette circonscription. Malgré son statut de ministre de l’Agriculture et un bilan respectable comme responsable de son ministère, il est le seul membre du gouvernement Gouin à subir l’échec le soir du 15 mai. Mais Caron n’a pas dit son dernier mot.

Dans les jours qui suivent, les rumeurs se succèdent. On rapporte que le premier ministre Gouin, élu à la fois dans Portneuf et Saint-Jean, pourrait céder l’un ou l’autre siège à Caron pour lui pour permettre de prendre place de nouveau au Parlement[13]. Mais une ouverture se présente; le député libéral sortant des Îles-de-la-Madeleine, Louis-Albin Thériault, a décidé de quitter la vie politique[14]. Caron sera candidat aux Îles-de-la-Madeleine où l’élection n’a pas encore eu lieu car suivant la nouvelle Loi électorale de Québec le scrutin doit se tenir entre le 20 mai et le 15 décembre[15]. La date de déclaration des candidatures est fixée au 2 juillet et celle du scrutin au 15 juillet[16]. Malgré un scrutin tardif, la participation électorale est forte; 86 % des Madelinots inscrits sur les listes électorales se déplacent pour élire leur député comparativement à 61 % pour l’ensemble des circonscriptions où il y a eu scrutin[17]. Caron est élu avec une majorité de 191 voix sur le conservateur Azade Arseneaut[18]. Caron l’emporte à Havre-Aubert, Étang-du-Nord et Havre-aux-Maisons; seul le bureau de vote installé à Grosse-Île favorise Arseneaut.

Cette élection fait dire à l’historien Robert Rumilly : « Les pêcheurs repêchèrent Caron. »[19]. Et Le Soleil, organe libéral, d’écrire au lendemain de la victoire de Caron : « Il faut féliciter les électeurs des Îles-de-la-Madeleine qui ont réparé l’erreur de ceux de L’Islet en mai dernier; la province de Québec devrait leur en être reconnaissante de lui avoir assuré les bons services et si progressif ministre de l’Agriculture. ».

Voilà comment Caron, malgré sa défaite dans L’Islet fut parachuté aux Îles-de-la-Madeleine et réussit à conserver un siège à l’Assemblée législative de même que ses fonctions ministérielles dans le gouvernement de Lomer Gouin.

En 1945, pour donner suite à une promesse faite aux électeurs de la circonscription de Charlevoix et Saguenay lors de des élections générales de 1944[20], le premier ministre Maurice Duplessis fit modifier la loi électorale de sorte qu’à compter des élections 1948 la date des élections générales est la même dans tous les districts électoraux[21].



[1] Loi constituant en district électoral les Îles-de-la-Madeleine, Statuts du Québec, 1895, chapitre 6.
[2] Ibid., art. 4.
[3] Rapport sur la neuvième élection générale et les élections partielles des députés à l’Assemblée législative de la province de Québec, Québec, 1897, p. 109.
[4] Ibid.
[5] Rapport sur la dixième élection générale 1900 et les élections partielles des députés à l’Assemblée législative de la province de Québec, Québec, 1901, p. 42.
[6] Ibid., p. vi.
[7] La Patrie, 23 juillet 1901, p. 8.
[8] Rapport sur la dixième élection générale, précité, p. 54.
[9] Registre d’assermentation des députés de 1884 à 1979.
[10] Journaux de l’Assemblée législative, volume XXXVI, 1902, p. 25.
[11] Ibid., p. 27-28.
[12] Histoire de la province de Québec, volume X, p. 160.
[13] L’Action sociale, 18 et 21 mai et 7 juin 1912. Un candidat pouvait alors être élu dans plus d’une circonscription. Selon les règles et usages de l’Assemblée législative, un député élu pour deux circonscriptions ou plus devait opter pour celle des circonscriptions qu’il souhaitait représenter.
[14] Quelques mois plus tard, Thériault sera nommé inspecteur d’écoles pour les Îles-de-la-Madeleine ; Gazette officielle du Québec, 21 septembre 1912, p. 1873.
[15] Loi électorale de Québec, Statuts du Québec, 1903, chapitre 9, article 97, 2e alinéa.
[16] Rapport sur la Treizième Élection générale (1912) et les élections particulières tenues pendant la législature précédente (1908-1912), Imprimeur du Roi, Québec, 1912, p. v.
[17] Ibid., p. vi et 31.
[18] Ibid., p. 31.
[19] Histoire de la province de Québec, vol. XVII, p. 119.
[20] Le Devoir, 21 août 1944, p. 6.
[21] Loi électorale de Québec, Statuts du Québec, 1945, chapitre 15, article 210.