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vendredi 13 septembre 2024

Éphéméride... 13 septembre - Azade Arseneau 1869-1924




Né le 12 juin 1869 et baptisé à Havre-aux-Maisons, Azade est le fils d’Adèle Daigle (IPÉ) et Nelson (à Frédéric à Isaac à Antoine à Abraham).  

Le 12 janvier 1892, à l’église St-Pierre de Lavernière, il épouse Marie Gaudet, fille d’Héloïse Boudreau et de Félix Gaudet. Celle-ci est la nièce de l’épouse de Nectaire Arseneau qui porte le même nom qu’elle. Nectaire Arseneau, premier maire de L’Étang-du-Nord, se trouve également l’oncle d’Azade et sera d’ailleurs un des témoins à l’enterrement de son frère Nelson, à L’Étang-du-Nord, le 7 novembre 1899. 

Le 1er février 1897, Azade Arseneau est élu maire de la Municipalité de L’Étang-du-Nord. La Municipalité couvrait à cette époque le Barachois (Fatima), jusqu’en 1959, et Cap-aux-Meules, jusqu’en 1949. Azade Arseneau occupera les fonctions de maire de L’Étang-du-Nord durant plusieurs années, en 1897, 1902 et 1912. 

En 1912, Azade se présente au parti conservateur contre Patrick Peter Delaney qui gagne ces élections provinciales, mais se désiste en faveur de Joseph-Édouard Caron.  

Camping d’une autre époque à l'Ile Brion.
Source : AC1-S39  Jean-Guy Poirier







Azade Arseneau décède très jeune, soit à 55 ans, le 13 septembre 1924. Éric Arseneau et Jean-François Solomon seront témoins à son enterrement à L’Étang-du-Nord. 

Sur la photo d’époque ci-contre, on reconnait sa femme et ses plus jeunes enfants (sur quinze), les quatre nés entre 1913 et 1919 : Clarey, Thelma, Hezel et Georges. Son fils Clarence, dit Clarey, deviendra le premier Madelinot à exercer le métier de plombier de façon professionnelle après des études à Lévis Lauzon et sera le premier maire de la Municipalité de Fatima. 




Références : 
NAUD, Chantal, Deux siècles d'histoire 1793-1993, Éditions Vignaud, 242 p. 
Fonds AP24 Dennis Boudreau. Dictionnaire généalogique des familles des Îles-de-la-Madeleine, mise à jour 2021
Collections du Centre d'archives régional des Îles



     


dimanche 29 octobre 2023

Éphéméride... 29 octobre 1973 - Élection provinciale aux Îles-de-la-Madeleine

Louis Philippe Lacroix
Source: Collections du CARDI
Le Madelinot, vol. 5, no 9, 15 mai 1970, p.1

29 octobre 1973 :

Réélection de Louis-Philippe Lacroix aux lles de la Madeleine. Premier député déclaré élu, à l'heure des Maritimes, il précède la vague libérale qui remporte 102 comtés des 110 comtés de la province de Québec. Louis-Philippe Lacroix avait remporté sa première élection en 1962 et celles successives, en 1966 et 1970. 1973 constitue son dernier mandat aux Îles-de-la-Madeleine. Né en 1926 et décédé en 2006, on retrouve la majeure partie de son fonds d'archives à l'Assemblée nationale du Québec.

samedi 12 décembre 2020

Éphéméride... 12 décembre - Élections et gageure en 1900

12 décembre 1900 :

À la page 25 du registre « Letter Book » d’Auguste LeBourdais, celui-ci réclame à l’agent Monsieur L. J. Latour, la somme de trois piastres, montant d’une « gageure » faite avec lui et le Dr Delaney. 

" Comme la perte était de votre côté et comme j’étais le seul responsable M. Delaney est venu ici chez moi réclamer la somme de ladite gageure et je les ai livré. Ainsi donc, daignez me remettre ce montant que je vous ai prêté dans mon office, M. Deschesne comme témoin. Aussi le montant promis pour les nouvelles des élections, car je suis obligé de rendre ce montant dans mes comptes de télégraphe du mois de novembre dans l’espoir que vous voudrez bien remplir cette obligation. Je termine en vous souhaitant un bon hiver. Votre dévoué A Le Bourdais P.S. Nous avons plus que deux malles pour clore la navigation des Îles et le temps est très mauvais.

Source : Collection Diane Hébert
Notons que Peter Patrick Delaney, né en 1852 à Havre-aux-Maisons, fut le premier Madelinot élu député au provincial en 1897. Il fut élu pour un deuxième mandat aux élections de 1900.

Non seulement médecin et politicien au sein du Parti libéral, Peter Patrick Delaney était aussi propriétaire d’une goélette construite à l’Ile-du-Prince-Édouard en 1899, la Stella. Il fut également le 4e maire de la Municipalité de Havre-aux-Maisons de 1891 à 1892 et de 1911 à 1913. Il est décédé le 28 décembre 1941 à Havre-aux-Maisons.


Références :

Fonds Auguste LeBourdais
 
Recensement de 1881 et autres collections généalogiques du Centre d’archives régional des Îles

mardi 22 mai 2018

Éphéméride... 22 mai - Jean Lapierre élu député libéral dans le comté de Shefford

Source: Journal Le Radar, 30 mai 1979, page 5
22 mai 1979 : 

Jean Lapierre est élu député libéral dans le comté de Shefford. À la même élection, Gilbert Carbonneau est élu aux Îles-de-la-Madeleine, mais défait dans Bonaventure.

vendredi 3 novembre 2017

Éphéméride ... 3 novembre - Élections fédérales en 1904

Rodolphe Lemieux
 Source photo: Bibliothèque et archives du Canada PA-028135
 sous le numéro MIKAN 3218302

03 novembre 1904 :


Élection, au fédéral, de Rodolphe Lemieux. Il est élu par acclamation. Lemieux est député libéral de la circonscription de Gaspé à la Chambre des communes de 1896 à 1911 et de 1917 à 1930.

À partir de 1904, il occupe plusieurs fonctions au sein du gouvernement fédéral. Solliciteur général du Canada de 1904 à 1906, il est nommé au Conseil privé en 1906, puis est ministre du Travail de 1906 à 1909, des Postes de 1906 à 1911 ainsi que de la Marine et des Pêcheries en 1911.

Topo web: http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=20246&type=pge#.WBKSJMlq-xY  Consulté le 27 octobre 2016

samedi 18 février 2017

Éphéméride... 18 février - Élection fédérale 1980 - Réélection de Rémi Bujold

Source: Centre d'archives régional des Îles,
Fonds Achille Hubert AP1- P1939d
Avocat, Rémi Bujold s’est fait élire une première fois à la Chambre des communes du Canada aux élections de 1979, pour le Parti libéral du Canada, dans la circonscription de Bonaventure—Îles-de-la-Madeleine.

Réélu en 1980, il servit comme secrétaire parlementaire du ministre de l’Emploi et de l’Immigration (1981-1983), comme président du caucus du Parti libéral (1983-1984), puis obtint brièvement le portefeuille du Développement régional (1984). Il fut cependant battu aux élections de 1984 et de 1988.

En octobre 2009, il est devenu l’organisateur en chef de Michael Ignatieff pour le Québec, en remplacement de Denis Coderre.

Membre de l’Ordre du Canada, il est avocat-conseil et Président du conseil de Ryan Affaires Publiques. M. Bujold a commencé sa carrière comme conseiller spécial du ministre des Institutions financières du Québec, avant de devenir chef de cabinet de Lise Bacon, ministre d’État aux Affaires sociales. En 1975, il devenait conseiller spécial du premier ministre du Canada, le très honorable Pierre Trudeau.

En 1979, et en 1980 par la suite, M. Bujold a été élu député dans la circonscription fédérale de Bonaventure -- Îles-de-la-Madeleine. Il a œuvré comme secrétaire parlementaire pour le ministre de la Main-d’œuvre et de l’Immigration et, en 1983, comme président du caucus national du Parti libéral du Canada. En 1984, M. Bujold était nommé ministre d’État au Développement régional. Il a alors quitté la politique fédérale pour occuper le poste de chef de cabinet de l’honorable Robert Bourassa. Par après il a été nommé à titre de secrétaire général adjoint du Conseil exécutif responsable de la mise en œuvre de la Phase II du projet de développement hydro-électrique de la Baie-James. Il a agi à titre de directeur du scrutin lors des congrès libéraux de 2003 et 2006.


En 1991, M. Bujold a fondé Consilium. En 1994, suite à la fusion de Consilium et Government Policy Consultants, GPC est devenu l’un des plus importants cabinet conseil canadien d’affaires publiques de communications et de relations gouvernementales.

SOURCE : Parti libéral du Canada (Québec), 21 octobre 2009.

Note complémentaire: M. Bujold travaille actuellement comme expert-conseil et siège au conseil d’administration de la Fédération pour la conservation du saumon de l'atlantique depuis sa fondation en 2007, il en est le président en 2014.

mercredi 17 août 2016

Éphéméride... 17 août - Hormisdas Langlais était élu il y a 80 ans...

Hormisdas Langlais.
Source: exposition sur les Parlementaires
Crédits photo: Archives du Musée de la Mer

17 août 1936:
Il y a 80 ans, Hormisdas Langlais était élu député  (Union nationale) des Îles-de-la-Madeleine. Il conservera ce poste pendant 26 ans à l'Assemblée législative. Il fut défait par Amédée Caron dans une première élection en 1935 mais en 1936, il est élu avec 15 voix de majorité contre le même candidat. Il gagne toute les élections subséquentes avec 138 voix (1939), 414 voix (1944), 723 voix (1948), 679 voix (1952), 614 voix (1956), 677 voix (1960), et est finalement défait en 1962 par Louis-Philippe Lacroix avec 192 voix en moins.


Né en 1890 à Saint-Octave de Métis, Hormisdas Langlais, surnommé « le père des Îles ». Hormisdas est le fils de Louis Langlais et Marie-Claire Blanchet. Le 8 septembre  1920 il épouse Berthe Maheux, d’Athabaska, fille de Tréfflé Maheux et de Marie-Louise Dorais.
Il fit ses études primaires à Saint-Octave de Métis et des études classiques commerciales à Saint-Anne-de-la-Pocatière et à Lévis avant de s’inscrire à l’École des Hautes Études Commerciales de Montréal. Il sortira de cette dernière en 1914, avec en mains, une licence en sciences commerciales et maritime. Durant la guerre (1914-1918) il participe à la surveillance  de sous-marins dans le golfe Saint-Laurent. C’est par la suite qu’il retrouvera son commerce spécialisé dans les installations de système de chauffage et de ventilation.
Aux élections provinciales de 1935, Hormisdas fait son entrée en politique sous la bannière de l’Action Libérale Nationale dans le comté des Îles-de-la-Madeleine. Il sera défait par 963 voix de majorité par Amédée Caron. L’année suivante, d’autres élections auront lieu et cette fois, l’Union Nationale de Maurice Duplessis est prête; c’est pour ce parti que Monsieur Hormisdas Langlais se présentera candidat à ces élections. Il sera élu avec 15 voix de majorité sur Amédée Caron. C’est ainsi que débutera son règne qui devra durer  pendant 26 années, alors qu’il sera défait en 1962 par Louis-Philippe Lacroix du parti libéral. Il sera nommé Whip en chef de l’Union Nationale en décembre 1944 et adjoint parlementaire du ministre des mines du 1er juillet 1955 au 6 juillet 1960.
C’est par ses actions réalisées pour la population des Îles qu’Hormisdas Langlais s’est mérité son titre de « père des Îles ». Pendant sa vie politique, plusieurs projets sont mis en branle tel que : la construction du premier hôpital de l’archipel ainsi que de plusieurs écoles de canton, des entrepôts frigorifiques et le pavage de routes, la construction de ponts, la création d’une pépinière et l’adoption d’une réglementation pour régler le problème de la tenures des terres aux Îles-de-la-Madeleine, problème récurrent depuis la concession à Coffin en 1798. C’est à lui que l’on doit la construction de la route carrossable qui relie l’île du Havre-Aubert à celle de l’Étang-du-Nord. Elle est terminée en 1950. 
Cet homme reste dans la mémoire des Madelinots à cause de son implication dans le milieu. Fait intéressant, il possédait le folio # 1 de la Caisse populaire de Lavernière. Hormisdas Langlais est décédé à Québec le 6 avril 1976 à l’âge de 85 ans et 7 mois. Son corps repose à Sainte-Foy dans le cimetière Notre-Dame de Belmont.

Référence : Radar 8 avril 76 et Deux siècles d’histoire 1793-1993 par Chantal Naud.

vendredi 3 juillet 2015

ÉLECTIONS DIFFÉRÉES AUX ÎLES-DE-LA-MADELEINE par Jacques Carl Morin

ÉLECTIONS DIFFÉRÉES AUX ÎLES-DE-LA-MADELEINE

par Jacques Carl Morin

De nos jours, la date du scrutin, lors d’élections générales, est la même pour toutes les circonscriptions. Il en était autrement à une autre époque, particulièrement dans certaines circonscriptions excentriques dites « éloignées ». Nous évoquerons dans le présent article trois de ces élections.

Élections générales de 1897

Aux élections générales du 11 mai 1897, le libéral Félix-Gabriel Marchand met un terme au règne conservateur et prête serment comme 12e premier ministre du Québec le 24 mai 1897. Mais il reste à pourvoir le siège des Îles-de-la-Madeleine constituées en district électoral distinct de celui de Gaspé en 1895[1]. La loi prévoit que la présentation des candidatures et le vote doivent avoir lieu entre le 20 mai et le 20 novembre et que l’officier-rapporteur en fixe la date[2]. Le scrutin a finalement lieu le 3 juillet. Le libéral Patrick Delaney, médecin, maire de Havre-aux-Maisons en 1891-1892, l’emporte par 469 voix contre 409 soit une majorité de 60 sur Charles Albert Marcil[3]. Delaney l’emporte partout sauf à Grindstone (Cap-aux-Meules), South Beach et House Harbor qui votent en faveur de Marcil, futur député de Bonaventure. En fait, l’élection s’est jouée à l’Étang du Nord où Delaney a obtenu 126 voix et Marcil 44[4].
 
Élections générales de 1900

Le premier automne de la première année du vingtième siècle est fertile en événements sur la scène politique au Québec. Le premier ministre Félix-Gabriel Marchand, décédé le 25 septembre 1900, est remplacé par Simon-Napoléon Parent, maire de Québec. Suivent des élections générales le 7 décembre au cours desquelles le Parti libéral est reporté au pouvoir. Dans les circonscriptions de Gaspé et des Îles-de-la-Madeleine, le scrutin est différé à une date ultérieure. Dans Gaspé, le libéral Xavier Kennedy l’emporte le 5 janvier 1901 sur Horatio LeBoutillier[5].

Aux-Îles-de-la-Madeleine, le scrutin a finalement lieu de 22 juillet 1901, plus de sept mois après la réélection des libéraux à Québec. Le député libéral sortant, Docteur Patrick Peter Delaney, part avec une longueur d’avance. Les Madelinots se présentent massivement aux bureaux de vote; le taux de participation à cette élection tardive atteint 82.2 % comparativement à 66 % pour l’ensemble des 38 districts électoraux où il y a eu scrutin[6]. Delaney l’emporte « par une majorité écrasante » selon La Patrie[7], majorité qui, en fait, n’est que de 48 voix sur Louis-Albin Thériault, également un libéral[8]. Delaney obtient une majorité à Bassin, l’Étang du Nord, Barachois et Grosse Île alors que Thériault le devance à Amherst, Dune du Sud, Grindstone et Havre-aux-Maisons.

La première session de la 10e Législature est ouverte le 14 février 1901, puis prorogée le 28 mars 1901. Delaney n’a pu y être présent, son élection n’ayant lieu qu’en juillet. Il prête finalement serment le 11 février 1902 en même temps qu’Arthur Godbout, élu à l’élection partielle du 31 janvier 1902 dans Beauce, et que Jean Cléophas Blouin, élu sans opposition à l’élection partielle du 24 octobre 1901 dans Lévis[9].

Delaney fait une première intervention à l’Assemblée législative le 17 février 1902 alors qu’il propose « secondé par M. Taschereau, qu’il soit mis dans cette Chambre copie de toute correspondance échangée entre le gouvernement, ou ses membres, et certaines personnes des Îles-de-la-Madeleine et d’ailleurs, au sujet de la nomination d’un percepteur du revenu, pour le district des Îles-de-la-Madeleine »[10]. Le lendemain, Delaney est nommé membre du comité permanent des bills privés, du comité des comptes publics et du comité de l’agriculture et de l’immigration[11].

Élections générales de 1912

Joseph Édouard Caron, celui que ses camarades du collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière appelaient « le petit habitant en souliers de bœuf »[12] en raison de ses origines rurales, est député de L’Islet depuis une décennie lorsque les élections générales du 15 mai 1912 sont annoncées. Caron sollicite de nouveau les suffrages des électeurs de cette circonscription. Malgré son statut de ministre de l’Agriculture et un bilan respectable comme responsable de son ministère, il est le seul membre du gouvernement Gouin à subir l’échec le soir du 15 mai. Mais Caron n’a pas dit son dernier mot.

Dans les jours qui suivent, les rumeurs se succèdent. On rapporte que le premier ministre Gouin, élu à la fois dans Portneuf et Saint-Jean, pourrait céder l’un ou l’autre siège à Caron pour lui pour permettre de prendre place de nouveau au Parlement[13]. Mais une ouverture se présente; le député libéral sortant des Îles-de-la-Madeleine, Louis-Albin Thériault, a décidé de quitter la vie politique[14]. Caron sera candidat aux Îles-de-la-Madeleine où l’élection n’a pas encore eu lieu car suivant la nouvelle Loi électorale de Québec le scrutin doit se tenir entre le 20 mai et le 15 décembre[15]. La date de déclaration des candidatures est fixée au 2 juillet et celle du scrutin au 15 juillet[16]. Malgré un scrutin tardif, la participation électorale est forte; 86 % des Madelinots inscrits sur les listes électorales se déplacent pour élire leur député comparativement à 61 % pour l’ensemble des circonscriptions où il y a eu scrutin[17]. Caron est élu avec une majorité de 191 voix sur le conservateur Azade Arseneaut[18]. Caron l’emporte à Havre-Aubert, Étang-du-Nord et Havre-aux-Maisons; seul le bureau de vote installé à Grosse-Île favorise Arseneaut.

Cette élection fait dire à l’historien Robert Rumilly : « Les pêcheurs repêchèrent Caron. »[19]. Et Le Soleil, organe libéral, d’écrire au lendemain de la victoire de Caron : « Il faut féliciter les électeurs des Îles-de-la-Madeleine qui ont réparé l’erreur de ceux de L’Islet en mai dernier; la province de Québec devrait leur en être reconnaissante de lui avoir assuré les bons services et si progressif ministre de l’Agriculture. ».

Voilà comment Caron, malgré sa défaite dans L’Islet fut parachuté aux Îles-de-la-Madeleine et réussit à conserver un siège à l’Assemblée législative de même que ses fonctions ministérielles dans le gouvernement de Lomer Gouin.

En 1945, pour donner suite à une promesse faite aux électeurs de la circonscription de Charlevoix et Saguenay lors de des élections générales de 1944[20], le premier ministre Maurice Duplessis fit modifier la loi électorale de sorte qu’à compter des élections 1948 la date des élections générales est la même dans tous les districts électoraux[21].



[1] Loi constituant en district électoral les Îles-de-la-Madeleine, Statuts du Québec, 1895, chapitre 6.
[2] Ibid., art. 4.
[3] Rapport sur la neuvième élection générale et les élections partielles des députés à l’Assemblée législative de la province de Québec, Québec, 1897, p. 109.
[4] Ibid.
[5] Rapport sur la dixième élection générale 1900 et les élections partielles des députés à l’Assemblée législative de la province de Québec, Québec, 1901, p. 42.
[6] Ibid., p. vi.
[7] La Patrie, 23 juillet 1901, p. 8.
[8] Rapport sur la dixième élection générale, précité, p. 54.
[9] Registre d’assermentation des députés de 1884 à 1979.
[10] Journaux de l’Assemblée législative, volume XXXVI, 1902, p. 25.
[11] Ibid., p. 27-28.
[12] Histoire de la province de Québec, volume X, p. 160.
[13] L’Action sociale, 18 et 21 mai et 7 juin 1912. Un candidat pouvait alors être élu dans plus d’une circonscription. Selon les règles et usages de l’Assemblée législative, un député élu pour deux circonscriptions ou plus devait opter pour celle des circonscriptions qu’il souhaitait représenter.
[14] Quelques mois plus tard, Thériault sera nommé inspecteur d’écoles pour les Îles-de-la-Madeleine ; Gazette officielle du Québec, 21 septembre 1912, p. 1873.
[15] Loi électorale de Québec, Statuts du Québec, 1903, chapitre 9, article 97, 2e alinéa.
[16] Rapport sur la Treizième Élection générale (1912) et les élections particulières tenues pendant la législature précédente (1908-1912), Imprimeur du Roi, Québec, 1912, p. v.
[17] Ibid., p. vi et 31.
[18] Ibid., p. 31.
[19] Histoire de la province de Québec, vol. XVII, p. 119.
[20] Le Devoir, 21 août 1944, p. 6.
[21] Loi électorale de Québec, Statuts du Québec, 1945, chapitre 15, article 210.

dimanche 8 février 2015

Historique des députés provinciaux depuis 1897 aux Îles

Historique des députés élus aux îles-de-la-Madeleine depuis 1897

Une liste des députés qui se sont succédés aux Îles-de-la-Madeleine depuis 1897 existe sur cette page (cliquez sur l'image illustrée). Notez qu'elle ne semble pas avoir été mise à jour puisqu'il y manque le dernier député élu en 2014 sous la bannière libérale, monsieur Germain Chevarie.



Source: Quebecpolitique.com

samedi 13 décembre 2014

Éphéméride... 13 décembre - Statut d'exception aux Îles-de-la-Madeleine

Source: Centre d'archives régional des Îles, Le Radar, 21 novembre 1979, p.1.
Le 13 décembre 1979: Statut d'exception aux Îles-de-la-Madeleine 

Le 13 décembre 1979, la Loi sur la représentation électorale consacrait le statut d’exception de la circonscription des Îles-de-la-Madeleine. Cette mesure d’exception fut adoptée à l’unanimité à la suggestion de la députée des îles de l’époque, Denise Leblanc Bentley. Elle permit d'éviter de scinder le comté des Îles à celui de Bonaventure comme ce fut le cas pour la circonscription électorale fédérale.

Notons que les Îles-de-la-Madeleine constituent une circonscription électorale depuis plus de 100 ans déjà. Elle fut créée en 1895 par une loi à la suite d’une pétition d’un grand nombre d’habitants des Îles-de-la-Madeleine qui souhaitaient la séparation des Îles de la circonscription de Gaspé. La pétition alléguait : 

«Que les dites îles sont séparées du reste du comté de Gaspé par de grandes distances qui ne peuvent être franchies qu’à certaines époques et à grands frais;   

Que les dites îles sont complètement séparées et distinctes du reste du dit comté pour les fins municipales, scolaires, et d’enregistrement, et sont régies par des dispositions particulières pour ce qui regarde la juridiction des tribunaux et la procédure;   

Qu’il n’y a aucune relation commerciale entre les habitants de ces îles et ceux des autres parties du dit comté, et que les intérêts des uns et des autres sont différents;  

Que la population des dites îles est d’environ 5,000 âmes dont 900 sont des électeurs;… » 


mardi 22 mai 2012

Éphéméride... 22 mai - Élection de Gilbert Carbonneau en 1979


22 mai 1979 :

Jean Lapierre est élu député libéral dans le comté de Shefford avec une majorité de 14000 voix. À la même élection, Gilbert Carbonneau est élu aux Îles-de-la-Madeleine, mais défait dans Bonaventure. Il réclame aussitôt un comté fédéral autonome pour les Îles, comté perdu du temps du député Maurice Sauvé, qui avait fait parlé de lui en suggérant d'annexer les Îles au comté d'Outremont. (page 7 du  journal Le Radar du 30 mai 1979)



Source: Centre d'archives régional des Îles, Radar du 30 mai 1979, page 1


Source: Centre d'archives régional des Îles, Radar du 30 mai 1979, page 2

mardi 15 novembre 2011

Éphéméride...15 novembre - Élection de Denise Leblanc en 1976


Source : Centre d’archives régional des Îles, Fonds Achille Hubert,
AP1-P365A, n&b, 12,75 x 17,75 cm.
15 novembre 1976 :


Élection de Denise Leblanc comme députée des Îles.

 « Le 15 novembre 1976, les Madelinots élisent l’une des leurs qui, même s’ils ne le savent pas encore, va se dévouer corps et âme pour leur petit coin de pays. Première Madelinienne à être élue députée des Îles, et première personne de l’archipel à occuper un ministère, Denise Leblanc a profondément marqué le paysage madelinot. Digne représentante de son milieu à Québec, elle s’est appliquée à “bien faire connaître ses Îles à l’extérieur” en plus d’assumer pleinement ses fonctions de députée, d’adjointe parlementaire ou de ministre. Louis-Philippe Lacroix (...) l’un des piliers du Parti libéral du Québec est battu par une jeune femme (...) âgée seulement de 26 ans, elle est alors la benjamine du parlement. »

 En plus de ses fonctions de députée et de ministre, Mme Leblanc, comme elle l’avait promis en 1976, s’évertue à faire connaître son coin de pays. La mise en place du festival « Les Îles en ville » et l’ouverture du Comité de la Culture madelinienne à Verdun sont deux exemples de la volonté qu’a Denise de « bien faire connaître les Îles ». D’ailleurs, elle défend si intensément ses Îles que Jean Garon lui affirme quelques fois à la blague : « Aie, New York à côté des Îles-de-la-Madeleine… c’est rien du tout ! »

 Alors qu’on lui remettait le prix Maria Patton en 1997, voici un extrait d’entrevue :

Q. –  « Par l’ensemble de votre œuvre madame Leblanc, comment pensez-vous avoir fait changer certaines choses, ici dans le milieu ; comment avez-vous contribué au développement de la collectivité madelinienne ? »

 R. — « Ben c’est-à-dire que moi je me suis fait le porte-parole des espoirs et des rêves de changements de l’ensemble des madelinots. J’ai toujours dit que j’étais comme une sorte d’éponge qui avait tout simplement pour mission, pour charge, de transporter ailleurs les demandes des Madelinots et leurs aspirations et leurs désirs de se prendre en main, de s’assumer, de solidairement se donner confiance pour bâtir l’avenir économique, culturel, social… (...). Et dans ce sens-là, j’espère qu’en tout cas j’ai rempli la volonté que j’avais, et l’amour que j’avais (...) et que j’ai toujours pour les Îles, mais aussi la volonté (...) qu’on se prenne en main, qu’on grandisse, qu’on ait pas peur de se faire confiance surtout. Et j’espère que dans ce sens-là, au moins, on a avancé.

 Madame Leblanc est décédée subitement le 8 février 1999.

Source: Extrait de texte d'une conférence en mémoire de la politicienne préparé par le Centre d'archives régional des Îles, conjointement avec son ancienne attachée de presse et d'autres organismes du milieu en 2006, à l'occasion d'une exposition rétrospective. (Cassette 13 ---> 13 :19 à 14 :22) : 63 secondes, 1997.