Messages triés par date pour la requête Sainte-Madeleine. Trier par pertinence Afficher tous les messages
Messages triés par date pour la requête Sainte-Madeleine. Trier par pertinence Afficher tous les messages

jeudi 3 août 2023

Éphéméride - 3 août - Tenue d'un congrès des jeunes Lacordaire des Îles de la Madeleine

3 août 1958: Congrès des jeunes Lacordaire

« Le congrès des jeunes tenu à Fatima le dimanche 3 août 1958 en compagnie de 360 jeunes marque le début d’une semaine antialcoolique aux Îles. Cette semaine d’étude organisée par Octave Turbide, président régional, Patrick Vigneau et le père Lionel Lafrance, aumônier régional, en compagnie du Père Jean-Marie Bégin, rédemptoriste et délégué du Centre canadien Lacordaire, s’est terminée à Lavernière le 10 août suivant par une grande réunion des chefs des différents  cercles locaux. » On comptait à ce moment 1600 membres Lacordaire et Jeanne d’Arc sur l’archipel.  

Lancement des cercles en 1949. On y voit Mgr André Arsenault au centre.
Source : Collection du CARDI Tragédie de l’Obiou, 1950, p.25 


Comme en fait foi le Programme du 15e anniversaire de fondation des Cercles Lacordaire, faisant partie du fonds AP13 du CARDI, c’est en 1949 que fût fondé un premier cercle Lacordaire aux Îles, tandis que le 8 septembre 1953, fut fondé le comité régional des Cercles Lacordaire et sainte Jeanne-d’Arc des Iles de la Madeleine à Lavernière.





Références :

L'Évangéline, 14 août 1958 p.2
Fonds AO16  Lacordaire et Sainte Jeanne-d'Arc des Îles
Fonds AP13 Simone Gaudet (programme souvenir)
Collections du Centre d'archives


dimanche 7 mai 2023

Éphéméride... 7 mai - Décès du député libéral Louis Albin Thériault en 1953

7 mai 1953 :  

Décès de Louis Albin Thériault, député libéral à l’Assemblée législative, instituteur, juge de paix, maire de Havre-aux-Maisons et préfet de comté.

Natif de Havre-aux-Maisons, le 18 février 1871, Louis-Albin Thériault est le fils de Pierre (à Fabien) et Louise Bibiane Thériault (à Louis-Léon). Il est le frère de Marie, Florimond, Françoise, Françoise-Caroline, et Justine. Le 25 novembre 1895, il épouse Geneviève Thériault, fille du capitaine F. É Thériault. Ils auront sept enfants : Bibiane, Florimond, Françoise, Arcadius, Louis-Aurèle, Régina et Lomer.

Louis-Albin Thériault a fait ses études classiques au collège de Sainte-Anne de La Pocatière avant de revenir aux Îles en tant qu’instituteur. Il enseignera de 1892 à 1901. En 1900, Louis-Albin se présente en tant que candidat libéral aux élections provinciales, mais il sera battu par son adversaire, également libéral, Patrick Peter Delaney. Il ne sera défait que par un mince 48 voix de majorité. Toutefois, il se représentera à l’élection partielle de novembre 1906 ou il sera élu. Il sera aussi réélu en 1908. Il occupera également la fonction de juge de paix pendant 20 ans. Louis-Albin Thériault n’en restera pas là ; de 1912 à 1937, il est nommé inspecteur des écoles pour les Îles-de-la-Madeleine. En plus d’être inspecteur, il sera maire de Havre-aux-Maisons de 1923 à 1937, ainsi que préfet de comté. On compte parmi les grandes réalisations de cette période : le premier pont reliant l’île centrale à l’île de Havre-aux-Maisons, infrastructure bâtie sous la gouverne des députés fédéraux Édouard Caron et provincial  Rodolphe Lemieux.

Aussi, Louis-Albin Thériault fut président de la Corporation de l’hôpital de Cap-aux-Meules, de la Société de la Croix-Rouge des Îles et de la Société d’Agriculture. Il est décédé à Havre-aux-Maisons le 7 mai 1953.             



Références:
Naud, Chantal. Îles de la Madeleine 1793-1993. Deux siècles d’Histoire, Les Éditions Vignaud, 1993., p. 99
Fonds et collections du CARDI- AM1

mardi 4 avril 2023

Éphéméride... 4 avril - Décès de Mgr Jérémie Blaquière en 1941

Source: Histoire des acadiens de l'IPE,
1976 par JH Blanchard

Décès de Mgr Jérémie Blaquière, curé de Lavernière, à l’âge de 75 ans.


Jérémie Blaquière est né à Rustico sur l’Île-du-Prince-Édouard le 6 août 1865. Il est le sixième d’une famille de onze enfants dont les parents sont André Blaquière et Marguerite Pitre.


Après quatre ans d’études à Rustico où il fait son école normale au collège Prince de Galles, il entre au Collège Saint-Dunstan. Il y fait ses études classiques et obtient son baccalauréat. Il poursuit ses études au Grand Séminaire de Québec. Le 9 juin 1892, il est ordonné à Charlottetown puis, pendant trois mois, il sera vicaire sacerdotal dans son village natal de Rustico. Le 27 septembre 1892, il est nommé curé de la paroisse Sainte-Madeleine de Havre-aux-Maisons où il demeure pendant sept ans.


Le 28 novembre 1899, il obtient la cure de Saint-Pierre de Lavernière où il entreprend la rénovation et l’agrandissement de l’église ainsi que la construction de l’Académie Saint-Pierre un peu plus tard. Mgr Blaquière avait à cœur l’éducation. Il a été membre du Bureau des Examinateurs et c’est lui qui présente aux députés de l’Assemblée nationale du Québec, son projet d’école normale pour les Îles-de-la-Madeleine. Il est nommé Prélat domestique (Vicaire général) le 8 novembre 1932. D’une nature autoritaire, dynamique et sociable, plusieurs Madelinots l’appréciaient et se sont réunis en grand nombre lors des funérailles suivant son décès, le 7 avril 1941, à 75 ans et 8 mois.




Source : Blanchard, J.H., Histoire des Acadiens de l'Île-du-Prince-Édouard, Williams & Crue Limited, Summerside, 1976, np. Voir exposition virtuelle de l'église de Lavernière.


Naud, Chantal. Îles-de-la-madeleine. Deux siècles d'histoire : 1793-1993, Les Éditions Vignaud, p.86       

jeudi 23 juin 2022

Éphéméride... 23 juin - Des étudiants des Îles-de-la-Madeleine au Collège Saint-Anne en 1893

Les étudiants Dolor et Mark Delaney, de même qu'Alibée Thériault font partie de la cohorte de premiers élèves finissants du Collège Saint-Anne à Baie Sainte-Marie. Ce collège ouvrait ses portes en 1890. Les annuaires et albums de finissants permettent de tracer le parcours de plusieurs ancêtres ou membres du clergé.  Bien que les étudiants et étudiantes aient été sollicitées pour faire leur noviciat, certains ont choisi un parcours académique leur permettant s’exercer des métiers professionnels.


Annuaire du Collège Sainte-Anne, 1893


Source: 

Annuaire du Collège Sainte-Anne - Annual directory of Sainte-Anne College, Church Point, N.S.[Weymouth, N.S.] : Collège Sainte-Anne, 1893. https://www.canadiana.ca/view/oocihm.8_01830_1 [consulté le 20 juin 2022]



dimanche 14 novembre 2021

Éphéméride... 14 novembre - Mgr Blaquière à Lavernière

Mgr Jérémie Blaquière est nommé curé de Lavernière.

Jérémie Blaquière est né à Rustico sur l'Île-du-Prince-Édouard le 6 août 1865. Il est le sixième d'une famille de onze enfants dont les parents sont André Blaquière et Marguerite Pitre.

Après quatre ans d'études à Rustico où il fait son école normale au collège Prince de Galles, il entre au Collège Saint-Dunstan. Il y fait ses études classiques et obtient son baccalauréat. Il poursuit ses études au Grand Séminaire de Québec. Le 9 juin 1892, il est ordonné à Charlottetown puis, pendant trois mois, il sera vicaire sacerdotal dans son village natal de Rustico. Le 27 septembre 1892, il est nommé curé de la paroisse Sainte-Madeleine de Havre-aux-Maisons où il demeure pendant sept ans.

Le 28 novembre 1899, il obtient la cure de Saint-Pierre de Lavernière où il entreprend la rénovation et l'agrandissement de l'église ainsi que la construction de l'Académie Saint-Pierre un peu plus tard. Mgr Blaquière avait à coeur l'éducation. Il a été membre du Bureau des Examinateurs et c'est lui qui présente aux députés de l'Assemblée Nationale du Québec, son projet d'école normale pour les Îles-de-la-Madeleine. Il est nommé Prélat Domestique (Vicaire général) le 8 novembre 1932. D'une nature autoritaire, dynamique et sociable, plusieurs Madelinots l'appréciait et se sont réunis en grand nombre lors des funérailles suivant son décès, le 7 avril 1941, à l'âge de 75 ans et 8 mois.


Source : Blanchard, J.H., Histoire des Acadiens de l'Île-du-Prince-Édouard, Williams & Crue Limited, Summerside, 1976, np. Voir exposition virtuelle de l'église de Lavernière.


Naud, Chantal. Îles-de-la-madeleine. Deux siècles d'histoire : 1793-1993, Les Éditions Vignaud, p.86

mercredi 16 décembre 2020

Éphéméride... 16 décembre - Naufrage du Nadine en 1990

Alors qu'il revient d'un lieu de pêche du Golfe Saint-Laurent par gros temps, le «NADINE», un navire de 37 mètres, prend le gîte sur bâbord et coule par l'arrière à 10,4 milles au large de Grande-Entrée. Cinq membres d'équipage ainsi qu'une scientifique du ministère des Pêches et Océans périssent; deux autres personnes ne sont pas retrouvées. Le capitaine Robert Poirier et son frère, Serge, survivent à une nuit d'horreur en mer et sont transportés au Centre hospitalier de l'Archipel.

Les huit victimes, sauf Estelle Laberge, sont nées aux Îles-de-la-Madeleine. Six d'entre elles laissent en tout, onze orphelins de père :
  • Augustin Vigneau, 31 ans, Étang-des-Caps
  • Jacquelin Miousse, 36 ans, Gros-Cap 
  • Pierre Cyr, 31 ans, Havre-Aubert
  • Gérard Vigneau, 30 ans, Portage-du-Cap
  • Lauréat Deveau, 47 ans, Millerand 
  • Mario Leblanc, 26 ans, Gros-Cap
  • Emile Poirier, 23 ans, Havre-aux-Maisons
  • Estelle Laberge, Sainte-Martine (Châteauguay) biologiste de l'Institut Lamontagne



En septembre 1993, l'enquête du Bureau de la Sécurité des Transports du Canada conclut que le navire a coulé en raison d'une combinaison de facteurs: des ouvertures non hermétiques, l'obscurité, le manque de formation, en plus d'une météo défavorable. Sur les ondes de CFIM, le 16 décembre 2015, le capitaine survivant dit souhaiter publier sa propre version de la tragédie dont il avoue toujours souffrir du syndrome du survivant.  Le film de Richard Lavoie, rendu disponible en ligne sur sa page, en décembre 2020, permet enfin de rompre l'omerta entourant ce naufrage. À l'occasion du 30e anniversaire de la tragédie, Anick Miousse, la fille d'un des marins disparus, se confie à Isabelle Larose, de Radio-Canada.

Ce qui est la pire tragédie maritime des Îles, de son histoire contemporaine, fait dire au propriétaire du journal Le Radar, le 8 janvier 1991 :   « si les  tragédies de la mer sont le lot des insulaires, les Madelinots ont payé leur tribut à la mer ! ». Il énumère ainsi le naufrage du Marie-Carole en 1964 où périrent cinq personnes, celui du Tommy Ann qui entraina cinq jeunes de l'île d'Entrée dans la mort en 1987 et même celui d'une barque en 1936 où six personnes de Old Harry se noient à Grande-Entrée.  Il ne pouvait se douter à l'époque, qu'il y aurait encore en 2008, le naufrage de l'Acadien II, coûtant la vie à quatre autres Madelinots.

Références: 

Archives Le Radar, 8 janvier 1991
Film : Le Nadine... On a accusé les morts 
https://richardlavoie.qc.ca/ 

samedi 23 novembre 2019

Éphéméride...23 novembre - Décès du Père Raymond Cyr

23 novembre 1995:  Décès de l'abbé Raymond Cyr, à l'âge de 76 ans.

Ordonné prêtre le 31 mai 1947, l’abbé Cyr est né le 21 février 1919, à Grande-Entrée. Il est le fils de Marie-Céline Thériault et John Cyr. Cinquième d’une famille de onze, Raymond est le frère de Béatrice, Joseph-Lionel-Edward, André, Isaac, Lucie, Jérôme, Augustin-Lomer, Thérèse, Joseph-Firmin-René et Jean-Hilaire.

Il fait ses études classiques à Charlottetown et théologiques à Québec. En 1947, il débutera sa prêtrise à Maria, à Bonaventure, puis il dessert une réserve micmac de 1949 à 1951. Il devient vicaire à Bassin et en 1951, est nommé «principal» de l’école normale de Havre-aux-Maisons. Dans le cadre de cette fonction l’abbé Cyr est amené à partager son temps entre l’enseignement et l’administration. Raymond Cyr raconte l’histoire de sa paroisse natale dans journal rural «Le Phare » et plus tard dans « Le Madelinot », laissant ainsi plusieurs renseignements précieux sur cette étape à la prospérité. Il collaborera aussi  à « La Boussole ».


En 1968, à la fermeture de l’école normale de Havre-aux-Maisons, il est nommé à la cure de la paroisse de Havre-aux-Maisons et la dirige jusqu’en 1985. Le père Raymond Cyr est décédé le 23 novembre 1995. Il est le premier donateur testamentaire de la Fondation du Centre hospitalier de l'Archipel, lui offrant 27 777.63$. En 1992, la paroisse de Havre-aux-Maisons rendait hommage à son ancien pasteur par une sculpture de Rémi Richard eue l'on peut admirer à l'église Sainte-Madeleine. 

Fonds AC1-S35_P004. Après correction par le public, le prêtre apparaissant sur la photo est bien François Boudreau, photographié à sa maison natale au pied des buttes des Demoiselles, sur le chemin d'en Haut à Havre-Aubert. En arrière-plan, la maison de Maurice à Césaire Lapierre, anciennement d'Onésime Boudreau (oncle de François Boudreau)

Le Père Gallant et le Père Cyr, très impliqués dans les cercles d'études sur la Coopération. Journal À Pleines Voiles, 1954


lundi 16 septembre 2019

Éphéméride du 16 septembre - Arrivée des docteurs Naud et Dallaire aux Îles


Dr Robert Naud 1912-2007
Dr Gérard Dallaire 1914-1991
Photo: Guy Gagnon
16 Septembre 1939

«Le « North Gaspé » nous amène les docteurs [Robert] Naud et [Gérard] Dallaire. Dès leur arrivée, nos jeunes médecins se mettent à l’œuvre; le travail ne manquera pas, puisqu’ils sont aux prises avec une épidémie de diphtérie sur les Îles.»

----------------------------------------------------






Le docteur Naud fut chirurgien aux Îles-de-la-Madeleine de 1939 à 1946. Il a ensuite exercé sa profession à l'hôpital Saint-François d'Assise. Né en 1912, il est décédé à Sillery, le 10 août 2007. (2) 

Le docteur Dallaire est né à Québec en 1914. Après son séjour aux Îles-de-la-Madeleine, il a exercé à Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Il est décédé le 8 août 1991. (3)

Sources: 

(1)  Fonds AC1-S62 - Extrait du document intitulé Fondation de l'Hôpital Notre-Dame-de-la-Garde aux Îles-de-la-Madeleine, rassemblant les chroniques familiales de la communauté fondatrice des Soeurs de la Charité de Québec, 31 août 1955, p.39

(2) Avis nécrologique publié dans le journal Le Soleil du 14 août 2007.

(3) Find A Grave, database and images (https://www.findagrave.com : accessed 16 September 2019), memorial page for Dr Gérard Dallaire (11 Feb 1914–8 Aug 1991), Find A Grave Memorial no. 8498882, citing La Pocatière Cemetery, La Pocatière, Bas-Saint-Laurent Region, Quebec, Canada ; Maintained by Find A Grave .

lundi 17 décembre 2018

Éphéméride... 17 décembre - Air Gaspé : un avion s'écrase en 1973


Source:  Site web de la Ville de Gaspé
Un avion d’Air Gaspé en provenance des Îles-de-la-madeleine manque la piste d’Haldimand (située à 4 milles de Gaspé) et s’écrase 3/4 de milles plus loin. 

Les sept passagers s’en tirent, mais cinq d’entre eux blessés plus grièvement doivent être transportés à l’Hôtel-Dieu de Gaspé, tandis que le pilote de 21 ans, Normand Claveau, est conduit dans un hôpital de Québec par un médecin de sa famille. L’avion est une perte totale. En plus du pilote, les passagers sont Gérard Sainte-Croix, Yvon Denis, Jean Couture, de l’extérieur des Îles, ainsi que les Madelinots suivants: Fred Renaud, Jérémie Aucoin, Mesdames Lorraine Renaud et Fred Miousse.

Cet accident, consécutif à plusieurs épisodes de transport hasardeux sera l’élément déclencheur pour exiger du Ministère des Transports du Canada, l’émission d’un permis de classe A plus sécuritaire pour une liaison régulière entre les Îles, Gaspé et Mont-Joli. À l’époque, le transport hospitalier d’urgence était assuré vers Gaspé sur ce type d’avion Piper Navajo.  C’est sur un de ces modèles d’avion que trois personnes trouveront la mort 30 ans plus tard, dont le pilote Marc Bouchard, toujours sur le même trajet provenant des Îles-de-la-Madeleine.


Références: 
Journal Le Soleil, jeudi 20 décembre 1973, p.24
Le Radar, 20 décembre 1973, p.2 et 5.


lundi 20 août 2018

Éphéméride... 20 août - Incendie de l'église Sainte-Madeleine de Havre-aux-Maisons

Archives régionales des Îles-de-la-Madeleine
Source : Collection Jérôme Delaney

20 août 1973 :

L'ancienne église Sainte-Madeleine de Havre-aux-Maisons est la proie des flammes.






Bref historique d'un bâtiment patrimonial disparu:

Source: Collection privée de Raynald Chevarie, 1973
C'est dans la nuit du 20 août 1973, que le feu se déclare à l'ancienne église Sainte-Madeleine de Havre-aux-Maisons. Au matin, les flammes ont ravagé l'ensemble de l'immeuble pour ne laisser qu'une colonne de fumée s'élever au dessus du sol entre les bâtiments restant.« À bord de son bateau, le capitaine du Manic, déclare avoir vu le feu d'à plus de 35 milles des côtes. » (1)

La paroisse Sainte-Madeleine de Havre-aux-Maisons, est fondée officiellement en 1846 sous la responsabilité du premier curé permanent, l'abbé Cajetan Miville Deschênes. Cependant, son histoire débute bien avant. Dans les années 1819, débute la construction d'un presbytère sous la direction de l'abbé Madran. Vers les années 1820, commencent les travaux de construction d'une chapelle dont la cloche provient d'un bateau naufragé en 1810, « Le Neptune ». La construction de cette chapelle est sous la responsabilité de l'abbé Béland et se termine en 1825.

Ces travaux causent bien des difficultés à l'abbé Béland puisque les paroissiens de Cap-aux-Meules (désigné à l'époque par Grindstone) désirent avoir cette nouvelle chapelle, mais on favorise Havre-aux-Maisons puisqu'il y réside un plus grand nombre de citoyens. La population de Cap-aux-Meules, de Grand-Ruisseau et du Cap-Vert n'a d'autre choix que de continuer de fréquenter la paroisse de Havre-aux-Maisons jusqu'en 1876, date de l'ouverture de l'église de Lavernière.

C'est sous la responsabilité de l'abbé Jérémie Blaquière que débutent les travaux de construction de l'église Sainte-Madeleine en 1898, sur l'emplacement de la chapelle. Cet édifice ainsi que les bâtiments qui l'entourent, résiste difficilement à l'ère de centralisation. Alors, une nouvelle église moderne est construite en 1968, sous la responsabilité de l'Abbé Raymond Cyr. Elle se situe, encore aujourd'hui, au centre de la paroisse, près des institutions (caisse populaire, école primaire, bibliothèque municipale).


Située à l'extrémité ouest de la Pointe, la première église (Sainte-Madeleine), le presbytère et le couvent formaient un tout. Ce complexe patrimonial, témoin des années faste du clergé, subit par la suite un changement de vocation. Le couvent, construit entre 1915 et 1918, se transforme à tour de rôle en maison de retraite fermée, en hôtel, en bar et plus tard en restaurant. Le presbytère devient une auberge de jeunesse puis une coopérative d'habitation dans les années 80.

Les biens immobiliers de la fabrique sont vendus en 1968 à Monsieur Gaspard à Philippe Richard, tandis que l'église est achetée par Willie Cummings, de Fatima, qui la transforme en salle de danse, de cinéma et de spectacle. Pour certains, le feu qui détruit l'église Sainte-Madeleine est presque souhaitable, puisqu'elle avait perdu tout ses attraits en devenant une salle de danse et elle perd son charme architectural par l'amputation de son clocher. Pour d'autres, cette disparition provoque une sensation de vide dans le cœur des paroissiens puisque nombreux s'y sont mariés, ont été baptisés ou y ont béni leur parents défunts.


Source: Compilation du Centre d'archives régional des Îles
Référence: Le Radar, vol. 2 no. 19, du 23 août 1973, p. 2


mardi 19 juin 2018

Repères historiques de l'hôpital Notre-Dame-de-la-Garde

Sources : Bibliothèque et Archives du Québec BANQ.

Repères historiques pour la construction de l'hôpital des Îles-de-la-Madeleine:

2 mars 1936 : 
Le conseil municipal de l’Étang-du-Nord adresse une demande au ministère pour la construction d’un hôpital. Celui-ci ne sera construit qu'en 1938.

Décembre 1936:  
Premiers pourparlers avec les Soeurs de la Charité de Québec pour la fondation d'un hôpital-Sanatorium aux Îles-de-la-Madeleine.



13 mars 1937 :
Le Conseil Général de la Communauté les Soeurs de la Charité de Québec accepte l'offre du Gouvernement. 

Le 4 juin 1937:
La Révérende Mère Saint-Robert, Supérieur Générale, et la Révérende Mère Sainte-Darie, économe générale, arrivent aux Îles dans le but de choisir le site.

Début septembre 1937:  
Les travaux de construction commencent


19 juin 1938: 
Bénédiction de la pierre angulaire par Mgr J.A.H. Blaquière, curé de Lavernière.

Le 26 juillet 1938 :
Les six religieuses suivantes sont nommées pour s'occuper de l'hôpital Notre-Dame-de-la-
Garde:
Chapelle de l'hôpital- Collection AC1-S34

Soeur Saint-Louis-de-la-Gonzague (Alice Pelletier) supérieure.
Soeur Saint-Joseph-des-Lis, (Ernestine Rioux) Assistante supérieure.
Soeur Sainte-Angèle-Marie (Louise Joyal) Conseillère.
Soeur Sainte-Marie-Thérèse, (Cécile Rondeau)
Soeur Sainte-Aurélie, (Anysie Loiseau)
Soeur Saint-Laurinus, (Corine Breton)

Une septième les accompagne et reviendra le printemps suivant: Soeur Saint-Ludovic, (Georgiana Bérubé).

11 décembre 1938: 
Première messe célébrée dans la chapelle de l'hôpital par Mgr J.A.H. Blaquière 

12 décembre 1938: 
Le Révérend Pierre Gallant, curé de Bassin, est le premier aumônier et y passe l'hiver

29 janvier 1939 :
Le premier malade (cas d'urgence) admis à l'hôpital est Mlle Hilda Cyr, de Boisville. 

9 juin 1939 : 
Bénédiction de l'hôpital présidée par Son Excellence Mgr J. Antoine 'Sullivan, évêque de Charlottetown, accompagné de Père Gavan Monagham, de Mgr J.A.H. Blaquière, curé de Lavernière, du Révérend André Arsenault, directeur de l'Académie Saint-Pierre, du Révérend Pierre Chouinard, curé de Havre-aux-Maisons, du Révérend Alfred Gallant, vicaire à Lavernière, et du Révérend Jean Buote, vicaire à Bassin.

21 juin 1939 :
Le "New-Northland",commandé par le capitaine William Tremblay, ayant à son bord le
lieutenant-gouverneur de la Province de Québec, l'Honorable E.L. Patenaude, pour l'inauguration du nouvel hôpital Notre-Dame-de-la-Garde, en compagnie de son
Les servantes de l'hôpital, en 1939,  avant la formation d'infirmières
épouse, du colonel D.-B. Papineau, son aide de camp, de l'Honorable Albini Paquette, ministre de la santé et représentant, du gouvernement du Québec, Monsieur Bona Arseneault, MonsieurJ.A. Bouchard, Monsieur le notaire J.C. Hébert, Monsieur et
Madame Wibrod Langlais, Monsieur et Madame Hormidas Langlais,député provincial des îles de la Madeleine, La Révérende Mère Saint-Robert, Supérieur Générale des Soeurs de la Charité, Soeur Saint-Cyrille, assistante de la Supérieure, Soeur Marie-de-l'Eucharistie et Soeur Saint-Eléonard qui, seule, restera aux Îles, attachée au personnel de l'hôpital.

Sont aussi présents les Révérends Pères André Arsenault,Amédée Rioux, Pierre Gallant, Nathan Amirault, Alfred Gailant, tous des îles, le Révérend Père Adé Hubert, eudiste, Monsieur l'abbé Emile Turmel, des Caisses Populaires, Monsieur l'abbé Cléophas Leclerc, aumônier du cimetière Saint-Charles, le Révérend W.J. Bedfort et Mme Bedfort, le Révérend Arthur Perkins et Mme Perkins, messieurs les maires et leur épouse: Maurice
Chiasson, Edouard Painchaud, Allan Clarke et Charles Doyle.


samedi 9 septembre 2017

AC1-S35 Fonds Père Raymond Cyr, prêtre


1943-1980. – 0,25 ml de documents textuels, 6 pièces iconographiques, 1 artefact


Histoire administrative / Notice biographique

Cette collection rassemble majoritairement les dossiers relatifs au Comité des œuvres madeliniennes, aux activités relatives au travail du Père Raymond Cyr comme directeur de l’école Normale de Havre-aux-Maisons, comme aumônier des croisades eucharistiques et organisateur des retraites de prêtres aux Îles, ainsi que sa participation au comité d’étude régional sur l’alcool. Plusieurs documents témoignent de son implication pour l’aide apportée aux élèves voulant continuer leurs études à l’extérieur des Îles et une partie concerne les activités du conseil de Fabrique de la paroisse Sainte-Madeleine (29 feuillets de 1966-1967). 

Portée et contenu :

La majorité des documents couvrent surtout 1965-1970. Quelques correspondances témoignent d’un séjour d’hospitalisation en 1970. Des photographies reliées à des membres du clergé.  À noter : un artefact illustrant le Couvent Notre-Dame des Flots sous forme de tampon encreur, probablement utilisé lors de correspondance officielle à titre d’école, ainsi qu’une photographie reçue des architectes de la nouvelle église Sainte-Madeleine. Sa collection du journal rural La Boussole (1952-1963) couvre une importante période enrichissant cette série de publications historiques locales et justifie l’ouverture d’une collection sous cette appellation puisqu’il fut un de ses plus importants collaborateurs. Un inventaire d’archives municipales a permis de découvrir ce fonds.

Restrictions

Le fonds n'étant pas traité et contenant des données personnelles, une restriction d'accès est actuellement en vigueur sauf en ce qui a trait aux collections de la Boussole.

Termes rattachés :

Éducation
Religion
Patrimoine
Église
Havre-aux-Maisons
Tempérance
Alcool
Histoire rurale

mercredi 23 août 2017

Éphéméride... 23 août - ordination du Père Mario Doyle

Source: Profil Facebook 
23 août 1983:   

Ordination du Père Mario Doyle, originaire de Grande-Entrée, aux Îles-de-la-Madeleine

Depuis 1978, il fait partie de la Congrégation du Très-Saint-Rédempteur, communément appelée Les Rédemptoristes ou « les Pères de Sainte-Anne ».

Il est actuellement le curé de quatre paroisses (Sainte-Anne, Saint-Joseph, Saint-Louis-des-Français et Saint-Ignace-de-Loyola) et le modérateur d’une équipe pastorale dans le diocèse de Moncton au Nouveau-Brunswick

Références:

consulté le 23 août 2017

mardi 18 avril 2017

Éphéméride... 18 avril - Décès de l'abbé Samuel Turbide en 1927

18 avril 1927 :

Décès de l'abbé Samuel Turbide de Havre-aux-Maisons, à l'âge de 66 ans.

Né le 2 octobre1861 à Havre-aux-Maisons, fils de Clément et de Marie Doyle, l'abbé Samuel Turbide est curé de Havre-aux-Maisons de 1899 à 1927. 

Il est le principal artisan de la construction du couvent de pierre à Havre-aux-Maisons. Il a aussi fait ériger le Calvaire en marbre situé face à la Baie de Havre-aux-Maisons et l'école Saint-Joseph pour les garçons, érigée en 1906. Il a fait construire également l'église de Grande-Entrée, détruite par le feu en 2015, un peu à l'Est de la première chapelle, avant qu'elle ne soit restaurée en 1960 sous la cure de l'abbé Frédéric Landry.  


Sur la photo, M. l'abbé Girard de Finances (assis), curé de Saint Pierre de l'Étang du Nord de 1886 à 1889 et de Sainte Madeleine de Havre aux Maisons de 1891 à 1892  et M. l'abbé Samuel Turbide (debout), curé de Havre aux Maisons de 1899 à 1927. Photo : Paroisse Saint-Pierre de Lavernière,  100e anniversaire, 1876-1976, Le comité de l'album, 1976, page 34.






La paroisse de Pointe-aux-Loups lui doit aussi une première école-chapelle érigée en 1921. Il  va exercer sa mission dans l'Est en voiture à cheval de 3 à 4 fois l'an et ce, jusqu'à sa mort, malgré un état de santé fragile suite à ses nombreuses années actives dans les paroisses des Îles.


L'église de Grande-Entrée en 1949 avant les 
rénovations de 1960 et l'incendie de 2015. 
Source: Fonds AP11

Les chercheurs trouveront des informations complémentaires sur le site virtuel de la Congrégation Notre-Dame.


Références: Gaudet, Rose-Délima, Cent ans d'éducation aux Îles-de-la-Madeleine 1877-1977 avec introduction 1839-1897, pp.22-30

samedi 5 novembre 2016

Fondation de la paroisse de Havre-aux-Maisons en 1846




Novembre 1846 :

Pendant plus de 70 ans, les Îles-de-la-Madeleine ne formaient qu’une seule mission. Les prêtres qui y ont servi entre 1774 et 1846 étaient, pour la plupart, des prêtres missionnaires qui venaient aux Îles pour une courte durée. Ils étaient localisés à Havre-Aubert et voyageaient d’une petite chapelle à une autre selon les moyens dont ils disposaient et les besoins des habitants.

En novembre 1846, la paroisse de Havre-aux-Maisons, comprenant l’île de Havre-aux-Maisons, le Cap-aux-Meules et le Barachois, est détachée de celle de Havre-Aubert. Cette même année, elle reçoit un premier prêtre résident, soit l’abbé Cajetan Miville-Deschênes. L’ouverture de ses registres en tant que paroisse se fait en 1853, mais remonte au 29 juillet 1824, comme mission relevant de Havre-Aubert.

Source: omniworld.org
 Cette première inscription au registre est celle de François  dit Amédée Vigneau à Jean dit Nathaël et Bathilde Arseneau, né le 29 janvier 1824 et est signée par l’Abbé Auguste-Magloire Blanchet. Ce missionnaire né à Montmagny en 1797 et ordonné en 1821, exerce une année à Cheticamp avant d’être curé du Havre-Aubert  de 1822-1824. Il sera consacré Évêque de Nesqually [Seattle, Washington] en 1887 et décède à Fort Vancouver le 27 février 1887.



 Il faut noter que, de 1831 à 1871, la population des Îles est multipliée par trois, passant de 1 057 à 3 197 recensés. L’île de Havre-aux-Maisons compte alors plus d’habitants que celle de Havre-Aubert. On y instaure donc cette deuxième chapelle en 1824, tandis que la mission de Havre-Aubert administre aussi l’Île d’entrée, la Côte de L’Étang-du-Nord (Lavernière, Les Caps, Gros-Cap, Boisville). Cette situation perdure pendant trente ans.

La mission de Sainte-Madeleine, avec la seule entité de Havre-aux-Maisons comme on la connaît donc actuellement, n’apparaîtra qu’en 1876, en même temps que la nouvelle mission de Lavernière. Mais nous savons que dès 1819, un presbytère y a été construit sous la direction de l’abbé Jean-Marie Madran ainsi qu’une chapelle issue du bois de naufrage du Neptune vers 1820 (voir article précédent d’août 2012).

Les missionnaires et prêtres:

L’abbé Jean-Marie Madran — 1819-1822
L’abbé Magloire Blanchet — 1822-1824
L’abbé Pierre Béland — 1825-1827
L’abbé Pierre Bédard — 1827-1830
L’abbé P.-H. Brunet — 1830-1833
L’abbé Ths.-L. Brassard — 1833-1837
L’abbé L. Noël — 1837-1839
L’abbé Alexis-Alphonse Bélanger — 1839-1846
L’abbé Cajetan Miville-Deschênes 1846-1868
L’abbé Azade-J. Trudel 1868-1871
L’abbé Géo. Antoine Belcourt 1871-1874
L’abbé Charles N. Boudreault 1874-1875
L’abbé J. C. Onésime Hébert 1875-1886
L’abbé J. B. J. Edmond Meunier, 1886-1889
L’abbé Jean Chiasson 1889-1891
L’abbé Gérard-de-Finances 1891-1892
L’abbé J. Auguste H. Blaquière 1892-1899
L’abbé J.-Samuel Turbide 1899-1927
L’abbé Desroches 1899-1927 (il remplaçait du curé Turbide en hiver)
L’abbé P. H. Gallant 1927-1931
L’abbé Alphonse Arseneau 1931-1933
L’abbé André Arseneau 1933-1934
L’abbé Pierre Chouinard 1934-1951

Références :

Blanchard, J.H., Histoire des Acadiens de l’Île-du-Prince-Édouard, Williams & Crue Limited, Summerside, 1927, np

Gaudet, Rose-Délima. La place de l’Église Catholique aux Îles-de-la-Madeleine. Sessions d’étude - Société canadienne d’histoire de l’Église catholique, vol. 46, 1979, p. 99-106

Naud, Chantal. Iles de la Madeleine 1793-1993 : Deux siècles d’histoire, Éditions Vignaud, 1993, p.55-56

Topoweb : Exposition virtuelle du Centre d’archives régional des Îles : Histoires de chez-nous, dans muséevirtuel.ca, consulté le 4 novembre 2012